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Critiques de Samantha Bailly (1106)
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Les stagiaires

Aussi inopiné qu'inespéré, ce premier coup de cœur de l'année n'en dégage que plus de charme.



Voilà prise la lectrice qui croyait prendre.



Samantha Bailly aura su faire tomber les uns après les autres tous mes préjugés et toutes mes préventions. Ne connaissant vraiment pas grand chose de la littérature young adult, c'est en aveugle que je m'étais lancée dans la lecture des "stagiaires" et si les débuts furent quelque peu déstabilisants, autant sur la forme que sur le fond, j'ai été happée malgré moi par le style très mature, l'humour tout en finesse et la narration totalement maîtrisée de cette jeune auteur contemporaine.



"Les stagiaires" retrace le parcours d'une poignée d'étudiants qui achèvent leur cursus par un stage en entreprise chez Pyxis, une société d'édition de produits culturels parisienne. Mené tambour battant et sans aucun temps morts, le récit dresse un tableau que j'ai jugé pour ma part très réaliste et très juste de la découverte du monde de l'entreprise. Je me suis moi-même revue à Paris pendant mes études, bûchant tout en cumulant les petits boulots, logeant dans un 9 m² régulièrement investi par les cafards et avec les WC sur le palier, mais m'amusant follement dans le même temps de la vie parisienne, inlassable entremetteuse de plaisirs.



Peut-être est-ce dû au fait que je travaille désormais moi-même dans le monde de l'édition mais ce roman m'a vraiment parlé, me remémorant notamment les difficultés tant pécuniaires que psychologiques inhérentes à cette délicatesse transition entre adolescence et indépendance. Il m'a aussi donné un éclairage criant de vérité sur la fameuse Génération Y dont l'un des aspects les plus problématiques est justement l'intégration dans le monde de l'entreprise. A cet égard, je laisserai la parole à l'un des stagiaires qui, parlant de Pyxis, résume parfaitement cette nouvelle idéologie de l'épanouissement personnel dans le milieu professionnel comme condition sine qua non de l'engagement : "C'est sûr qu'on s'amuse bien, ici. Il se passe tout le temps quelque chose."



Etant née en 1980 (oui, vous pouvez lever les yeux au ciel, je raconte un peu ma vie, là), je suis exactement à cheval entre la Génération X (celle des adulescents) et la Génération Y (celle des zappeurs-geeks) et j'ai été impressionnée par les connaissances de notre jeune auteur qui signe ici ce que je ne craindrais pas de définir comme un roman sociologique. Sous couvert de narrer avec légèreté ces parcours qui se croisent et se décroisent au gré des échanges, flirts, bévues, etc. - traités sans aucune mièvrerie, je tiens à le préciser - c'est un large panel de nouveaux codes sociaux et de comportements en mutation qui est passé à la loupe et ce, sans recours aux facilités de la chick-lit. Au final, voici un roman qui aborde mine de rien de vrais sujets de société qui nous concernent tous.



Grâce à Samantha Bailly, non seulement j'aurai passé un excellent moment de lecture mais je me serai aussi couchée moins bête, ayant appris une foule de nouveaux mots. Bref, c'est un succès.





Challenge de lecture 2015

Un livre dont l'auteur a moins de 30 ans
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Les stagiaires

Ce livre retrace la vie d'Ophélie, Hugues, Enissa, Alix et Arthur, des jeunes gens très différents qui se rencontrent et deviennent amis à la faveur d'un stage dans l'entreprise de leur rêve, à la fois culturelle et branchée.



Mais il raconte aussi ma vie il y a près de 20 ans, quand j'étais stagiaire à Paris ou à Londres et que j'essayais d'apprendre un métier, de m'amuser et de trouver ma voie dans la vie !



C'est cet effet-miroir qui fait à mon sens tout le charme du roman de Samantha Bailly : on se retrouve forcément un peu dans les personnages et les situations... y compris dans ceux de la toute fin du roman.



Tout en humour et en délicatesse, le style est en outre très agréable, et la playlist des débuts de chapitre ou les échanges sur Communicator, SMS et réseaux sociaux ne gâchent rien, apportant fraicheur et bonne humeur.
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Ce qui nous lie

Challenge plumes féminines 2020 – item n°15



Livre lu en ebook, je l’ai depuis un moment dans ma liseuse et je n’avais encore jamais réussi à m’y mettre. Là, j’avais besoin d’une petite lecture feel good après un roman SF assez prenant et à l’univers très détaillé. Je connais l’auteur de nom pour sa trilogie Oraison qui me fait très envie, il me semble l’avoir également en ebook.



