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A boire et à manger, tome 1

Guillaume Long fait parler son avatar de papier de sa passion pour la cuisine à travers son savoir faire avec la bande dessinée. Il avoue aimer les cafetières italiennes, les moulins à ail, les tomates et surtout découvrir de nouvelles choses ainsi que de nouvelles cultures. C'est sur un ton humoristique qu'il raconte ces retrouvailles avec des saveurs comme la raclette où il n'hésite pas à se caricaturer. Il a débuté avec un blog sur le site du "Monde" avant de se lancer dans l'édition chez Gallimard. Le succès est au rendez-vous puisque déjà trois tomes sont publiés. Réconcilier l'adulte avec la cuisine, le plaisir de faire tout en s'amusant, ce n'était pas mission facile.

Il ne faut pas toujours l'apologie de la bonne bouffe. Le plaisir doit être toujours au rendez-vous. Il propose des recettes pour faire des apéros faciles et gourmands. On oublie la force de l'endive, concombre, courgette et fromage de brebis. Un élément important à respecter avec les saisons qui proposent chacune un choix de fruits et légumes. L'ouvrage se lit doucement d'autant plus si l'on veut les tester en simultanée les recettes. Ce n'est pas une succession de recette à faire bien que l'on trouve une grande quantité. Il parle de ces voyages, de ces rencontres, de saveurs inconnus, d'expérimentations culinaires... Le plaisir est toujours là et prétexte à échanger. On sent le sincère intérêt pour le sujet et l'envie de partager. La lecture se veut distrayante et drôle.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..
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L'Insurgé

