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Critiques de Timothée de Fombelle (2007)
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Alma, tome 1 : Le vent se lève

Alma, Le vent se lève, quelle histoire extraordinaire où le merveilleux côtoie le plus sordide, le plus abject des commerces : celui des êtres humains !

Tout au long des pages de beau livre à la si belle couverture grâce aux dessins de François Place, j’ai été happé, captivé par le roman de Timothée de Fombelle qui débute au cœur de l’Afrique où Alma et sa famille vivent heureux, coupés du monde par une vallée encaissée pleine d’épineux empêchant tout passage. Mais à chaque saison des pluies, la vallée se remplit d’eau et…

Avec Alma qui a treize ans, j’ai d’abord rencontré son petit frère, Lam, qui a trois ans de moins. Ils ont apprivoisé un zèbre sans rayures : Brouillard, que Lam, instruit par sa sœur, fait galoper. Ils ont un grand frère, Soum, qui ne parle pas et des parents. Nao, leur mère et Mosi, leur père. Il faut préciser que, dans la langue oko, celle du peuple de Nao, Alma veut dire libre.

Il y a vingt-et-un ans, Mosi et Nao étaient deux fugitifs s’installant dans cette vallée isolée qu’ils ont nommée Isaya. Leur maison est en haut d’un arbre avec, tout autour, des oiseaux-mouches, les okos.

Hélas, cette vie paradisiaque ne dure pas car, l’attrait de l’inconnu est plus fort que toutes les consignes de prudence répétées par Mosi. À ce moment-là, l’histoire admirablement contée par Timothée de Fombelle, bascule dans le drame, l’horreur, la concupiscence, l’appât du gain, le mépris de la vie humaine.

Dans Alma, Le vent se lève, j’ai lu une extraordinaire histoire de l’esclavage, plutôt de la chasse aux captifs, assurée par des hommes de certaines tribus motivés par des cadeaux de pacotille et quelques armes. Ils sont tous Noirs mais ce sont les Blancs, les Européens - Français, Anglais, Néerlandais… - qui commandent et exigent cette chasse aux humains, une des plus grandes hontes de l’humanité.

Captifs, enchaînés, malmenés, mal nourris, maltraités, ces colonnes d’hommes, de femmes et d’enfants sont acheminés jusqu’à la côte où les attend une épreuve encore plus dure, la traversée jusqu’aux Caraïbes ou en Louisiane. Marqués au fer rouge, fers aux pieds, ils sont entassés à bord et j’ai frémi à chaque page en lisant toutes ces horreurs.

Pendant ce temps, à La Rochelle, un riche armateur tente de continuer à mener à bien ce commerce triangulaire mais doit affronter une soif toujours plus grande pour l’or et la fortune de la part de ses associés.

Sur La Douce Amélie, le trois-mâts commandé par l’infâme et rusé capitaine Gardel, la traversée s’engage mais je ne peux donner davantage de détails sans divulgâcher la lecture de ce roman dit « Jeunesse » que je recommande à tous les adultes car je me suis RÉ-GA-LÉ !

Ah oui ! Je précise que ce bateau destiné au trafic le plus honteux de tous, porte le prénom de la fille de Monsieur Bassac, l’armateur.

Qu’il est dur de devoir s’arrêter là car l’histoire se poursuivra avec deux tomes à venir. Le prochain, Alma, L’enchanteuse, paraîtra en 2021.

Je ne dois pas oublier enfin les superbes planches qui jalonnent le récit. Elles sont dessinées par Francois Place, dans des tons de gris, tout en finesse. Elles permettent d’imaginer, de visualiser aussi certaines scènes, une aide précieuse pour les lecteurs les plus jeunes. Je remercie On Lit Plus Fort et Gallimard Jeunesse qui m’ont permis cette belle découverte dans le cadre du Tour du monde littéraire.




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Tobie Lolness, tome 1 : La vie suspendue

Tobie Lolness ne mesure qu'un millimètre et demi mais a beaucoup de courage. Il est pourchassé par son peuple car son père, un savant, refuse de livrer un secret qui mettrait en péril la survie de leur univers, le grand chêne. Dans sa fuite, Tobie croisera heureusement quelques précieux alliés, dont la belle Elisha...

Un roman d'aventures haletant qui nous plonge dans un monde miniature, à la manière d'Arthur et les Minimoys. Timothée de Fombelle parvient à créer un univers fantastique où se mêlent écologie, poésie, amitié et humour.

Tobie Lolness est petit par la taille mais grand par son courage et sa ténacité : rien ne l'arrêtera dans sa fuite et les rencontres qu'il fera seront indéfectibles. C'est un héros positif, ouvert d'esprit et curieux de tout.

J'ai aussi apprécié Elisha car elle n'a pas froid aux yeux. Elle tient tête aux hommes de Jo Mitch avec un réel aplomb et est prête à braver tous les dangers pour aider son ami.

Une réussite !
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Alma, tome 1 : Le vent se lève

Un roman splendide qui, au départ pourrait être assimilé à un conte. Il pourrait débuter ainsi : Il était une fois, en 1786; en Afrique, dans une vallée souriante et paradisiaque qui s'étendait à perte de vue une famille qui vivait heureuse, en harmonie avec la nature. Nao, la mère et Masi, le père avaient trois enfants, deux garçons, Soum, l'aîné, muet, et Lam et une fille Alma, 13 ans, ce nom signifiant "libre" chez les Okos, la tribu de la mère d'Alma .

