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Critiques de Claire Allan (146)
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Sur tes pas

Claire Allan est une autrice que j'apprécie beaucoup et je me suis précipitée sur son dernier roman dès sa sortie, m'attendant à un thriller bien ficelé comme elle sait si bien les écrire.

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Sur tes pas a dépassé mes attentes puisqu'il se base sur un phénomène de société et une catégorie de personnes dont j'ignorais jusqu'ici l'existence : les incels.

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Pour ceux qui ignoreraient ce dont nous parlons, voici un extrait de la page Wikipedia :



"Les discussions dans les forums incel sont caractérisées par le ressentiment, la volonté d'apitoyer, la misogynie, la misanthropie, la promotion de la violence contre les femmes et les hommes épanouis sur le plan sexuel, et le sentiment que le sexe devrait être un dû et que le refuser à certains hommes est injuste.

Le Southern Poverty Law Center a décrit cette sous-culture comme « faisant partie de l'écosystème du suprémacisme masculin en ligne » et affirme que des personnes considérées comme incels ont commis plusieurs tueries de masse en Amérique du Nord et en Europe. Cette communauté a attiré l'attention sur elle après que plusieurs tueries (une douzaine de meurtres dont au moins six meurtres de masse) ont été commises entre 2014 et 2020 par des hommes qui se déclaraient incels et qui étaient marqués par une idéologie d'extrême droite".

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Le roman choral de Claire Allan nous plonge dans cette "communauté" sévissant sur le dark web.

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Un type lambda donc nous ignorons l'identité a l'idée de faire peur aux femmes qui marchent dans la rue la nuit et de poster ses actions, pour lui non violentes puisqu'il ne les touche pas, sur les forums et engranger des "likes".

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Mais sur ces forums sans modération où s'expriment des hommes frustrés, la haine est sous-jacente et exacerbée par les propos des uns et des autres...

Et arrive un moment où des femmes sont kidnappées.

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C'est là que la mère de l'une d'elles, Marian, mal mariée à un homme qui la maltraite psychologiquement, entre en scène.

Elle exprime tout l'amour qu'elle éprouve pour sa fille et sa terreur de ne peut-être pas la revoir.

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Un autre personnage, Nell, la fille de Marian, raconte ce qu'elle traverse, sa souffrance, son désespoir, ses regrets...

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Je ne vous en dirai pas trop, vous devez lire ce livre édifiant, que vous soyez une femme ou un homme.

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Tout en nous plongeant directement au coeur des événements, l'autrice prend néanmoins le temps d'installer son récit.

Les détails sont précis, aussi bien du côté des incels que de celui de leurs victimes, elles-mêmes et leur entourage.

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La plume est fluide et maîtrisée, et au bout d'une cinquantaine de pages, le suspense est à son comble et on est happé par ce roman.

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Il m'a mis les tripes à l'envers, le fait que j'aie gardé à l'esprit que bien qu'étant une fiction concernant l'histoire, toutes ces personnes existent quelque part ayant également joué un grand rôle.

Et ça fait froid dans le dos.

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Après, tout le monde ne vit pas dans sa bulle comme moi et vous êtes peut-être au courant de tout ça, mais informés ou pas, je pense que ce livre est à lire.

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Des frissons et des émotions tout du long, en plus du côté instructif du roman.

Claire Allan est un grand écrivain dont j'attends déjà avec impatience le prochain opus.

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Ne la quitte pas du regard

Voilà un roman anglais qui pourrait passer pour un énième thriller psychologique domestique doté d’une intrigue classique dans le domaine. Pourtant, j’ai été agréablement surprise par la façon dont l’auteure a su traiter son sujet et surtout de manière de la mise en place de l’intrigue. Grâce à ses singularités, j’ai passé un très bon moment de lecture.



En soit l’histoire n’est pas révolutionnaire : on se trouve face à Eliana (dite Eli), infirmière de profession, mariée à Martin avec lequel elle attend son premier enfant. Alors que certaines femmes passent une grossesse de rêve, les embellissant chaque jour un peu plus, Eli vit une véritable épreuve tant physiquement que moralement. Un jour, elle reçoit sur son lieu de travail un message douteux à l’encontre de son mari. Dès ce moment-là, ses certitudes s’effondrent et elle parvient à douter de tout.



La grande originalité trouvée à ce bouquin est la façon dont j’ai perçu les personnages et leurs traits de caractères. Alors que certains m’étaient sympathiques ou au contraire agaçants dans la première partie du récit, ces sentiments se sont petit à petit refondus et totalement inversés. A l’égard de ceux que j’appréciais au départ, je me suis finalement à les exécrer. L’auteure a travaillé et misé beaucoup sur les caractères et psychologies de ses personnages.



Claire Allan sème des petites graines qui, au fil de l’histoire, vont germer dans l’esprit de son lecteur et l’obliger à revoir complètement ses croyances sur le scénario. En plus, elle mène bien les choses pour que l’angoisse soit distillée au bon moment. Autant la première partie est assez tranquille puisqu’il faut bien planter le décor, autant les rythmes s’accélèrent, exacerbant les sentiments et les situations anxiogènes durant la seconde partie.



Chaque chapitre est énoncé par une voix féminine avec au départ celles de Louise et Eli. Viendra ensuite s’ajouter celle d’Angela. Cette alternance est quelque chose que l’on retrouve de plus en plus dans les thrillers mais elle a toute sa place dans le cas présent. Sans être dans une finalité féministe, ce sont bien les personnages féminins qui occupent les premiers rôles du récit.



On ressent l’empreinte britannique de l’auteure au travers de cette ambiance si particulière et que j’aime tant retrouver dans mes lectures. Encore une fois, j’y ai été gâtée.
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Qui a tué Rose ?

Cet été, j'ai découvert le premier livre de Claire Allan, Ne la quitte pas du regard, attirée non par des retours élogieux mais par les petites chaussures figurant sur la couverture.

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Ce ne fut pas un coup de coeur, mais pas non plus une lecture pénible, alors quand j'ai vu qu'elle avait sorti Qui a tué Rose ? j'ai voulu redonner une chance à l'auteure.

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L'histoire démarre par un accident, voiture contre piéton... la voiture a gagné. La victime, une maman, Rose, accompagnée de son bébé dans un landau.

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Bien que tout le récit tourne autour de Rose, c'est à travers les yeux d'Emily que nous allons poursuivre l'aventure. Emily, qui est persuadée qu'en fait c'est elle qui aurait dû mourir.

Il faut dire qu'elle a le chic pour choisir les hommes de sa vie... mais je ne vous en dis pas plus.

