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Critiques de Jean-Christophe Chauzy (180)
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Par la forêt

C'est une histoire pas drôle et complètement destabilisante après lecture. Je ne peux pas être plus clair pour définir mon sentiment de déception. Certes, je n'ai pas ma langue dans ma poche et il faudra s'y habituer un peu tant bien que mal.



Le cadre est celui d'une forêt où une joggeuse a disparu il y a trois ans. Elle a été certainement tué mais on n'a jamais retrouvé son corps. Une inspectrice black issue de la banlieue enquête encore à la lisière de cette forêt où certaines personnes un peu dérangés entendent encore des murmures.



Puis, il y a la personnalité de cette inspectrice qui rejette les avances de son collègue qui commettra l'irréparable. A noter également, sans vouloir la critiquer davantage, qu'elle habite dans le logement de la victime. Bref, comme dit, tout cela n'est pas très joyeux.



Cela commence d'ailleurs comme un polar pour se transformer en quête mystérieuse et onirique avec pour cadre une ambiance forestière. Quand arrive la conclusion, on se demande quel était l'objectif visé par l'auteur. Je n'ai rien compris à ce final ouvert laissant libre court à l'interprétation de chacun. Ce n'est pas faute d'avoir essayé.



Les dessins de Chauzy sont toujours aussi réussis et très agréables à regarder même si j'ai toujours eu du mal avec les visages des personnages. Il y a toujours une colorisation assez marquante. Cependant, cela ne me suffit pas pour autant à rendre cet album indispensable.



Que le récit même du déroulement de l’enquête soit réussi ou non, la clé de l’énigme repose toujours sur une idée originale et recherchée. Cependant, ce n'est pas ce que va retenir le lecteur au final. Ce qui compte, c'est le résultat et celui-ci est déroutant, étrange et déstabilisant.
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L'été en pente douce (BD)

Après le décès de sa maman, qu'il a appris dans le journal, Fane, un glandeur sans envergure, amateur de bières et de bagarres, revient au pays. C'est dans la maison familiale, déjà occupée par Mo, son frère simple d'esprit, qu'il compte s'installer. À ses côtés, Lilas, une jeune femme perdue, sensuelle et attirante, sa toute nouvelle petite amie qu'il a sauvé des coups de son compagnon, en échange de cent balles, d'une caisse de bières et d'un lapin. Mais, la maison, coincée entre deux garages appartenant aux Voke, va susciter des convoitises. Cela fait des années que ces derniers tentent de racheter le terrain afin d'agrandir leur entreprise. Fane ne compte, évidemment pas, se laisser faire. Sous ce soleil écrasant, dans cette atmosphère étouffante et pesante qui chauffe les esprits et les corps, le tension monte peu à peu...



D'abord adapté au cinéma par Gérard Krawczyk en 1987, le roman de Pierre Pelot se décline cette année sous la forme de bulles. Un album différent et du roman et du film. Après tout, Pierre Pelot fait ce qu'il veut... Dans cette version, l'on retrouve Fane, venu enterrer sa mère et par la même occasion, récupérer la maison, Mo aux cases emmêlées et la belle et sensuelle Lilas. Trois âmes cabossées, un peu perdues et parfois naïves. Dans la moiteur des jours, la tension s'intensifie jusqu'à ce dénouement dramatique. Graphiquement, Jean-Christophe Chauzy rend parfaitement palpable cette ambiance à la fois sensuelle, suffocante et plombante. Lumineuses, les planches regorgent de soleil. Lumineuse aussi, Lilas, une jeune femme plantureuse jouant de ses charmes, pas très futée et voulant à tout prix se marier et avoir des enfants. Ses couleurs réalisées à l'aquarelle ainsi que son trait expressif magnifient ce scénario devenu culte.
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La guitare de Bo Diddley

Arsène, un jeune basketteur vient de dérober une guitare dans une voiture.

Son copain Kobé, un musicien camerounais reconnaît l'instrument : c'est la fameuse guitare blue Hawaï faite sur mesure pour Bo Diddley mais cette célèbre gratte pourrait bien porter la poisse...

Marc Villard, a concocté un scénario blues sur mesure diablement rythmé qui fait bouger le popotin à toute une faune des quartiers chauds de Paname

qui leur tour venu gratouillent, revendent ou se refilent la guitare mythique.

