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Critiques de Jean-Pierre Filiu (113)
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Histoire des préjugés

39 historiennes et historiens reconnus et de différents horizons tentent de déconstruisent près d’une cinquantaine de préjugés dans cet essai édifiant.



Histoires des préjugés se penchent sur l’origine et sur les effets que peuvent encore avoir ces idées préconçues sur notre société moderne. Cet essai nous fera voyager dans le temps et dans l’espace et nous offre une liste très exhaustive et pertinente. On apprend énormément de choses dans cet ouvrage. Bien que chaque partie ne contienne que quelques pages, ce texte m’a permis de découvrir des auteurs et m’a donné envie de me pencher sur des textes plus approfondis sur plusieurs des thématiques proposées.



Le pari est donc parfaitement réussi et je conseille fortement cet essai qui a su parfaitement être didactique et agréable à découvrir. Il nous prouve que l’Histoire et la vérité historique a une importance fondamentale.
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Comment la Palestine fut perdue : Et pourqu..

Je ressors un peu étourdi et sidéré de la lecture de ce livre à plus d'un titre exceptionnel. Sur un sujet sur lequel j'avais comme tout le monde lu pas mal de choses, j'avais souvent le sentiment d'un manque concernant ma compréhension des événements. C'était sans doute ce livre. Je manque d'ailleurs d'esprit de synthèse pour résumer un livre aussi riche qui fera DATE dans mes lectures.

le livre de Jean-Pierre Filiu se présente comme une analyse des facteurs qui expliquent le chaos dramatique dans lequel on se trouve en Palestine /Israël. Il commence par 3 grands facteurs du côté israélien : le sionisme chrétien, les divisions politiques et la stratégie du fait accompli. Et puis il y en a trois autres de manière symétrique du côté palestinien parmi lesquelles l'instrumentalisation de la cause palestinienne par les pays arabes ou bien la dynamique fractionnelle, l'unité ayant toujours manqué à la cause palestinienne (on le constate symptomatiquement avec le Hamas depuis 1987 et le Fatah). Comme dans ces films ou ces livres ( à l'instar du quatuor d'Alexandrie de Laurence Durrel) dans lesquels un même événement est vu subjectivement par plusieurs personnages on va retrouver ainsi les mêmes faits puisque J-P Filiu remonte à chaque fois aux origines pour mesurer le poids de chacun de facteurs. Ce qui est fort c'est que cela débouche sur une vision sans concession (tout le monde en prend pour son grade, de Netanyahou qui laisse les extrémistes progresser pour apparaitre par contraste comme plus raisonnable à Arafat qui cumula les calcules politiques plus erronés) et très complexe des choses.

Pour prendre un exemple sidérant : les pages sur le sionisme chrétien montrent que l'électorat juif américain vote à 80% pour des démocrates favorables au processus de paix. Mais la moitié de l'électorat républicain est constituée d'évangélistes qui sont fanatiquement attachés au sionisme dans sa version la plus radicale non pas par amour des juifs (certains sont même largement antisémites) mais pour hâter le retour du messie lors duquel les 3/4 des Juifs seraient voués à mourir. Or ce sionisme chrétien explique pourquoi de Reagan à Trump les dirigeants politiques américains ont toujours favorisé la logique du pire des dirigeants israéliens les plus radicaux. Inversement la période Obama (et encore davantage celle de Carter) constitua un moment de tension dans les relations avec Israël.

Il y aurait tant de choses à dire ce qui est certain c'est qu'avec la BD sur Jérusalem de Lemire (auteur très présent dans la bibliographie de Filiu) on tient deux ouvrages EXCEPTIONNELS qui contribuent à nous rendre plus intelligents sur un sujet si difficile. Et puis, le livre vous donnera des arguments pour discuter de ce sujet et contribuer à une vision moins simpliste des choses.

Bref un super livre (c'est globalement accessible mais ponctuellement on peut trouver de petits passages un peu ardus comme lorsque sont évoquées les rivalités au sein du monde arabe après 1918) , la faute à un sujet très complexe. Mais sur un tel sujet cela vaut le coup !!

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Les meilleurs ennemis : une histoire des re..

On peut pleurer sur le sort d'Alep.

On peut se lamenter devant les cohortes de réfugiés massés aux frontières et dans des camps, se révolter face aux milliers de morts, hurler contre les Puissances qui accablent un peuple exsangue, et celles qui laissent faire.



On peut aussi se creuser la cervelle pour essayer de comprendre comment les choses en sont arrivées là. Car depuis des décennies, le Moyen Orient nous offre des images de villes détruites, de populations prise en otages, de guerres civiles soutenues et alimentées par les armements et les intérêts occidentaux. Vaste échiquier où se joue une partie de jeu de massacres.



