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Critiques de Rose Lamy (55)
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Défaire le discours sexiste dans les médias

Le reproche principal fait aux néo féministes occidentales est de se focaliser sur des combats futiles, comme l’écriture inclusive ou la manière dont sont traitées les femmes et les violences faites aux femmes dans les médias. « Il serait plus judicieux de concentrer ses forces sur le sort réservé aux Afghanes sous le régime taliban ou la pratique de l’excision en Afrique ». Ailleurs, dans le reste du monde, car il est bien connu qu’en France, l’égalité homme-femme n’est plus un combat, si tant soit peu qu’il l’ait été.



Rose Lamy, avec son site Instagram Préparez-vous pour la bagarre et ses près de 200 000 abonné.e.s prouve que le combat pour l’égalité est loin d’être acquis au pays des droits de l’homme. Son livre Défaire le discours sexiste dans les médias est loin d’être une thèse universitaire abstraite, mais se base dans des exemples concrets tirés de la presse écrite, audiovisuelle ou via les réseaux sociaux. Si, depuis 2017 et le mouvement #metoo, l’ampleur des violences faites aux femmes, célèbres ou moins connues ont pu être révélées essentiellement par les réseaux sociaux, cette lutte a abouti à un meilleur traitement dans les médias traditionnels des violences faites aux femmes, à commencer par sortir les féminicides de la rubrique « faits divers » pour être systématiquement recensés et détaillés pour en faire un phénomène de société très présent en France, dans toutes les catégories sociales. Un livre qui se lit facilement et qui nous permet de prendre conscience de l’intériorisation de nombreux stéréotypes de genre présentés trop souvent comme des informations objectives.



Challenge Plumes féminines 2022
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Défaire le discours sexiste dans les médias

L'auteure débute par un panorama des grandes affaires médiatisées de ces 15 dernières années pour en décortiquer le traitement par les médias, la justice, les groupes de pression. On est dans l'attaque frontale et les arguments sont tellement nombreux, bien écrits et renforcés de nombreuses citations et anecdotes bien choisies, qu'ils font mouche. C'est fouillé, argumenté, complet.



L'auteure démontre comment les médias minimisent, voire effacent la responsabilité des hommes, comment elles arrivent à excuser ou même justifier les actes de viol ou d'agression sexuelle qu'elles présentent, au mépris des femmes victimes ! Elle décortique tous les moyens qu'offre la langue française (vocabulaire, tournures de phrases, métaphores) pour poursuivre ces objectifs. Ce livre nous ouvre les yeux sur cette expression de l'inconscient collectif, cette culture de la domination masculine.



L'approche, très marquée par la colère, est aussi plus large : elle vise une élite patriarcale blanche qui, dans son entre-soi, puise dans la culture dominante les moyens de se défendre auxquels s'attaque justement Rose Lamy.



Sans doute une balise importante du féminisme, parce qu'il contribue à cette nouvelle vague plus profonde, qui vise à changer, par le bas, les agissements, les dogmes et les habitudes ancestrales du groupe dominant.
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En bons pères de famille

Essai tout à fait passionnant qui explique comment la société excuse des violentes faites aux femmes quand elles se passent dans un contexte particulier. Comme par exemple, les violences conjugales, qu'on a tendance, surtout les médias, à banaliser puisque cela se passe dans une sphère privé. Mais comme il est dit dans le livre, ces violences familiales sont une des premières raisons d'interventions de la police, tout acte confondus. Je pensais être assez informée sur le sujet, mais cet essai m'a énormément fait réfléchir. Je ne penserai plus "drame familial" quand un mari tue sa femme, mais uniquement "meurtre". J'ai réfléchi aussi d'avantage à la séparation de l'homme et de l'artiste. C'est tout à fait passionnant.

Merci à JC Lattès et Netgalley pour cette lecture.
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Défaire le discours sexiste dans les médias

Quelle découverte que ce livre ! Un grand merci à Rose Lamy qui chapitre après chapitre nous emmène à déconstruire le sexisme, en nous rappelant la signification des mots, des expressions, en se référant à l’histoire et à nos constructions politiques. Une argumentation documentée et construite méthodiquement, des mois de travails pour nous montrer à toutes et tous l’importance de nos paroles et écris.



