A se distribuer tous les deux mutuellement des claques, ils attrapèrent le fou rire. Soudain, Lio-Su se sentit offensée, elle se leva et se dirigea vers la pension, et cette fois Liu-Yuanne la suivit pas. Arrivée à couvert sous les arbres, sur un chemin dallé qui passait entre les abris de canisses, elle s'arrêta, secoua le sable de sa courte jupe, se retourna et regarda: Liu-Yuan n'avait pas bougé, il s'était allongé face au ciel, les deux mains croisées derrière le cou, visiblement replongé dans ses rêves ensoleillés, et de nouveau transformé en une feuille qui se dore aux rayons du soleil. Lio-Su regagna l'auberge et se mit à la fenêtre pour regarder à la jumelle: cette fois, quelqu'un était venu s'allonger auprès de lui: une femme, avec une tresse enroulée sur la tête. Sahayini. Même réduite en cendre, Lio-su l'aurait reconnue.