Beyrouth, Bagdad, Kaboul, Mossoul, Alep, villes martyres aujourd'hui. Villes de cauchemar qui firent autrefois l'émerveillement de leurs visiteurs venus rechercher l'exotisme oriental. Villes de rêve d'où provenaient la soie, les épices, le musc et le jasmin, les agrumes, l'ivoire et l'ébène d'Afrique, les pierres précieuses, les perles fines, les délicates porcelaines de Chine, les majoliques et les tapis d'Orient.

Les rues sont maintenant tapissées de bombes et recouvertes de gravats, les enfants jouent à la guerre ou se cachent sous terre, on se bat pour un sac de farine ou un bidon d'eau. Les écoles sont fermées, les hôpitaux détruits, les villages pillés ou désertés.

Pendant ce temps, des hommes (et seulement des hommes) font la guerre au nom de la foi, du profit, de l'honneur, de la patrie, du pouvoir, de la haine de l'autre. Ils se combattent souvent, puis signent des traités qu'ils ne respectent jamais, se défient, se menacent, se trahissent, font d'autres alliances, et se battent à nouveau.



Pendant ce temps, d'autres hommes (et surtout des hommes) font des fortunes colossales en vendant des canons, du pétrole, des avions, des navires de guerre, et des mines et des roquettes et des missiles et des fusils mitrailleurs et des drones et des bombes et du gaz toxique et des tanks et des camions blindés et des uniformes et des balles, et tout ce qui peut exploser, éventrer, écrabouiller, déchiqueter des êtres humains.



Pendant ce temps, la Croix-Rouge et le HCR distribuent des pansements et du mercurochrome.



Pendant ce temps, des lecteurs lisent avidement les trois volumes de Jean-Pierre Filiu et David B. "Nos meilleurs ennemis".







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Le Printemps des Arabes

Fin 2010, le monde arabe est secoué par des vagues de contestations populaires qui entraînent la chute de régimes dictatoriaux que l'on pensait jusqu'alors immuables. Tunisie, Égypte, Libye, Maroc, Yémen, Syrie... : peu à peu le phénomène s'étend et provoque des bouleversements considérable dans ces pays où le peuple exprime son ras-le-bol par le biais de manifestations pacifistes, souvent dispersées par la force. Historien spécialiste de l'Islam, Jean-Pierre Filiu et son collaborateur Cyrille Pomès nous proposent de revenir avec cet ouvrage sur les événements de ces cinq dernières années en tentant de mettre en lumière le rôle joué par des hommes et des femmes ordinaires qui se sont dressés contre l'injustice et le totalitarisme qui gangrenaient leur pays. Corruption, conditions de vie déplorables, impunité des dirigeants, absence de liberté d'expression... : les raisons de se rebeller ne manquent pas pour les habitants des pays arabes qui aspirent à davantage de liberté. L'ouvrage est organisé en une quinzaine de chapitres qui reviennent sur la naissance et l'évolution de ces mouvements contestataires, pays après pays. Les auteurs abordent ainsi tour à tour la destitution et l'exil de Ben Ali en Tunisie, la chute de Moubarak en Égypte et la prise de pouvoir par l'armée par le biais du maréchal Tantaoui (rapidement aussi décrié que l'ancien dictateur), sans oublier la disparition du colonel Kadhafi en Libye, les nombreux troubles qui secouèrent le Yemen, le Maroc, Bahreïn ou encore Gaza, et bien sur le soulèvement populaire contre Bachar Al-Assad en 2011 en Syrie. Les conséquences de ce printemps arabe sont pour leur part très diverses d'une région à l'autre et se traduisent aussi bien par la chute des régimes dictatoriaux et la mise en place de nouvelles réformes que par une sanglante répression ou une interminable guerre civile.



Les explications claires et détaillées de Jean-Pierre Filiu conjuguées aux dessins soignés et particulièrement évocateurs de Cyrille Pomès permettent aux lecteurs non seulement de mieux comprendre les enjeux de ces révolutions mais aussi et surtout de rendre hommage à celles et ceux qui ont donné leur vie (et continuent aujourd’hui de le faire) pour la défense de la liberté. C'est le cas de Mohammed Bouazizi, âgé de 26 ans en 2010 et qui s'immolera par le feu pour manifester son désespoir et son opposition au régime de Ben Ali. C'est aussi le cas de Fadwa Suleiman, célèbre actrice syrienne qui s'engagera activement dans la résistance contre Bachar Al-Assad, ou encore celui de Madhi Zeyo, cadre ordinaire qui donnera sa vie pour que les insurgés puissent remporter une victoire stratégique contre les troupes de Kadhafi. Autant d'exemples qui permettent de mettre des visages sur des événements pour lesquels les Occidentaux se sentent malheureusement trop souvent peu concernés. Les exemples choisis par Jean-Pierre Filiu permettent également de mettre en lumière les différentes méthodes utilisées par les contestataires qui, partout, prônent majoritairement la non violence à l'image du syrien Ghyath Matar, 26 ans, qui sera torturé et assassiné par les sbires de Bachar Al-Assad. L'auteur tente également de mettre l'accent sur l'utilisation par les insurgés des nouveaux modes de communication, à commencer par internet. Là encore les exemples sont nombreux mais le plus parlant reste sans doute celui de ces « journalistes-citoyens » qui, en Syrie, risquent leur vie jour après jour pour informer le monde sur les massacres perpétrés sur les populations civiles.