Ce roman ne fait pas partie de mes habitudes littéraires mais très vite, Alice a su m’intriguer et me donner envie de la suivre dans ses aventures. Les chapitres sont courts, il y a plus de dialogues que de grandes descriptions, ça se lit très vite. Ma liseuse m’annonçait 9h pour ce petit roman de 130p, je crois que ça a été beaucoup plus rapide. L’auteur alterne entre passé et présent pour nous faire découvrir Alice et son environnement. Pour ma part, j’ai alterné sourires et larmes à l’œil en suivant le parcours d’Alice. Comme beaucoup de femmes, elle s’est laissée abuser par de belles paroles d’hommes charmeurs et elle en paye maintenant les conséquences dans ses rapports avec les hommes (amitié ou amour). Par moment, j’ai eu l’impression de me voir à travers les déboires affectifs d’Alice. Ce roman navigue entre fantastique et questionnement sur soi tout en restant une lecture très apaisante. J’ai apprécié suivre Alice dans sa recherche d’elle-même et de son bien-être profond. À une époque, j’aurais peut-être eu besoin d’une lecture de ce type pour remettre mes pendules à l’heure. Mais avec le temps et les bonnes personnes, je suis arrivée au même résultat qu’elle. Grâce à Alice, je découvre une nouvelle auteure française à suivre (et qui a quasi mon âge). J’aime beaucoup son style simple, des phrases courtes qui nous mettent tout de suite dans le bain. Certains personnages sont assez stéréotypés mais pour un roman de 130p, ça ne me gêne pas trop. Oraison me tente donc d’autant plus, en espérant que pour cette trilogie, elle aura un peu plus approfondi les personnages et pas uniquement leurs interactions.



Comme vous l’aurez compris, ce roman a été une excellente découverte et je vais fureter un peu plus dans la bibliographie de cette jeune auteure française. Je conseille donc aux amateurs de lectures feel good (mais pas que) de découvrir ce roman riche en émotions. Pour ma part, je vais continuer à découvrir les petites pépites que contient ma liseuse.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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À durée déterminée

Il y a près de trois ans, j'ai lu Les stagiaires alors même que je connaissais certaines situations similaires à celles des personnages. Désormais, je me suis lancée dans ce qui est en quelques sortes la "suite" : À durée déterminée... Là encore, c'est quelque chose que je connais que trop bien, comme d'autres personnes de la génération Y : le CDD.



Nous retrouvons Ophélie qui a obtenu un emploi de plusieurs mois chez Pyxis, l'entreprise spécialisée dans l'édition de mangas et de jeux vidéo où elle a effectué son stage. Elle se pose un tas de questions quand à son avenir et espère obtenir le fameux CDI : Contrat à Durée Indéterminée... En attendant, en tant que chargée de communication interne, elle a plus de responsabilités, comme celle d'un stagiaire, Christian.



Mais ce second tome (faute d'un meilleur terme), c'est aussi l'occasion de mettre un nouveau narrateur : Samuel, qui vient d'obtenir un CDD à Pyxis en tant qu'administrateur système. Passionné d'informatique et de sciences, il n'est pas très emballé par ce travail. Mais après une longue dépression qui l'a empêché de terminer sa thèse, il décide d'accepter ce contrat.



Ce personnage, très introverti, est très attachant. Au fur et à mesure de ma lecture, je me suis attachée à lui. Il est complètement différent des autres, n'a pas les mêmes ambitions ni le même caractère, et j'ai trouvé qu'il représentait bien ce que beaucoup de personnes de 25-30 ans ressentent, tout comme Ophélie.



Dans cet ouvrage, Samantha Bailly dénonce la précarité dans laquelle les nouveaux·elles sur le marché de l'emploi se trouvent, les difficultés de vivre dans une grande ville (l'histoire se situe à Paris), les doutes quand à l'avenir, l'exploitation par les entreprises... mais aussi le harcèlement sexuel au travail, le sexisme ou encore la situation des auteur·rice·s (de mangas, notamment). Ce qui n'est pas surprenant quand on sait comme l'autrice est engagée !