Ce livre m’a littéralement bouleversé et confronté à toutes ces phrases, articles, fait divers trop souvent considérés comme « normaux » alors qu’ils ne font que véhiculer le sexisme.



Je vous recommande vivement de vous jeter dans cette lecture et de désormais porter un regard critique aux médias, politiques, journalistes, et toutes personnes dont la voix est écoutée.

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Défaire le discours sexiste dans les médias

Je voudrais dire coup de coeur, mais le mot n'est pas assez bien pour ce que je ressens pour ce livre.



C'est un livre coup de poing, un livre à lire absolument, que l'on soit ou non féministe, que l'on soit une femme ou un homme, il est à lire, à recommander SANS modération.



Le livre s'ouvre, on est directement dans le vif du sujet. On débute avec Bertrand Cantat et Marie Trintignant. On nous parle aussi de l'affaire DSK, qui a été une affaire non pas seulement dans les médias français, mais international. Tout le monde ou presque en a entendu parler. Ensuite, c'est un peu plus sur la scène française, mais le tout peut-être transposé dans tous les pays et dans tous les médias.



Comment les médias font pour nous faire avaler les féminicides, les viols, les agressions sexuelles sans qu'on ne se rend vraiment compte que ce sont des atrocités faites aux femmes, aux enfants ou personnes racisées, handicapées…



Comment les mots, les phrases sont choisi.e.s pour minimiser l'impact des faits posés.



Il y a aussi un historique du féminisme. Comment il s'est construit, comment il a évolué et pourquoi.



L'écriture inclusive n'est pas lourde et est mesurée.



Je ne peux que vous le recommander. À lire. À relire. Si vous l'achetez, je vous suggère de le prendre en papier, pour pouvoir y surligner des passages, annoter, ou seulement mettre des post-it pour les puristes.

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Défaire le discours sexiste dans les médias

À LIRE AU PLUS VITE !!!



Un essai qui fout la rage, qui donne envie d’exploser.

L’auteure a creusé au cœur du mal(e) pour analyser le féminisme d’hier et d’aujourd’hui et c’est incroyable.



On a envie de hurler et de s’impliquer encore plus dans la destruction du patriarcat.



Du génie brut, grandiose.
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En bons pères de famille

En bons pères de famille est une lecture à la fois incroyable et révoltante. Quand on aborde un nouveau texte féministe -pour simplifier la chose, on se dit qu'on a déjà tout vu ou tout lu. Mais non, ça ne s'arrête jamais. Il y a toujours quelque chose à dire, ou à détailler. Quelque chose à revoir, quelque chose qui doit toucher.



La construction de cet essai, qui mélange expériences personnelles et faits publics, facilite la compréhension de tous les points abordés. Chaque sujet décortiqué dispose de son chapitre, aussi il est aisé de partager le ou les point(s) pertinent(s) à nos proches pas forcément fans de lecture.



Pour ma part, je l'ai lu d'une traite. Chaque chapitre se terminant par une interrogation, elle-même le sujet du chapitre suivant, j'ai systématiquement voulu en savoir plus.



De plus, je suis aussi "contente" de pouvoir rayer certains "artistes" de mon paysage culturel. Comme je souhaite que cette critique reste correcte, je n'utiliserai pas de grossièretés. Cependant, certaines personnalités abordées dans le livre mériteraient de sacrés noms d'oiseaux -hommes pour la très grande majorité, bien que certaines femmes du paysage politique français devraient également rougir. Les prises de positions de ces personnes sont rétrogrades et scandaleuses.



Enfin, il me parait nécessaire de noter que livre recoupe différents combats. C'est triste à constater, mais j'espère que cette lecture éveillera les consciences, en rappelant que de sexisme à racisme, il n'y a qu'un pas -et surtout, des bons pères de famille derrière.
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En bons pères de famille

En lisant le nouvel essai de Rose Lamy j’ai été encore une fois marquée par sa capacité incroyable de rendre accessible et de façon pas trop exhaustive mais bien illustrée différents concepts et débats qui traversent le féminisme. Si je n’ai rien appris de vraiment neuf c’est plaisant de pouvoir lire ce genre de livre qui balaient plusieurs sujets et sont illustrés de quelques exemples précis.
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En bons pères de famille

Pour ma part,





Préparez vous pour la bagarre _En bon père de famille, en voilà un titre qui a de la dégaine se dirait- on de prime abord. Pour moi qui ne connaissais pas l'œuvre de Rose Lamy, après coup, je peux dire que cet essai m'a marquée de façon déterminante : j'en ai surligné pratiquement la moitié, c'est vous dire.