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Ce second roman se lit facilement, la plume est alerte et fluide, le récit est prenant et je me suis laissée embarquer dans la vie d'Emily, ainsi que dans celle de Rose, puisque quelques passages sont réservés à des extraits de son journal intime.

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L'auteure mène assez bien sa barque, de fausses pises en rebondissements, au fur et à mesure qu'on découvre ce que cachent certains des personnages.

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J'ai bien aimé ce livre, sans être non plus béate d'admiration, d'autant que j'avais deviné beaucoup de choses bien avant les protagonistes, surtout Emily... encore une fois je ne peux vous en dire plus, mais vous comprendrez si vous le lisez.

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Gros point positif, la chute que je n'ai pas vue venir, par contre.

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Si vous cherchez une lecture pas prise de tête à glisser entre deux textes plus exigeants, ce roman assez addictif peut vous plaire.
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Ne la quitte pas du regard

J'ai découvert Claire Allan avec Ne la quitte pas du regard.

Il s'agit d'un thriller psychologique, l'un de mes péchés mignons. Ce roman choral se déroule en Irlande.

Trois femmes :

Eli, infirmière, enceinte bientôt à terme, et heureuse en ménage jusqu'à l'arrivée d'un message anonyme préoccupant qui fait basculer toutes ses certitudes.

Louise, serveuse divorcée n'ayant jamais pu mener une grossesse à terme et ne s'en étant jamais remise.

Angela, mère surprotectrice d'Eli.

Personnages secondaires, Rachel, collègue et amie d'Eli, son mari Martin, l'ex-mari de Louise, Kate, amie d'Elie perdue de vue puis retrouvée.

On ne sait d'eux que ce qu'en disent les trois protagonistes principales de l'histoire.

J'ai choisi ce roman sur des critères bien précis... les petites chaussures sur la couverture et le titre. Je sais, je suis faible.

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Mon avis : Eli m'a souvent agacée, à fondre en larmes sans cesse, à se tourmenter, à se faire des films. Sa grossesse ne se passait pas très bien, nausées quasi permanentes, donc admettons.

Sa mère, au début émouvante, m'a très vite exaspérée, à veiller sur sa fille comme on surveille la cuisson d'un oeuf à la coque.

Louise est touchante, même si on la devine perturbée, mais on le serait à moins. Je me serais néanmoins passée des bondieuseries.

On va donc dire que je suis très loin du coup de coeur, mais c'est personnel. Ce roman se lit très vite, on ne s'ennuie pas, même si le récit met du temps à s'installer et n'a rien d'un thriller pendant les 3/4 du livre, hormis les messages anonymes, mais si l'on se demande qui peut bien les envoyer, on n'est pas non plus sur les charbons ardents. C'est donc un roman plutôt psychologique jusqu'au dernier quart du livre, oú les événements s'accélèrent et donnent une autre dimension à l'histoire.

Le style est fluide, mais c'est une traduction et je n'ai pas regardé la nationalité de la personne qui s'en est chargée, mais certaines expressions non usitées en France m'ont fait sourire.

Je vous invite à vous faire votre propre avis. Personnellement, je préfère l'action à l'étalage d'états d'âme, mais vous n'êtes pas moi, et encore une fois je ne regrette pas ma lecture. Ce livre peut plaire à beaucoup. Et puis il y a des petites chaussures sur la couverture. :)



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Qui a tué Rose ?

Claire Allan n’est pas une inconnue pour moi, car il y a un peu plus d’un an, j’avais découvert son premier thriller « Ne la quitte pas du regard » qui m’avait beaucoup plu. Voilà donc déjà qu’elle nous revient avec son deuxième roman, intitulé « Qui a tué Rose? ».



Il s’agit du parfait exemple de thriller domestique anglais. Si vous êtes adepte de ce genre, vous allez être servi. La psychologie des protagonistes prend une grande place et l’ambiance anglaise si singulière est belle et bien présente.



Ici, l’histoire est celle d’Emily qui, en allant un jour faire des courses, assiste impuissante à un accident mortel. Rose est renversée devant ses yeux et le chauffard prend la fuite. Petit à petit, des détails sont révélés sur la tragique histoire et Emily ne peut s’empêcher de s’y intéresser grandement. Alors que sa vie est une succession d’échecs, elle s’imagine bien dans la vie parfaite de la défunte à qui tout réussissait.



Claire Allan maîtrise parfaitement le jeu des faux-semblants, des mensonges et des apparences trompeuses. C’est ainsi qu’à bien des égards, le lecteur pense avoir trouver le fin mot de l’histoire et quelques pages plus loin, se rend compte qu’il en était à des années-lumière.



Pour ma part, j’ai bien apprécié ce thriller psychologique. Il se lit bien et le jeu du chat et de la souris est assez grisant. La seule petite entorse à une lecture parfaite est le personnage d’Emily que j’ai trouvée assez fade dans ses réactions et ayant besoin d’être secouée une bonne fois parfois ! Malgré qu’il s’agisse de l’héroïne principale, j’ai eu des difficultés à m’y attacher notamment, de par sa personnalité assez plate.



Heureusement, cela ne m’a pas gâché mon plaisir de lecture. Car, par ce second suspens, Claire Allan confirme bien son statut d’être une des jeunes plumes de la littérature noire anglaise à tenir à l’œil.
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Sur tes pas

Voici mon retour de lecture sur le thriller psychologique Sur tes pas de Claire Allan.

Marcher seule n'est jamais sans danger..

Nell Sweeney, 22 ans, quitte comme chaque soir l'hôpital où elle est infirmière pour rentrer chez elle.

Mais ce soir-là, l'homme qui depuis quelque temps déjà l'épie et la suit, a décidé d'agir.

Nell se trouvait au mauvais endroit, au mauvais moment.. Et, hélas pour elle, l'homme qui l'enlève par défi la livre à un autre.. dont les véritables desseins apparaissent bientôt.

Nell doit mourir. Et sa mort sera retransmise en directe sur le dark web... Elle sera la première d'une longue série.

Sauf si son ravisseur comprend qu'on l'a manipulé, et qu'il parvient à la sauver..

Sur tes pas est un roman que j'ai lu presque d'une traite car je devais absolument savoir ce qui allait se passer pour Nell. Elle est enlevée, ses proches ne s'en rendent pas compte tout de suite mais au bout de quatre jours.. dans le meilleur des cas. Quatre jours, peut-être moins, mais comment savoir réellement.. Du moins au début..

Nell avait un peu changé ses derniers temps, sa colocataire et amie ne l'a reconnaissait pas. Elle avait rencontré un homme sur les sites de rencontre.. mais était t'elle avec lui ? Comment le savoir ?