Le roman noir de Marc Villard rend un bel hommage à cette grande star précurseur du rock'n'roll et inventeur du "jungle beat" si injustement méconnu.

En prime, on en ressort incollable sur ses standards célèbres comme" Who do you love" reprise en autre par les Doors...

La guitare de Bo Diddley est drôlement bien barré !
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La peau de l'ours

Cette BD, dés la première page, fait référence à "Béton armé" du même auteur chez Casterman, j'en conclus que ce doit-être une sorte de trilogie, les pyrénégrinations d'un gars de banlieue de la capitale, sa découverte un peu gauchiste du milieu ambiant ! Rien de bien méchant, pas de quoi casser 3 pattes à un ours ! A priori, mais je ne sais pas si ça en vaut la peine, toujours chez Casterman, avec la collaboration de Matz, Chauzy continue l'aventure avec "Peines perdues" ....à vous de voir, car moi, je me réserve son dernier Album (2012) "la vie secrète de Marine Le Pen" , je ne suis toujours pas au bout de mes peines ;-)
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Le reste du monde

Une bande dessinée qui amorce une série. Pour les amateurs de collapsologie, on est en plein dedans. C'est "The walking dead" sans les zombies.

Les planches sont belles, bien découpés, l'action très fluide. J’émets juste un bémol sur les dessins de personnages (principalement celle que l'on pressent être l'héroïne de la série) qui ne m'ont pas toujours convaincus.

Mais c'est rattrapé par les scènes pourtant difficiles à rendre d'apocalypse écologique, et la très belle mise en couleurs.

Pour le scénario, c'est pour l’instant basique et j'attends la suite pour comparer à la référence citée plus haut.
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La guitare de Bo Diddley

Fouinant dans des bacs de bande dessinée à la recherche du dernier opus de Blast, je tombe sur une couverture typique de la collection Rivages\Casterman\ noir dont j’avais déjà lu les adaptations de « Shutter Island » ou de «Coronado ».



Faute de trouver le tome quatre de Blast, j’emprunte « La guitare de Bo Diddley » aux étranges couleurs bleues écrite par deux auteurs Chauzy et Marc Villard qui me sont totalement inconnus pour une fois.



Ellas Otha Bates McDaniel plus connu sous le nom de Bo Diddley est un bluesman et guitariste américain dont une de ses guitares, la Blue Hawai, devient l’objet si convoité de cette bande dessinée.



Lors de festivals au parc floral de Vincennes ou à Montrouge, j’ai eu la chance de découvrir des grands guitaristes comme John McLaughlin avec son groupe Shatki ou encore Biréli Lagrène avec le violoniste Didier Lockwood (1); mais je n’ai jamais vu ni écouté Bo Diddley qui est décédé en 2008.



Afin d’illustrer l’histoire de cette guitare bleue, je vous ai rapporté mot pour mot les paroles d’un texte de Goldman :



♫ « Quand la dose est trop lourde

Quand l'blues va un peu loin

J'prends ma guitare à la main

Et j'ai peur de rien » ♪



Petits voleurs, guitaristes, dealers, tueurs à gages, flics ripous, prostituées ou escros de tout bord vont tour à tour troquer, vendre, donner ou subtiliser la fameuse guitare, bleue et carrée, signée Bo Diddley. Une véritable malédiction… cette guitare !



A peine fait-on connaissance avec le basketteur-voleur Arsène que l’on découvre Alex une jeune guitariste camée chevauchant le pauvre Bob qui ne remettra pas de ce moment d’extase. Et ainsi de suite jusqu’au clou final où chacun des personnages, qui n’ont pas clamsé entre-temps, se retrouveront au …



A vous de deviner la suite ou de se procurer l’album pour connaitre la fin !



Dans cette bande dessinée de Marc Villard et de Jean-Christophe Chauzy, polar et blues cohabitent fatalement du début à la fin Ce tourbillon de personnages des bas fonds de Paris donne véritablement le tournis et n’est pas vraiment des plus faciles à suivre.



Malgré tout, la lecture est plaisante et on se laisse gentiment mener par cette guitare qui brûlera les mains de ses propriétaires successifs.



Si la guitare vous démange ou qu’elle vous gratte un petit peu, n’hésitez pas à jeter un coup d’œil à cet album guitaresque.