Comme on aimerait que cette vie simple et paisible, à l'abri du monde, perdure dans cette vallée fermée et protégée par des falaises. Mais il n'en sera rien. L’arrivée d’un cheval, ce zèbre sans rayures, "avec ses lunes de fer sous les pieds et son collier de cuir" va bouleverser leurs vies. En effet quand quelques jours plus tard, Alma va s'apercevoir de la disparition de son petit frère parti sur le cheval, n'ayant pu résister à la tentation d'aller voir ailleurs, elle quittera à son tour la vallée pour essayer de le retrouver. Sans le savoir, le reste de sa famille se retrouvera pris dans cette tourmente.

Au même moment, dans le port de Lisbonne, un jeune garçon, Joseph Mars, à la recherche d'un immense trésor réussit à se faire embaucher sur un navire, "La douce Amélie"*, dirigé par le redoutable Lazare Bartholomée Gardel, dont il apprendra, une fois à bord, qu'il est chargé de la traite des esclaves.

Ces deux destins, celui d'Alma et de Joseph finiront par se rejoindre. leur rencontre modifiera bien des choses.

Avec Alma, Le vent se lève, premier tome d’une trilogie, Timothée de Fombelle nous offre un puissant récit d'aventures dans lequel la traite des Noirs, à la fin du XVIIIe siècle, est racontée avec justesse, de façon passionnante mais ô combien bouleversante et émouvante. Impossible de ne pas être révoltée dans la manière dont sont traités ces hommes, ces femmes et ces enfants. Comment des êtres dits humains ont-ils pu traiter leurs semblables ainsi ? Comment ne pas avoir honte de nous ?

La force de cet écrivain a été de traiter ce thème en l'immisçant à de multiples aventures où les rebondissements s'enchaînent. Cela permet au lecteur de prendre sa respiration tout en haletant avec ces histoires de pirates, de manipulations... De plus la poésie est loin d'être absente. En effet, j'ai partagé des moments sublimes avec les membres de cette famille où les regards se suffisent à eux-mêmes pour exprimer tout l'amour qu'ils se portent. Cette nature préservée est magnifiquement ensorcelante, de même que les chants envoûtants de Nao. Les noms d'Isaya pour cette vallée africaine et d'Alma pour cette jeune adolescente signifiant respectivement main et liberté sont à eux seuls tout un symbole.

Les belles et sobres illustrations de François Place apportent un plus non négligeable, notamment pour des lecteurs plus jeunes.

Un roman extrêmement puissant et addictif, une fiction richement documentée où aventures et réalité historique sont intimement mêlées, voilà le résumé que je fais de ce premier tome, dont j'attends la suite avec une grande impatience. À lire par tous, jeunes et moins jeunes.

*J'ai regretté une seule chose : qu'il n'y ait pas eu une carte pour suivre le parcours de "la douce Amélie".


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Céleste, ma planète

Une planète enfumée, des hommes qui s'élèvent en gratte-ciel, tours de briques ou tours de verre, toujours plus haut au-dessus du nuage de pollution.



Un adolescent vit dans un appartement immensément grand d'une tour à la façade de verre. Riche d'un ami et d'un piano, il n'est pas comme les autres. Il ne se console pas avec les jeux vidéo ni avec son frigo rempli en ligne chaque lundi, mais avec les touches du piano et son pinceau sur les murs. Il dessine des cartes du monde et joue des airs tristes. Il remplit sa solitude.

Et un jour il croise Céleste, une jeune fille peu ordinaire qui fleure bon la terre et donne envie de cueillir des fleurs, de sauver la forêt d'Amazonie…



Un conte magique pour donner l'idée de sauver la planète, de réfléchir à tous les excès qui remplissent le vide, qui nous déconnectent de la vie réelle, polluent nos vies et les rendent si futiles et si banales.

Les illustrations rendent bien l'atmosphère irrespirable de ce monde laid : tours vertigineuses, entrelacement de voies, fourmillement d'humains, immensité et solitude, monde clos.



Une lecture poétique et sensible, des mots simples. Nul besoin de grand discours pour faire passer un message essentiel. La planète est vivante, si elle est malade il faut la soigner.

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Alma, tome 2 : L'enchanteuse

J'avais dévoré et fort apprécié le premier tome Alma - le vent se lève de Timothée de Fombelle et j'ai à nouveau été conquise par le deuxième Alma – L'enchanteuse.

Il m'a fallu quelques pages pour me remettre en mémoire tous les personnages aimés ou haïs lors du premier tome, mais ensuite, quelles aventures et quelle plongée dans la traite négrière de ce XVIIIe siècle !

Nous sommes début1787 et Alma et Joseph ont rejoint Saint-Domingue.

Tous deux sont sur les traces du navire La Douce Amélie, Alma pour retrouver son petit frère Lam, et Joseph, lui , pour retrouver ce fameux trésor insaisissable que le navire négrier renferme et que beaucoup convoitent. Leurs chemins vont alors se séparer, chacun étant porté par sa propre quête. Malgré des itinéraires très différents, ils espèrent cependant, se retrouver un jour, rêvant « d'une lune qui s'éteint et de retrouvailles sous un pont ».

Notre héroïne va poursuivre la recherche de son frère dans les plantations de canne à sucre et les champs de coton de Louisiane, parmi les milliers d'esclaves qui se battent pour survivre, sous la protection au début, de Santiago Cortès, el principe del cacao.

Joseph, quant à lui traverse à nouveau l'Atlantique pour se rendre vers le Royaume de France.

