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Critiques de Yûichi Yokoyama (17)
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Jardin

Quelle œuvre singulière que ce livre de Yuichi Yokoyoma!

D'abord, et comme toute bonne bande dessinée japonaise, le livre se parcourt de droite à gauche et du verso vers le recto!

Cette narration colle donc tout à fait, si l'on peut parler d'adhésion, au cheminement de la foule qui explore ce Jardin!

Et quel jardin!

Comme la visite d'un jardin public de mon enfance avec le prisme de l'imagination et de l'aventure, à la puissance 100!

C'est le monde de Yokoyama déroulé et enroulé dans toute sa prodigue étrangeté.

Le livre foisonne d'allusion à d'autres génies littéraires, mais ne sont-ce que des idées que je me fais pour garder pieds dans l'univers de l'auteur?

Cet univers de formes, d'avancées et d'inconforts oniriques.

Je ne sais, et à quoi bon savoir, tout occupé, transporté que j'ai été à suivre la foule bizarre des visiteurs du Jardin.

... Une visite que ne peut que vous recommander, amis babéliotes et d'ailleurs, le guide Horusfonck des voyages curieux.
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Combats

Une mèche à la Bowie qui lui barre la face, des yeux ronds, noirs, un visage presque inexpressif, il me ponte son revolver aux courbes carrées, prêts à tirer sur mon âme froide. Et ce n'est qu'un exemple parmi ces Combats.



D'entrée, je pénètre dans l'appartement témoin et là, sans en connaître les causes, sans même avoir le temps d'imaginer les conséquences, un autre combat se joue, un contre un, avec des sabres, des spatules, des pastèques, tout ce qui se trouve dans la cuisine, dans le salon, dans la chambre à coucher servira d'arme. L'appartement saccagé, comme dans une séquence de cinéma, je pense forcément à la première scène de Kill Bill. D'ailleurs les planches de dessins ont cette vision très cinématographique.



Et les combats, sans paroles, se succèdent. Sur dix pages, sur une page. Peu importe le format, le lieu, les gens, c'est du quotidien ou de la science-fiction, mais ce n'est pas un "manga" comme les autres. Ce n'est même pas de la bande dessinée. C'est bien plus. J'ai l'impression d'ouvrir un livre d'art, un livre de peinture sans couleur, un livre d'architecture. D'un trait noir et épuré, aux formes géométriques très anguleux, la pastèque en deviendrait presque carré, je plonge mon regard dans cet univers froid fait uniquement de combats.



Et après ces combats, je participe à la rencontre entre l'éditeur français et ce dessinateur japonais. Très intéressant, comme l'interview de ce dernier. Pour compléter le tout, je finis avec quelques anciennes planches, du temps ou le dessinateur se cherchait encore. On y trouve les bases de son dessin mais encore tout à fait son scénario. Bref, un très beau livre, pour les architectes, pour les anguleux carrés et pour ceux qui veulent découvrir un autre dessin.
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Nouveaux corps

Nous portons tous des vêtements. Sommes-nous nos vêtements ? Une bande dessinée qui nous laisse à poil dubitatif.

Ou bien est-ce tailler une veste à l’auteur que de penser qu’il n’y a rien de compréhensible dans cette succession de pages pleines d’onomatopées ? En japonais.

Peut-on colorier une BD non colorisée ? En imitant la plus belle page, c’est à dire la couverture. Découper, sans doute pas, même si c’est moi le patron...

Yūichi Yokoyama s’est illustré dans la création de costumes pour une compagnie de théâtre italienne et celle d’une vitrine pour Hermès à Shinjuku.

Ces évènements ont dû lui inspirer ce catalogue graphique. Il aurait voulu être un artiste.
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Voyage

Trois hommes prennent un train. C'est a peu près tout ce dont il est question dans ce troisième ouvrage de Yokoyama traduit en français. A part cela ? Rien ! Rien qu'une plongée hallucinante dans le frénésie de la société contemporaine, dont Yokoyama excelle a traduire la folie en quelques traits. Les personnages n'apparaissent que comme des caricatures d'humains, déshumanisées a l'extrême, quasi asexués, muets et dont le comportement pourrait être qualifié d'autistique. Aucune expression ne transparaît sur les visages, a peine esquissés. Aucune interaction entre les individus,si ce n'est purement fonctionnelle. Parfois, 2 personnes semblent se croiser du regard, mais cela ne débouche sur rien.