L’insurgé /Jules Vallès
On retrouve dans ce roman Jacques Vingtras, le narrateur, dont on avait fait la connaissance dans « L’Enfant », puis « Le Bachelier ». Il est à présent pion dans un lycée de province depuis plusieurs semaines attendant la rentrée à la faculté de lettres. Il a trouvé dans ce lycée la tranquillité de l’asile et le pain du refuge.
Jusqu’au jour où lui est proposé de remplacer le professeur de rhétorique absent pour quelques temps. Au début du premier cours, il n’hésite pas un seul instant à expliquer à ses élèves qu’il ne faut rien apprendre de ce que l’université leur recommande. Évidemment, le soir même il recevait son congé.
Jacques le rebelle se retrouve sur le pavé de Paris, sans le sou, brouillé avec toutes les universités de France et de Navarre ! Finalement, grâce à quelques connaissances, il trouve un emploi d’auxiliaire dans une mairie d’arrondissement. Il est au bureau des naissances. Il n’était pas franchement préparé à vérifier le sexe des nouveau-nés avant de les inscrire de sa plus belle écriture faite de pleins et de déliés qu’il a dû réapprendre.!
Quand il rentre le soir, Jacques écrit, ou plutôt essaye d’écrire tant il fait froid dans sa mansarde. Il noircit des pages pour les journaux. Journaliste à ses heures, mais aussi homme politique en devenir, il harangue une assemblée de bourgeois venus l’écouter lors d’une conférence et veut être un jour le député de la misère.
« Ces imbéciles me laissent insulter leurs religions et leurs doctrines parce que je le fais dans un langage qui respecte leur rhétorique, et que prônent les maîtres du barreau et les professeurs d’humanités. »
Cela lui vaut d’être contraint de démissionner de son emploi à la mairie. Et les directeurs de journaux ne veulent pas de sa prose rebelle. Sa réputation naissante d’insurgé ne facilite pas les contacts.
Il vient de terminer son premier livre et cherche un éditeur. Après avoir été plusieurs fois prié de déguerpir, il trouve preneur. Il va pouvoir enfin manger à sa faim. Il en a des frissons !
Mais l’éclaircie ne dure qu’un temps et il se voit refusé par les journaux aussi bien bonapartistes que républicains. Il est carrément désigné à la calomnie. Il est hostile à la république de Thiers autant qu’à l’Empire. Il prône une révolution, un soulèvement populaire et l’avènement d’une démocratie sociale.
Puis un jour on vient le trouver pour qu’il se présente à la députation au nom de l’idée révolutionnaire. Il accepte et se prépare en lisant les œuvres de Proudhon, puis fait campagne.
Il déclare que « la vieille politique doit crever au pied du lit où la France en gésine agonise, elle ne peut nous donner ni soulagement, ni le salut. Il s’agit de ne pas se vautrer dans ce fumier humain, et, pour ne pas y laisser pourrir le berceau de la troisième République, de revenir au berceau de la première Révolution. »
Il a à présent son journal : « Le Cri du Peuple », que l’on s’arrache dans tout son entourage et dans le peuple.
Vingtras raconte ensuite sa participation à la commune de Paris de 1871. L’armée des versaillais organisée par Adolphe Thiers pénètre dans Paris aux mains des Communards depuis mars 1871. C’est la guerre des barricades. Vingtras est arrêté et accusé d’excitation à la guerre civile. Puis libéré. Il fait alors partie d’un gouvernement populaire. C’est plus tard la Semaine Sanglante avec incendies et massacres d’otages auxquels Vingtras parvient à échapper.
Un récit qui se présente comme un reportage de guerre et dont l’intérêt historique est relatif tant la place est laissée à l’émotion plutôt qu’à la rigueur et dont la construction semble un peu brouillonne et peu structurée. Même s’il ne s’agit pas d’une stricte autobiographie, il apparait clairement que Jules Vallès est reconnaissable sous les traits de Jacques Vingtras.
Historiquement, à la lecture de ce livre, on voit que l’absence de stratégie réelle des fédérés, la multitude de courants, l’absence de ligne directrice politique précise et le manque de compétences militaires, ne pouvaient que mener fatalement à l’échec. L’écrasement par les versaillais à la botte du pouvoir en place était inévitable..
Jules Vallès a dédié son livre à tous ceux qui, victimes de l’injustice sociale, prirent les armes contre « un monde mal fait, et formèrent sous le drapeau de la Commune, la grande fédération des douleurs. »
Du point de vue littéraire, on observe une écriture nerveuse et passionnée, des portraits au vitriol, un style journalistique engagé non dénué d’humour.
Bref rappel historique :
Le 2 septembre 1870, Napoléon III capitule à Sedan et les Prussiens envahissent la France. Pendant l’hiver, Paris, assiégé, connaît les bombardements et la famine mais refuse de s’avouer vaincu.
Paris rejette également la nouvelle Assemblée nationale issue des élections du 8 février 1871, majoritairement composée de monarchistes et de hobereaux campagnards, favorables à la paix, tandis que les élus de Paris sont des républicains.
Le Gouvernement de la République, dirigé par Thiers, se réunit d’abord à Bordeaux, puis à Versailles afin de ne pas prendre le risque d’être retenu en otage par les Parisiens. Thiers veut conclure un traité de paix alors que les élus parisiens refusent l’entrée des Prussiens dans Paris et de se laisser désarmer. Ils veulent également ouvrir une nouvelle ère politique et sociale.
Une guerre sans merci s'engage entre la Commune proclamée le 30 mars 1871, et le gouvernement de Thiers qui reçoit l'appui du chancelier Bismarck.
La Commune de Paris dure un peu plus de deux mois, du 19 mars au 28 mai 1871.
Elle est finalement vaincue durant la "semaine sanglante" qui débute avec l'entrée des troupes versaillaises dans Paris le 21 mai et s'achève par les derniers combats autour du cimetière du Père Lachaise le 28 mai.
La répression est impitoyable. Le nombre des fusillés sans procès varie entre 20 000 et 30 000 personnes. Le nombre de prisonniers est évalué à 38.000 individus environ "dont 5000 militaires, 850 femmes et 650 enfants de 16 ans et au-dessous. Sur les 10.137 jugements contradictoires, il y a eu 95 condamnations à la peine de mort (finalement seules 23 personnes furent fusillées); 251 aux travaux forcés ; 1.169 à la déportation dans une enceinte fortifiée ; 3.417 à la déportation en Algérie ou en Nouvelle-Calédonie ; 4.692 à la réclusion ou à l'emprisonnement ; 332 bannissements ; 117 à la surveillance de la haute police ; 9 à l'amende et 55 enfants de moins de 16 ans furent envoyés dans une maison de correction.



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Je suis Pilgrim

900 pages. Un casse-croûte ! Mais certains casse-croûte sont indigestes et pèsent sur l’estomac. Parfois le bon pain, allié au bon beurre, au bon jambon et aux bons cornichons, font de l’énorme baguette transformée en sandwich que chaque bouchée procure du plaisir. « Je suis Pilgrim » me fait cette impression. un casse-croute auquel on revient avec grand plaisir. Ce bouquin est un peu l’archétype du thriller américain : bon scénario, bonne construction bien cadencée, un crescendo permanent…..et un manichéisme de bon aloi. ma réserve se porte sur ce dernier point. Si il faut trouver un défaut à ce casse-croûte (outre quelques invraisemblances qui font passer le scénario au forceps), c’est bien ce côté « le gentil américain contre le vilain terroriste arabe ». Trop, beaucoup trop de manichéisme……Sinon c’est bien meilleur que tous les casse-croûte de toute les gares du monde.
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Mauvais genre

Cette BD raconte l'histoire vraie de Paul, déserteur de la Grande Guerre, devenu Suzanne pour échapper à la "justice". Paul/Suzanne peine à passer par dessus ses syndromes post-traumatique.

