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Critiques de Hortense Raynal (5)
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Ruralités

Ce livre a eu le prix du Premier recueil de Poésie 2022. C'est vrai que l'écriture retient l'attention, abrupte, minérale comme les hauteurs de son Aubrac natal.



" Steppes comme mongoles ces steppes de l'Aubrac.



Autrefois craintes par les pèlerins pour ses loups et son climat rude

Aujourd'hui inattendues sous nos quatre pieds

Espace blanc silencieux comme la maison qui reste en soi quand la vie emmène ailleurs "



Tout est là, l'exil urbain, l'enracinement au lieu de naissance, au pays d'oc qui demeure et déchire. Marie-Hélène Lafon, autre auteur de la ruralité, l'écrit fort bien dans la préface" on a laissé, on a quitté. On continue dans l'hiver des villes et leurs saisons autres".



Si cette dualité est fort bien transcrite, si j'ai goûté les néologismes de la jeune auteure, comme "l'humain s' égoïsme ", et cette façon de se réapproprier le patois de l'enfance, j'ai trouvé que le recueil manquait d'émotion. Peut-être est-ce dû à une volonté de distanciation avec le passé. Et les tournures de phrases familières ou incorrectes m'ont gênée.



Je reconnais en tout cas à Hortense Raynal un talent certain, une singularité qui fascine. Une autre oeuvre a suivi, et une troisième paraîtra bientôt. Bon vent à elle!



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Nous sommes des marécages

La dernière masse critique m’a permis de découvrir une jeune poétesse contemporaine Hortense Raynal et son recueil Nous sommes des marécages, j’avais apprécié Mes forêts d'Hélène Dorion d’une autre masse critique, je suis un amateur de poésie, celle de Baudelaire, Rimbaud, Verlaine, Prévert, Apollinaire et dernièrement Franck Bouysse et sa Fenêtre sur terre. Je ne connais pas du tout cette jeune poétesse, performeuse, comédienne et aveyronnaise, son premier livre de poésie, Ruralités, obtenant le prix du premier recueil de poèmes de la Fondation Antoine et Marie-Hélène Labbé. Je suis toujours assez frileux avec ces prix fourre-tout, la reconnaissance d’un talent est souvent de l’entre soi, Juan Asensio dans son blog érudit et polémique, dénonce cette dérive prosaïque de la littérature française, j’avance sans certitude dans cette lecture, sans réticence aussi.

Premier mot, ficelés sans majuscule, répétés dans un écho, de ce recueil de poésie, me laisse songeur, la Majuscule n’est pas, comme un soupir, ou le début est déjà loin dans une intemporalité disparue ; les vers sont courts presque l’apparenté de l’essentiel concentré en peu de mots, la sonorité est presque orale, voire chantée, puis les ruptures, les réflexions s’entremêlent dans l’inextricable confusion de la compréhension, comme un combat, Hortense Raynal accouche difficilement ces vers en prose, ces mots sont comme projetés à la truelle par un maçon pour façonner un mur invisible, la gâche se projette dans le vide pour noircir le sol d’un monticule épars de gâchis qui trouble la beauté divine de la nature face à cet art poétique humain si humain.

Je suis assez sévère avec ce recueil que j’ai relu deux fois, Nous sommes des marécages, ce marécage d’eau sauvage, cet endroit si libre, si vivant au contraire de nous, la nature, les lieux, la cartographie d'Hortense Raynal n’a pas réussi à me guider dans ces lieux qu’elle semble transposer à son corps, comme si nous étions en osmose avec ce qui nous entoure, comme Sartre, il y a une sorte d’existentialiste de l’être humain, comme si ce qui nous réunit était juste les lieux, qui vivent à jamais dans la mémoire de chacun.





Je pourrai creuser plus en profondeur ces poèmes contemporains d’Hortense Raynal, qui d’ailleurs a reçu l’aide de l’Usine Utopik, Centre de création contemporaine –relais Culturel de Normandie, l’ayant accueilli en résidence pendant un mois en juin 2020, cette fusion entre la poétesse et cette retraite accouche d’un recueil intime et complexe, une œuvre prosaïque où les mots se percutent, s’unissent, l’entrechoquent, s’assemblent, ou la phrase danse une modernité linguistique dans des échos marécageux, propre au titre, mais aussi au style moderne de cette poésie du XXIᵉ siècle qui se perd dans cette spirale cérébrale humaine, cachant la beauté pure d’une poésie ou les émotions se figent dans un labyrinthe de vers et de parenthèses abusives.



Hortense Raynal abuse de parenthèse, elle y note des questions, des jeux de mots, des réflexions, des émotions, comme une épaisseur à ces vers trop épurés, comme si ces émois avaient différents lieux, comme elle le dit dans l’un de ces poèmes, avec cette métaphore des différentes maisons qui n’ont pas la même forme, pouvant être hutte, hangar, abri, salles des fêtes, cahute, abritant les plaisirs, la solitude, la fortune, la fête et les douleurs.



On retrouve aussi cette magie de pouvoir jouer avec les mots comme sonmai, sonnemai, monsai, mahison, pour la maison et aussi des contrepèteries déclarées comme vague et vide pour vade et vigue, aboutissant par évade et digue, ce charme de jongler avec les mots m’a toujours donné du plaisir, je remercie Hortense Raynal pour cette distraction prosaïque, et aussi pour cette lecture, même si je n’ai pas complétement adhéré à ces marécages que je ne suis pas.

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Bouche fumier

Avec «Bouche-fumier», son troisième recueil, la poétesse et performeuse interroge l?essence de la poésie dans une langue organique et décomposée.


Lien : https://www.liberation.fr/cu..
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Nous sommes des marécages

Merci la masse critique de m'avoir fait découvrir cet auteur.

La lecture fut assez rapide.

Pour un recueil de poésies, je m'attendais à lire des poèmes avec rimes. Il n'y a pas non plus le même nombre de pieds par phrase.

Ce sont des pensées et des questions écrites. Cela ne m'a pas fait voyager. Je suis déçue par cette première lecture. Cela ressemble à du slam et donc plus de l'oral et des intonations de voix que de l'écrit.
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Nous sommes des marécages

Bien qu'avide de lecture, je ne suis guère qu'un vulgaire néophyte de la poésie, à peine initié. Mais c'est peut-être (ou sûrement) cette raison qui m'a fait choisir, lors de l'opération masse critique, ce livre et par le fait, découvrir cette poétesse qu'est Hortense Raynal.



Première double page blanche avec quelques mots en bas à gauche : "est-ce que quand on ouvre un livre c'est pas un peu une carte qu'on ouvre ?"

La question est posée... Le style, l'esprit, les mots également. Mais si ce livre est un peu une carte, comment pouvoir se perdre si le chemin est tracé ?



Hortense Raynal use et abuse des mots, joue avec (mais avec justesse), mélant la complexité à l'intime (que l'on sent bien présent). Mais si la poétesse nous oriente sur sa carte, nous entraîne sur ses chemins, les mots lancés peuvent-ils tracer nos propres chemins ? Chaque lecteur a sa réponse je pense...

Nous sommes des marécages... ou Sommes-nous des marécages ?
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