C'est un chouette roman, lu en à peine plus d'une journée, un véritable page-turner qui ne m'a ennuyée à aucun moment. Le style d'écriture est agréable, fluide, et l'histoire intéressante et prenante, bien que les situations sont somme toute banales, mais c'est peut-être justement ce qui fait la force de ce livre.
Lien : http://anais-lemillefeuilles..
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Kotori, le chant du moineau

Un jour, en revenant de la forêt, le vieil Yûjirô trouve un moineau blessé. Il décide de le ramener chez lui pour le soigner malgré la réticence de sa femme.

Un livre dont les illustrations s'accordent et viennent compléter les écrits parfaitement. Les couleurs y sont riches.

Un petit conte qui rappelle celui des Fées où chacun est récompensé en fonctions de ses choix et de ses actions, mais aussi à se générosité envers les autres.

A découvrir et redécouvrir.
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À durée déterminée

Deuxième tome de la trilogie que Samantha Bailly consacre aux jeunes dans le monde du travail, 'A durée déterminée' alterne les points de vues d'Ophélie, l'héroïne des 'Stagiaires', et de Samuel, un nouveau venu, perdu mais éminemment sympathique.



Ophélie est maintenant en CDD chez Pyxis et elle découvre que tout n'y est pas si rose, que ce soit pour elle, ses collègues ou la Direction. Samuel est aussi en CDD chez Pyxis, mais lui ne rêve que de sortir la tête de l'eau et de la dépression qui l'entrave depuis qu'il est bloqué dans sa thèse de doctorat.



En même temps que les points de vues, on alterne aussi les tons, entre légèreté et sujets graves, anecdotes de machine à café et réflexions sociales. Les personnages murissent et deviennent plus attachants, plus nuancés, plus fins.



Après, l'effet miroir a joué à plein chez moi, me rappelant mes jeunes années parisiennes, quand je ressemblais à la petite blonde de la couverture et ne rêvais que d'un super job dans l'édition, d'un prince charmant et de soirées sushis sympas avec mes copines...
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Les stagiaires

Une entreprise recherchée exploite ses stagiaires tout en leur faisant vivre une expérience inoubliable. Pyxis, spécialisée en jeux vidéos et en Manga vend du rêve à ses clients comme à ses employés. Le livre "Les stagiaires" raconte l'histoire d'une poignée de jeunes, garçons et filles, et de leur expérience unique : fête, soirée de travail à rallonge, histoires d'amour, fin de contrat... Vie professionnelle et privée se mélangent et comme une broyeuse, personne ne sortira indemne de cette aventure...



Nous suivons plus spécifiquement Ophélie sans moyen financier mais avec beaucoup de volonté, qui espère être embauchée à l'issue de son stage et Arthur pour qui cette expérience est la réalisation d'un rêve d'enfant, l'espoir d'une autre trajectoire possible. Les portraits sont acides mais les personnges restent émouvants dans leurs tentatives de construire leur chemin... à quel prix ?



Un roman très proche de la réalité de ces jeunes qui doivent passer par des stages mal rémunérés et dont ils n'ont pas toujours les codes avant d'obtenir, peut-être, un éventuel CDD. On y parle réalisation professionnelle et égalité des chances mais pas seulement car le récit s'accompagne de réflexions plus philosophiques sur le sens de la vie. Intéressant !


Lien : http://cdilumiere.over-blog...
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Les stagiaires

Une plongée sans filets dans un univers littéraire que je fréquente peu. Les stagiaires de Samantha Bailly est un roman contemporain de qualité . Dire que je ne suis pas la lectrice cible est un doux euphémisme.

Ìls sont 5 ,5 stagiaires qui font leurs armes chez Pyxis, une entreprise spécialisée dans l'édition de mangas et de jeux vidéos, une entreprise réputée pour un management inhabituel et chaleureux. Facade ou réalité?

Une fois intégrés les codes de langage, décryptés le fonctionnement et l'organigramme de l'entreprise, nous suivons l'évolution de nos stagiaires dans leurs rapports à la hierarchie et surtout dans les liens qui se tissent entre eux, amour, amitié partage.

Ce n'est pas cela que je retiendrai de ma lecture. J'ai par contre beaucoup apprécié le volet sociologique et la découverte pour chacun de l'univers de l'autre.