J'ai beaucoup aimé le fil narratif composé de trois points de vue : celui de Marian, la maman de Nell ; celui de l'homme par qui tout commence : Lui ; ainsi que le point de vue de Nell.

J'ai croisé mes doigts de toutes mes forces, espérant évidemment que cette jeune infirmière de 22 ans s'en sorte.

Par moment, j'avoue, c'est tellement réaliste que je n'avais plus l'impression d'être dans un roman.

L'autrice évoque avec une grande justesse les forums où les "incels" se retrouvent, devisent, insultent, ont des idées.. étranges.. Cela fait réellement froid dans le dos et penser que ça existe me donne envie de vomir !

Elle m'a fait découvrir des pratiques qui m'ont mis mal à l'aise.

J'avoue que Sur tes pas ne fût pas une lecture plaisir mais une lecture angoissante. Toutefois, je suis ravie de l'avoir lu et j'ai vibrer d'angoisse jusqu'aux dernières lignes.

J'ai beaucoup aimé ce roman que je vous recommande si vous appréciez ce genre, et je le note quatre étoiles.

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Sur tes pas

Ayant apprécié Ne la quitte pas du regard et Qui a tué Rose de l’autrice, j’étais curieuse de me plonger dans son nouveau roman qui vaut bien plus pour son thème de fond, les Incels et le danger que représente cette sous-culture misogyne et toxique, que l’histoire en elle-même. Ainsi, si vous vous attendiez à du suspense et à une tension folle, vous risquez la déception. Mais en le sachant avant de vous lancer, je pense que vous pouvez, comme moi, arriver à laisser de côté vos attentes pour découvrir une histoire effrayante de réalisme…



Bien que je n’aie pas d’enfant, j’ai tout de suite été saisie par la détresse de Marian, une mère dont le monde s’écroule : sa fille, une infirmière de 22 ans, a disparu et comme toujours dans ce genre de cas, plus les heures défilent, plus les chances de la retrouver saine et sauve s’amenuisent. Dommage que l’autrice n’ait pas su utiliser cette épée de Damoclès pour susciter chez les lecteurs ce sentiment d’urgence qui pousse à tourner les pages avidement. Il faut dire qu’en plus de nous partager l’immense douleur de Marian devant la peur de ne jamais revoir sa fille vivante, elle nous dévoile l’envers peu reluisant de son couple.



Ainsi, Marian est prisonnière d’un mariage sans plus aucun amour ; un mariage dans lequel elle se soumet, année après année, à son infidèle, autoritaire et mesquin de mari. L’autrice s’appesantit trop sur ce point pour moi, rendant les passages du point de vue de Marian parfois redondants et plats. Mais je reconnais que découvrir les mécanismes régissant la vie de ce couple dysfonctionnel permet d’aborder une autre forme de violence…. Marian est, en effet, infantilisée, contrôlée et ridiculisée selon le bon vouloir de son pédant de mari, qui lui fait porter la responsabilité de tous les problèmes, surtout de ceux dont il est responsable.



Cet homme est abject et d’une mauvaise foi certaine, mais d’autres hommes vont bien plus loin dans les violences faites aux femmes. Il y a d’abord « lui », homme dont nous n’aurons pas tout de suite l’identité, qui décide un jour de suivre une femme dans la rue pour lui faire peur… Quel intérêt ? Aucun si ce n’est lui donner cette illusion de toute-puissance et de pouvoir qui finit par agir sur lui comme une drogue. Partageant « ses exploits » filmés sur un forum spécialisé, il s’abreuve des likes et des commentaires d’encouragement et se réjouit de voir qu’il fait des émules. Mais parce qu’il y a toujours un élève qui dépasse le maître, « lui », va perdre le contrôle de son jeu malsain. Avec épouvante, il découvrira ainsi que certains sont prêts à aller plus loin que lui pour prouver aux femmes que ce sont les hommes qui commandent, et qu’elles ont tout intérêt à respecter leurs règles.



Forte (et probablement dégoûtée) de ses recherches, Claire Allan nous plonge sans ambages dans l’idéologie nauséabonde, toxique et violente des Incels, et dans la psychologie tortueuse de certains de ses membres. On découvre alors des hommes qui glorifient le patriarcat et se victimisent encore et encore, accusant les femmes d’être la source de tous leurs malheurs. Plus on avance dans le roman, plus on réalise que ce qu’ils veulent, ce sont de braves poupées gonflables satisfaisant leurs besoins sexuels qu’elles soient consentantes ou inanimées, des poupées serviables et dominées ne portant que les habits qu’ils estiment acceptables, des poupées qui savent rester à leur place que ce soit à la maison ou au travail où elles n’ont pas à diriger des hommes…



Les propos, d’une extrême violence, sont difficiles à lire, a fortiori quand on est une femme, mais ils reflètent une réalité dont il est nécessaire d’avoir conscience. Avec l’autrice, le lecteur n’a pas d’autre choix que d’y faire face, d’être révolté et de constater avec horreur les conséquences de cette haine tournée vers les femmes. Toutefois, si j’ai trouvé la critique des Incels très juste, j’ai regretté qu’elle prenne le pas sur l’intrigue en elle-même, rendant l’enquête autour de la disparition de Nell peu palpitante. J’espérais un thriller plein de tension, j’ai découvert un texte engagé, certes intéressant, mais qui porte en lui trop de longueurs à mon goût.



En outre, si j’ai apprécié la double temporalité et l’alternance des points de vue entre la mère de Nell et « lui », sorte de prédateur qui se glorifie de sa lâcheté, je n’ai pas été convaincue par l’intervention plus sporadique d’un autre protagoniste. Je n’ai pas trouvé que cela apportait grand-chose à l’intrigue, mais plutôt que cela fermait une porte à l’autrice : celle de la tension haletante et de la peur dans sa plus grande cruauté. Je reconnais toutefois avoir été totalement prise de court par une révélation qui prouve que la haine des femmes sévit partout… Mais également qu’il est possible de changer, du moins, dans une certaine mesure.



En conclusion, d’une plume simple et efficace, Claire Allan nous propose ici une histoire de disparition, couplée avec une critique pertinente d’un mouvement masculiniste terrifiant, faisant des femmes l’ennemi à soumettre et à abattre. Je ne conseillerais pas Sur tes pas aux lecteurs en quête d’un thriller sous tension, mais plutôt aux personnes souhaitant découvrir les aspects les plus sombres de web et s’immerger dans les tréfonds d’une idéologie délétère. Un roman terrifiant de réalisme mais nécessaire pour réaliser que les dangers virtuels d’aujourd’hui risquent d’être les crimes de demain ! Des crimes dont les femmes seront bien sûr les victimes…

Je remercie les éditions de l’Archipel pour m’avoir envoyé Sur tes pas de Claire Allan.
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Sur tes pas

Attention les infos sur la 4ème de couverture sont erronées.