A quoi bon ce voyage ? Tous les passagers semblent n'être que des navetteurs qui semblent vivre ce trajet comme une stase avant destination. Et encore se demande-t-on si ce trajet n'est pas l'élément central de la routine des voyageurs. Plus de vie de famille ni de travail. La vie se résume une navette perpétuelle. Attendre sur le quai, prendre le train, descendre et attendre le train suivant pour le trajat de retour. La pluie peut tomber, les paysages peuvent changer, rien ne semble avoir de prise sur les passagers.

Le propos de Yokoyama est limpide. Quelle vie vivons-nous ? Ce voyage absurde renvoie a la vacuité des relations humaines actuelles. Il réussit le tour de force de traduire simultanément la frénésie de notre mode de vie ou tout doit aller toujours plus vite et cette étrange langueur qui nous saisit, cette frénésie apparente masquant mal l'engourdissement qui s'empare de nous.

A mon sens, ce "Voyage" s'impose comme la plus grande réussite de Yokoyama. On y retrouve ce graphisme froid et stylisé a l'extrême qui tient parfois plus du dessin industriel que de la bande dessinée, l'absence complète de dialogues, des effets graphiques souvent originaux quoique, parfois, l'auteur me semble se complaire dans une certaine 'virtuosité', réutilisant a l'envi les mêmes trouvailles, jusqu'à lasser. Mais si ces 200 pages paraissent répétitives, elles mettent d'autant plus en exergue l'aspect morne et répétitif de la vie moderne. Du métro-boulot-dodo, Yokoyama ne garde que le métro, mais étire a l'infini pour mieux démontrer a quel point ce train-train quotidien est vide de sens. Pointu, mais remarquable.
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Jardin

Par une brèche dans un mur, une foule de plusieurs centaines de personnes pénètre dans le "jardin" et découvre peu à peu ce vaste territoire interdit, constitué d’une succession de paysages artificiels animés de mouvements automatisés. Voilà pour le pitch de cet étrange ouvrage de Yûichi Yokoyama.

En pénétrant dans ce jardin, cette foule compacte passe de l'autre côté de la scène, dans les coulisses. Ce jardin a-t-il jamais été ouvert ? Le premier phylactère le suggère. Pourtant, il semble inachevé. Cette foule y-a-t-elle jamais pénétré. Visiblement, ce jardin lui était fermé, et l'aubaine d'y pénétrer est trop belle. Elle se lance dans son exploration.On pourrait s'étonner qu'elle ne s'égaye pas, mais reste au contraire compacte, comme si elle n'était qu'une seule entité. Elle parcourt ce jardin quasi au pas de course, s'arrêtant parfois pour détailler telle ou telle "attraction", mais s'en détournant vite.

L'oeuvre de Yûichi Yokoyama est singulière, radicale et terriblement cohérente. Elle ne ressemble à aucune autre. L'intrigue est réduite à sa plus simple expression, montrant une progression narrative sans en dévoiler les motivations, et au graphisme d'un "réalisme abstrait". Il semble préférer les artefacts à la réalité. Si ses personnages présentent tous les attributs d'êtres humains, en sont-ils réellement ? Ils évoquent plus d'étranges entités humanoïdes, au comportement et à l'allure vaguement humaine, mais trop limitée pour pouvoir se réclamer de cette qualité. Par exemple, un des membres de la foule prend clichés sur clichés, au point que son visage est quasi en permanence dissimulé derrière le flash de son appareil. De plus, ils n'affectent aucun trait psychologique particulier. Leur comportement évoque davantage le robot respectant son programme, sans libre arbitre. Nous pouvons juste relever une certaine curiosité devant les étrangetés du Jardin. Mais leur attention se porte sur des éléments parfois surprenant, ce qui rappelle que le monde que fait vivre de Yokoyama n'est pas le nôtre. Tout y évoque la réalité, mais d'une manière distordue, excessive, à la limite de l'hystérie

Mais ce Jardin, à l'instar de la foule qui l'explore, évoque également plus l'idée d'un jardin. On n'y retrouve guère de plante, mais plutôt une collection d'artefacts, d'erzats, de trompe-l'oeil... deux carcasses de voiture collées l'une à l'autre comme des pots de fleur. Des cabines d'avion plantées verticalement, de fausses maisons en tous genres, des rivières de balles... Tout défie la logique, sans que cela n'étonne outre mesure la foule. Seule compte l'exploration, qui ne manque pas de danger. Et pourtant, aucune trace de peur, malgré les prouesses qu'elle doit réaliser pour avancer. Elle ne s'inquiète que de rares gardiens qui patrouillent dans les allées du jardin.