C'est aussi un connard de première.

Paul s'est marié à Louise juste avant la guerre et une grande partie de la BD explore la relation toxique du couple dans leurs défis qu'ils ne surmontent finalement pas.

Louise est réellement présentée comme la victime dans cette relation. Cela s'explique par le fait que c'est en quelque sorte elle la narratrice du livre.

C'est une histoire complexe, aux personnages peu attachants, avec un certain intérêt historique.
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Les écheveaux du destin

L'histoire de ce roman est fascinante. On voit l'évolution de cette famille depuis Augiste jusqu'à Jean-Baptiste qui évolue autour du métier de brodeur.
Ce sont des hommes fier, mais avec un grand coeur. Ils ne savent pas montrer leur émotions.
Ils leur arrivent des malheurs mais savent se souder et rebondir.
J'ai vraiment aimer lire ce roman.
Auteur à suivre.
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Oh non, George !

Que va faire George? Avant d avoir un chien nous avions lu George et ces facéties rigolotes.
Maintenant que nous avons un chien c est un peu plus drôle et aussi un peu moins dans la vie vraie.
Cet auteur nous a toujours plut, nous l avons découvert avec un peu perdu petit bijou sur l absence du parents et nous le relisons toujours avec plaisir mais George a une autre saveur à l aulne réalité!
Que va faire George? Pleins de bêtises!
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C'est décidé, je change ma vie ! - 52 clés pour s..

Un ouvrage qui se veut très concret et donne envie de mettre en application les pistes proposées pour être à sa juste place.
J’ai particulièrement apprécié la mise en situation du sujet avec des exemples issus d’expériences des auteurs. Ces exemples commentés et explicités sont complétés par des solutions à tester. Pour chaque clé un « post it » qui synthétise le propos.
On peut donc facilement y revenir à tout moment.
Les propositions sont claires et faciles à appliquer et génèrent des questionnements : n’est-ce pas un bon moyen de changer ?
Les 5 clés d’urgence en fin d’ouvrage donnent des conseils plus globaux.
À conseiller à tous ceux qui ont envie de se poser et de faire un point sur leur vie.
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La rose de Saragosse

Une petite merveille, à découvrir absolument si on aime les belles reconstitutions historiques au langage érudit et poétique : tout ce que j’aime en littérature.
Un livre qui se déguste, beau et délicat comme son intrigue.
Deux univers s’affrontent : le côté sombre avec ce personnage odieux Angel et le côté lumineux avec Léa l’amoureuse des arts. En toile de fond, l’Inquisition traque les infidèles en employant des brutes comme Angel. Celui-ci n’est pas seulement un indicateur, c’est aussi un artiste, un dessinateur amoureux des arts aussi.
La rébellion gronde face aux traques et dérives de l’Inquisition, les convertis dont Léa sont pourchassés.
Quel lien peut unir la délicate Léa et le démon Angel ?
A découvrir en lisant ce roman qui m’a enthousiasmée tant par la beauté et l’intensité de l’histoire que par son style docte et poétique.

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Wayward Pines, tome 3 : Destruction

Cet opus clôture correctement la trilogie, cependant il m'a manqué des éléments pour que ça soit à la hauteur de mes attentes.

Il y a toujours autant d'action et l'effet page-turner est indéniable, pour preuve, je l'ai dévoré en un jour. Pas de place au temps mort, ni élucubrations inutiles, on nage en plein chaos et on sent poindre la fin de la saga. L'auteur suit sa trame en allant droit au but avec une écriture fluide, il est difficile de lâcher le roman avant de connaître le dénouement, en un mot : ça se dévore. Quelques passages sur le passé de certains personnages sont abordés, c'est un détail qui m'a bien plu, ça renforçait un peu leur personnalité. On cerne mieux le projet de Pilcher, ses motivations et l'étendue de sa mégalomanie, c'était intéressant d'avoir ce point de vue.