L'auteure y raconte son expérience personnelle avec son père, un homme violent qui se cachait derrière le masque du "bon père de famille". Elle analyse comment cette figure juridique et sociale protège les hommes qui commettent des violences envers les femmes et les enfants, et comment elle empêche la reconnaissance et la réparation des victimes :

"Il n’y a rien d’accidentel ou d’affectueux dans un continuum d’actes qui menacent des corps résistant à la domination des bons pères de famille. On ne souhaite pas forcément détruire les femmes et les enfants, on veut les assigner à un rôle subalterne, les dominer, grâce à l’exercice de la violence. La nuance est importante."



Elle décrypte aussi les stéréotypes qui entourent les hommes violents, qui sont souvent présentés comme des monstres ou des exceptions, alors qu'ils sont en réalité des hommes normaux, issus de toutes les classes sociales et de toutes les origines : que l'on soit une célébrité richissime ou de modeste condition, quelque soit l'endroit sur Terre, il se trouve que le système profite toujours aux "bons pères de famille".



Rose Lamy nous invite à remettre en question le système de domination patriarcal qui produit et maintient ces violences, et à chercher des moyens de le transformer.



"Ce livre n’est pas une étude exhaustive ou statistique sur les auteurs de violences intrafamiliales, mais une réflexion sur les secrets et les silences, et la force de ces vies qui cherchent à dire et à écrire."



C'est un livre courageux, lucide et nécessaire, qui mêle intime et politique avec brio que je recommande sans réserve à toute personne s'intéressant au féminisme et à la sociologie du genre.



+ À lire absolument : Engagé, nuancé et percutant, cet essai contribue au débat féministe contemporain.



#Enbonspèresdefamille#NetGalleyFrance






Lien : https://www.aikadeliredelire..
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En bons pères de famille

Deuxième ouvrage de l’autrice et comme pour le premier, je vais attendre la sortie poche pour acheter en papier.

J’ai tout simplement adoré.

C’est clair, c’est simple, mais surtout, c’est efficace.

Ce livre, contrairement au premier, est un peu plus personnel.

Encore une fois, il y a un beau travail de recherche pour nous fournir cet essai.

Ce que j’aime aussi c’est l’accessibilité du texte.

Certains chiffres sont encore une fois effrayants, le nombre d’interventions de la police pour des faits de violence conjugale par exemple.

Mais sinon, qui sont ces bons pères de famille ?

Une autrice que je suivrai sans aucuns doutes.
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Défaire le discours sexiste dans les médias

Facile à lire, avec une écriture loin des galimatias inaccessibles de beaucoup de chercheurs, Lamy sait s'adresser à son public - qui ressort en colère de la lecture, puisqu'elle sait présenter les faits sous le pire jour. Elle a également le mérite, je trouve, que lorsqu'elle présente les choses, de ne pas y aller de son grain de sel, de son commentaire ou de sa petite réplique cinglante - elle le fait, mais hors des présentations de faits, qui sont sourcés par de nombreuses notes de bas de page. Accessible pour une introduction au sujet, n'apprendra pas grand chose aux gens qui ont déjà un pied dans le féminisme.
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En bons pères de famille