Jusqu'à présent, les livres de Yokoyama ne comportaient aucun dialogue. Ils n'étaient pas muet pour autant, des sons étant intégrés à son dessin, symbolisés par des idéogrammes se traduisant par des onomatopées. Etant intraduisibles par nature, l'adaptation française n'a pu, pour éviter de dénaturer le dessin, que les "sous-titrer" discrètement. Il s'agit de la moins mauvaise solution, même si elle se fait au détriment d'une partie de la force d'évocation de l'ensemble.

Pour la première fois, la parole fait son apparition dans cet ouvrage. Mais les dialogues gardent une froideur mécanique, plus de l'ordre de l'énoncé d'information que d'une forme de communication. Les interactions verbales demeurent rares et sont généralement purement factuelles. Elles ne s'accompagnent jamais d'une véritable interaction entre les personnages.

En lisant ce livre, il est difficile de ne pas regretter que Yokoyama soit limité par le carcan du support papier. A l'heure où la bande dessinée sur support numérique tente de se développer, le plus souvent ne permettant que de scroller ou zoomer dans du IR$ sur son iPhone, "Jardin" présente plusieurs de possibilités d'interactivité.

Par exemple, un support multimédia pourrait tirer parti de l'intégration intime des idéogrammes servant de bruitage dans le dessin. Des sons pourraient être activés au moyen du curseur de la souris. De même, la progression de le foule suit un mode purement aléatoire, autrement dit nous sommes soumis au bon vouloir de l'auteur, auquel l'interactivité pourrait substituer celle du lecteur. Enfin, 4 "développements" sont repris en fin de volume. A certain moment, des scènes sont continuées hors de la ligne narrative principale. Ces développements pourraient être accédés à la manière de "niveaux cachés". Autant d'éléments qui démontrent la singularité de cette oeuvre, surtout de la part d'un auteur qui prétend ne pas posséder d'ordinateur.
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Voyage

Un homme prend le train. Non, deux hommes. Puis trois. Les hommes prennent le train. Non, l’Homme prend le train. L’Homme voyage. Sédentaire aujourd’hui l’Homme demeure migrant malgré tout.

Ce préambule illustre, je pense, assez bien le propos de Yokoyama. Celui de signifier au moyen de cette forme universelle qu’est la ligne (droite, courbe, vectorielle), la façon dont notre monde contemporain existe par son chemin, son cheminement.

Il n’y a dans cette bande dessinée aucun dialogue, aucune voix off, le dessinateur se contentant de montrer, de donner à voir.

Et justement, nous voyons cette ligne et la multitude de ses représentations. Qu’elle soit au sens propre la hauteur d’un bâtiment ou encore qu’elle dessine les contours d’une fenêtre, d’un escalier, cette ligne qui désigne à mesure de répétition l’effet de vitesse, celui de la pluie, ou le lit d’une rivière qui s’écoule, Yokoyama l’apprivoise, l’encadre dans des cases et comme il est dans la nature de la ligne d’être infinie, il la met en mouvement.

Ce « Voyage » est donc un prétexte pour explorer le vecteur ligne. Il est bien sûr formel comme nous pouvons tous facilement le concevoir mais aussi social et c’est là que l’efficace limpidité du dessin de Yokoyama fait merveille. En suggérant ses personnages par un ensemble de motifs simples, la coupe de cheveux, les vêtements, la taille des yeux, l’auteur les relie les uns aux autres dans leur apparente disparité. Tous différent mais se ressemblent. L’élément liant est ce train que tous empruntent au travers de cette « ligne » de chemin de fer qui ne mène comme par évidence qu’à une autre forme d’infini, celle de la sphère.

D’une nature exigeante, le travail de Yokoyama fonctionne à la manière d’une mécanique bien huilée. Conceptuel dans son approche, ce labeur n’emploi pas moins le médias bande dessinée à sa juste valeur. Si l’aspect narratif, épique, romanesque est volontairement mis de côté, la représentation du monde dans lequel nous vivons est bien quand à elle la vision d’un auteur affirmé, celui-ci nous soumettant une interprétation du nomadisme sédentaire dans lequel figure l’Homme sans s’en douter. L’effet migratoire évident par l’emploi du train renforçant bien entendu la linéarité volontaire de l’expression de l’auteur, qui semble assumer parfaitement la re-productivité de son dessin, son itération perpétuelle.