Malgré ces points positifs, j'ai retrouvé des défauts que j'avais pourtant moins senti dans le second tome. J'espérais, vu la tournure des évènements, que l'aspect « groupe » serait davantage mis en avant, mais ça n'a pas été le cas. Ethan Burke fait tout, presque exclusivement tout seul, il apparait comme le grand sauveur, le surhomme… il me faisait penser à Rick Grimes, mais sans son charisme ni développement, ce qui avait le don de me faire grincer des dents. Ce n'est d'ailleurs pas les seules inspirations que j'ai remarquées, on a eu droit au triangle amoureux qui m'a beaucoup rappelé Rick/Lori/Shane, mais qui ici n'avait que peu d'intérêt tant les personnages sont survolés. En tout cas, l'absence de cette dynamique de groupe dans un univers qui vire au post-apo est regrettable. Il s'agissait du moment opportun pour approfondir les relations entre les différents personnages, les scènes d'actions, de tensions, mais aussi les drames, auraient eu bien plus d'impact et le résultat n'en aurait été que meilleur. En définitive, tout s'enchaîne trop vite, avec une quantité astronomique de morts, non pas que ça me dérange, mais sans attachements à l'égard de la communauté – que l'on connait à peine – il est difficile d'éprouver quoi que ce soit. A mon sens, tout s'est passé avec une rapidité décevante, l'auteur use de nombreuses facilités scénaristiques tant dans la solution que dans l'exécution qui mène au dénouement. Par exemple, des personnages emblématiques compliquent la tâche de nos héros, mais tout se résout sans accro, d'autres périssent si facilement qu'on peine à y croire, quant à certains choix, ils sont incompréhensibles tant ils manquent de logique. Tout m'a semblé facile.

Concernant la fin, elle m'a laissé un goût d'inachevé. J'aime beaucoup l'idée et les messages qui ont été véhiculés par l'auteur, c'est à la fois limpide et percutant. En revanche, le fait que ça soit une fin ouverte m'a profondément frustrée, surtout qu'elle laisse place à de nombreuses questions laissées en suspens. J'ignore si une suite verra le jour, mais compte tenu de l'ancienneté de la saga, j'émets quelques doutes, c'en est d'autant plus frustrant.

En bref, ce dernier tome n'a pas su satisfaire toutes mes attentes, pour moi, le développement des personnages et leurs relations font partie des éléments essentiels d'un roman, mais c'est encore plus vrai dans les romans dystopiques/horrifiques. Et n'avoir misé que sur l'action pure et sur l'héroïsme de son personnage principal m'a fait passer à côté. Il n'empêche que de manière globale, j'ai passé un bon moment de lecture, la trame narrative reste cohérente et l'effet page-turner est la plus grosse qualité de cette trilogie. La promesse d'un divertissement haletant a été tenue et je ne regrette donc pas d'avoir persisté malgré les défauts qui se sont présentés. Pour toutes ces raisons, je ne saurais que vous la recommander, tout en gardant en tête qu'elle est imparfaite (attention toutefois aux âmes sensibles) !
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Traquemort, tome 1 : Le proscrit

Par où commencer? Il y a tant à dire...

Et bien, tout d'abord, je tiens à préciser que ce n'est pas du tout mon type de lecture. Un space opera? Je n'en aurais jamais acheté sans les recommandations d'une personne chère à mon coeur (si tu passes par là, coucou!). Mais voilà, j'ai acheté les premiers tomes, j'ai été happée, je les ai dévorés, et je suis même allée jusqu'à dépenser une fortune pour le dernier volume (qui n'était plus disponible nul part). En plus d'être la preuve qu'il est bon de sortir de sa zone de confort, cette saga m'a réconciliée avec la lecture (je n'avais pas touché un roman depuis des années).

Tout d'abord, permettez moi de souligner ma motivation à vous faire la critique de cette saga... Mon ordi a planté alors que j'étais en train d'écrire un véritable roman bien structuré, et ma mémoire de poisson rouge a déjà oublié la moitié de son contenu! Cette critique ne sera pas exhaustive, un peu chaotique, mais j'espère ne rien oublier des points importants.

Je vais essayer de faire une critique constructive sans rédiger un pavé, mais je peux déjà vous donner la conclusion: FONCEZ. Cette saga est une pépite dont on n'entend pas assez parler.

L'univers est riche, bien ficelé, haut en couleur, et prenant même pour ceux qui tiennent les space operas en horreur.

Une bonne dose d'humour, des personnages attachants, des rebondissements parfois alambiqués (mais c'est ce qu'on aime), ce roman (et toute la saga) a été pour moi un véritable page turner! On ne sait jamais à quoi s'attendre, chaque chapitre est une surprise (bonne ou mauvaise, hilarante ou déchirante), et quand bien même vous essayez, vous finirez à côté de la plaque.

La richesse de l'univers et des personnages est tout aussi délicieuse, on peut passer d'intrigues politiques à combat dans l'espace avec une facilité déconcertante. Simon R. Green maîtrise son univers comme un maître. Et si vous avez peur d'un aspect trop "futuriste" comme on peut l'attendre quand ça concerne l'espace... Dites vous que les armes mettent 5 minutes à recharger! On est donc loin des combats au sabre laser. Au contraire, il y a de véritables duels à l'épée, on se croirait presque en fantasy.