Un stage , six mois, c'est à la fois peu et beaucoup , en tous cas pour chacun d'eux cela restera une étape charnière dans leur vie.

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Ce qui nous lie

Une jeune femme, Alice, prise dans la tempête de sa vie, n'ose plus mettre son destin entre les mains des autres, leur faire confiance. Elle ne comprend pas d'où vient le don qu'elle reçoit ni à quoi il pourra lui servir.



Pouvoir connaitre la nature des liens qui lient les autres, pourraient bien l'aider à démêler le vrai du faux, ne pas retomber dans le piège de la confiance aveugle et naïve.



Se forger une carapace avec les débris de sa vie , ou bien s'ouvrir aux autres, fuir ses angoisses, s'affranchir de ses repères, s'en créer de nouveaux, pour que l'histoire ne se répète pas selon le même schéma.

Faire renaitre la lumière qui est enfouie au fond d'elle, sa "merveille".



Écriture simple et harmonieuse, qui fait bien ressortir la justesse des propos. Une touche de fantastique qui s'intègre à l'histoire, qui renforce l'idée de ces liens qui nous lient, des ces petits riens ou de ce grand tout, que sont les relations humaines. Elles peuvent faire que nous nous retrouvons seuls, trahis,perdus, ou au contraire épanouis, au centre de ce tout, en direction de tous les possibles.

Pour trouver sa place dans ce tout, il faut d'abord former un tout soi-même, se construire de l'intérieur, trouver son équilibre.

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Ce qui nous lie

En choisissant ce roman, je ne m'attendais pas vraiment à cela. Je pensais, au vu du résumé, que l'auteur nous emmènerait dans un univers plus surnaturel et non pas que nous serions dans une roman d'apprentissage. Car ce n'est pas non plus une romance. Du moins, je ne l'ai pas ressenti de la sorte. Alice, l'héroïne, se construit tout au long du récit, ou plutôt se reconstruit. Certes, cela implique ses relations "amoureuses" mais je pense que cela va bien au delà. Elle apprend à se découvrir réellement, à reconstruire l'adolescente de 16 ans qui a été détruite, à affronter la vie.



J'ai beaucoup aimé cette nuance, car dans la plupart des romances, les auteurs n'associent pas vraiment cet apprentissage. Et pourtant, je ne sais pas, mais j'ai trouvé quelques petites choses qui ne sonnaient pas très bien, qui étaient un peu clichés, attendus. Alors que certains événements, certaines rencontres ont été très agréables à découvrir. Chose aussi étrange, je ne suis pas arrivée à m'attacher à Alice. Pourtant, la jeune femme est très agréable, entière. Je l'ai apprécié, mais c'est tout. Le seul moment, où j'ai pu m'attacher à elle, reste le début avec notamment ses visites à sa grand-mère. Je me suis reconnue en elle pour avoir affronter la même chose avec mon grand-père, et j'ai trouvé que l'auteur a su vraiment retranscrire cela avec justesse et émotion, sans en faire trop.



Pour le reste, j'ai regardé et appris à connaître Alice avec un certain recul. Sa "relation" avec Raphaël était couru d'avance, tout comme le reste de l'histoire. Je pense même qu'Alice le savait parfaitement mais qu'elle a tout de même foncé, tête baissée, sans trop réfléchir. Et puis Raphaël... je ne l'ai pas supporté dès le début. L'arrogance de ce personnage était flagrante, tout comme sa façon de "voir" les femmes. Il était beaucoup trop stéréotypé, et certaines de ses réactions étaient vraiment du grand n'importe quoi. A contrario, Sébastien est un personnage masculin que j'ai beaucoup apprécié. Vrai et pétillant. Morgan et John qu'on ne voit pas beaucoup étaient aussi de très bons personnages, tout comme Shamin, la collègue d'Alice. D'ailleurs, j'ai plus aimé suivre les relations d'Alice avec Shamin et Sébastien que le reste. Peut-être parce que ces relations étaient saines.



En ce qui concerne, le don d'Alice, j'ai trouvé qu'il restait assez en retrait d'une certaine façon. L'auteur nous donne plus ou moins une raison à cela, mais nous restons quand même assez dans le flou. J'aurais aimé plus d'explications par rapport à cela. Surtout pour faire le parallèle entre Alice et un autre personnage qui a lui aussi quelque chose de spécial.