(1)Ces deux concerts figurent parmi les plus belles soirées de musique auxquelles j’ai eu la chance d’assister… De grands souvenirs !

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L'été en pente douce (BD)

Fane revient au pays à la mort de sa mère. Il compte s’installer dans la maison familiale avec son frère, Mo, handicapé mental et Lilas, son amie. Il a troqué la jeune femme à un copain de boisson contre une caisse de vin, un lapin et cinquante francs. Le couple peut surprendre : Fane a été défiguré et a perdu quatre doigts de la main droite dans un accident ; Lilas, de vingt-cinq ans sa cadette, a de faux airs de Jane Fonda, est plantureuse et pue la sensualité. Fane souhaite mener une vie oisive, vivre sur sa pension et celle de son frère et écrire des romans policiers. Mais très vite des tensions apparaissent avec ses voisins qui souhaitent acquérir la maison pour agrandir leur garage. La tension monte. Ce village des Vosges est écrasé sous une canicule étouffante. La chaleur et le corps de Lilas excitent les esprits et les vieilles rancœurs. L’orage ne va pas tarder à éclater…



J’ai commencé ce livre en ayant en mémoire quelques images du film tiré du roman. Et ces images ont un visage, celui de Pauline Lafont. Un corps d'une sensualité à couper le souffle qui allume le désir des hommes. Ses formes débordent de ses robes trop courtes ou de son tee-shirt serré. « Elle ne pouvait pas faire un mouvement, rien, sans que ce soit tout un spectacle. » Un charme naturel et sans calcul. Tout ce que désire Lilas, c’est se marier et avoir des enfants avec un homme qui ne la bat pas. L’autre clef du roman, c’est le village hostile qu’on devine situé dans les Vosges (on y cueille des brimbelles). Le patelin est peuplé de vieilles femmes et s’il est traversé par les touristes en saison, chacun s’épie et médit des autres. Le retour de Fane aux bras de Lilas est loin de passer inaperçu. Surtout dans cette ambiance caniculaire où l’on s’assomme de bières discount, de pastis et de mauvais vin.



Un roman étouffant, électrisant et sensuel. Je ferme et range le livre mais je garde Pauline/Lilas bien au chaud, dans mon armoire à fantasmes.

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Le reste du monde, tome 2 : Le monde d'après

Deuxiéme partie du voyage collapsologique. La petite famille apprend à survivre en découvrant les classiques du retour à l'état sauvage : les animaux, les plantes etc...

Je me suis habitué aux traits de J.C. Chauzy et la force insufflée au personnage principal (Marie) réussit à emporter les quelques réserves émises au tome 1.

La narration confiée au plus jeune des fils, le plus fragile et donc le plus proche de Marie, conforte la sensation du "seuls contre tous" proposé par l'auteur.

Les planches du désastre sont encore plus saisissantes, c'est un très beau travail graphique. Sans analyser les couleurs (j'ai vu que d'autres le font, et c'est très bien), ces fresques apocalyptiques nous laissent sans voix.

L'histoire aurait pu s'arrêter là si quelques pistes de suite n'émaillaient le scénario. Attention à ne pas tomber dans le travers "saison 5" des séries d'aujourd'hui...
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Rouge est ma couleur

Zoé, fille du commissaire Nolane, est en établissement psychiatrique, car elle a voulu tuer sa mère. Camée, elle est prête à payer de sa personne pour pouvoir avoir sa dose...

Ce cher commissaire Nolane fait équipe avec Carl Weissner depuis maintenant cinq ans au sein de la brigade des stups. Ils sont en planque pour serrer des trafiquants de drogue mais l'affaire tourne mal et Carl est tué sous les yeux de Nolane. Anéanti, il rentre chez lui et apprend que sa femme entretenait une liaison avec Carl... et qu'elle est partie. Il se retrouve seul, jusqu'au jour où Zoé, recouvrant sa liberté refait surface dans sa vie et compte bien l'aider à régler son enquête et savoir qui se cachait derrière ce trafic de came et pourquoi Carl a été tué...



Ce polar est une vrai réussite, tant au niveau graphique que scénaristique. Cet album est une histoire sombre, comme tout bon polar, et on est vite plongé dans l'univers de la nuit, de la drogue, des âmes un peu perdues...