De multiples aventures vont jalonner ce récit emmenant le lecteur à Saint-Domingue, en Louisiane, en France mais aussi en Angleterre grâce aux péripéties des nombreux autres personnages comme Nao, Amélie Bassac, Jean Saint-Ange, Gabriel Cook, Cortès... . Ces personnages vont d'ailleurs curieusement se frôler, se croiser, nous laissant espérer souvent pour certains, qu'ils se rencontrent enfin, mais ce n'est pas encore l'heure, semble-t-il…

C'est ainsi qu'au travers de ce roman d'aventure flamboyant, Timothée de Fombelle nous immerge au plus profond de ce qu'a pu être l'esclavage. Les conditions de vie ou plutôt de survie de ces hommes et de ces femmes sont absolument terrifiantes tant le travail demandé est harassant et la façon dont ils sont traités, inhumaine, les propriétaires étant obnubilés par le rendement, le rendement et l'enrichissement.

Avec la condition effroyable des esclaves dans les champs de coton, on assiste à l'industrialisation du travail et de la souffrance humaine.

Ce second opus développe les réalités de l'esclavage avec maintes précisions sur cette atroce organisation tout en mettant en exergue le courage et la volonté de ces victimes de la traite.

Nouveauté, en cette année 1787, on assiste aux prémices de l'abolition de l'esclavage portées par un certain Thomas Clarkson dont l'enquête menée dans le grand port négrier qu'était alors Liverpool, vient perturber cette énorme machine aux bénéfices incalculables.

Si on parle d'abolition en Angleterre, dans le Royaume de France, en mai 1789, la situation est de plus en plus critique et le pouvoir de Versailles commence à vaciller.

Il reste à saluer le travail de l'illustrateur François Place dont les dessins avaient déjà magnifié le célèbre premier roman. Ici, encore ses belles et sobres illustrations pleine page apportent un plus non négligeable sur l'époque.

La carte située en début d'ouvrage est la bienvenue, elle permet aux lecteurs plus jeunes, comme aux plus anciens, de bien situer ce périple entre Amériques et Europe.

Alma, L'enchanteuse de Timothée de Fombelle, tout comme Alma, le vent se lève, le premier tome, est un conte parfaitement orchestré qui allie superbement l'Histoire et l'aventure. Un souffle épique parcourt cette épopée qui, loin de s'essouffler trouve ici sa véritable envergure autour d'une intrigue savamment construite.

C'est avec une grande impatience que j'attends le dernier tome prévu pour 2023 et qui devrait clôturer cette trilogie !


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Alma, tome 2 : L'enchanteuse

C’est avec grand plaisir que j’ai retrouvé Alma, de Timothée de Fombelle, pour le tome 2 de sa trilogie. Alors que j’avais été emballé, pris sous le charme complet d’Alma, Le vent se lève, je ressors un tout petit peu désenchanté de ce second volet intitulé Alma, L’enchanteuse…

Bien sûr, j’ai retrouvé Alma, cette fillette arrachée à son Afrique natale, se retrouvant au cœur du trafic honteux d’êtres humains soumis à l’esclavage. Seulement, avec elle, se greffent de plus en plus de personnages aux intentions pas toujours bien nettes.

Nous sommes le 26 mars 1787 et Amélie Bassac, la fille du fameux armateur de La Rochelle, est à Saint-Domingue où sa présence dérange pas mal les habitudes. Avec sa gouvernante, Madame de Lô, elle va s’installer aux Terres Rouges, la propriété familiale où les esclaves noirs sont moins bien traités que des bêtes, leur force de travail exploitée au-delà des limites pour la culture de la canne à sucre.

Un nombre incalculable de péripéties jalonne le récit remarquablement illustré par François Place avec des pleines pages en noir et blanc, au dessin fin empreint de douceur.

L’auteur m’emmène en Angleterre, même en Australie que les Anglais commencent à coloniser à Botany Bay, sur la côte orientale de ce continent où ils massacrent la nature et les peuples vivant déjà sur place. Au passage, voici deux frégates françaises, L’Astrolabe et La Boussole, commandées par le Comte de La Pérouse (1741-disparu en 1788). Marins, savants, peintres, géologues et naturalistes accomplissent un tour du monde passionnant dont, hélas, ils ne reviendront pas mais Timothée de Fombelle fait bien de mettre en lumière, au passage, cette expédition très différente de celles qui écument les mers en cette fin du XVIIIe siècle.

Alors qu’Alma cherche Lam, son petit frère, avec un courage admirable, d’autres sont obsédés par le fameux trésor caché sur La Douce Amélie : quatre tonnes et demie d’or ! Gabriel Cook, ancien cuisinier sur ce bateau des Bassac, et Jacques Poussin, maître-charpentier sont prêts à tout pour accaparer ce trésor que l’ex-comptable du père d’Amélie, Jean Saint-Ange, est certain d’avoir récupéré.

Au passage, j’ai bien apprécié l’immense courage de Thomas Clarkson (1760-1846) qui se bat pour faire cesser la traite des esclaves, au péril de sa vie car il menace d’énormes intérêts, à Liverpool, la capitale mondiale de cet abominable commerce. Heureusement, son action commence à avoir des échos en France où Brissot, Clavière et Mirabeau ont créé la Société des amis des Noirs. Il faut dire que chez nous ça bouge beaucoup puisque Louis XVI a enfin accepté de convoquer les États-Généraux tout en continuant à mobiliser cinq cents personnes pour ce que l’on appelle « le service de la bouche du Roi ».

Joseph Mars apprend à lire à Alma. Elle n’oublie pas sa vallée d’Isaya et son peuple Oko qui vivait heureux dans ce coin d’Afrique, en complète harmonie avec la nature. Mosi, son père, retrouvera-t-il Nao, son épouse et ses enfants ?