Dans l'ensemble, ma lecture a été très agréable. J'ai plutôt bien accroché à l'histoire, et j'ai beaucoup aimé le fait que les événements soient narrés dans le passé, le présent et le futur. Cela donne une vraie dynamique qui permet de comprendre pas mal de choses, en en passant d'autres sous silence. J'aurais aimé en savoir un peu plus, mais ce que nous livre Samantha Bailly suffit en soit, et elle nous donne une bonne leçon de vie.
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Les coups de coeur des Imaginales - 2013

En cette année 2013, outre son anthologie habituelle constituée de quelques-unes des plus belles plumes des littératures de l'imaginaire français (« Elfes et assassins »), le festival des Imaginales d'Epinal a également pris l'initiative de publier ces « Coups de cœurs des Imaginales ». Rappelons que depuis 2004, le festival a pris l'habitude d'accorder le label « coup de cœur » à un écrivain prometteur, ni véritablement débutant ni déjà « star » reconnue, label qui, comme l'explique Stéphanie Nicot dans sa préface, est censé assurer le rôle de panneau indicateur qui signalerait aux lecteurs « Attention, talent ! ». Né de la collaboration de trois maisons d'édition spécialisées dans ce type de littérature (Mnémos, ActuSF, Les Moutons Électriques) qui se sont d'ailleurs regroupées en 2012 sous le label « Les Indés de l'imaginaire », le projet est donc simple : proposer une nouvelle de chacun des auteurs s'étant vu octroyer cette récompense, de Thierry Di Rollo en 2004 à Samantha Bailly en 2013. Dix textes, donc, qui se succèdent de façon chronologique, et un thème assez général pour permettre une grande diversité de récit : la fantasy urbaine.



Si dans « Elfes et assassins », comme dans la plupart des anthologies précédentes, le très bon côtoyait le beaucoup moins bon, il faut reconnaître que la qualité est ici au rendez-vous, et ce pour chacun des textes. La postface suivant chaque nouvelle et dans laquelle les auteurs reviennent sur la façon dont ont germé leurs idées est également un bonus appréciable. Parmi les textes qui m'ont le plus marqué je citerai en premier lieu celui de Mélanie Fazi (« Trois renards ») qui, comme toujours, parvient à faire ressortir le mystère et la beauté de lieux ou d'actes du quotidien qui semblent, au premier abord, complètement anodins. Sans surprise Jean-Philippe Jaworski se hisse également parmi les meilleurs avec son « Profanation », texte qui nous plonge à nouveau dans l'univers du Vieux Royaume où on découvre cette fois l'envers des champs de bataille. « Séréna », nouvelle de Sire Cédric consacrée au mythe de la sirène, ou encore « Élixir », nouvelle de Samantha Bailly mettant en scène des empathes chargés de repérer les individus dangereux pour la société, sont également de belles réussites.



Cette anthologie des « Coups de cœur des Imaginales » se révèle au final de très bonne qualité, tant pour la diversité des thèmes abordés que pour la variété des styles proposés. Un moyen sur et efficace de découvrir ce dont les auteurs français de fantasy sont aujourd'hui capables.
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C'est pas ma faute

Lolita, 16 ans, est LA star du moment sur les réseaux sociaux. Sa vie semble n'être qu'une page de pub permanente entre glamour et conseils beauté. Mais quand elle arrête de poster des vidéos du jour au lendemain, Prudence, sa plus grande fan, sent qu'il se passe quelque chose. Elle décide de partir à la recherche de cette jeune fille qu'elle n'a jamais rencontrée et découvrira le ce que cache la vie parfaite de Lolita.



C'est pas ma faute est un roman ado plutôt bien fichu qui entremêle alternativement les voix des deux jeunes filles, Lolita, vrai-fausse star de You Tube qui tente d'échapper à sa vie difficile en intégrant ce monde de paillettes et faux-semblant, et Prudence, élève modèle, passionnée de danse, chouchoutée par sa famille mais qui commence à se sentir bien à l'étroit dans ce cadre trop rassurant. Le ton sonne juste, l'humour est bien présent et les auteurs nous font découvrir d'un peu plus près la vie des you-tubeuses beauté et la violence intrinsèque des réseaux sociaux où la star d'un jour peut être vouée au pilori et assaillie de commentaires méchants et critiques au moindre faux pas. La première partie, centrée sur les recherches de Prudence et en parallèle sur la descente aux enfers de Lolita, entretient le suspens jusqu'à la révélation sur ce qui s'est vraiment passé. La seconde plus classique raconte l'amitié naissante entre les deux jeunes filles avec beaucoup d'émotion et d'humour.