Au final, une bande dessinée exigeante, sans compromis mais dont le graphisme glacial ne doit pas faire oublier la très grande qualité, au croisement des arts plastiques et conceptuels.

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Travaux publics

J'ai eu le plaisir d'être choisi pour recevoir ce livre lors de la dernière masse critique. Travaillant moi même dans les travaux publics, je trouvais que c'était un bon clin d'œil à ma profession.

Toute emballée que j'ai été à sa réception, j'ai plongé dans l'ouvrage. Séduite dès le début par les premières planches qui me parle, style épuré, révélateur du travail de terrassement j'ai très vite déchanté au bout de la dixième. Même s'il n'y a rien à comprendre, et bien moi je n'y comprends vraiment rien. Que veut dire l'artiste, quel message souhaite-t-il faire passer ? Des pierres, des cailloux, de l'herbe synthétique ... j'ai trouvé que ce manga est loin des intérêts environnementaux et de la préservation des espaces naturels et absolument contraire à ce que nous essayons de faire "au mieux" dans notre profession. En fait il y a 88 pages de rien ... mais de rien de rien ... des traits, des lignes, des pointillés... des rocs, des rouleaux pour ne rien mettre en avant et au final j'ai trouvé qu'il dessert presque ma profession.

Vous l'aurez compris je suis plus que déçue et je n'en vois pas l'intérêt. J'essaye de me projeter dans le surréalisme ou même le contemplatif mais non, les dessins ne me provoquent toujours rien.

Je suis sans doute trop franche pour un cadeau mais c'est aussi notre rôle en tant que contributeur de dire ce que l'on a ressenti.
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Travaux publics

Attention, l'étiquette "manga" ne doit pas vous induire en erreur : bien plus proche du roman graphique (mais dans ce cas là on parlerait même de roman dans le sens "Nouveau roman") cette oeuvre de Yokoyama Yuichi est de l'ordre des inclassables, réflexion esthétique autour de la structuration de notre environnement, l'univers des chantiers et pourquoi pas même la coopération entre les peuples... Dans cette très belle édition, agrémentée de notes et de quelques clichés d'une exposition de l'artiste, on comprend que nous ne sommes pas face à un récit, du moins celui-ci ne respectera pas les critères habituels de narration : peu voir pas de dialogues, aucune intrigue particulière et davantage une invitation à la contemplation qu'au divertissement. J'y ai vu pour ma part une forme de réécriture malicieuse de la Genèse, dans une style proche des jeux-vidéo Katamari Damacy. Avec un style naïf, épuré et dans le même temps parfois brutal Yokoyama dépeint un monde qui se construit peu à peu, qui passe de l'état brut au statut d'utopie humaine minimaliste. Le trait est imposant, proche de ce qu'on pouvait avoir dans les oeuvres de Lichtenstein mais il ne manque pas de sensibilité : à certains moments, par les jeux d'angles et quadrillages on croirait presque voir les pierres pleurer. Vous l'aurez compris j'ai été charmé par cette oeuvre insolite. C'est là où le concept de Masse critique de Babelio est un véritable plus pour ce site : à 24€, sans aucune connaissance, je n'aurais sans doute pas été plus loin que cette couverture. Maintenant je vous invite à aller plus loin, c'est un livre étonnant.
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Travaux publics

J’ai reçu cet ouvrage grâce à la masse critique. Ayant travaillé par le passé dans l’aménagement du territoire et gardant un bon souvenir de Naissance d’un pont, roman de Maylis de Kerangal, j’ai jeté mon dévolu sur ce titre, alors même que je suis peu familier et peu friand de mangas. En revanche, il m’arrive de lire de temps à autre un roman japonais et j’en ai apprécié la plupart. Mais ce manga m’a désorienté. L’auteur affiche un parti pris de ne nouer aucune intrigue, de ne pas s’intéresser à la psychologie des personnages. L’ouvrage est découpé en sept « histoires », chaque fois une scénographie de travaux publics grandioses, pour l’art, grâce au concours de super-machines. Il n’y a presque aucune parole, essentiellement la retranscription du bruit des machines et des frottements ou des chocs des matériaux manipulés. L’un des « travaux publics » a retenu mon attention : l’édification d’une montagne boisée totalement artificielle, y compris les arbres. Un chantier témoignant de l’hybris de l’humanité technicienne, absolument pas soucieux de la nature et totalement déconnecté d'elle. Le dessin est très simplifié. L’auteur, d’abord peintre, est-il seulement fasciné par ce qu’est capable de construire l’homme avec ses plus énormes machines ? Tout ceci m’a laissé plus que sceptique. Peut-être que ma sensibilité occidentale y est-elle pour quelque chose ?
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Combats

J'écris régulièrement des chroniques et j'avoue n'avoir jamais eu de difficulté à parler d'un livre. Celui-ci fut le premier.