Villard manipule des personnages très complexes, avec de fortes personnalités mais attachantes.

Un album plein de vie, de dynamisme où le répit est de courte durée..

Chauzy au dessin, un plaisir pour les yeux: des jeux de couleurs, des nuances très prononcées selon les humeurs, un trait expressif et noir.



Rouge est ma couleur, noir est cet album...
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Le reste du monde, tome 4 : Les enfers

Fin provisoire de l'ancien diptyque devenu tétralogie. Si vous avez suivi, c'est bien.

Le problème avec ce genre, c'est qu'on peut le poursuivre autant qu'on veut, il n'y a pas de limite au chaos.

Planches toujours réussies, petite "voix off" venue des profondeur bien inquiétante, êtres humains le plus souvent méprisables, structures étatiques parties en sucette au dessus de la méditerranée, invasion possible par ceux du Sud (si le temps dure longtemps, on verra au tome 5), tout est en ordre de marche...

Ceci n'est pas une vraie fin de série.
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Sang neuf

Sang neuf, c’est le journal d’un homme en sursis. Celui de Jean Christophe Chauzy, qui en avril 2020 se découvre malade : il n’a plus de plaquettes et un besoin urgent d’une greffe de moelle osseuse.

Son combat commence alors que la France se claquemure. Heureusement il n’est pas seul : sa sœur, donneuse compatible, sa compagne, ses enfants, ses parents et tout le personnel médical l’accompagnent dans ces instants terribles où son existence ne tient plus qu’à un fil. L’auteur de BD, qui n’a plus de défenses immunitaires, plus de cheveux, plus d’énergie, a encore la volonté de s’en sortir, de prendre un crayon et de raconter. Et sang neuf est le récit, poignant, de ces instants en compagnie du cancer (déni, peur, isolement, douleur, espoir.)

Un roman graphique très fort, où l’auteur se dévoile, et rend hommage à ceux qui l’ont porté pendant ces longs mois. Le dessin, très beau, les couleurs, sont en parfaite adéquation avec le texte.

Un récit marquant

Merci à Babelio et aux éditions Casterman pour l’envoi de cette BD lors de la masse critique
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Le reste du monde, tome 3 : Les frontières

Nous suivons le petit groupe de survivants. Comme je le craignais, cela devient plus difficile de faire du nouveau, on invente un nouveau monde dans un refuge plein de gentils...

Le reste de l'humanité est ressenti par le lecteur (moi) comme une bande de dégénérés obsédés sexuels qui buttent les hommes pour récupérer ce qu'ils peuvent (armes...) et capturent les femmes et les fillettes pour le sexe. C'est dérangeant.

Le scénario utilise comme prévu les ouvertures entraperçues dans les deux opus précédents, ce n'est pas mal fichu mais on a un peu l'impression de tourner en rond.

Sinon, les planches sont toujours aussi belles et on ressent une certaine familiarité avec les lieux...
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Rubrique Abracadabra

Cet album est un hommage à la Rubrique-à-Brac, œuvre emblématique de Marcel Gotlib, qui a marqué l’histoire de la bande dessinée. Pour cet hommage, un casting de rêve est réuni dans cet album : Zep, Berbérian, Léandri, Tardi, Belkrouf, Maëster, Dupuy, Binet, Boucq, Jannin, Mourier, Arleston, Barral, Chauzy, Mandryka, Goossens, Christin, Blutch, Lindingre, Tonino Benacquista, Bilal, Lefred Thouron, Antoine de Caunes, Jean-Yves Ferri, Margerin, Tronchet, Solé, Édika, Larcenet, Mézières, Guarnido, Julien/CDM, Ptiluc et Dal.

Chacun, dans son style, reprend quelques principes utilisés dans la Rubrique-à-Brac, quelques idées, quelques personnages. Le résultat est assez décevant, en tentant de s’accaparer le style du maître, la plupart s’y cassent les dents.

Dupuy & Berberian avec la girafe, et Blutch avec le matou matheux, reprennent et détournent un histoire de Gotlib et s’en sortent nettement mieux, ainsi que Solé, avec la morale finale sous forme de jeux de mots comme dans le tome 5 où quelques histoires avaient été scénarisées par Gotlib et dessinées par d’autre auteurs.