Dans cet essai, l'autrice démontre que les violences sexistes et sexuelles sont le plus souvent présentées comme étant le fait de l'Autre, l'altérité pouvant prendre plusieurs formes : l'étranger, le monstre, le marginal etc. Pourtant, la vérité est qu'elles sont majoritairement dues à des hommes parfaitement intégrés et éduqués, ce qu'elle appelle "les bons pères de famille", pour reprendre cet ancien concept juridique. Ce prisme déforme la vérité pour qu'elle demeure acceptable, et permet ainsi de sauvegarder l'emprise d'une communauté privilégiée qui agit en toute impunité. Le propos est percutant, solidement construit, et facilement accessible. Les exemples de traitement médiatique qu'elle cite sont hallucinants, on aurait presque envie de rire devant tant de bêtise s'il n'était question de mort. L'autrice démontre que tout est fait pour atténuer la réalité : l'auteur des faits est un "gentil garçon", son accès de violence est dû à l'alcool, et au comportement de la victime. Jusqu'à l'absurde parfois. La démonstration est brillante, mais fait froid dans le dos.
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En bons pères de famille

Rose Lamy part d’un constat lourdement personnel : la violence de son père, pour parler des violences conjugales et leurs résonances dans la société.



Le patriarcat est pernicieux et tenace car circule encore et toujours l’image du violeur des parkings la nuit ou celle du monstre étranger. Mais non, les hommes violents sont connus des victimes dans la plupart des cas, alors pourquoi violence et famille est un sujet si tabou…



Un essai brillant, à la fois intime et politique, qui questionne cette notion qui voudrait que la violence soit socialement acceptable si elle est masculine et déviante si perpétrée par une femme. Rose Lamy dénonce cette vieille expression de »bons pères de famille » aussi désuète que mensongère et ne reflétant pas la réalité de notre société. La violence est partout et se cache aussi dans nos foyers… Il faut la voir, en prendre conscience, ne plus mettre un voile et faire comme si.



Un cri du cœur, une lettre ouverte qu’il est important de transmettre…
Lien : https://topobiblioteca.fr/
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En bons pères de famille

Quand j’ai commencé ma lecture, j’ai tout de suite aimé la plume de Rose Lamy et je me suis dit que j’allais très vite terminer cet essai. Finalement, j’ai mis plus de temps parce que j’avais négligé un aspect : la dureté des faits et l’impuissance parfois ressentie en lisant le résultat des recherches de l’autrice.



C’est une lecture qui, malheureusement, colle parfaitement à l’actualité : Rose Lamy nous décrit dans ce livre comment la société patriarcale protège encore aujourd’hui les “bons pères de famille”. Mais si, vous savez, ces hommes, riches et puissants, qui restent à jamais impunis de leurs violences envers les femmes ou les enfants parce qu’on doit “séparer l’homme de l’artiste”…Ce sont aussi ces maris faussement éplorés qui ont en fait fait preuve de violences inouïes envers leurs conjointes, le boulanger du village qui frappe son épouse et à qui l’on trouve l’excuse du sale caractère, et tant d’autres encore…Alors que l’imaginaire collectif continue à se tourner vers l’autre, “l’étranger”, lorsque l’on parle des violences sexistes et sexuelles, 91% des femmes connaissent leurs agresseurs. Le discours des “bons pères de famille” contribue donc à les renfermer dans un cercle privé potentiellement dangereux.



Il y aurait encore tant à dire sur cette lecture, tant les analyses de l’autrice sont riches ! Merci infiniment à elle pour cette lecture difficile certes, mais essentielle pour continuer à se battre chaque jour contre le patriarcat et bien saisir l’ampleur des enjeux.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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En bons pères de famille

Un essai comme une véritable bombe pour pulvériser les tabous autour des violences conjugales et la normalisation de la misogynie meurtrière.



C’est brillamment construit et ça démonte la domination masculine avec concision.



Ça donne envie de brûler le patriarcat donc c’est : génial.
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Moi aussi : MeToo, au-delà du hashtag

Ce livre rassemble les écrits de 9 femmes, sous la direction de Rose Lamy, qui gère la page Instagram "Préparez-vous pour la bagarre" et qui est l'autrice de l'excellent "Défaire le discours sexiste dans les médias". Ce livre est différent du 1er puisqu'elle ne l'a pas écrit seule mais s'est entourée de 9 femmes chercheuses, philosophes, journalistes, qui toutes se sont penchées sur l'arrivée du #metoo et surtout sur les suites de ce mouvement.