Nell a disparu depuis 4 jours.

Sa mère, Marian donne voix à son angoisse dans l’attente interminable d’une résolution à cette disparition et bien sûr espère retrouver sa fille en vie. Elle livre dans ses délires désespérés, son mal-être d’épouse face à un mari arrogant et indifférent voire même cassant.

« Lui », est un homme frustré notamment dans sa relation avec les femmes qui trouve amusant de se distraire en les effrayant lors de filatures dans la rue. Il se filme et diffuse les images sur un réseau dark, faisant ainsi des émules qui likent ses prestations.

Malheureusement pour Nell cela va donner des idées à l’un de ces hommes qui se sentent castrés par ces êtres inférieurs que sont les femmes qui se sentent pousser des ailes depuis #Metoo.

C’est donc une course contre la montre qui s’engage alors que le ravisseur a annoncé sur le darknet la diffusion de sa « vengeance » en live stream.

Si je n’ai pas vraiment adhéré à l’intrigue qui à mon goût stagne beaucoup, beaucoup trop malgré l’alternance de voix entre Marian, Lui et même Nell sur la fin ce qui, en principe, contribue à donner du rythme, qu’un retournement de situation ne m’a pas du tout convaincue du tout, j’ai découvert grâce à ce roman ce mouvement des « incels » dont j’ignorais tout. Ce sont donc ces célibataires involontaires qui voudraient être en couple mais que manifestement les femmes repoussent… Ils se retrouvent dans l’ombre, bien à l’abri de pseudos pour vomir leur haine des femmes, responsables selon eux de leur émasculation.

Effrayant.

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Qui a tué Rose ?

Ayant apprécié Ne la quitte pas du regard de l’autrice, j’étais curieuse de découvrir son nouveau roman. Et je dois dire que je me suis complètement laissé emporter par ce thriller percutant contenant sa part de faux-semblants et de mensonges.



Dès le début, Claire Allan frappe fort avec la mort d’une jeune femme renversée par un automobiliste sous les yeux d’Emily. Un accident qui aurait eu de quoi traumatiser n’importe quel esprit mais qui prend une tout autre dimension pour Emily, une personne que l’on sent fragile psychologiquement. Il faut dire que sa vie n’est guère épanouissante : son travail est purement alimentaire, elle n’a presque pas de contact avec sa famille, sa seule amie est occupée et habite loin… Et puis, elle reste très affectée par sa relation avec son ex-petit ami violent dont elle a encore très peur, sans oublier sa tendance à noyer ses soucis dans l’alcool.



Se sentant coupable, car Emily pense que c’est elle qui aurait dû mourir dans cet accident, elle développe une sorte d’obsession pour Rose, cherchant à tout connaître de sa vie. Elle passera ainsi beaucoup de temps sur la page Facebook de la défunte où son époux éploré lui laisse des messages emplis d’amour et de désespoir. Mais ces bribes d’informations glanées ici et là ne lui suffisent plus, et Emily se met à fantasmer sur la vie de Rose, son exact opposé : elle est esseulée, isolée et nouvellement au chômage ; Rose était belle, aimée, choyée, avait un métier qui lui plaisait et un adorable bambin, Jack.



L’obsession se transforme alors en envie, voire en une certaine forme de jalousie… Prête à commencer une nouvelle vie, une vie qui ressemble à celle de Rose si possible, Emily s’arrange pour obtenir son ancien poste dans un cabinet dentaire, en cachant à ses employeurs sa présence sur les lieux de l’accident. Volontaire, professionnelle, gentille, attentionnée et à l’écoute, Emily va vite se faire une place au sein de ce cabinet, même si ses nouveaux collègues semblent encore très affectés par la mort de Rose qu’ils adoraient tous, et qu’ils considéraient un peu comme le coeur du cabinet.



Il y a quelque chose de fondamentalement dérangeant et malsain dans la manière dont Emily tente de s’approprier la vie de Rose. En plus de prendre sa place au travail, elle essaiera même de se rapprocher de son mari, un célèbre écrivain dont elle tombe très vite amoureuse. Mais Emily va petit à petit découvrir que tout ce qui brille n’est pas d’or, et que même la plus heureuse des femmes sur les réseaux sociaux peut vivre des choses difficiles et cacher bien des souffrances. Alternant entre les points de vue de Rose, que l’on découvre à travers un carnet, et d’Emily, l’autrice nous dévoile au fil des pages les dessous de la vie de Rose. Des dessous bien moins lisses et parfaits que sa vie virtuelle ne le laissait présager.



Très vite, on comprend que le mari de Rose, Cian, était loin d’être le mari parfait dont il donne l’image, mais ce qu’on ignore, c’est son degré de monstruosité. Cet homme violent, manipulateur et dominateur, est-il responsable de la mort de Rose ? A-t-il commandité son assassinat ? Ou, comme le craint Emily, c’est Ben son ex-petit ami à elle qui, cinq ans après leur rupture, décide de prendre sa revanche sur elle ? Une peur qui vire à la paranoïa, mais que l’on comprend aisément au regard de ce que Ben lui a fait subir par le passé… J’ai d’ailleurs été révoltée par le manque de soutien de la famille d’Emily qui a préféré croire son bourreau plutôt qu’elle.



J’ai apprécié le suspense entourant la mort de Rose, d’autant que l’enquête de la police laisse entrevoir des zones d’ombre et des interrogations sur son prétendu meurtrier. Au passage, l’autrice fait une critique acérée et plutôt juste des médias et de leurs dérives. Mais ce que j’ai préféré, c’est tout le travail réalisé autour de la psychologie d’Emily, de ses failles et de ses faiblesses que Cian prend un malin plaisir à exploiter. Ainsi, quand elle voit en lui le prince charmant, le lecteur se le représente en dangereux prédateur au visage d’ange.