Les personnages sont tous très différents, diversifiés, aucun n'est le parfait héros qui va sauver le monde. Ils ont tous leurs défauts, et on les voit évoluer au fur et à mesure des tomes, on s'y attache avec plus de force, on se sent même embarqués à leurs côtés. Personne n'est complètement détestable ni mauvais (personne sauf Lionnepierre et Valentin Wolfe, pardon!), mais chacun a ses motivations, sa vision de la justice. Simon R. Green nous offre différents points de vue, nous traîne du côté d'Owen, puis à la cour de Lionnepierre, et enfin du côté du Capitaine Silence et de sa fidèle Givre, si bien qu'on connaît chaque personnage presque autant que le Traquemort lui même. Tout le monde a un rôle à jouer, et le lecteur n'est pas cantonné aux pensées et à la vision du monde du héros. Tout est nuancé, complexe.

Je dois bien avouer que l'un des aspects les plus plaisants de la lecture concerne l'évolution des personnages et l'évolution de leurs relations. On voit Owen passer de noble privilégié qui s'obstine à vouloir retourner dans sa tour d'ivoire à véritable figure de la rébellion, car il en a trop vu pour fermer les yeux à nouveau. John Silence qui remet peu à peu en cause la légitimité et le bienfondé de ses actes, malgré sa loyauté à l'Empire. Givre qui comprend qu'elle n'a pas sa place dans le nouvel ordre. Evangéline qui s'émancipe, sort de la peur. La relation chien-chat entre Owen et Hazel, tellement agréable! Et bien plus encore!

J'ai beaucoup apprécié le côté "livre choral", si je puis dire. Chaque personnage a une histoire, un ressenti et un vécu qui lui est propre, mais au final, chaque intrigue finit par se rejoindre pour former une seule trame, ou pour faire évoluer l'histoire.

Une belle surprise, donc! Huit pavés qui se lisent comme si de rien n'était (enfin, sauf si, comme moi, vous avez du mal à mettre fin à une aussi belle aventure). Un vrai page turner qui peut aussi bien nous faire rire que pleurer. Je préciserai un peu ma critique si j'en écris une pour le tome 5 (qui se passe 200 ans après le tome 4, si mes souvenirs sont bons). Un jour. Si je n'ai pas la flemme.

En attendant, n'ayez pas peur de tenter cette saga, elle en vaut la peine, l'écriture est fluide, agréable à lire, et vous allez adorer les personnages!

Un conseil d'amie (et ça vaut pour toute la saga), ne vous attachez pas aux personnages... Enfin, c'est inévitable, mais préparez les mouchoirs pour quand votre chouchou perdra la vie!
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Les Demeurées

Les demeurées, ce sont une idiote du village et sa fille, fruit d'un contact éphémère avec un ivrogne de passage. Entre ces deux êtres d'infortune, nulle parole. Leur amour est silencieux, bâti sur leur seule présence l'une à l'autre. Leur vie recluse, solitaire, doit cependant prendre fin lorsque la petite Luce prend le chemin de l'école. Là, le monde l'attend et mademoiselle Solange, l'institutrice, est décidée à rompre l'ignorance, à faire jaillir les mots. La Varienne et sa fille vivent cette intrusion de l'extérieur comme une menace. Ensemble, elles renforceront ce lien primal, instinctif qui les unit: un amour quasi mystique, indéfectible, originel.
Les Demeurées est le premier roman pour adultes que signe Jeanne Benameur. Auparavant, elle a publié de la poésie (Naissance de l'oubli), des pièces de théâtre (Fille d'Ulysse) et des nouvelles (Une bouffée de lilas), mais surtout de nombreux ouvrages pour la jeunesse (Ça t'apprendra à vivre), tous profondément ancrés dans l'humain et la jouissance de la vie. Lu et bien aimé ce court livre. Le démarrage en langage rough-rough m'a rebutée. Mais il s'estompe au fil des pages. Ouf. Et permet d'entrer de plain-pied dans la relation brute de pomme des 2 héroïnes. Il y a du misérabilisme et ça m'énerve. Mais l'hommage aux savoirs et leurs passeurs enseignants passionné.e.s m'a touchée. La fin tragique pose les enjeux, vie ou mort, vie et mort. Les mots comme éternel lien. Offert par Nat Luq lors de ma dédiK Lib L'instant avr 24. Émouvant cadeau. Couche d'attachement supplémentaire.
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Miss best-seller

C’est une histoire un peu rocambolesque, digne de la chick lit. Une jeune femme qui déteste la lecture se rend à une librairie pour acheter un cadeau et tombe sur un livre avec son nom et sa photo comme auteure. Elle se rend vite compte que son ami a usurpé son identité pour pouvoir être publié. Il explique qu’un homme qui écrit de la chick lit ce n’est pas très vendeur. Il lui demande de jouer le jeu de la promotion dans les médias, le temps qu’il termine son deuxième roman et qu’il puisse ainsi avoir plus de crédibilité.