Manu Larcenet m’a vraiment fait rire, toujours très drôle, mais c’est du Manu Larcenet.

Le reste est assez moyen, en essayant de faire du Gotlib, ils ne parviennent pas à être drôle, même Binet et Goossens déçoivent, certains se plantent carrément, venant d'auteurs que j'admire d'habitude, c'est presque gênant.

Bref, un hommage raté et vraiment une grosse déception.
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Le reste du monde

Une BD très réussie, en premier lieu par la qualité du dessin qui donne de très belles planches, surtout lorsqu'il s'agit de montrer la nature, paisible d'abord, puis soumise à l'orage, détruite par des séismes.



Le choix des couleurs est approprié à l'évolution de la situation sur quelques jours : vert tendre et bleu du ciel pyrénéen au début lorsque tout va bien, noir, mauve, orangé durant l'orage, gris et sépia à mesure de la découverte de la dévastation, les verts ont fané, les bleus sont délavés, il reste le rouge de la veste de l'héroïne , repère dans cette apocalypse.



L'histoire tient la route malgré le schéma classique du couple séparé depuis peu, la mère qui porte tout, endure tout, veut préserver ses enfants en ruminant sa haine envers celui qui l'a délaissée pour une plus jeune. Très peu de place pour l'altruisme, il faut sauver sa peau, espérer retrouver un monde normal et la volonté de la mère emporte toute l'adversité qu'elle espère laisser derrière elle.



L'album se termine majestueusement par une magnifique planche d'un versant de montagne orangé, la mère avec ses enfants tout en haut, et une question :

"Qu'est devenu le reste du monde?"
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Par la forêt

C'est la couverture qui m'avait attirée vers cette B.D. et je dois avouer que, dès les premières pages, mon intérêt est retombé. Ni l'intrigue, ni les dessins n'ont réussi à me toucher.



J'ai trouvé l'intrigue assez confuse : elle aborde beaucoup de sujets sans vraiment apporter de réponse, encore moins le dénouement qui ajoute une note de mystère ou de fantastique.



Je n'ai pas non plus réussi à m'attacher au personnage principal, une jeune policière qui semble à la dérive, obnubilée par une ancienne affaire, la disparition en forêt d'une jeune femme.



Les dessins m'ont laissée mitigée : la forêt est magnifiquement représentée avec des couleurs changeantes, par contre les personnages ne m'ont pas trop plu à cause des couleurs trop franches, des ombres trop marquées qui font comme des tâches sur les visages. Les dessins et les couleurs reflètent bien l'état d'esprit de l'héroïne, une certaine agressivité, un "déséquilibre" qui met mal à l'aise les lecteurs (du moins est-ce mon cas...).



Enfin voilà, la rencontre ne s'est pas faite... mais j'ai découvert de nouveaux auteurs.

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Sang neuf

Coup de cœur pour ce Sang neuf émouvant et beau ! Journal d’une maladie, annonce, traitement, angoisse, solitude, espoir, survie etc..



Jean-christophe CHAUZY ne fait rien d’autre que de raconter son histoire et il le fait bien : il apprend début 2020 qu’il souffre d’une leucémie aigüe qui va nécessiter une chimiothérapie lourde et une greffe de moelle osseuse donnée par sa sœur. Une longue hospitalisation en chambre stérile va suivre alors que le covid isole tout le monde. Il nous raconte le choc de l’annonce, les angoisses, la vie qui s’arrête, l’espoir, puis les rechutes et enfin une rémission. Tout sonne juste dans son récit qui parfois m’a bouleversé : le corps qui lâche, la lutte pour la survie, l’immense fragilité. Et pour autant, cette bd n’est ni débordante de pathos, ni vraiment triste puisqu’au bout de chemin, c’est une rémission et un retour à la vie.



La forme est tout autant réussie : journal en noir et blanc avec des pages en rouge qui évoquent le sang malade. C’est très chouette graphiquement, avec un petit côté onirique. Les premières planches sont très réussies et nous plongent directement dans le sujet.



Je ne connaissais pas cet auteur et c’est une très bonne surprise. Une belle adéquation entre le fond et la forme. Un grand merci à masse critique et Casterman pour l’envoi de ce très chouette cadeau.