Un album instructif et intelligemment conçu qui permet au lecteur de bien prendre la mesure de ce qui se passe dans le monde arabe depuis 2010 et qui rend un bel hommage à tous ceux qui se sont battus et sont morts pour la défense de leurs idées. Un éclairage bienvenu tandis que les combats qui ont résulté de ce printemps arabe se poursuivent aujourd'hui encore dans certaines régions.
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Les meilleurs ennemis : Une histoire des re..

Un peu moins de plaisir à la lecture de ce deuxième tome par rapport au premier. Il est vrai que la période choisie (1953-1984) est des plus agitées au Moyen Orient et qu'il était sans doute plus difficile pour les auteurs de transcrire les évènements qui s'entremêlent. Dans le premier tome, plusieurs thématiques avaient pu être dégagées qui clarifiaient le propos.



Elles sont moins clairement désignées ici, où on sent notamment que le conflit israelo-palestinien est présent partout, directement ou indirectement. Les guerres et renversements de régime se multiplient et on a du mal à retrouver ses petits... qui tournent aussi régulièrement leurs vestes, ce qui ne facilite pas l'identification de la progéniture !



Il reste beaucoup d'intelligence dans le symbolisme utilisé, notamment pour marquer l'influence également des deux blocs de la guerre froide. Mention spéciale aussi à toute la partie sur le Liban qui aura été pour moins très didactique, malgré la complexité de la question. On comprend mieux ce qui a fait de ce territoire le terrain de jeux de toutes les puissances de la région avec une victime principale, un peuple libanais qui n'avait finalement pas grande part à tout ça.



Une série qui, bien utilisée, serait une mine d'or pour des professeurs d'histoire contemporaine en mal d'images pour illustrer leurs propos !
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La Dame de Damas

Après une première bande dessinée consacrée aux révolutions arabes de 2011, Jean-Pierre Filiu et Cyrille Pomès renouvellent leur association et sortent cette année un tout nouvel ouvrage aux éditions Futuropolis. Difficile d'ailleurs de ne pas y voir une sorte de prolongement avec le précédent volume puisqu'après avoir évoqués la naissance de mouvements contestataires dans les pays d'Orient ainsi que la chute de dictatures que l'on croyait jusque là inébranlables, les auteurs ont choisi pour ce second album de se focaliser sur les conséquences de ces révoltes sur un pays aujourd'hui complètement déchiré par la guerre civile : la Syrie. Le lecteur se retrouve ainsi plongé dans le quotidien d'une famille originaire de Daraya, quartier de la banlieue sud-ouest de Damas qui va malheureusement se retrouver en 2013 au cœur des combats opposants les insurgés aux fidèles de Bachar Al-Assad. Parallèlement à l'histoire de cette famille dont les membres entretiennent des relations parfois conflictuelles, on découvre aussi l'histoire d'amour de Karim et de la belle Fatima. Lui est le plus jeune fils de la fratrie, étudiant un peu naïf mais farouchement opposé au régime de Bachar Al-Assad. Elle se retrouve forcée d'épouser un homme proche du régime qui la maltraite mais au sort duquel sa famille et elle sont désormais liés. L'album est une vraie réussite et montre assez clairement le basculement du pays dans la guerre civile et les conséquences de cette situation pour les populations locales piégées dans les zones de combat.



Jean-Pierre Filiu souligne notamment l'évolution des méthodes et de l'état d'esprit des insurgés qui, de mouvements contestataires pacifistes militant pour plus de liberté et de justice, vont finir par fusionner avec des groupes armés bien décidés à faire usage de la force pour renverser le régime. L'ouvrage met également à plusieurs reprises l'accent sur la lâcheté et l'immobilisme des pays occidentaux qui se contentent d'observer ou, au mieux, de dénoncer sans jamais se mouiller plus avant. Malgré les regrets manifestés pour les pertes civiles et les exactions commises par les sbires de Bachar Al-Assad, les rares Occidentaux dépeints dans la bande dessinée se révèlent incapables de véritablement comprendre la dureté et la précarité du quotidien des Syriens. Plusieurs scènes bouleversantes sont justement là pour nous rappeler la tragédie vécue par les civils du pays qui sont évidemment les premières victimes de ce conflit dont les belligérants ne reculent devant rien, y compris faire usage d'armes chimiques pour gazer leurs propres concitoyens, les soldats aussi bien que les femmes, les enfants ou les vieillards. L'auteur pointe également du doigt l'hypocrisie des puissances occidentales qui menacent de passer à l'action, posent des ultimatums, parlent même de « ligne rouge à ne pas franchir » et qui, au final, ne font rien par peur de voir leurs intérêts menacés. Un mot pour terminer sur les graphismes eux aussi très réussis de Cyrille Pomès qui a opté cette fois pour une teinte marron dans laquelle baigne la totalité de l'ouvrage.