J'ai reçu Combats de Yuichi Yokoyama lors d'une masse critique et j'en remercie Babelio.



Ma lecture de cette oeuvre a été difficile et je n'ai pas trouvé d'intérêt à la découvrir. Au contraire, alors que j'étais curieuse d'entrer dans l'univers de cet auteur qui m'était inconnu, je n'ai apprécié ni le dessin, ni les scénarios et j'ai la désagréable impression d'être passée à côté de l'oeuvre et de l'artiste.



Les récits, globalement courts, mettent tous en scène des personnages qui s'affrontent violemment, dans des cadres parfois originaux, comme des chantiers ou une bibliothèque.



Le dessin est géométrique et lisse, très expressif cependant, à la manière d'un dessin de mangaka. Le jeu sur les interjections reprend les codes du manga et sert le mouvement et l'action.



Il m'a cependant manqué une motivation, une visée. Les personnages sont froids et impersonnels, les textures synthétiques. Une certaine originalité se dégage cependant des angles choisis, qui rapprochent la technique de prise de vue de celle du cinéma par certains aspects.



La partie centrale présente un entretien avec l'artiste qui y explique son travail et sa technique. On y découvre un illustrateur qui ne lit pas de mangas et qui a donc développé son propre univers sans être influencé par des lectures.



Je respecte le travail de l'artiste sans pour autant y trouver un grand intérêt mais j'imagine qu'il serait intéressant d'être accompagné pour comprendre son art et ses qualités artistiques. Je me suis donc sentie bien seule...
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Combats

Cette bande dessinée japonaise est originale, on ne peut pas le nier. Nous sommes sur un style graphique très minimaliste, avec un tracé presque architectural ou industriel, dans le sens où le décor prend presque le pas sur l'expression des visages, qui sont eux plutôt inexpressifs justement. Ce qui donne un ton absurde au récit, et permet au lecteur d'interpréter ce qu'il a entre les mains. Très peu de texte, on se rapproche d'une œuvre artistique ou plastique contemporaine. Alors, dis comme ça, on voit que je n'ai pas tout compris. Est-ce que ça a gâché mon plaisir de lecture ? Oui et non.



En fait, je pense que ce livre ne plaira pas à tout le monde, qu'il est plutôt destiné non pas aux fans de mangas classiques, mais plutôt aux personnes curieuses de découvrir quelque chose de différent.
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La Terre de glace

Vouloir trouver un sens à tout prix serait vain ici. Mieux vaut se laisser bercer par les nombreuses audaces formelles, catalyseurs de récit : pages illisibles créant la confusion, onomatopées lancées comme des boomerangs, découpage en kaléidoscope…Il en ressort une urgence et une tension d’autant plus fortes qu’on ignore tout de la quête.
Lien : http://www.bodoi.info/la-ter..
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La Terre de glace

"La Terre de glace" fait partie de ces livres qui questionnent la bande dessinée et ouvrent des pistes formelles sinon forcément fructueuses, du moins stimulantes et propices à la réflexion.
Lien : http://www.actuabd.com/La-Te..
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La salle de la mappemonde

On est impatient d’en savoir plus (...) on parie beaucoup sur le prochain volume.
Lien : http://www.bodoi.info/la-sal..
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La salle de la mappemonde

Premier tome d'une trilogie à venir, La salle de la mappemonde pourrait rebuter, mais une fois la première impression passée, sa lecture se révèle pleine de finesse et d’acuité.
Lien : http://www.bdgest.com/chroni..
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Baby boom

Baby Boom est sans nul doute l’album le plus humain et le plus doux de Yokoyama, fait de l’accumulation de récits d’intimité et de tendresse partagée. C’est aussi certainement son livre le plus drôle.
Lien : http://www.du9.org/chronique..
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Voyage

Voyage souligne le caractère fragmentaire de la case. Elle ne donne qu’une information partielle du monde qu’elle décrit... […] Avec Voyage, Yokoyama signe une belle métaphore sur la bande dessinée et plus généralement la lecture.
Lien : http://www.du9.org/Voyage
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