On se rend compte que le livre qu’il écrit est celui qu’on est en train de lire. Il se sert des situations de son quotidien pour la trame de sa deuxième histoire.

Ce style d’écriture est un bon divertissement. C’est drôle, c’est léger, bref ça se lit bien.


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Fleurs du Vermont

Relecture dans le même univers que Rabell Falls. L'histoire est sympathique mais, peut être un peu courte pour d'une part s'attacher vraiment aux différents protagonistes, pouvoir développer un peu plus en profondeur les thématiques telle que le deuil, le harcèlement scolaire et surtout la sœur de Sarah serait elle secrètement amoureuse d'Iris?
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Porcelaine sous les ruines

C'est un abandon pour moi. Je ne peux pas poursuivre ma lecture parce que je trouve que cette romance ennemies to lovers n'est pas crédible. Comment on fait pour HAÏR un inconnu au premier regard, pour le motif qui nous est présenté ? La réaction d'Alba m'a paru disproportionnée, exagérée à l'extrême pour coller à un schéma. A partir de là j'ai décroché, c'est-à-dire dès le début (même si j'ai persisté à lire 150 pages). Car toute cette réaction de rejet en bloc est d'autant moins crédible venant d'une personne qui est une sorte de leader politique d'une communauté. Quand on sait quels sont les enjeux, pour cette communauté, comment on fait, en tant que leader, pour baser des décisions aussi importantes sur un coup de tête en 5 minutes, sans avoir plus d'informations ? Je ne comprends pas. Et cette détermination farouche à ce que cet homme ne s'approche pas des orphelins m'a posé question également. Il est bien connu qu'il vaut mieux confier une classe d'élèves mineurs à un viel homme à moitié Alzheimer qu'à un homme dans la force de l'âge en pleine possession de ses moyens. (Il est possible que la prof que je suis, ait tiqué sur ce point). Non vraiment, ce livre défie ma logique et donc je ne peux pas continuer à le lire parce que toutes les réactions de l'héroïne me paraissent, au mieux, agaçantes.
Il est vrai que je ne suis pas une fan du genre de la romance ni de la trope si populaire du Ennemies to lovers. Ce que je lui reproche c'est précisément ce que j'ai trouvé ici: des gens qui sont "ennemis" sans raison solide.
En plus j'ai trouvé ici une deuxième chose que je n'aime pas du tout: des tartines et des tartines sur la beauté du protagoniste masculin. Ici comme dans d'autres livres, je trouve ça complètement superficiel et ça me fait rouler des yeux dans tous les sens. Mais ça, c'est peut-être une question de goût.
Ce livre a une belle plume, et un univers intéressant, ce sont les points positifs que j'y ai trouvé. Je suis déçue parce que j'attendais beaucoup de l'autrice dont j'ai entendu beaucoup de bien, concernant un autre de ses romans "du thé pour les fantômes".
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Le Paris de Dumas

Un très rapide tour des tres nombreux lieux que Dumas a occupés dans sa vie agitée, riche en rebondissements, en départs et retours...
La vie très chaotique et les nombreuses maîtresses allaient de pair avec d'incessants déménagements, dans des lieux luxueux un jour dénués de confort un autre jour.
Impossible de suivre sans une carte de Paris, compliqué de s'y retrouver sans photos, les témoignages et extraits de textes de l'auteur n'étant pas suffisants pour visualiser tous ces immeubles !
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If We Were Villains

Ça a été une lecture mouvementée. Une Dark Academia en hommage à Shakespeare.

J'ai beaucoup aimé l'intrigue et l'espèce de thriller qui entoure ce livre (même si j'avoue que j'ai trouvé le meurtrier très vite 😭).

Je n'ai pas trop apprécié le personnage principal, Oliver mais j'ai beaucoup aimé James et Filippa.

Pour résumer, l'histoire en elle-même était bien mais il manquait quelque chose comme peut être du suspense. Il y'en avait mais pas beaucoup.