Pour le savoir, il faudra patienter jusqu’en 2023 et continuer à se régaler tout de même avec une trilogie classée « Jeunesse » mais qui passionne bien au-delà…


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Alma, tome 1 : Le vent se lève

On en viendrait presque à croire que Timothée de Fombelle écrit d’une plume magique. Il suffit de quelques mots : le grésillement des gouttes de pluie au contact de la terre brûlante et rouge, un figuier sycomore aux branches entremêlées, l’infini du paysage bercé par le chant des cigales : nous voilà dans une savane africaine, au creux de l’écrin sauvage où vivent Alma et sa famille jusqu’au jour où son petit frère disparaît. Une voile qui claque, un cormoran qui traverse le ciel, la coque grinçante et des coups de maillet – nous sommes à présent à bord de La Douce Amélie, trois mâts qui, en ce mois d’août 1786, met le cap vers l’Afrique, puis les îles. Des destins que le commerce triangulaire va faire s’entrechoquer.



Plusieurs intrigues s’entremêlent pour faire d’Alma une lecture captivante et follement romanesque : quel est le secret des parents d’Alma ? Leur famille parviendra-t-elle un jour à se réunir ? Quels sont les complots qui semblent se nouer autour de La Douce Amélie ? Dans quel but le jeune Joseph s’introduit-il à bord ?



Timothée de Fombelle s’empare de l’une des pages les plus sombres de l’Histoire et démontre la force de la littérature pour entretenir une mémoire et comprendre. Le destin de ses personnages permet de prendre conscience du degré d’horreur atteint par le commerce d’êtres vivants qui a enrichi les nations européennes pendant le 18ème siècle. Une traite dont on découvre les modalités odieuses qui ont fait l’objet d’un travail de documentation très précis. Le contexte historique ne prend pas le pas sur l’intrigue, mais la nourrit. Impossible de ne pas s’attacher aux protagonistes, de ne pas trembler pour eux dans cet univers impitoyable, de ne pas vibrer pour le message d’espoir et de liberté qu’ils portent.



« Chez les Oko, le mot « alma » signifie « libre ». Mais ce genre de liberté́ n’existe dans aucune autre langue. C’est un mot rare, une liberté́ imprenable, une liberté́ qui remplit l’être pour toujours. Le père d’Alma raconte que chez lui, ce nom pourrait se dire ‘marquée au fer rouge de la liberté́’. »



Une histoire splendide et émouvante, qui nous tient en haleine jusqu’au bout du monde. Un roman d’aventures au sens qu’en donnaient Robert Louis Stevenson, Herman Melville et Joseph Conrad. Une lecture incontournable dont nous brûlons de découvrir la suite !
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Céleste, ma planète

Entre le roman et le conte, ce livre est juste magnifique!

L'histoire se passe dans un futur plus ou moins proche. La Terre est tellement polluée que les gens vivent dans des tours hautes de plus de 300 étages pour espérer avoir encore un peu d'air. Toutes les tours communiquent par des ascenseurs, personne ou presque ne sort...

Un jour à l'école, le narrateur rencontre Céleste, une nouvelle, mais celle-ci disparaît à peine arrivée. Lorsqu'il la retrouve, il la découvre malade, avec d'étranges taches sur le corps.

Céleste va mourir...

Mais qui est Céleste? Une allégorie de la planète bien sûr...chaque forêt détruite, chaque continent pollué, chaque glacier fondu s'inscrit sur son corps et la tue à petit feu.

Alors le narrateur prend une décision: il faut sauver Céleste! et donc sauver la planète.



Ce livre se lit très vite, mais je trouve qu'il est très marquant. Même si la vision du monde est plutôt noire, il y a une magie dans l'écriture qui nous berce.

Je vais le faire lire à une classe de 6èmes mais c'est un livre exploitable au moins jusqu'à la 4ème.

A lire et à faire découvrir absolument!
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Céleste, ma planète

Vendredi dernier, la prof de français a distribué à sa classe "Céleste, ma planète" de Timothée de Fombelle. C'est ravi que le fiston était quand je lui ai dit que c'était le même monsieur qui avait écrit les Tobie Lolness (il n'avait pas fait le rapprochement, il est vrai que ça fait un petit moment qu'on les a lus). Ce qui est un peu moins cool, c'est qu'il lui faut l'avoir terminé pour mercredi. Il est court, c'est déjà ça : 96 pages que se partagent 6 chapitres. On a donc mis de côté notre lecture commune du moment pour s'y atteler au plus vite, nous l'aurons finalement terminé avec une journée d'avance.



Céleste, c'est une jeune fille de 14 ans atteinte d'une étrange maladie. Sur son corps, apparaissent d'étranges taches dont la forme n'est pas inconnu au narrateur (jeune garçon du même âge dont nous ne connaissons pas le prénom). Hospitalisée, les médecins ont tôt fait de comprendre qu'elle a la maladie de la planète, les taches représentant les différents endroits du globe en passe de disparaître ou en grand danger. Si Céleste va mal, c'est parce que notre planète ne se porte guère mieux.



Il faut dire que les gens vivent sans se préoccuper de son état. Ils vivent dans des tours de plusieurs centaines d'étages. La circulation en plein air est réservée aux véhicules, qui pullulent. Les piétons empruntent ascenceurs à tout va. La publicité est partout, autant que la malbouffe et les sacs plastiques. La pollution est le quotidien de tout le monde, qui ne s'en préoccupe guère, du reste.



Alors comprenez que la maladie de Céleste ne doit pas se savoir. Céleste dérange les autorités, mieux vaudrait s'en débarrasser... Mais notre narrateur, amoureux qui plus est, n'est pas disposé à les laisser faire...



Timothée de Fombelle est un auteur de littérature jeunesse que j'aime beaucoup. Dans Tobie Lolness, roman de fantasy, il parlait déjà de l'environnement. Ici, roman d'anticipation, il en est le cœur même de l'histoire. On a beau être dans un futur hypothétique, on ne peut que faire le lien avec l'état actuel de notre planète.