C'est un roman que j'ai globalement plutôt apprécié mais il m'a manqué un je ne sais quoi pour être pleinement convaincue. J'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire, on est un peu perdus au début par l'alternance des points de vue et le décalage dans le temps entre les récits des 2 jeunes filles. J'ai aussi trouvé que le personnage de Prudence ne prenait vraiment son envol que dans la seconde partie quand on commence à mieux la connaître et à comprendre sa complexité ; au début du roman j'ai eu du mal à m'attacher à cette fille plutôt banale dont la seule caractéristique semble d'être une fan enamourée de Lolita. Je pense que le roman souffre de quelques défauts de construction et de rythme avec des longueurs de ci de là, des passages un peu superflus ou qui ne sonnent pas très justes alors qu'au contraire certaines pages sont vraiment excellentes, pleines d'humour et de finesse. Mais cela reste une lecture plutôt sympathique avec deux beaux personnages, de l'humour et une réflexion intéressante sur le trouble jeu qu'entretiennent les influenceurs, les marques et leur public.
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Alchimia, tome 1

Au royaume d'Alchimia, les alchimistes sont pourchassés par les Ifen. Les premiers pensent que grâce à leurs dons ils peuvent "améliorer" certaines facettes des êtres humains, tandis que les seconds pensent que c'est un sacrilège, qu'on ne peut et ne doit pas toucher à ce qu'a fait la Création.

Bien entendu, puisqu'on est dans un shôjo, un trio amoureux va faire bouger ces lignes bien trop définies.



Pour un shôjo, made in France qui plus est, j'ai été agréablement surprise ! Les codes du shôjo sont bien sûr respectés, mais l'aspect fantasy avec la création du monde imaginaire donne du relief à l'histoire qui pourrait devenir intéressante à suivre ! Les enjeux vont donc au-delà du "oops ! il est trop craquant mais je peux pas craquer c'est interdit!"

De plus, les affrontements entre les personnages donnent lieu à des scènes très dynamiques, ce qui est assez inhabituel pour un shôjo - mais on prend !!



Une bonne surprise à suivre !
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Au-delà de l'Oraison, tome 2 : La chute des éto..

En Résumé : J’ai passé un moment de lecture agréable et sympathique avec ce second tome qui vient clôturer ce cycle. L’intrigue se révèle efficace, solide et entrainante, même si je l’ai trouvé légèrement linéaire et parfois sans surprises tant l’auteur amène trop d’indices. L’univers construit par l’auteur se révèle un des gros points forts du roman, se révèlent dense, soigné et complexe, dévoilant des décors magnifiques. Le travail sur la religion se révèle vraiment complexe et passionnant. Concernant les personnages je les ai trouvé plutôt intéressants même si certains m’ont parus légèrement incohérents ou bien acceptent un peu trop facilement les choses. Concernant les personnages secondaires ils remplissent bien leurs rôles, mais tombent parfois un peu dans la caricature. Je trouve par contre dommage certaines facilités, une incohérence un peu grosse ainsi que parfois, au cours du récit, certaines simplicités. La plume de l’auteur se révèle entrainante, efficace et agréable. Au final un diptyque avec ses qualités et ses défauts, dont on sent qu’il s’agit d’un premier roman, mais que j’ai trouvé très divertissant et sympathique ; je lirai d’autres écrits de l’auteur sans soucis.





Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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C'est pas ma faute

Un Young adult qui alerte!

Un coup de cœur énorme!

Prudence et Lolita bouleversent tout sur leur passage!



Samantha Bailly est pour moi une valeur sure. Et son quatre mains avec Anne-Fleur Multon est émouvant.



Influenceur, un métier de rêve? ou pas?



Un concentré de messages forts...

Le danger des réseaux sociaux,

La protection des mineurs.

Les mauvaises rencontres.

La vie réelle face à la vie fictive.

Les apparences trompeuses.