« La Dame de Damas » est une bande dessinée qui s'inscrit dans la droite lignée du précédent album de Jean Pierre Filiu et Cyrille Pomès et dans lequel on retrouve les mêmes qualités : sérieux de la documentation, soin apporté aux graphismes et surtout volonté de rendre hommage à tous ces hommes et femmes ordinaires victimes de cette guerre interminable. Une lecture poignante, à lire et à faire lire.
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Les meilleurs ennemis : une histoire des re..

Il faut lire cette BD, parce qu’elle nous permet de comprendre comment on en est arrivé là au Moyen Orient, comment la situation entre Etats Unis, Arabie Saoudite, Israël, Iran, Libye... sont ce qu’elles sont aujourd’hui. C’est sans concession, il est question de guerres, d’influences, d’alliance, de haine, de complots, d’argent, de pétrole… Un livre d’Histoire en bande dessinée, facile à comprendre, complet. Un livre qui démontre la dimension monstrueuse de la politique internationale. C’est servi par un dessin contrasté, subtil, jouant de symboles, d’images fortes, prégnantes. La compréhension en est d’autant plus évidente. A lire absolument !

PS. Je possède chez moi une version de Tintin au Pays de l’Or Noir dans sa version d’avant 1972, et là je viens de découvrir dans “Les meilleurs ennemis”, quelques nouvelles clés qui y rajoutent encore de l’intérêt.
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Les meilleurs ennemis : une histoire des re..

La bande dessinée a longtemps été pour moi, comme pour beaucoup d'enfants je pense, le domaine privilégié de l'amusement pur, dans lequel je détestais que se glisse une volonté de me cultiver, considérant la démarche comme une tentative d'arnaque contre ma volonté de me divertir.



J'ai petit à petit appris à apprécier les bandes dessinées qui cherchaient d'abord à m'apprendre des choses avant de me faire rire ou frémir devant les aventures des héros.



C'est le cas de cette série Les meilleurs ennemis, vraie réussite pédagogique qui parvient en quelques pages à nous en apprendre plus que beaucoup d'émissions de débats télé sur les sources de la politique actuelle au Moyen Orient. La caution du spécialiste du monde arabo-musulman Jean-Pierre Filiu qui dirige l'ouvrage y est sans doute pour beaucoup. Des combats des pirates musulmans en Méditerranée fin 18ème début 19ème, aux prémices des relations Américano-saoudiennes, j'ai beaucoup appris avec cette bande dessinée. Je connaissais mieux le contexte iranien, mais les illustrations ont vraiment permis de vivre l'épisode de Mossadegh, dirigeant iranien qui aurait sans doute permis à son pays de se développer hors de l'intégrisme si les intérêts économiques occidentaux n'avaient pas cherché à se débarrasser de lui.



Les choix de dessins, remplis de symbolisme pour illustrer les idées autant que l'Histoire en elle-même, sont vraiment très réussis, et on ne peut que recommander cette série à ceux qui s'intéressent aux enjeux politiques de notre temps dans cette région du globe. Je lirais avec plaisir le deuxième tome.
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Les Arabes, leur destin et le nôtre

Je cherchais une lecture pour comprendre ce qui secoue le monde arabe et qui, par ses soubresauts, ébranle le monde entier.

Ce livre ne m'a pas apporté les réponses que j'attendais. Trop de faits, trop de dates, mis les uns à la suite des autres. Difficile de s'y retrouver quand on n'a pas, comme moi, toutes les ficelles.

Mauvaise pioche !



Cependant Les Arabes, leur destin et le nôtre est un livre riche de renseignements, et peut être intéressant pour un lecteur plus informé que moi.



Y a -t-il un livre qui serait susceptible de m'éclairer, sans trop m'embrouiller, sans être ennuyant ?
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Les meilleurs ennemis : une histoire des re..