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Par la forêt

J’ai été tout de suite attiré par la couverture, avec cette représentation de sous-bois en aquarelle, le trait est sensible, la lumière traitée avec art, et à l'intérieur, on va retrouver cette finesse dans les représentation de la forêt, en contraste avec les bureau de la police et la ville. Le graphisme est réalisé en aquarelles, avec des couleurs assez vives, électriques par moment et paradoxalement, les représentations de la nature prennent une dimension magique avec cette gamme colorée. La matière du papier est bien présente, c’est sensible et marquant. Graphiquement, j’ai beaucoup aimé.

C’est une histoire policière, un cold case, un affaire de meurtre d’une joggeuse dans les sentiers de forêt attenante aux quartiers sensibles de la ville. L’ambiance est lourde, l’affaire n’est pas très claire, la fin nous réserve une surprise, mais cette surprise ne m’a pas emballé. L’aspect fantastique arrive comme un effet de style qui étouffe le rythme, l’atmosphère, c’est très artificiel, comme une astuce scénaristique pour marquer le lecteur. La sincérité du style graphique, sa légèreté est trahie par ce trucage, la poésie est balayée d’un revers de main. Les auteurs laissent un léger flou sur la conclusion pour la maintenir mais en ce qui me concerne, ça n’a pas marché. Le côté polar fantastique est vu et revu, et finalement assez terre à terre. Il ne m’a pas du tout emballé, comme s’il avait brisé mon immersion dans l’ambiance proposée par le graphisme.

J’en attendais peut-être trop, mais toujours est-il que je ressors de cette lecture assez déçu.

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Le reste du monde, tome 2 : Le monde d'après

Les couleurs des planches ont évolué dans ce monde d'après, très noir, tragique à de nombreux moments, mais toujours intéressant à découvrir, au fil d'événements plutôt malencontreux.



Ainsi, le bel orangé de la montagne du tome 1 s'est transformé en un jaune ocre, environné d'un ciel noir d'encre, le tout donnant un ensemble très esthétique. Ensuite, ce sont les gris et les noirs qui dominent avec toujours le rouge qui, dans ce tome, figure souvent le sang.



Le périple de la mère avec ses enfant se poursuit, douloureusement, dans la violence, animale ou humaine. Avec, malgré les malheurs, une éclaircie en fin du tome, figurée par des couleurs jaune pastel très appropriées.



Des planches saisissantes, ponts effondrés partiellement, trains fracassés, barrage brisé, bateaux égarés à des kilomètres de la mer, une très bonne BD.

















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Le reste du monde, tome 3 : Les frontières

Moins "emportant" que les deux tomes précédents, si tant est que ce terme puisse être utilisé car les jeunes héros continuent d'être emportés par les événements, le lecteur beaucoup moins car l'histoire commence un peu à tourner en rond, avec des redites par rapport aux épisodes précédents dans des situations déjà vécues.



Il reste toujours le choc des couleurs, appropriées aux différents contextes, encore du rouge et du sang, surtout des jaunes saisissants, mais peu de grandes planches pour illustrer cette thématique de la fuite dans un monde où reste inévitablement le mal commis par l'homme, mais très peu de bien prodigué dans ce troisième opus.



Dommage que cet essoufflement survienne au moment où l'on espérait une nouvelle dynamique, mais non, les héros sont fatigués ou absents, comme la mère, l'apparition du père ne paraissant pas convaincante.



Cela reste quand même une BD de qualité pour les dessins et surtout les couleurs.
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Le reste du monde, tome 4 : Les enfers

Quatrième et peut-être dernier opus de cette série survivaliste dont la fin pourrait laisser une ouverture sur d'autres épisodes...



Ce sont vraiment les enfers dans ce tome, encore que les précédents étaient bien loin du paradis. L'histoire des garçons se poursuit, avec en parallèle la réapparition de leur mère et même du père. Mais, pas de retrouvailles collectives. le scénario s'épuise quelque peu et les dialogues, lorsqu'ils existent sont un peu creux.



Il reste heureusement les dessins et leurs couleurs toujours judicieusement choisies, une touche de rouge, une touche de jaune, des bleus et des roses figurant fort bien l'image de cette apocalypse, ce qui sauve le reste.



Une bonne série au global pour les amateurs du genre. Plus de profondeur dans les dialogues lui aurait donné une dimension bien plus en accord avec les illustrations.
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