Le racisme dans certain milieu formaté.

Des sujets d'actualité.

Un roman contemporain dans l'ère du temps.

Amour, gloire et beauté et tout le folklore superficiel que peut proposer le net...



Une plume très douce malgré les thèmes abordés.

Beaucoup de sensibilité.

Deux point de vue sachant que celui de Lolita est dérangeant....Cette narration à la troisième personne crée un malaise.

Deux jeunes filles qui se cherchent et retrouvent un écho entre elles.



Une très belle rencontre livresque!
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Ce qui nous lie

J’avoue qu’en commençant Ce qui nous lie, je ne m’attendais pas à cela. J’ai été dès les premières pages totalement embarquée par cette histoire insolite et qui est narrée de manière originale et unique.



Alice a perdu sa grand-mère suite à la maladie d’Alzheimer, et ce choc a provoqué chez elle un évènement étrange. Elle peut voir les liens qui unissent les personnes entre elles, cela se matérialise par des fils lumineux plus ou moins épais qui sortent du plexus de la personne et vont vers d’autres. Suite à la tromperie de son petit copain, elle va utiliser ce don pour démasquer les hommes infidèles, mais très vite, cette partie secrète de sa vie va la ronger, et elle va décider de vivre une vie normale en trouvant un emploi. Elle va alors être embauchée dans un cabinet de recrutement et va y faire la rencontre de son supérieur, Raphaël. C’est un homme qui attire tout de suite son attention car elle ne voit aucun fil lumineux émaner de lui. Autour de lui, il n’y a que le vide, et cela la déstabilise et la captive. Mais voilà, celui-ci est fiancé…



J’ai tout de suite été surprise par la façon dont se découpent les chapitres. Dans un premier temps, c’est au présent, puis on passe dans le passé lorsque sa grand-mère l’a quittée, puis dans la second partie du roman, certains passages traitent du futur d’Alice. Cette façon de rendre le lecteur omniscient est totalement déstabilisante, mais aussi captivante. Cela donne au récit un rythme effréné, et il est presque impossible de reprendre son souffle. Pour ma part, j’ai veillé tard dans la nuit pour essayer de finir le roman tant j’été happée par l’histoire. Le lendemain, dès que j’ai eu un moment de libre, je me suis replongée dans le livre pour ne plus le lâcher jusqu’à la fin.



Le style de l’auteure est à la fois poétique et percutant, il y a certaines phrases qui ont un effet choc sur nous, c’est comme une drogue, et plus on avance dans la lecture, plus cette drogue se fait addictive. Et pourtant, l’histoire est tout sauf banale, parfois même malsaine en ce qui concerne les relations qu'Alice entretient. Mais cette part sombre d’Alice, son côté solitaire, sont le petit quelque chose qui fait que l’on a envie de savoir ce qu’il va advenir de sa vie et de ses relations. On est pris d’une curiosité sans borne, et j’ai parfois même eu le sentiment de jouer les voyeuses tant l’auteure arrive à nous intégrer à son histoire, c’est comme si on en faisait partie intégrante.



L’intrigue est menée d’une main de maître, et j’avoue m’être laissée porter par le fil des évènements avec beaucoup de plaisir. C’est une histoire comme je n’en ai jamais lue, et cela a un côté très rafraîchissant.



Lire la suite...
Lien : http://www.place-to-be.fr/in..
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Chasseurs d'aurore

Dévoré en une seule bouchée, cet album est aussi beau à l'intérieur qu'à l'extérieur.

Les illustrations m'ont dans un premier temps subjuguée, j'ai été scotchée par tant de beauté. Munashichi, l'illustratrice, a fait un travail remarquable ! La couverture attire déjà beaucoup l'oeil, mais dès la première page tournée le lecteur ne peut qu'être absorbé dans cet univers féerique. Les couleurs sont resplendissantes et le trait subtil.





Aussi enchanteresse dans son contenu que dans son contenant, l'histoire est elle aussi captivante. Samantha Bailly a une plume des plus fluides. Les mots glissent et se savourent. Le vocabulaire est suffisamment simple pour être accessible à un enfant de 8ans, mais est malgré tout particulièrement poétique et saura toucher un adulte en plein coeur. Cette histoire est belle, pleine de sens, de messages cachés et de magie. La subtilité n'est pas que dans le trait, elle l'est aussi dans le texte.