Vous saviez que le début des relations entre les États-Unis et le Moyen-Orient remonte au 18ème siècle ? Moi pas. En même temps je ne suis pas du tout un spécialiste de la question. Pour tout dire, le sujet m’intéresse moyennement. Heureusement, j’ai gagné le Loto BD de Mo’ et c’est elle qui m’a fait parvenir cet ouvrage. Je dis heureusement car sans cela je ne me serais jamais lancé dans la lecture de cet album et j’aurais perdu l’occasion d’approfondir mes connaissances en géopolitique qui sont pour le moins médiocres.



Tout commence avec Gilgamesh. Les points communs entre son épopée il y a 2400 ans et l’invasion américaine en Irak en 2003 y sont soulignés de manière stupéfiante. Dans le second chapitre est abordée la guerre menée par la flotte américaine contre la piraterie « barbaresque » en méditerranée. Les premières captures de bateaux de commerces américains par les musulmans datent de 1785. A cette époque, 20% du budget de l’état est consacré à l’achat de la paix avec les barbaresques. Difficile de comprendre pourquoi la jeune nation américaine emploie autant d’énergie (et d’argent) pour régler un conflit relativement mineur se déroulant à des milliers de kilomètres de son sol. Une question d’orgueil, déjà !



Le troisième chapitre est sobrement intitulé « Pétrole ». Il revient sur l’alliance entre l’Arabie saoudite et l’Amérique de Roosevelt en 1939 qui sera le point de départ de l’exportation du pétrole saoudien vers le pays de l’Oncle Sam. Le dernier chapitre se focalise sur la question iranienne et se déroule entre l’immédiat après-guerre et le coup d’état contre Mossadegh en 1953. La politique moderne entre en scène et les officines américaines (notamment la CIA) y jouent un rôle fondamental.



C’est ce dernier chapitre qui m’a le plus intéressé. On découvre l’intelligence avec laquelle les américains ont mené leur barque pour apparaître comme des alliés du Moyen-Orient en opposition aux grandes puissances coloniales honnies (France et Grande-Bretagne). Évidemment, il ne faut pas donner à cette bonne volonté de façade aucune dimension philanthropique. Si les américains sont autant actifs dans la région, c’est, d’une part, pour le pétrole, et, d’autre part, pour développer une politique impérialiste qui va peu à peu les entraîner dans un engrenage dont ils ne sortiront pas indemnes.



Jean-Pierre Filiu, professeur à sciences po, est un spécialiste du monde arabo-musulman. Autant vous dire que son texte allie rigueur historique et clarté. C’est en rencontrant David B. au festival de Blois que l’idée lui est venue de mettre en images une histoire des relations entre l’Amérique et le Moyen-Orient.



Niveau dessin, il n’est pas évident de représenter autant d’événements et de situations d’un simple coup de crayon. David B. suggère, il illustre, sans jamais vraiment être dans la narration. Il y a quelques trouvailles graphiques intéressantes et de superbes scènes de bataille mais j’avoue que je me suis davantage focalisé sur le propos de Jean-Pierre Filiu et que j’ai parfois eu quelques difficultés à bien cerner la relation texte/image.



Au final, j’ai beaucoup apprécié cette traversée de quelques siècles focalisée sur l’évolution de la politique américaine au Moyen-Orient. Surtout, cette BD m’a rendu moins ignorant que je ne l’étais sur la question. Et rien que pour ça, je remercie chaleureusement Mo' pour la pertinence de son choix.




Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Les meilleurs ennemis : une histoire des re..

J'ai commencé cette BD sans trop de motivation. La géopolitique et la politique n'étant pas vraiment des thèmes de prédilection ni même, je le pensais, des thèmes de fond pour une BD. J'avais tord!

C'est juste passionnant!

Cette BD dissèque les relations entre le Moyen-Orient et, d'abord, l'Europe puis les Etats-Unis et je suis consternée de me rendre compte que j'en sais si peu sur un sujet d'une telle actualité. !

Les faits sont racontés sans concession et avec un regard critique.

Le tout est mis en dessin par le talentueux David B. dont le style symboliste est parfaitement à propos pour illustrer les faits mais aussi donner une dimension inédite à un personnage, un acte de guerre ou une pensée.

Plus qu'intéressant, c'est édifiant!
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Le Printemps des Arabes

Jean-Pierre Filiu, spécialiste du monde arabe contemporain, retrace dans cette BD intelligente et bien construite un panorama des différentes révolutions qui ont éclaté au cours du 'printemps arabe'.

Alors que ce sujet est dense et complexe, Filiu en a rendu le récit dynamique et plus facilement compréhensible en le présentant sous forme de courts chapitres dédiés chacun à un état, en en présentant le régime avant le conflit et en mettant en avant des figures qui sont devenue parfois depuis des icônes.