Et puis j'ai beaucoup aimé la romance entre deux personnages. Ça me faisait penser à Roméo et Juliette.
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Vénus au vent d'exil

Voici un conte psycho-maritime qui nous entraîne dans une traversée nocturne dangereuse de la Manche. L’écriture est agréable, simple et fluide, le seul petit reproche que l’on pourrait lui faire est un léger excès de dialogue mais qui s’adapte bien au récit. Le thème principal du livre est l’amour naissant entre une jeune érythréenne clandestine immigrante, Yohanna et un marin d’occasion, Loïc dépressif et roboticien de son état. L’auteur s’attaque au problème de l’immigration et accessoirement à celui de l’évolution de la robotique par la voix de Loïc.
Armand s’apprête à partir en mer au port de Dives lorsqu’il remarque sur le quai une jeune femme portant dans ses bras un bébé qui lui fait des signes, en lui montrant son bateau. Elle souhaite gagner l’Angleterre. Cette femme noire d’une beauté surprenante, a tôt fait d’effacer les hésitations d’Armand et de Martin son second sur ce boutre. Ils embarqueront à la mi-journée suivante l’Erythréenne, refusant d’adopter la position commune de la routine de l’indifférence face aux rescapés qui fuient leurs pays. Parti de Dives sur mer, le voilier doit maintenant franchir de nuit le rail des cargos remontant la Manche, chose difficile en raison du trafic. Loïc, 40 ans, dépressif, tombe sous le charme de la belle Erythréenne avec laquelle il discute souvent. . Peu après le franchissement du rail, Loïc se jette à la mer, acte prémédité depuis longtemps et s’enfonce dans les flots. Yohanna, aussitôt saute à l’eau pour tenter de le sauver. Elle réussit à accrocher son bras. Les cargos à côté du drame poursuivaient leur avancée et le voilier n’eut que le temps de virer de bord et récupérer Loïc et Yohanna
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Mon mari

Départ original. Monte en puissance puis, plus rien, stagne, tourne en rond. Je persiste, espérant un dénouement qui marque. Déçue car ce livre effleure une très bonne idée mais patauge longuement au milieu.
La fin assouvit une partie cette attente.
Bon premier livre, je retenterai avec cette autrice.
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Le mystérieux cercle Benedict, tome 1

Le Mystérieux Cercle Benedict se compose de quatre enfants exceptionnels : l’ingénieux Reynie, le savant Sticky, la débrouillarde Kate et l’irascible Constance, réunis sous la tutelle de l’excentrique et brillant M. Benedict. Leur objectif ? Découvrir ce-qu’il-doit-advenir, dissimulé derrière des messages subliminaux émis par la télévision et la radio.

La férue de littérature jeunesse que je suis s’attendait à apprécier ce livre, à mi-chemin entre Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire (Lemony Snicket) et Magikids (Neil Patrick Harris), hélas mon enthousiasme a reflué au fil des chapitres.

Déjà, je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages, assez stéréotypés dans l’ensemble. Le mentor avenant et ouvert d’esprit, le méchant tout aussi génialement dingue mais surtout mégalo, les enfants qui ont tous une faculté prodigieuse contrebalancée par un défaut majeur…

… Ou par la nécessité du scénarium. En effet, ils sont capables de deviner un mot de passe et de le traduire dans une langue étrangère en l’espace de quelques secondes alors qu’ils sont en pleine situation de crise, mais il leur faudra des pages et le tour complet des constellations zodiacales pour comprendre, dans le calme de leur chambre, que « gémeaux » peut tout simplement faire allusion à des jumeaux.

Ah, les jumeaux ! Ce bon vieux rebondissement tellement vu et revu qu’il n’a plus rien de neuf à apporter. Dans ce livre, en tout cas. C’était un élément dispensable (même le dénouement repose moins là-dessus que sur du vent, mais j’y reviendrai), d’autant qu’il fait doublon avec un autre point de l’intrigue (oui, Milligan, c’est TOI que je vise, c’est quand même bien commode, tous ces heureux hasards familiaux…)

En fait, je crois que j’ai plus ou moins été déçue par tout. J’espérais que S.Q. briserait le caractère ô combien manichéen du récit (les vils menteurs manipulateurs VS les gentils partisans de la vérité et de la liberté), mais il restera jusqu’au bout un Officier aussi sot que loyal à l’antagoniste ; Constance m’intriguait davantage que ses trois camarades, jusqu’à la révélation finale qui m’a fait lever les yeux au ciel ; et bien sûr, il y a cet ultime affrontement autour du Murmureur.