Une merveille. Vraiment. Un texte lumineux servi par des illustrations splendides! Un bijoux, et vous l'aurez compris, un coup de coeur! 

Alors, si vous aussi vous voulez lutter contre la mélancolie, découvrez ce texte et partez à l'aventure... !

Je remercie chaleureusement Samantha Bailly et les éditions nobi nobi ! pour ce service presse, mais aussi pour avoir publié un tel album.
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Ce qui nous lie

150 critiques déjà donc je ne vais revenir sur le résumé ....Ce livre est une bonne surprise , je m'attendais à une histoire d'amour, c'est plutôt l'histoire d'une jeune fille qui se cherche et qui veut reprendre confiance envers les hommes . Le fait qu'elle possède la faculté de voir les liens qui unissent les gens et donc les tromperies , ne l'aide pas . Jusqu'au jour où elle rencontre un homme qui semble lui aussi avoir des capacités surnaturelles . Ce que j'ai particulièrement aimé c'est que le personnage d'Alice est surprenant , très réaliste et résilient . Pas une chouineuse ni une chieuse , elle sait ce qu'elle veut et ne se laisse plus faire ,après un passé un peu douloureux . A travers elle et ses relations , on se retrouve forcement un peu.

Un roman original qui sort un peu des sentiers battus .
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Nos âmes jumelles, tome 1

Ce roman jeunesse, je voulais le lire pour une seule raison : la rencontre virtuelle de deux jeunes filles qui se transforment en une très belle histoire d’amitié. Pour moi cela faisait écho à Babelio et ma rencontre avec Missnefer et Patpepette (amitié consolidée ou pas….). Je ne pouvais pas passer à côté de cette trilogie.

Samantha Bailly c’est avant tout une plume parfaite, fluide, douce et simplissime. Des mots justes pour décrire ses personnages réalistes et attendrissants. Sonia et Lou adolescente de 16 ans, au moment où leur avenir se joue, au moment des complexes et de la quête de soi, vont se rencontrer dans un forum de passionné d’écriture et d’art dans le milieu manga. Entre elles c’est le coup de foudres artistiques.

Dans Nos âmes jumelles, on suit leur année de première et on s’y croit complétement avec ces jeunes filles fraiches et drôlement sympathique. On partage leurs doutes, leurs peurs, leurs premiers émois amoureux, leurs coups de gueules, leurs rêves, leurs certitudes……

Non franchement c’est un premier tome sympathique qui se lit très vite et devient rapidement addictif car l’auteure nous offre quelques moments alarmants dans leur quotidiens. Je voulais savoir comment allez se passer leur première rencontre, leurs désillusions face au forum, leurs avis bien tranchés face à leurs parents respectifs.

Le petit hic pour moi, j’en voulais plus. Trop rapide à mon gout. Après je n’en suis qu’au premier tome et je me rends compte que ce n’est qu’une mise en bouche pour la suite de la trilogie. On sent d’ailleurs une part de réaliste ou d’autobiographie dans cette histoire. Samantha Bailly s’est-elle divisée en ces deux personnages ? Quand on voit sa biographie on pourrait le penser….

C’est un roman que je conseillerais volontiers aux jeunes. Tout y est, les réseaux sociaux, les amitiés, le festival manga (Japon Expo) et même la relation prof/élève (professionnel bien entendu).

Affaire à suivre pour moi avec grand plaisir.

Note : 4 /5
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Kotori, le chant du moineau

Un album aux illustrations magnifiques et colorées, inspiré d'un conte traditionnel japonais. L'histoire d'un ptit vieux qui trouve un moineau blessé et le recueille jusqu'à ce qu'il aille mieux. Mais leur belle amitié est mise en péril par l'affreuse et méchante femme du vieux, qui en vient même à couper la langue du moineau...

Un album à lire à partir de 5 ou 6 ans, mais attention à ce passage justement, qui n'est pas choquant au niveau des images, mais violent par les mots.

L'association de Samantha Bailly pour le texte et Shigatsuya pour les dessins est parfaite, et on trouve à la fin du livre qq croquis de préparation du livre, des explications sur l'origine du conte, et des définitions liées aux aspects culturels japonais.

Une belle découverte: une maison d'édition (Nobi Nobi!) et une collection (soleil flottant) à suivre...
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