Cette BD date déjà de 2011 et pas mal de choses ont beaucoup changé mais ce récit reste une bonne base pour la compréhension de la redistributions des cartes et des régimes dans le Maghreb et le Moyen-Orient consécutifs au "Printemps arabe". Il nécessite donc, cependant, une recherche complémentaire afin de connaître les suites des différents récits initiés ici.

Côté dessin, le style de Pomès est très efficace. Il alterne les compositions symbolistes à des dessins réalistes très efficaces.

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Les meilleurs ennemis : Une histoire des re..

Un album rythmé qui saura dégeler les plus réfractaires à l’histoire du siècle précédent. Vivement la suite!
Lien : http://www.bdencre.com/2014/..
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Les meilleurs ennemis : Une histoire des re..

Troisième et dernier (?) tome de cette excellente et magnifique BD dédiées aux relations entre les USA et le Moyen Orient. Cette saga qui tente avec brio d'exposer les faits et de développer les causes et conséquences de la politique internationale est un must have pour tout qui s'intéresse au sujet. Si les auteurs essayent de rendre les choses claires, tout n'est cependant pas toujours limpide et je dois avoir eu parfois du mal à me souvenir de quoi, quoi et comment...d'autant que, je pense dans un soucis de condensation, certains passages de l'histoire sont fortement résumés pour ne pas dire passés sous silence. Je pense que de solides connaissances de bases en politique et en histoire politique sont un plus pour saisir au mieux les tenants et les aboutissants de chaque planche, de chaque dessin.

Car, côté dessin, c'est du grand art (comme toujours avec David B). Le trait est magnifique, le style est symboliste et parfaitement adapté au sujet.

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Le Printemps des Arabes

Lorsque cet album parait en 2013, cela fait déjà 2 ans que le Printemps arabe a commencé. En décembre 2011, l'immolation par le feu de Mohammed Bouzizi en signe de protestation contre les autorités met le feu aux poudres et des émeutes éclatent partout en Tunisie. Ce phénomène s'étend aux pays arabes du monde entier : la jeunesse militante d'Égypte, de la Libye, du Maroc, de la Syrie ou encore du Yémen se mobilise contre les régimes politiques despotiques au pouvoir. Les mouvements de contestation relayés par les réseaux sociaux et les médias se multiplient. Un vent révolutionnaire souffle désormais sur tout le monde arabe et rien ne semble pouvoir l'arrêter... Exposant rapidement les événements qui ont indépendemment marqué "chaque révolution", Jean-Pierre Filiu revient précisemment sur certaines causes qui ont provoqué la révolte des arabes et causé ces luttes. Mis en images par Cyrille Pomes, les textes du professeur d'histoire (Filiu) s'organisent en 16 chapitres qui invitent à redécouvrir en images et en chiffres les événements qui ont bouleversé le monde arabe depuis les émeutes de 2011 en Tunisie.



Publié en partenariat avec Amnesty International, cet album aux dessins évoquant parfois les dessins de presse, donne à voir comment l'histoire s'écrit. Si l'issue de ces conflits traités reste à venir, le récit par le biais du dessin et l'approche particulière de Filiu (étude inédite de certaines figures parfois méconnues des révolutions arabes) permet une appréhension différente du Printemps des arabes. D'abord parce la bande-dessinée traite rarement du passé immédiat. Ensuite parce que cet album apporte un éclairage singulier par rapport à ce que l'on connait par les médias traditionnels. Filiu s'attache en effet à peindre de façon presque intimiste les acteurs qui ont marqué les révolutions arabes. Comme s'il les connaissait et cela apporte une forte plus-value à ses récits. Pourtant, si l'intention de Filiu de transmettre l'information en misant sur la multiplicité des médias est grandement louable, la brièveté de l'album ne permet pas réellement de s'approprier tous les moments clés de l'histoire du printemps arabe et d'en comprendre tous les rouages. L'album offre certes de bonnes bases de compréhension des enjeux du printemps arabe mais son format est malheureusement inadapté. Trop succinct, il reste toutefois un album de qualité.



Quant aux graphismes de Pomès, leur qualité est inégale comme si le dessinateur hésitait entre plusieurs styles. Tantôt caricaturaux (cf. les dessins de presse), tantôt ultra réalistes, les dessins de Pomès ont malgré tout le mérite de servir intelligement un projet dont on ne peut nier le bien-fondé. Instructif et bien conçu, Le printemps des arabes vous séduira peut-être parce qu'il se compose de petites histoires qui font l'histoire...
Lien : http://embuscades-alcapone.b..
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Comment la Palestine fut perdue : Et pourqu..

Honnêtement, ce n'est pas le premier ouvrage à lire sur le conflit israélo-arabe / israélo-palestinien. Il faut avoir certaines connaissances premières, notamment spatiales - les lieux, les plans de partage, sur les personnages, sur les événements chronologiques.