Bien sûr, le comportement d’Emily est tordu et malsain, mais l’autrice réussit le tour de force de rendre son héroïne touchante et émouvante. Plus on apprend à la connaître, plus on réalise le degré de solitude de cette jeune femme qui, comme Rose, a vécu sous l’emprise d’un homme violent. On pourrait penser qu’inconsciemment, elle recherche ce même genre de relation destructrice, mais on réalise que n’importe qui aurait pu tomber entre les filets de Cian, un as de la manipulation aussi beau que dangereux. Il faut dire qu’à première vue, cet homme a tout de l’homme idéal : beau, gentil, amoureux, sincère, doux, protecteur avec son fils, attentionné…



La tension s’intensifie à mesure que l’on tourne les pages, notamment grâce aux mensonges d’Emily qui risquent de lui exploser à la figure à chaque instant, et à la personnalité de Cian qui se précise et nous permet de réaliser la perversité du personnage… Mais le doute persiste malgré tout : est-il vraiment capable de meurtre ? J’ai aimé cette impression d’avancer sous un ciel orageux, et de voir progressivement les pièces du puzzle se (re)mettre en place jusqu’à dévoiler une vérité que je n’avais pas anticipée ! C’est toujours agréable d’avoir l’impression qu’une autrice a su faire simple, tout en faisant assez complexe pour conclure son récit sur une évidence à côté de laquelle on est pourtant passé.



Au-delà de l’aspect thriller parfaitement maîtrisé, Claire Allan aborde différentes thématiques comme les dangers des réseaux sociaux qui sont loin d’être le reflet de la réalité et qui peuvent cacher bien des souffrances. Mais l’autrice évoque également la dépendance affective et la difficulté de se sortir d’une situation de violence conjugale quand la parole des victimes est toujours remise en cause et/ou que la victime est trop isolée et détruite pour être capable de se sortir de l’emprise de son bourreau, du moins sans aide… Cette thématique des violences conjugales est de plus en plus abordée dans les thrillers, et je trouve cela très bien parce que dans la réalité, un gros travail de sensibilisation et de protection reste à faire.



En conclusion, alternant entre la vie de deux femmes que tout oppose, mais qui ont peut-être plus en commun qu’on pourrait le croire, l’autrice, d’une plume vive et fluide, nous plonge dans un thriller psychologique efficace dont la révélation finale m’a surprise, tout en s’imposant à moi comme une évidence. Si vous aimez les histoires emplies de suspense et de tension, qui jouent avec brio sur les mensonges, les apparences et les faux-semblants, les héroïnes au comportement parfois contestable, mais possédant cette fragilité qui les rend attachantes, et les révélations inattendues, Qui a tué Rose est fait pour vous !
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Qui a tué Rose ?

Emily en est persuadée : c’est elle qui devait mourir et non pas cette femme, décédée sous ses yeux, renversée par un chauffard, qui a pris la fuite. Si Emily ne lui avait pas cédé le passage à la sortie du centre commercial, c’est elle qui aurait été heurtée par le véhicule. Elle est persuadée que Ben, son ex, est revenu pour achever de la détruire. Aussi, bien qu’elle soit témoin du drame, elle n’attend pas la police, elle a trop eu affaire à elle dans le passé. Cependant, Emily est incapable de reprendre le cours de la vie qu’elle peine à reconstruire : elle est obsédée par le drame auquel elle a assisté. Elle espionne les proches de la victime, en lisant les publications sur Facebook. Elle culpabilise d’être vivante et envie Rose. Elle comprend qu’elle était très aimée et avait une existence de rêve. Mariée et mère d’un enfant, elle travaillait dans un cabinet dentaire. Emily postule à son poste et est embauchée.





Emily voue une véritable obsession au destin arrêté de Rose. Fragilisée par sa relation avec Ben, elle ne voit pas les signaux indiquant un danger. Alors que son expérience devrait lui avoir enseigné que les réseaux sociaux ne sont que la face visible d’une personne, elle pense tout connaître de la défunte et aimerait avoir le même bonheur qu’elle. Alors qu’elle le vit par procuration, elle aimerait qu’il devienne réalité. A travers elle, l’auteure dénonce les dangers des réseaux sociaux, mais aussi rappelle que les publications ne révèlent que ce que l’on veut montrer. Souvent, le meilleur…





Qui a tué Rose explore les différentes facettes de la personnalité des personnages. Il est difficile de savoir qui était, réellement, visé le jour de l’accident. Qui joue avec les apparences ? Chaque geste peut s’interpréter différemment, selon les motivations de chacun. L’inquiétude au sujet d’Emily grandit : est-elle actrice ou victime des évènements ? Est-elle aussi naïve qu’elle le paraît ? L’entourage de Rose est-il sincère ? Les portraits sont si bien ciselés que nos doutes oscillent : la vérité semble se cacher dans les détails.





J’avais adoré Ne la quitte pas du regard, le livre précédent de Claire Allan, même si j’avais anticipé les rebondissements principaux de l’intrigue. Cette fois, j’ai été baladée par l’auteure. Bien que j’aie imaginé différents scénarios, je ne suis pas parvenue à résoudre l’intrigue. Aussi, je me suis méfiée quand rien ne le justifiait et j’ai fait confiance aux mauvais indices. J’ai adoré Qui a tué Rose.




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Sur tes pas

La colocataire et la mère de Nell signalent la disparition de cette dernière à la police. L’existence stable de cette jeune infirmière avait changé depuis quelque temps. Sous l’influence de ses nouvelles fréquentations, elle avait habitué ses proches à des écarts de conduite avec sa vie devenue dissolue. Alors, entre ses sorties nocturnes répétées et son absentéisme à l’hôpital, personne ne s’était inquiété de son absence depuis plusieurs jours.

En parallèle, sur le dark Web, se développe un forum de discussion dédié aux « incel ». Ainsi se qualifient les hommes célibataires malgré eux, ceux qui n’intéressent pas la gent féminine. Là, un anonyme y poste SA technique d’intimidation pour prendre une revanche sur les femmes trop sûres d’elles-mêmes. Lui, avec ses performances, devient alors un exemple pour ses congénères du site. Galvanisé par sa popularité, il se pique au jeu, mais cela pourrait-il déraper ?

Mon Avis : 



J’attribue mon coup de cœur à cet excellent thriller à la fois psychologique et sociologique. Le suspense en crescendo témoigne d’une des dérives d’un fait sociétal comme les réseaux sociaux. Ainsi, un individu quelconque peut devenir quelqu’un, enfin remarqué, voire remarquable, ou mieux, sa notoriété l’érigera en héros  ! Et si ce héros anonyme peut faire des émules, pour produire un activisme notamment sexiste. Aux pires occasions, utilisées sous des prétextes immoraux, ou souvent louches, le dark Web rendu accessible avec un navigateur spécial, permet de surfer de manière confidentielle sur Internet. 