A travers l'oeil de chacune, le mouvement Metoo est décortiqué, parfois un peu malmené car même si toutes reconnaissent qu'il a permis que la parole des femmes victimes de violences sexistes et sexuelles soit entendue, il a aussi des effets qu'on n'imaginait pas. Ainsi, elles sont plusieurs à relever que Metoo n'est pas apparu en 2017 avec l'affaire Weinstein mais en 2007, grâce à Tarana Burke, une travailleuse sociale noire qui a créé une association pour venir en aide aux femmes pauvres victimes de violences sexuelles. Toutes insistent sur l'importance de la parole, sur le rassemblement qu'il y a eu autour de ce mouvement...



Certaines, comme la chanteuse Angèle, nous font partager leur expérience, la violence des réseaux sociaux aussi pour celles qui y expriment des idées féministes. D'autres mettent le doigt sur la limite de ce mouvement, qui certes permet de mettre en lumière les violences sexistes et sexuelles que subissent les femmes au quotidien dans le monde entier, mais qui omet parfois certaines catégories de femmes, notamment les plus précaires et les plus pauvres, mais aussi les femmes trans. Elles apportent une véritable analyse du féminisme, de ses différents pans qui parfois s'entrechoquent et insistent sur l'importance d'une vision intersectionnelle du féminisme, qui ne prend pas uniquement en compte le sexe biologique.



Ces différents points de vue sont hyper intéressants car ils remettent quelque peu en cause l'idée selon laquelle les femmes se soutiennent toutes et que la sororité prévaut. En creusant, on s'aperçoit que même le féminisme, qui est pourtant un courant de pensée visant à l'égalité de droits pour tous et toutes, connaît des dérives de classe mais aussi des dérivés racistes ou transphobes.



Un livre très intéressant et riche d'enseignements.
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Défaire le discours sexiste dans les médias

Depuis la vague #Metoo en 2017, les médias abordent de plus en plus la question du féminisme, du sexisme et du patriarcat, mais ils lancent des messages et des signaux contradictoires, prouvant que le terrain est encore à déminer. Rose Lamy avec son compte instagram Préparez-vous pour la bagarre, recense et décortique toutes ces unes, ces articles et ces émissions où le sexisme est banalisé aux travers de blagues potaches ou de mots mal placés. Les termes sont importants et participent à la visibilisation de concepts alors choisissons les avec soin. Car quels message cela envoi si un journal relègue en page des faits divers un féminicide en employant d'ailleurs nullement ce terme ou si sur un plateau le sujet abordé est la place des femmes et qu'il n'y a aucunes femmes pour en parler ? Il faut remettre les faits dans leur contexte, il faut traquer le moindre écart et dénoncer toutes ces incivilités.



Rose Lamy avec ce premier essai, éveille les consciences et lance un message puissant aux femmes et aux hommes. Car la plupart d'entre nous ont été biberonnés avec des messages sexistes envoyés via les médias depuis l'enfance si bien que même nous, femmes, pouvons passer par le biais sexiste en entendant évoquer une agression sexuelle. Si nous écoutons depuis des années, serinées comme un mantra toutes ces phrases sur nos vêtements ou l'heure de nos sorties, comment réussir à prendre conscience qu'ils sont nos chaînes et que nous devons penser autrement. Que nous devons faire un travail non sur nos comportements en présence des hommes mais sur la façon dont ces dits comportements sont perçus par la société. Il faut rééduquer les consciences et cela passe par les médias qui sont le véritable moteur de notre société contemporaine.



Défaire le discours sexiste dans les médias est un formidable outil pédagogique et un essai criant de vérité sur la place minoritaire, moquée ou invisible des femmes dans les médias.
Lien : https://topobiblioteca.fr/
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Défaire le discours sexiste dans les médias

Moyen-âge ou époque contemporaine parfois on peut se poser la question. Qui aurait pu croire que le sexisme était aussi banalisé dans les médias ? Pas moi, enfin pas à ce point. J’ai clairement ouvert les yeux sur la réalité de notre société, profondément empoisonnée par le patriarcat et la masculinité toxique.

A travers une analyse juste et pertinente, Rose Lamy nous donne à réfléchir, nous donne des arguments pour faire face aux critiques et au manque de connaissances des hommes.

C’est un essai à lire de toute urgence si l’on souhaite faire avancer les choses !