Car Jean-Pierre Filiu ne donne pas un exposé des faits strictement chronologiques : il analyse successivement chaque côté, pour montrer leurs atouts - plus nombreux côté israélien - et leurs faiblesses - plus importantes côté palestinien. "Israël n'a pas gagné", car Israël toute la terre ne lui appartient pas, car l'Etat a perdu le soutien d'une partie de la communauté internationale, car tous les Israéliens ne cautionnent pas la politique menée. "La Palestine a perdu" car les dirigeants arabes pensaient à leurs propres intérêts avant ceux du peuple palestinien malgré leurs effets d'annonce, car les Palestiniens eux-mêmes se sont affrontés lors de véritables guerres civiles, parce que la communauté internationale a longtemps fermé les yeux.

Pour une telle perspective, l'auteur se place donc sur le temps long, en multipliant les échelles et les acteurs : on ne peut se contenter d'observer la région depuis la proclamation de l'Etat d'Israël. Il fait donc intervenir les fondateurs du sionisme, les chrétiens évangélistes américains, les dictateurs du Moyen-Orient ; il évoque aussi les différents religieux extrémistes comme les divisions de la Guerre Froide. Le tableau est donc vaste, très dense, je reconnais ne pas avoir tout parfaitement compris, d'autant que certains événements et certaines personnes m'étaient inconnues. Néanmoins, c'est une synthèse brillante et stimulante, qui expose des faits, de façon scientifique et objective, sans diabolisation d'un camp ou d'un autre, mais en mettant en avant le droit international et les souffrances des civils - quels qu'ils soient.
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Ce que la Palestine apporte au monde

Une nouvelle livraison de la revue Araborama, coéditée par Le Seuil et l'Institut du Monde Arabe, consacrée à la Palestine, la meilleure manière de rendre hommage à un "pays" et à son peuple, plus que jamais meurtris comme l'actualité nous le rappelle. Plus que "ce que la Palestine apporte au monde", l'essentiel du recueil, nourri par les plumes des meilleurs chercheurs, journalistes et écrivains, arabes ou européens, sur la question, évoque d'ailleurs ce que la colonisation israélienne provoque, spoliation et morcellement dramatiques du territoire, humiliation et répression permanentes, privations et paupérisation, et la résistance palestinienne à cette infinie et désespérante guerre d'usure. Mais la dernière partie met aussi en pleine lumière, à travers des contributions consacrées au keffieh, aux créations visuelles, à la musique ou à la littérature palestinienne, le "souffle culturel" d'un peuple, cette énergie qu'il nous faut soutenir, ces voix qu'il nous faut entendre, pour qu'il continue à survivre. A lire, évidemment par petits bouts, mais d'urgence !
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Les meilleurs ennemis : une histoire des re..

Cette bande dessinée raconte les relations entre les Etats-Unis et le Moyen-Orient entre 1783 et 1953. C’est un défi d’ampleur que se sont lancés les auteurs, qui n’est malheureusement pas complètement réussi.

La bande dessinée est séparée en 3 chapitres: une introduction, l’épisode des pirates barbaresques, la relation entre les etats unis et l’Arabie Saoudite tournant autour du pétrole et initiée en 1939.

Dans l’introduction, l’auteur fait un parallèle entre Giglamesh, la stèle des vautours et les tortures d’Abou Graib. Intéressant comme anecdote mais ça n’apporte rien à la compréhension des relations. Introduction un peu étonnante… Qui pour ma part, m’a fait un peu douter de ce que je lisais par la suite. De plus il y a une erreur de typographie sur la date de l’épopée de Gilgamesh (il y a 2400 ans au lieu de 2400 ans avant JC), ce qui est gênant pour la première page d’un ouvrage.

L’ouvrage aborde ensuite les relations avec les pirates barbaresques au 18ème siècle, qui sont les premières relations entre les Etats-Unis et le Moyen Orient. Dans l’ensemble, j’ai trouvé la narration intéressante mais confuse. Il manque une carte pour bien comprendre les différentes allégeances, les différentes bases des pirates barbaresques. Quand les auteurs parlent de la prise d’Alger par les français en 1830, ils pourraient rappeler les relations diplomatiques de l’époque entre la France et les Etats-Unis pour bien comprendre les contraintes et impacts de cet évènement. La partie la plus intéressante est sur le renversement de l’état lybien, qui représente le premier interventionnisme américain pour essayer de renverser un gouvernement qui leur est défavorable.

Les relations entre les états-unis et l’Arabie Saoudite autour de la question du pétrole est intéressante, surtout en expliquant les différentes phases des objectifs américains (en passant d’un objectif missionnaire à un objectif commercial). Il n’y a d’ailleurs pas de conclusion sur l’objectif missionnaire. Pourquoi a-t-il disparu?