Ainsi, j’ai découvert ce terme « incel ». Alors élevés ou éduqués avec des stéréotypes du machisme, où l’homme était le pilier ou le tuteur indispensable pour la vie d’une femme, ils ne trouvent plus leur place. En effet, l’exercice de pouvoir n’existe plus, leur force est devenue inutile, car de ce fait, ils sont réduits au célibat. Ici, le Net leur offre une échappatoire où la communauté masculine s’épanche à propos de leurs contraintes d’une société du « genre » en évolution. Aujourd’hui à l’heure de « me too », ces hommes vivent dans l’incompréhension des revendications féminines, et surtout ils ne supportent pas leur assurance des femmes si bien assumées sans eux.  



L’intrigue policière sur ces quelque 300 pages très accrocheuses présente du rythme, car la narration des divers personnages s’alterne. Celle d’un anonyme appelé LUI suggère un profil typique souvent présent dans les romans noirs : looser, solitaire et frustré. Par ailleurs, les chapitres sur la captivité de Nell parfaitement dosés suscitent beaucoup d’intérêt pour se rendre compte de ses angoisses. En plus, ils instillent quelques indices en avance sur les enquêteurs. D’ailleurs, s’ajoutent à notre plaisir plusieurs coups de théâtre qui déroutent nos suppositions. Un suspense addictif nous retient et nous bluffe jusqu’à la fin.

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Ne la quitte pas du regard

Eli est infirmière, enceinte de sept mois, elle vit une grossesse difficile, se questionnant sans cesse sur ses capacités à devenir mère. Une crainte qui s’accentue lorsqu’elle reçoit un premier message anonyme lui stipulant de faire attention à son mari, qui la tromperait dans son dos. Interloquée, déstabilisée, Eli ne sait plus que croire, d’autant que son mari lui affirme le contraire. Mais les messages anonymes continuent inexorablement. Souhaitant prendre un peu de recul sur la situation et se reposer de ses journées éprouvantes, Eli se rend chez sa mère, à une heure et demi de route de chez elle, qui l’accueille les bras ouverts. Eli et sa mère ont toujours entretenues une complicité émouvante, elles forment un duo mère-fille soudé, comme nous le montre les quelques flashbacks d’enfance qui viennent égayer le récit. Malheureusement, depuis le mariage d’Eli et son déménagement auprès de son époux, la mère et la fille entretiennent toujours une complicité, amoindrie depuis ces dernières années, en raison de la distance qui les sépare et de ce mari venu s’immiscer dans ce duo si important.



Le polar donne la parole à trois narrateurs distinctes : Eli, notre protagoniste, mais aussi Angela, la maman d’Eli et enfin une mystérieuse Louise, dont on ne connaît pas l’identité. On comprend néanmoins que cette dernière souffre de troubles psychiques assez avancés suite à des fausses couches à répétition et qu’elle formente de voler le futur bébé d’Eli pour se l’accaparer. On peut aisément penser que c’est celle-là même qui est à l’origine des lettres anonymes. Bien que le but de ses démarches s’éclaircissent progressivement, le flou est total autour de l’origine du plan et surtout de la cible en elle-même : pourquoi avoir choisi Eli et pas une autre femme ?



C’est un thriller psychologique glaçant, qui nous tient en haleine du début jusqu’à la fin. Les indices sont disséminés au fil de notre lecture, libre à nous de les comprendre et de reconstituer une trame plausible. Claire Allan a plus misée sur un récit psychologique plutôt que policier, où l’on pénètre profondément dans l’esprit des différents protagonistes, où on s’amuse à essayer de comprendre leur façon de réfléchir et d’agir. On ressent précisément les doutes qui rongent Eli, l’angoisse et la détresse de son mari Martin face à ces accusations qu’il juge mensongères, la tendresse et la compassion de la mère d’Eli, qui soutient vaille que vaille sa fille dans ces moments difficiles.



Néanmoins, j’ai ressenti comme un sentiment de déjà-lu assez tenace. En tant que grande amatrice de littérature et de polars en particulier, j’ai vu défiler pas mal d’histoires à suspense, dont plusieurs aux scénarios qui se rapprochent assez précisément de celui narré ici. Le récit n’en reste pas moins original et savoureux à découvrir, surtout pour les personnes qui lisent peu ou prou de thrillers psychologiques.



Un thriller psychologique glaçant, qui nous tient en haleine jusqu'à la fin. Malgré un scénario déjà lu, j'ai accroché au récit et ai même été surprise par le dénouement.
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Qui a tué Rose ?

Bonjour les babeliophiles petit retour sur ma dernière lecture " Qui a tué Rose" de Claire Allan j'avais bien aimé Ne la quitte pas du regard du même auteure et j'ai bien aimé celui ci aussi.

Rose à été tuée par un chauffard devant les yeux d´Emily, et pourquoi ne prendrait elle sa place? Mais la vie de Rose n'était elle pas trop belle ? que cachait ce bien être?, vie sentimentale?vie de famille?sur les réseaux sociaux.

Petit à petit Émily va aller de surprises en surprises MAIS une question subsiste qui a tué Rose???

Alors certains chapitres sont un peu longs mais ça n'enlève à rien à l'enquête. L'auteure à voulu nous faire toucher du doigts les effets néfastes des réseaux sociaux( bien sur suivant ce que l'on peut écrire et dévoiler) et également un autre problème LE harcelement moral et psychologique.

Mais comme je dis toujours ceci n'est que personnel.



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Qui a tué Rose ?

Après Ne la quitte pas du regard, un polar psychologique qui m’avait beaucoup plût, Claire Allan sort son nouveau roman : Qui a tué Rose ?, un thriller glaçant, avec une dose de suspense tout à fait délectable.



Emily, notre protagoniste, assiste impuissante au meurtre de Rose, une passante, sauvagement renversée par un automobiliste qui prend la fuite. Dès lors, curieusement, la jeune femme ressent une irrésistible envie d’en apprendre plus sur la victime. Elle la cherche sur les réseaux sociaux, lit tous les articles qui la concernent et va même jusqu’à s’imaginer dans sa vie, aux côtés de son mari et de son petit garçon. Le point de bascule survient lorsqu’elle décide de postuler au poste laissé vacant par la défunte… et se retrouve embauchée comme assistante dentaire. Elle apprend à connaître les anciennes collègues de Rose, rêve de bâtir de solides amitiés avec elles… et découvre le mari de Rose, qui vient en consultation au cabinet pour son petit garçon. Le coup de foudre est immédiat, brutal, sans équivoque.