Comme on le rencontre souvent dans les romans jeunesse (contemporains), tout se déroule très vite, parce que l'action prime sur le reste, et notamment sur les descriptions. On a juste ce qu'il faut comme éléments pour pouvoir se représenter à peu près les personnages. Idem pour les lieux, encore que je les ai trouvés assez pauvres et sans les quelques illustrations, nous aurions eu plus de mal à en imaginer quelques-uns je pense (comme la gare centrale). L'auteur se concentre davantage sur le sujet de l'histoire, à savoir les catastrophes écologiques et l'agonie de la planète. Là, on n'a aucun mal à l'imaginer.



L'avenir de la planète, c'est un sujet qui me tient à cœur. Pourtant, systématiquement, je ressors de ces lectures la peur au ventre. Et là, ça n'a pas loupé. C'est un très bon roman jeunesse, une véritable prise de conscience, une sonnette d'alarme comme il en faut pour mieux sensibiliser les jeunes [encore qu'à mon humble avis, les jeunes en sont bien plus conscients qu'on ne le pense, ce n'est pas eux qu'il faudrait réveiller en priorité...]. Pourtant, j'ai ce sentiment de mal-être au sortir de cette lecture, je ne peux m'empêcher de penser à mes fils, à mes éventuels futurs petits-enfants, à leur avenir incertain...



Mais revenons-en au livre, qui se lit plutôt vite, très fluide, simple et quelque peu poétique. Si on ne connaît pas grand-chose des personnages, on s'attache quand même à eux. On aime à suivre les écrits du narrateur, qui nous raconte les événements de sa rencontre avec Céleste jusqu'à... (ça je ne peux pas le dire, ce serait tout gâcher). Les événements s'enchaînent, et on ne s'ennuie pas.



Et n'allez pas croire que tout est défaitiste non plus. Il y est certes essentiellement question de l'avenir incertain et chaotique de notre planète, mais il y a quand même une belle histoire d'amour, ou plutôt d'amitié amoureuse. Il y a aussi de l'entraide et de la solidarité. Et la fin, bien qu'utopique, met du baume au cœur.

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Vango, tome 1 : Entre ciel et terre

Paris, avril 1934. Des milliers de personnes sont réunies ce jour-là devant Notre-Dame pour admirer les quarante séminaristes, tout de blanc vêtus, prononcer leurs vœux. Parmi eux, Vango Romano qui, le front sur la pierre, repense à la vie qui l'a conduit jusqu'ici. Mais bientôt le silence est rompu par un homme, le commissaire Boulard, qui tente de se frayer un chemin parmi la foule et mettre la main sur le jeune homme. Mais, comme par magie, celui-ci réussit à semer les nombreux agents à ses trousses et disparaît on ne sait ni par où ni comment. Accusé d'avoir tué un homme, le père Jean, la nuit passée, il sait que la police ne va pas le lâcher de sitôt... Parmi la foule, une jeune fille aux yeux verts n'a pas perdu une miette de ce qui s'est passé. Et dans l'ombre, elle va tout faire pour aider son ami...



Si beaucoup de mystères entourent Vango Romano, orphelin retrouvé échoué sur une plage de Salina, avec sa nourrice, Thimothée de Fombelle en dévoile quelques-uns dans ce premier tome, au gré des allers et retours entre passé et présent et nous fait voyager de Paris à Londres en passant par Arkudah, les îles Éoliennes ou encore Everland, à bord d'un zeppelin, d'un bateau ou d'une Railton. Et ce sont, sans nul doute, des aventures trépidantes qui attendent le lecteur tant l'auteur sait tout de suite nous embarquer, de par son imagination débordante, ses contextes historiques captivants, ses personnages hauts en couleurs qui ne manquent pas de piquant, sa plume tout à la fois pleine de vie, d'humour et de poésie, son rythme effréné. Un roman parfaitement mené et savamment dosé qui se révèle être une très belle surprise...
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Quelqu'un m'attend derrière la neige

De Timothée de Fombelle, je compte bien parcourir l'ensemble de son œuvre. Il est un auteur de littérature jeunesse que j'apprécie beaucoup, un auteur dont les écrits sont toujours pleins d'humanité et d'aventures, et dont la nature ou l'environnement a souvent une place plus ou moins importante dans ses histoires.



Si j'ai choisi "Quelqu'un m'attend derrière la neige", c'est parce qu'il se présente sous le même format que "Capitaine Rosalie", dont j'en garde un puissant souvenir. À cheval entre l'album jeunesse et le roman illustré, l'histoire se veut plutôt courte, mais pas trop, et permet au tout jeune lecteur de rester dedans plus longtemps que dans un album classique sans trop s'y attarder non plus. C'est avec mon (presque) 7 ans (demain !) que j'ai découvert ce petit livre joliment illustré, à qui j'en ai fait la lecture le soir. Je précise tout de même que, à la base, c'est pour moi que j'avais choisi ce livre, curieuse de découvrir une autre œuvre de l'auteur. Le fiston s'est incrusté, sans trop me demander mon avis par ailleurs !



Si un troisième personnage se cache entre les lignes (et dont nous ne ferons la connaissance qu'à la fin), nous n'en suivrons que deux tout au long de la lecture.



Gloria est une charmante hirondelle qui vit un peu en marge de son espèce et qui, cette année, au lieu de se diriger vers le sud avec ses congénères à l'approche de l'hiver, remonte justement vers le nord, son instinct la poussant à affronter le froid et la neige, lui intimant que quelqu'un a besoin d'elle au bout du chemin, que quelqu'un l'attend derrière la neige.