Là, j’ai envie de demander… Il est où, ton génie, mon cher Nicholas ? Quand on veut stopper un complot visant à contrôler la terre entière, on s’en donne les moyens. Et les moyens, t’en as mis plus en œuvre pour recruter les gosses que pour les aider à accomplir leur mission. Oh, c’est vrai, t’as investi dans des télescopes surpuissants et des tasers, c’est bien. Mais des outils plus pratiques, style… Je ne sais pas ? De la dynamite, par exemple, pour faire sauter des portes, un mur ou, à tout hasard, LE TRUC QUI ÉMET LES MESSAGES DONT TU VEUX FAIRE CESSER LA DIFFUSION, peut-être ?

Ah bah non, j’oubliais, on est dans un roman jeunesse, et dans les romans jeunesse, c’est bien connu, ce sont les enfants qui sauvent le monde, et les adultes, au mieux, qui sauvent les enfants, ils ne vont quand même pas leur voler la vedette ! Ça a beau être mon genre littéraire préféré, c’est dans ces moments-là que j’arrive presque à comprendre pourquoi il cesse d’être pris au sérieux au-delà de la pré-adolescence.

Et oserai-je mentionner la fuite du grand méchant ? Mais qu’est-ce que je raconte, moi, c’pas un grand méchant. S’il était si méchant que ça, du genre à vouloir asservir l’humanité (et à avoir presque atteint son objectif), on aurait gardé un œil attentif sur lui jusqu’à l’avoir totalement neutralisé (ou mieux, on l’aurait préalablement neutralisé pour de bon en l’assommant ou en lui balançant une petite décharge électrique). Tandis que là, flûte de zut, ses nœuds n’étaient pas bien serrés et le temps qu’on s’en rende compte, il était déjà assez loin pour permettre l’écriture d’une suit… Pardon, pour qu’il soit impossible de le rattraper.

Autant j’arrive en général à fermer les yeux sur les défauts inhérents à la plupart des œuvres jeunesse (en particulier leur manque de crédibilité), autant j’ai peine à trouver en celle-ci des qualités susceptibles de les racheter. Rien ne m’a convaincue, des personnages à l’intrigue en passant par le rythme, trop lent à mon goût.

Je lui concède la moyenne parce que je ne perds pas de vue que c’est un livre destiné à un public d’une dizaine d’années, qui se satisfera probablement de ce niveau d’interactions, d’humour et de péripéties, mais je ne peux décemment pas lui attribuer une note plus élevée.
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Mairunovich, tome 4

L’histoire de Mairu et de Naru se poursuit dans ce quatrième tome de Mairunovich, non sans difficultés. La jeune fille rencontre les camarades de son petit ami, et bien vite, la graine de la jalousie germe en elle. Pourquoi a-t-elle coupé les ponts avec Tenyu quand Naru, lui, est aussi proche de la belle Rikara ?

Commençons par un peu de positif. Mairu retrouve un soupçon de caractère. En effet, même si elle courbe l’échine dans un premier temps, elle s’insurge rapidement contre l’attitude injuste de Naru, et exige qu’il s’éloigne à son tour de toute rivale potentielle, puisque lui n’a eu aucun scrupule à la séparer de Tenyu.

Un comportement on ne peut moins louable, mais qui se place dans la lignée de ce que le volume précédent esquissait déjà : la toxicité de leur relation. Une toxicité sur laquelle ils commencent heureusement à ouvrir les yeux et se promettent de travailler.

Encore une fois, j’apprécie que la mangaka ait choisi de traiter le sujet sous cet angle, avec sérieux et rigueur, plutôt que de normaliser les crises de jalousie et autres attitudes problématiques de ses protagonistes.

Où est-ce que ça coince, alors ? Eh bien, à tous les autres niveaux. Je n’arrive pas à m’attacher aux personnages, sauf peut-être à Ayano qui est la seule à avoir un « vrai » tempérament. Les autres sont toujours aussi fades, sans envergure, sans rien.

Tenyu était l’exception qui confirmait la règle, et sa dynamique avec Mairu portait les deux premiers tomes, mais sans lui, sans leur binôme, c’est triste à dire, il ne reste plus grand-chose. Enfin si, deux rivales qui font leur apparition. Deux rivales là encore bas de gamme, relativement clichées, qui existent surtout pour empêcher le couple Mairu / Naru de tourner rond.

Un couple auquel, je l’ai dit et je vais me répéter, je ne crois pas. Ils ne sont pas plaisants, ils ne sont pas touchants, et les voir ensemble ne m’inspire strictement rien, si ce n’est de l’ennui. À l’image du manga dans sa globalité. Il est… « plan-plan », voilà comment je le qualifierais.

Même la sous-intrigue de Mirai, dont j’appréciais au début le développement en filigrane, ne m’attire plus. Si je n’avais pas tous les tomes de Mairunovich dans ma PAL, je pense que j’aurais refermé celui-ci sans intention aucune de poursuivre cette lecture.
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