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En bons pères de famille

« Je crois que c’est à ce moment-là que tout s’est connecté. Quand on m’a contrainte, par écrit à faire allégeance à un système qui place la moralité des bons pères de famille au centre, en niant mon vécu et celui de millions de femmes et d’enfants. » Dans cet essai percutant, Rose Lamy analyse les causes sociétales du silence assourdissant des violences intrafamiliales : pourquoi, alors que ces violences subies dans la sphère privée sont en train de devenir le premier motif d’intervention des policiers et des gendarmes, l’omerta continue de régner en France, protégeant ainsi les « bons pères de famille » au détriment des femmes et des enfants ?



Pourquoi lire En bons pères de famille ?

Les nombreuses références universitaires et les citations qui émaillent l’essai viennent parfois en perturber la lecture. Pourtant, sa construction argumentative dynamique éclairée par de nombreux exemples puisés dans les médias, nous invite à réfléchir de manière stimulante sur les rouages de ce fléau systémique, lequel s’appuie sur trois leviers principaux :



La DIVERSION : Rose Lamy montre comment la construction sociétale de mythes - le « monstre », « l’autre » - participe d’une stratégie, consciente ou non, de diversion qui empêche de combattre et condamner les vrais coupables. Son analyse lexicale minutieuse de la presse révèle la prégnance du halo mythologique qui entoure les violences intrafamiliales et contribue à entretenir une fiction de la violence : on comprend alors comment la stigmatisation de ces hommes hors-normes, aux antipodes des « bons pères de famille », à l’instar de Fourniret, Heaume, Georges, mais aussi de certains profils d’étrangers prétendument sexistes, leur assure l’apanage de la violence, tout en garantissant aux autres une certaine impunité.



La DÉCRÉDIBILISATION : L’autrice met en lumière la tendance à la décrédibilisation des discours féministes qui tentent de remettre en cause ce système dysfonctionnel, mais aussi de la parole des victimes : si l’on y réfléchit, ne seraient-elles pas en partie coupables de la violence infligée par leur conjoint ? Ne l’auraient-elles pas bien cherché ? Le ton volontiers sarcastique permet de dénoncer avec efficacité la complaisance médiatique à l’égard des « bons pères de famille » qui continuent de punir celles qui auraient transgressé leurs règles.



La COHÉSION MASCULINE : Par le prisme de la question éculée mais toujours épineuse de la séparation de l’homme et de l’artiste, Rose Lamy analyse comment la peur que des grands peintres, écrivains et réalisateurs soient censurés permet d’occulter efficacement le débat sur les violences qu’ils ont pu infliger dans la sphère privée. Loin de la caricature de la féministe enragée qui chercherait à brûler toutes les opus incriminés, l’autrice s’inscrit dans le prolongement de la réflexion menée par Julie Beauzac dans son brillant et terrifiant podcast consacré à Picasso (#Vénus s’épilait-elle la chatte ? #Picasso, séparer l'homme de l’artiste). A une ère où l’idée que la culture occidentale est imprégnée de patriarcat devient un truisme, c’est bien contre le silence et le déni qui continuent de prévaloir dans le monde de l’art que s’indigne la militante ; elle démonte habilement la rhétorique fallacieuse de personnalités des mondes culturel et politique qui persistent à soutenir les hommes accusés de violences intrafamiliales pour faire prévaloir leur art. Si la violence d’un artiste est intimement liée à son art, cet aspect doit être mis en lumière !

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En bons pères de famille

Les violences intrafamiliales occupent grandement les journées des policiers et gendarmes. Pourtant, les hommes à l'origine de ces violences ne sont pas présentés comme des monstres dans les médias et dans certains discours politiques. Les monstres ce sont les Autres, les étrangers, les violeurs ou tueurs en série. Contrairement à eux, A. Quatennens a simplement giflé sa femme dans un contexte de violences réciproques. B. Cantat a frappé à mort par jalousie. J. Daval a tué sa femme car elle l'humiliait. Des victimes donc, comme tous ces "bons pères de famille" qui font pleuvoir les coups mais à qui une excuse est facilement trouvée.

Un essai puissant, passionnant et révoltant.
Lien : https://www.instagram.com/pa..
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