Freddy d'Angelo est livreur de glaces. Parti de Gênes, il se dirige vers l'Angleterre dans son antique camion jaune. Souffrant de solitude, quelque peu sauvage, Freddy se doit d'affronter la tempête qui s'annonce dans le nord de la France s'il veut livrer à temps sa cargaison.



En cette veille de Noël, sans le savoir, Gloria et Freddy se dirigent vers un même point, vers un troisième personnage, dont je ne dirai strictement rien. En tant qu'adulte, j'ai compris très tôt qui était cette mystérieuse personne, ainsi que la situation dans laquelle elle se trouvait. Mon fils, lui, n'y a vu que du feu et a été très touché par le dénouement.



Sous des airs de conte de Noël, Timothée de Fombelle n'en aborde pas moins une thématique bien d'actualité, à savoir l'immigration clandestine. Tout en poésie et lyrisme, envoûtés que nous sommes par le froid hivernal, nous sommes touchés par ces trois destins qui se rejoignent. Dans cette belle histoire, il y est question de voyage, de solitude, de marginalité, mais aussi de solidarité et d'entraide. Nous y suivons trois êtres très différents que rien n'aurait relié si la vie en avait décidé autrement. Il y a des hasards ou des coïncidences qui font parfois bien les choses et c'est ce que l'auteur tente, avec brio, de nous démontrer.



Un petit mot sur les illustrations de Thomas Campi, qui accompagnent merveilleusement bien l'histoire de Timothée de Fombelle : elles sont juste superbes ! Réalistes et oniriques tout en même temps, avec un jeu d'ombres et de lumières à couper le souffle, nous avons pris énormément de plaisir à nous y attarder tout au long de notre lecture.



L'histoire, belle et pleine d'humanité, qui tend la main vers son prochain, est toute de douceur, de tendresse et de simplicité. L'ambiance hivernale est palpable, autant que les différents ressentis de chacun des protagonistes, qui réussissent à nous attendrir. Le dénouement est tristement beau et émouvant. J'en ressors un peu plus conquise que mon fils qui, je me rends compte après coup, est encore trop jeune pour en comprendre tous les tenants. Nous réessaierons dans quelque temps. En attendant, j'en garderai un très beau souvenir.

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Tobie Lolness, tome 1 : La vie suspendue

Un roman passionnant. Une aventure qui se situe dans le monde fascinant mais dangereux d'un arbre, un grand chêne qui abrite toute une population d'êtres minuscules. Avec de nombreux rebondissements, des retours en arrière qui n'entravent pas le rythme de l'histoire, c'est un excellent roman jeunesse.
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Tobie Lolness, tome 1 : La vie suspendue

Tout un monde, ce livre que nous venons de refermer après deux semaines délicieuses de lecture à voix haute… Un univers touffu, densément peuplé, dont les ramifications s’entrelacent sans jamais s’emmêler. Un arbre généalogique dont les racines s’enfoncent profondément dans le passé. Un macrocosme segmenté, des Cimes ensoleillées et convoitées, aux Basses branches humides et sauvages, en passant un écheveau de rameaux réservant mille surprises. Un écosystème fragile, menacé par le productivisme, la cupidité, les obscurantismes et les populismes…



Tout cela se cristallise dans l’aventure incroyable de Tobie, un millimètre et demi de clairvoyance, de courage et de débrouillardise. Pourquoi ce petit fils d’une riche propriétaire des Cimes fait-il l’objet d’une traque impitoyable ? Combien de temps survivra-t-il dans cette jungle semée d’embûches et de prédateurs terrifiants ? Sur qui peut-t-il vraiment compter ?



Les mots ne seront sans doute pas à la hauteur pour dire à quel point nous avons aimé ce roman.



De sa plume incroyable, Timothée de Fombelle nous a cueillis sans ambages, nous précipitant dans un tourbillon d’aventures avec un grand « A ». L’intrigue est parfaitement construite pour nous tenir en haleine, livrés tous crus aux spirales entre présent et passé qui se resserrent lentement mais sûrement autour de nous au fil des chapitres... nous laissant frémissants d’impatience de nous jeter sur le deuxième tome.



L’écriture est sensuelle, imagée, belle à couper le souffle. Les personnages sont parfaitement campés, dans leurs dilemmes, leurs choix et leurs contradictions - incarnations subtiles de la façon dont les périodes de tourmente politique peuvent tordre les cheminements individuels… La profondeur du propos est vertigineuse : cette histoire d’arbre éclaire notre monde avec la force des métaphores, que l’on pense au changement climatique, aux clivages sociaux, aux autoritarismes, aux frontières ou encore aux dérives de la science. Un propos, dont l’actualité n’a malheureusement jamais été plus brûlante, une quinzaine d’années après sa parution, mais qui est traité ici de façon lumineuse et porteuse d’espoir, en forme d’invitation à prendre de la hauteur et d’hymne à la vie.



Un trésor à découvrir absolument, lové dans un bel arbre. Pour l'évasion, le souffle épique et une sensation grisante de liberté.
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Céleste, ma planète

J’aime bien le travail Timothée de Fombelle : Tobie Lolness, Vango, Alma le vent se lève, autant de bonnes lectures de cet auteur jeunesse dont je continue de découvrir lentement mais sûrement la bibliographie.



