Gorbatchev appartient à la génération du peuple soviétique qui a été marquée par les plus profondes contradictions intérieures : l’idéalisme et le pragmatisme au quotidien, le dogme officiel et les doutes, la foi et le cynisme. Le clivage de ses jeunes années — penser une chose, en dire une autre et agir autrement — a marqué durablement notre homme. […] Gorbatchev redoute de se regarder dans un miroir, de communiquer ouvertement avec lui-même, « d’apprendre quelque chose qu’il ne connaît pas et qu’il craint de savoir » [Alexandre Yakovlev].