On comprend que Wilson étant pour la libre détermination des peuples, les etats-unis sont peu intervenus dans la région, contrairement à la France et la Grande-Bretagne. Dommage qu’on ne rappelle pas l’état de la région avant le début de l’intervention américaine au Moyen-Orient, en 1942, suite au besoin de pétrole. Une carte avec les différents mandats aurait été intéressante ainsi que les différentes insurrections nationalistes, en rappelant qu’elle est issue du partage Picot-Sykes. Pour comprendre l’état de la région avant que les Etats-Unis ne s’y investissent lourdement.

Les négociations entre Roosevelt et Ibn Seoud sont aussi très intéressantes, en particulier la partie sur la Palestine. Roosevelt mourrant dans la foulée, sa promesse de consulter les arabes avant d’autoriser la constitution d’un etat sioniste en Palestine est oublié par son successeur (Ibn Seoud plaidait pour que les juifs prennent les terres des allemands qui les avaient maltraités). Ce revirement n’ébranle pas l’amitié américano-saoudienne.

Etonnement, les auteurs ne parlent pas vraiment de la naissance d’Israël et dans les autres tomes, ils abordent directement la suite mais pas le traité de création en lui-même.

Le tome se conclut sur la première partie des relations entre les américains et les iraniens, autour de la problématique du pétrole. Il y a en effet eu un fort Interventionnisme en Iran pour des questions de pétrole. Entre les deux guerres, des concessions pétrolières à l’avantage du Royaume-Uni ont été mises en place. Une volonté de nationaliser le pétrole est donc née en Iran pour ré-équilibrer les forces, portée par le premier ministre iranien. Une intervention conjointe de Churchill et Eisenhower a été lancéde pour renverser le pouvoir en place via les services secrets. La description de la déstabilisation mise en place est très intéressante et fait froid dans le dos. Le rôle du Shah n’est par contre pas clair. Il manque aussi peut-être des diagrammes pour bien comprendre les forces en présence.

J’ai été déçu par les dessins qui ne sont pas suffisamment clairs ou différenciés pour pouvoir suivre qui est qui. Par ailleurs, je trouve que les dessins n’apportent rien à la compréhension et que ce texte aurait en fait gagné à être un texte et pas une bande dessinée. Le support visuel, graphique n’apporte rien à la compréhension.

Pour conclure, c’est un ouvrage très ambitieux qui pour ma part apporte beaucoup de questions sans me donner vraiment des bases. Il me fait surtout comprendre qu’on ne peut pas séparer les relations du Moyen-Orient avec les Etats-unis sans parler des relations des pays du Moyen-Orien entre eux et avec les autres pays occidentaux.

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Les meilleurs ennemis : une histoire des re..

L’ouvrage commence par un chapitre qui conte la légende assyrienne du voyage de Gilgamesh et Enkidou dans une forêt de cèdres pour en ramener des arbres nécessaires pour porter le toit d’un temple. Ils sont amenés à tuer le démon Humbata (Humbaba) protégé par sept monstres, ce qui entraîne une suite de malheurs car les dieux les avaient prévenus qu’ils s’opposaient à ce que Humbata disparaisse. Discrètement ont été mises dans la bouche de Gilgamesh et Enkidou certaines déclarations de George W. Bush et Donald Rumsfield datées de la préparation de la seconde guerre contre l’Irak. Le second chapitre évoque avec un regard très acide la façon dont autour de 1780-1830 les USA se mirent dans un engrenage malheureux dans leur gestion de leurs rapports avec les régences de l’empire ottoman qui protégeaient la piraterie en Méditerranée. La troisième partie propose de faire le point sur les relations complices entre les USA et une idéologie orthodoxe qui prend le pouvoir à La Mecque. Le dernier récit conte le complot mené par la CIA en Iran en 1953 pour mettre fin aux revendications nationalistes. Cette BD porte bien par son texte et son illustration un message structuré autour de l’idée que les USA ont depuis leurs origines entretenu des rapports d’opposition avec certains dirigeants arabes tout en entretenant des complicités avec d’autres pour mettre les premiers en difficulté.
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Les meilleurs ennemis : Une histoire des re..

Dans ce second tome, nous sommes plongés dans une période très complexe aux multiples intervenants et aux innombrables rebondissements.

J'ai lu ce tome avec énormément d'intérêt mais j'avoue avoir perdu un peu le fil par moment. Dans une volonté de synthétisation, la narration nous emmène parfois rapidement d'un point à l'autre sans que le lien ne soit très clairement établi.

Toutefois, cette série a le grand mérite d'exister et de mettre en avant les origines des conflits d'aujourd'hui.

Le dessin hyper symboliste de David B. est parfaitement à sa place, servant à merveille le propos.

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