Céleste, ma planète est le roman le plus court que j’ai lu de ce dernier, le plus jeunesse aussi et aussi il faut l’avouer celui que j’ai le moins apprécié. Il s’agit pourtant d’une très belle fable écologique pour les plus jeunes, une belle petite dystopie que j’ai lu d’une traite, un monde pollué où notre monde se meurt, aux villes aux gratte-ciel démesurés, ou les grands groupes industriels engrangent toujours plus d’argent…



Il y a toujours une certaine poésie dans les histoires de l’auteur, ce tome ne fait pas exception, c’est beau, agréable à lire, engagé et je ne peux que recommander la lecture de ce roman pour les plus jeunes. Pour ma part je l’ai trouvé trop court, j’aurais aimé une histoire plus détaillée, je l’ai trouvé en fait un peu trop jeunesse pour moi je pense.



Après ma lecture de Les pentes de de Sioux Berger qui aborde des thématiques similaires mais pour un public plus âgé l’écart ne m’en a paru que plus grand d'où je pense cette petite frustration lors de ma lecture.



Il n’en demeure pas moins que cela reste un bon roman jeunesse que j’aurais sans doute davantage apprécié si je l’avais découvert vers mes 11, 12 ans

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Alma, tome 1 : Le vent se lève

Il y a beaucoup de roman que je n’ai pas pris le temps de chroniquer cette année pour plusieurs raisons, j’ai pris le temps aujourd’hui de le faire pour quelques livres et je devais le faire pour Alma le vent se lève car c’est tout simplement le meilleur livre de littérature jeunesse que j’ai lu cette année, en réalité cela fait même plusieurs années que je n’avais pas eu un ouvrage de cette qualité entre les mains.



Ma lecture remonte au mois d’août et j’ai été complètement embarqué par cette histoire, par ce roman d’aventure palpitant, plein de rebondissement, extrêmement touchant par certains aspects avec par ailleurs un travail historique extrêmement bien réalisé et que j’ai trouvé extrêmement bien dosé, l’auteur montre les violences et l’horreur de la traite négrière à la fin du XVIIIe siècles sans pour autant que cela ne vienne trop fortement heurter je pense les lecteurs.



On fait la connaissance d’Alma et de son petit frère, ils ont vécu toute leur enfance dans une vallée fermée, véritable havre de paix ou ils ont grandi en toute insouciance de la folie des hommes mais un jour le petit frère d’Alma qui rêve d’aventure s’enfuit et Alma part alors à sa recherche dans un monde dont ils ne savent rien. En parallèle on suit Joseph Mars qui embarque clandestinement sur un navire de traite, il recherche le trésor d’un célèbre pirate et compte bien le découvrir.



On a ici une intrigue extrêmement prenante, sans temps mort avec une héroïne extrêmement attachante. J’ai trouvé le sujet de la traite négrière vraiment très bien traité et je suis surtout fan de la plume de Thimothée de Fombelle, c’est vraiment très bien écrit et le tout a été du début à la fin un véritable plaisir à lire. La fin est superbe et ne donne qu’une seule envie, lire la suite (qui sortira rapidement j’espère). J’ai aussi aimé la petite touche de fantasy présente à la fin que je n’attendais pas et qui fut une très agréable surprise.



Par ailleurs l’objet en lui-même est vraiment sympathique, j’aime beaucoup la couverture avec ces illustrations de François Place que cela soit celle sur la couverture ou tout au long du roman qui sont un petit plus des plus agréables.



En bref, Alma : le vent se lève est vraiment une merveille, à faire découvrir à tous car il serait vraiment dommage de passer à côté d’un livre jeunesse aussi réussi.

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Le Livre de Perle

Dans un monde où règne la magie, un homme est condamné à l’exil dans notre monde. Recueilli par les Perle, des fabricants de guimauve, il emprunte le nom de leur fils disparu, Joshua. Une vie simple commence pour lui mais il garde en mémoire son amour perdu et son désir de trouver un moyen de rentrer chez lui…

Ce roman jeunesse mêle habilement fantastique et aventures grâce à des retours en arrière qui permettent au lecteur de découvrir peu à peu l’histoire de cet homme et les événements qui l’ont conduit à être exilé. Ce qui m’a plu, c’est cette alternance entre la description de son monde féérique et les épisodes ancrés dans notre réalité.

L’histoire de Joshua nous est racontée par Timothée de Fombelle lui-même, comme le témoignage d’une rencontre qu’il aurait fait des années auparavant étant enfant et j’ai trouvé cela original. Cela confère aux personnages un caractère encore plus attachant.

J'avais déjà lu Vango et Tobie Lolness de cet auteur et j'aime beaucoup son style que je trouve toujours très poétique et ce titre ne déroge pas à la règle.

A découvrir !
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Céleste, ma planète

La planète souffre mais personne ne tente d'y remédier. Au contraire, les grands groupes font toujours plus de profit, les riches sont plus riches, les pauvres sont plus pauvres, et tout ce petit monde s'évertue à encrasser encore plus son environnement. Mais à l'heure d'internet et des réseaux, une seule personne peut changer les choses...



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Dystopie écologique pour la jeunesse, ce très court récit fait réfléchir à plusieurs niveaux. Peut-on changer les choses ? L'innovation est-elle synonyme de progrès ? Que veut-on pour demain, pour nous, notre planète ?

Et si les enfants qui liront ces lignes ne sont pas dupes, il n'empêche que le thème principal est certain de passer, ne serait-ce grâce aux descriptions du monde de demain faites dans ce bouquin. Sale, pollué, noir et toxique, il est plus dangereux d'ouvrir les fenêtres que toute autre chose.

A côté de cela, l'histoire d'amour et la conclusion un peu faciles donneront un peu d'espoir aux lecteurs.
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Vango, tome 1 : Entre ciel et terre

Wow ! Quelle aventure extraordinaire ! Il y a longtemps qu’un roman jeunesse ne m’avait tant emballé. Coup de chapeau à Timothée de Fombelle ! Mais attention, Vango : Entre ciel et terre pas d’une lecture aisée. Malgré les mises en garde, j’avais commencé la lecture de ce bouquin de façon plutôt légère, nonchalante. Erreur ! Il faut être attentif, concentré, pour ne rien perdre et, surtout, pour ne pas s’y perdre.