Comme dans Ne la quitte pas du regard, le suspense est à son comble et monte crescendo. Le profil psychologique d’Emily est particulièrement bien construit, puisque c’est un personnage auquel on s’attache facilement, tout en gardant quand même une certaine distance, rendue indispensable par ses agissements, qui parfois, dépassent l’entendement. Une certaine gêne s’installe, qui s’accentue au grès des événements malsains qui se déroulent sous nos yeux impuissants. Enfin, le mari, Cian, est un personnage également très intéressant, à la psyché complexe, que l’on apprend à connaître au fil des pages. Le mari idéal, attentionné et bienveillant que peut décrire Rose dans ses publications sur les réseaux sociaux, ne serait-il que façade ? Les apparences sont parfois trompeuses, il faut se méfier de ce que certaines personnes sont capables de faire.



Néanmoins, comme dans Ne la quitte pas du regard, j’ai trouvé le scénario un peu simpliste. Il faut dire que j’ai déjà eu l’occasion de lire un paquet de polars, aux intrigues qui vont de la plus basique à la plus emberlificotée. Ici, l’histoire plaira forcément aux novices du genre, qui apprécieront l’intrigue et le retournement de situation final.



Un polar à suspense, aux personnages psychologiquement bien construits, mais au scénario un peu trop simpliste pour les amateurs du genre, qui y trouveront forcément un goût de déjà lu.
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Sur tes pas

Le début du roman m'a fait penser à un des romans de Clara Macintosh, "Je te vois".

C'est assez addictif. L'autrice alterne entre les points de vue de la mère et celle d'un homme.

Mais assez vite, l'ensemble des choses qui nous sont racontées deviennent redondantes.

On comprend bien la situation qui stagne par le manque d'indices et du coup la tension qui monte, la peur, le stress.

Comme la famille nous sommes dans l'attente d'en savoir plus.



Puis, brusquement on nous livre une info .

La lectrice que je suis est déstabilisée.

On rentre dans un côté plus malsain.

En fait, c'est un groupe d'hommes qui sentent leur virilité remise en cause par des femmes qui seraient, d'après eux, trop aguichantes, trop sûr d'elles...

Ces femmes sont surtout au mauvais endroit, au mauvais moment.



Dernier rebondissement au 3/4 qui ne m'a pas plu.
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Sur tes pas

Des pétales égrenés : la jeune femme a une chance sur deux de vivre. « Elle vit. Elle meurt. » (p. 11) Hélas, elle n’a pas respecté les règles. Elle ne rentrera pas chez elle, ce soir. Elle est maintenant sa prisonnière.



Lundi 1er novembre, Marian apprend que sa fille a disparu depuis quatre jours. Au début, la colocataire de celle-ci ne s’est pas inquiétée, car depuis deux mois, Nell a de nouveaux amis, avec qui, elle sort beaucoup. Cela fait quatre jours que la jeune infirmière de vingt-deux ans ne s’est pas manifestée : l’angoisse de sa mère atteint un paroxysme.



Pendant la première partie, deux voix s’alternent : celle de la maman et celle d’un personnage appelé « Lui ». La première confie ses peurs, ses doutes sur l’investissement de la police au sujet de la disparition de sa fille, les avancées de l’enquête, sa douleur, etc. Le récit du second démarre deux mois plus tôt. Il confie ses frustrations au sujet des femmes, il décrit ses activités sur un site du Darkweb, sur lequel sont regroupés des hommes qui, comme lui, éprouvent une haine contre les femmes. Il raconte de quelle manière il est devenu célèbre au sein de cette communauté effrayante. Son hashtag est devenu viral, depuis qu’il a publié sa première vidéo dans laquelle il « s’amuse » à faire peur aux femmes. Il s’offusque que les hommes soient perçus comme des prédateurs. Très vite, un de ses adeptes veut dépasser le maître. « Lui » comprend qu’il a créé un mouvement encore plus maléfique qu’il ne le souhaitait.



Avant le prologue, l’auteur a inséré un extrait authentique d’un forum pour incels. Ce terme, que je ne connaissais, pas se traduit par « célibataire involontaire » en français. Il désigne des hommes, animés par la haine des femmes. Ils accusent « très fermement le féminisme d’avoir vidé la masculinité de sa substance. » (p. 405) Misogynes, ils estiment que les femmes sont responsables de tous leurs maux et qu’elles les humilient en se refusant en eux. Ce mouvement prend beaucoup d’ampleur. Des tueries de masse sont perpétrées au nom de cette idéologie.



A travers le personnage de « Lui », l’auteure nous emmène dans les profondeurs du darkweb. Elle explore la psychologie des hommes qui postent leurs « exploits » et expriment leur rage. J’ai été glacée par leurs discours, par leurs actes et leurs justifications. Mes recherches sur le sujet ont confirmé cette frayeur que Claire Allan a fait naître en moi. Sur tes pas dévoile un fait de société qui se développe à vitesse exponentielle.



Dans la deuxième partie, de nouveaux personnages apparaissent et des identités sont dévoilées. La révélation de celle de « Lui » est un véritable choc. Je ne l’avais absolument pas envisagée. Nous découvrons, également, le destin de Nell, à partir de son enlèvement. La tension est très forte. Marian, quant à elle, relate la progression des investigations, les découvertes surprenantes, sa perception des évènements, sa souffrance et ses inquiétudes. Son désarroi m’a émue.



Sur tes pas est un thriller glaçant et addictif, aux chapitres courts et aux rebondissements palpitants et effrayants. J’ai adoré.


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Sur tes pas

Marian apprend que sa fille Nell a disparu depuis quelques jours, sa colocataire vient de donner l'alerte. Pourquoi pas avant ? Les deux jeunes femmes sont infirmières et leurs horaires les empêchent parfois de se croiser. De plus, cela faisait quelques semaines que ces deux amies d'enfance étaient moins proches suite au changement de comportement de Nell. A partir de ce moment-là, le lecteur va suivre l'histoire à travers deux points de vue dont le lien ne sera découvert que plus tard. Celui de Marian, mère désespérée mais bien plus forte qu'elle l'imagine et celui d'un homme avec lequel, nous faisons la connaissance des « Incels », ces célibataires involontaires pour qui tous les maux de la Terre sont à cause des femmes. Ils se sentent agressés par le féminisme, humiliés par ces femmes qui osent dire non. A vomir !



« Sur tes pas » choque, dérange. Ce n'est pas un simple thriller psychologique sur une jeune femme enlevée par un détraqué. C'est tout un phénomène de société qui prend de l'ampleur et qui n'a aucun sens. Heureusement, l'autrice a fait de Nell une femme qui ne lâche rien et pas dans le sens qui résiste à tout. Car j'aime les héroïnes, les femmes fortes mais j'aime surtout quand elles sont vraies, humaines, ce qu'est Nell. On souffre avec elle et on espère jusqu'à la dernière page.