En 1934, Vango Romano se trouve à la basilique Notre-Dame de Paris, prêt à prononcer ses vœux pour entrer dans les ordres. On sait très peu sur lui, sinon qu’il a dix-neuf ans et que son passé mouvementé (son désir de vie monacale ne date que de quatre ans) ne nous sera dévoilé que petit à petit. Malheureusement, dès l’ouverture du roman, le père Jean est assassiné et les indices pointent en direction du jeune homme. Il doit fuir la police, commissaire Auguste Boulard en tête, mais aussi des individus louches aux intentions surement mauvaises. Toutefois, Vango disparaît mystérieusement…



Puis la narration nous amène en arrière, dans les îles Éoliennes en 1918. Puis en 1925. Ensuite, elle fait un bond en avant sur les rives du lac Constance, en Allemagne, en 1934. L’auteur continuera à nous faire voyager dans l’espace et dans le temps régulièrement, allant de l’Écosse à l’Italie, en passant par la Russie ! L’Europe de ce début du XXe siècle est le théâtre de bouleversements importants. Cette narration éclatée constitue un défi et tant mieux, j’en ai marre des romans jeunesse infantilisants ! Au lecteur la tâche de reconstituer l’histoire dans sa tête ! Après tout, il ne faut pas tout lui donner tout cru dans le bec ! (Ceux qui auront besoin d’un peu d’aide trouveront une chronologie des événements vers le milieu du roman). Dans tous les cas, cette narration éclatée est une grande force du roman, ou, à tout le moins, contribue grandement à son originalité. Et à son succès.



D’autant plus qu’elle permet de lever petit à petit le voile sur le passé de Vango et de certains des individus qui croisent son chemin. D’ailleurs, parlons-en, de ces autres personnages : ils forment une brochette assez bigarrée ! D’un côté, chez les acolytes, on retrouve Pippo, le bon docteur Basilio, Zefiro, Mademoiselle, etc. Tous aussi intéressants qu’énigmatiques ! Mais ceux qui m’ont le plus marqués sont le Dr Hugo Eckener, qui voyage (et fait voyager) partout dans le monde grâce à son Graf Zeppelin, la jeune, belle et libérée Ethel Cameron ainsi que La Taupe, une vieille connaissance de Vango qui protège les arrières du jeune homme. De l’autre côté, on retrouve ceux qui veulent sa tête, le commandant de la Gestapo Max Gründ et l’agent russe Voloï Viktor.



Entre ciel et terre devrait plaire à tous. Dès les premières pages, on plonge dans l’action. Vango se sauve par le toit de Notre-Dame, voyage dans toute l’Europe, entre autres en dirigeable, plonge dans la mer Tyrhénienne, est témoin de l’éruption du Stromboli, assiste à une représentation de Roméo et Juliette à Paris. Que d’aventures ! Et l’amour n’est pas en reste, sa relation avec Ethel reste à éclaircir… Même chose avec ses secrets de famille. Tout cela avec, comme toile de fond, la montée du nazisme et du communisme. Bref, j’ai hâte de lire le deuxième tome de cette série Vango !
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Victoria rêve

Victoria trouve sa vie d’adolescente tellement plate qu’elle invite l’imaginaire à lui donner des ailes. Les romans lui offrent toutes les aventures et les amitiés qu’elle désire.

Mais un jour, sa ligne d’horizon va être bouleversée. Les livres bien rangés comme des petits soldats sur son étagère, s’évadent mystérieusement. Et puis, le temps de la réalité qui jusque-là s’écoulait si lentement, sans le moindre périple à l’horizon, s’emballe avec la disparition de la vieille horloge.

L’imaginaire déborderait-il sur la réalité ?

Alors Victoria, perspicace et déterminée, enquête avec l’aide de son ami Jo.



La vie de Victoria en empruntant le chemin de l’imagination va se cogner au monde réel en lui donnant les couleurs d’une aventure. Elle ouvre enfin les yeux et ce qu’elle voit ne la déçoit plus.

« Victoria rêve » est une petite histoire qui mêle la magie de l’imaginaire avec une réalité pas toujours très douce.



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Le Livre de Perle

Le prince Ilian condamné à l'exil dans son monde féérique, se retrouve dans notre monde réel, perdu et bouleversé d'avoir laissé derrière lui Olia sa bien aimée.

Comment défaire le sort pour le ramener chez lui? Cette quête ne le quittera jamais et malgré le bonheur qu'il trouvera auprès des époux Perle, il lui faudra garder son chagrin vivant pour conserver en lui son désir de partir.

On voyage agréablement entre ces deux mondes. Dans chacun d'eux la violence est présente et finalement , dans notre monde réel, la magie n'est pas tout à fait oubliée. On a chacun des rêves dans un coin de notre tête, des secrets, des histoires qu'on s'invente.

Les personnages sont attachants, fragiles et émouvants. Plusieurs destins se croisent, sous fond de guerre mondiale, de traque des Juifs, sans pour cela que l'auteur s'attarde sur ces évènements douloureux. Cela donne au roman une ambiance agréable, légère, malgré la détresse des deux amoureux.

L'histoire, toute en poésie et féérie, est bien construite, avec sa part de mystère et d'aventure, se dévoilant au fil des pages, et laissant la porte ouverte à l'imagination pour la fin.

Lecture jeunesse qui peut intéresser tout public, à mon avis.



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