C'est un roman qui pose question et nous montre une part de la noirceur humaine, celle cachée dans les bas-fonds d'internet, dans les rues, les maisons. Quand comprendront-ils que le féminisme est l'affaire de tous ? Que le féminisme n'est qu'une envie d'égalité ? Peut-être que ces hommes là ne la veulent simplement pas, l'égalité.



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~ J'ai reçu gratuitement ce service de presse numérique de la part des éditions de l'Archipel via NetGalley en échange d'un avis honnête ~
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Ne la quitte pas du regard

Thriller psychologique qui n'a pas réussi à m'accrocher. J'ai d'ailleurs adopté très vite la lecture en diagonale pour ne pas m'attarder sur des répétitions de répétitions... Malgré les sauts de page, j'ai malheureusement vite compris l'intrigue. J'ai poursuivi jusqu'à la fin pour savoir si j'avais bien deviné.

Les principaux protagonistes ne sont pas attachants et l'intrigue est cousue de fil blanc. Ce n'est que mon humble avis car le livre a un beau nombre d'étoiles attribué, c'est qu'il n'était pas pour moi.



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Sur tes pas

Femmes seules dans la nuit

Je commence par remercier chaleureusement NetGalley et l’Archipel pour m’avoir adressé ce thriller implacable.

L’action se déroule en Irlande du Nord, à Derry (j’aime bien lire un bouquin qui décrit un lieu que je connais). Dès les premières lignes, l’auteure donne le ton en citant un extrait authentique d’un forum pour « incels », datant de février 2018. Je l’avoue, je n’avais jamais ni entendu ni vu ce terme. Incels, des hommes qui subissent leur célibat et qui imaginent que les femmes seules sont… des proies ! Il leur semble normal de pouvoir s’amuser un peu avec elles. Rien de bien méchant, hein, juste choisir une fille qui rentre seule chez elle, à la nuit tombée, la suivre ostensiblement, s’en approcher… lui « foutre la trouille » quoi ! C’est précisément l’idée d’un de ces hommes (« Lui », le secret de son identité étant bien gardé jusqu’à la toute dernière partie du roman). Il en a assez d’être transparent pour la gente féminine (sa colocataire qui l’aguiche –selon lui- mais finit dans le lit d’un autre ; sa cheffe qui le tyranise, le mouvement #Me too qui le dévirilise… Alors il se connecte sur un forum du Dark Web où il s’épanche auprès de ses pairs. Pourquoi les incels ne prendraient ils pas le pouvoir ? Jour après jour, ses posts ont un succès grandissant : il faut dire qu’il s’est un peu enhardi et que désormais, il filme ses « exploits » faisant ainsi de nombreux émules. Au risque que l’un de ses admirateurs ne fasse de la surenchère et décide d’aller un peu plus loin… Après tout, ce n’est qu’un jeu !

Si le point de départ de ce thriller est assez banal (une jeune femme disparait) la manière dont l’auteure (Claire Allan est journaliste) traite et développe l’intrigue l’est beaucoup moins, et c’est très réussi. Nous suivons trois personnages principaux : Marian, la mère de Nell, la jeune infirmière disparue brutalement, Lui, et Nell elle-même. Autour d’eux gravitent d’autres personnages, pas si secondaires finalement. Et en toile de fonds, plusieurs thèmes « périphériques » comme les relations mère-fille, les dérives et l’impact des réseaux sociaux, la famille, la place des femmes au sein de celle-ci (l’évolution du personnage de Marian est très intéressante à suivre) et au sein de la société.

Un très bon polar, très crédible et qui fait peur car, comme l’explique l’auteure en postface, on n’est pas dans la fiction.

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Ne la quitte pas du regard

Alors qu’Eli, infirmière dans un centre de soins palliatifs, prend son service, une enveloppe dépasse de son casier. Elle s’attend à une carte de remerciements de la part d’une famille de patients, mais le message est autre : « Ne crois pas ce qu’il te raconte ». Est-ce un avertissement au sujet de Martin, l’homme de qui elle attend un enfant ? Elle est enceinte de sept mois, son époux est, une fois encore, en déplacement, aussi sa mère, Angela, décide de venir la rassurer. La nuit suivante, les deux femmes sont réveillées par les hurlements de l’alarme. Une pierre, entourée de papier, a brisé une fenêtre de la grande demeure isolée. Le texte est inquiétant, il accuse, explicitement, Martin de mensonges. L’inquiétude d’Eli grandit, à mesure que les insinuations sont de plus en plus précises. Angela, la mère d’Eli, est présente pour sa fille. Telle une louve, elle est prête à s’interposer pour la soutenir. Sa sollicitude devient pesante et étouffante. Louise est une femme qui désire être mère. Hélas, les drames qu’elle a vécus ont brisé sa vie. Aussi, son jugement est très dur envers les femmes qui ne s’épanouissent pas dans leur grossesse et elle considère qu’elles ne méritent pas d’être maman. Elle semble prête à commettre l’irréparable. Les voix d’Eli et de Louise s’entremêlent, celle d’Angela s’intercale, à des moments choisis.





Pauvre Eli. Aux maux de grossesse s’ajoutent les soupçons au sujet de l’homme qu’elle aime. Ne se sont-ils pas éloignés, ces derniers mois ? Martin est très pris par son travail, en raison de gros contrats à signer, et il est souvent absent. Eli, quant à elle, est irritable, car sa maternité ne se déroule pas idéalement. Elle s’investit énormément dans son métier, que ce soit émotionnellement ou en matière de temps. A travers elle, l’auteure rend hommage aux soignants qui accompagnent la fin de vie. Elle décrit l’investissement personnel et le lien qui se crée, parfois, avec les patients. Nous assistons au délitement du couple. Ses sentiments, ses doutes et ses émotions sont analysés et retranscrits avec justesse. J’ai aimé l’attention aux détails qui transforment une braise en incendie. Les reproches d’Eli, sont-ils fondés ? Ce qui est certain, c’est qu’un danger plane sur elle. Nous avons connaissance de faits qu’elle ignore et nous ressentons plus intensément qu’Eli, la menace qui pèse sur elle. Heureusement, elle trouve du réconfort dans sa relation fusionnelle avec sa mère.





Il est difficile pour une mère de voir son enfant souffrir. Emplie de bonnes intentions, Angela prend soin d’Eli. Même si elle apprécie son gendre, elle se méfie de lui, depuis qu’il a été accusé, anonymement. Elle sera toujours là pour sa fille, prête à la chouchouter, à lui acheter ce qu’elle aime manger et à lui changer les idées.





La voix de Louise amplifie la tension[…]





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