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EAN : 9782226475015
240 pages
Albin Michel (23/08/2023)
3.57/5   816 notes
Résumé :
« Il était alors impossible d'imaginer que trois jours plus tard, dans la nuit de jeudi à vendredi, Etienne tuerait sa femme. »

Etienne est correcteur dans l'édition. Avec sa femme Vive, délicieusement fantasque, ils forment depuis dix ans un couple solide et amoureux. Parisiens éclairés qui vont de vernissage en concert classique, ils sont l'un pour l'autre ce que chacun cherchait depuis longtemps.

Mais quelque chose va faire dérailler... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (179) Voir plus Ajouter une critique
3,57

sur 816 notes
Au début je suis allée au feeling, je trouvais la couverture du livre magnifique et intrigante,
Une histoire hors norme des personnages haut en couleurs mais j'ai eu du mal à rentrer dans l'univers littéraire de l'auteure, que je ne connaissais pas, Je me suis demandée si j 'abandonnais ou pas ce roman. Je n'aime pas trop rester sur un mauvais ressenti au commencement, j'ai choisi de continuer et j'ai eu bien raison, je me suis laissée embarquer dans cette histoire Nous connaissons dés le début le meurtrier et le compte a rebours et commencé, Étienne décide de tuer sa femme, Vive, nous passons aux choses sérieuses, Un couple qui parait normal au début, tout pour mener une heureuse A partir de là nous allons entrer dans l'intimité ,la routine de vie d'un couple,
Pour ViVe 10 ans de vie commune, au
et avec moult réflexion, elle décide de se libérer ,et partir,
Nous assistons a la chute vertigineuse, chute dans les méandres de la folie avec un point de noms retour pour Gabriel, entre sa femme et son métier, sa vie ne tient qu'à un fil, un cheveu,
La psychologie de Gabriel est travaillé en profondeur, cela fait peur, plus il avance, plus la folie le gagne, il devient totalement schizophrène, rien ni personne ne pourront l'aider, Pour lui un seule moyen tuer sa femme, sa devient une obsession, tout est programmer dans sa tête, ce cheveu qui le reliait dans la normalité se brise, Un questionnement notre vie ne tient qu'à un cheveu, la couverture relate le contenu du roman,
La plume de l'auteure est fluide, agréable, percutante, subtile, arrosée d'une point d'humour, malgré la noirceur du roman,
La lecture est glaçante, terrifiante . Nous ressentons impuissant face à ce drame, la réalité prend la place de la fiction. Nous laissant dans le questionnement
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Séduit par la superbe quatrième de couverture, je me suis plongé dans ce drame dont le dénouement est révélé dès la première page « trois jours plus tard, dans la nuit de jeudi à vendredi, Etienne tuerait sa femme ».

Pour quelle raison Etienne Lechevalier va-t-il envoyer ad patres Violette Jonquier, sa légitime épouse, que chacun prénomme Vive ?

En disséquant ces trois journées, en autopsiant les dits et les non dits du couple, en les insérant dans leur cadre social et professionnel, Claire Berest nous immerge parmi les Bobos qui hantent le Paris culturel et médiatique et adorent Greta Thunberg.

Elle est photographe, il est correcteur chez l'éditeur « L'instant fou ». C'est la quatrième enfant d'une famille provinciale aisée, il est fils unique d'une mère célibataire qui lui a légué, en décédant, un appartement et des biens. Ils y vivent, au milieu du quartier branché des Quinze-Vingt. Extravertie, elle boit, elle fume, elle aime « le pôle nord » ; introspectif, psychorigide, il ne boit pas, ne fume pas, ne drague pas, mais il dissèque les mots, les phrases et les expressions.

Leur vie sociale est d'autant plus active qu'ils n'ont pas de progéniture. Ils courent de cocktails en vernissages, et sont abonnés à un concert hebdomadaire de musique classique. En apparence, un couple sans histoire.

Mais Etienne classe sa bibliothèque par ordre alphabétique des titres des ouvrages !
Signe manifeste de folie … qui justifierait son internement immédiat en asile psychiatrique !
Voici la preuve qu'il est déséquilibré ; que le pire est à redouter !

Et le pire arrive, évidemment, dans l'indifférence des voisins qui se contentent de tapoter le plafond d'un coup de balai quand la folie ravage bruyamment et nuitament l'appartement du couple.

Ce roman m'a emporté. Moins « perché » que les textes de Hélène Gestern, il nous plonge dans la spirale de séparation décortiquée dans « Un vertige » et dans un microcosme parisien qui n'a rien de commun avec « Les pyromanes » et le fin fond de la normandie. Mais il est tout aussi passionnant.

Claire Berest jongle avec les mots et éblouit le lecteur avec un découpage de l'intrigue très cinématographique. Ses phrases, par leur articulation, créent une atmosphère parfois étouffante, voire irrespirable. Elle se singularise en innovant une mise en page déconcertante en passant à la ligne après une virgule. Dommage qu'Etienne Lechevalier n'ait pas relu ce manuscrit, je parie qu'il aurait collé un post it rouge à chaque bizarreté. Espérons que, après les délires de l'écriture inclusive, nous échappions à une épidémie d'écriture dégoulinante.

A cette petite réserve près, je recommande vivement cet ouvrage, que je range dans ma bibliothèque juste après « La carte Postale » de sa soeur Anne Berest … comme imposé par un classement par ordre alphabétique d'auteur.

PS : ma lecture de « La carte Postale »
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Out of control

L'épaisseur d'un cheveu. Ce n'est pas grand chose.
Ce n'est presque rien.
Presque.
Mais quand tout ne tient qu'à un fil, le presque devient tout. Celui qui fait basculer l'équilibre fragile d'un univers, d'une vie.
Trois jours plus tôt, rien ne laissait présager qu'Etienne tuerait Vive, sa pétulante et pétillante Violette.
Enfin presque.

Étienne est correcteur pour l'Instant Fou, une maison d'édition au nom prémonitoire. Il a un grand projet. Il va enfin cesser de paraître incolore et fade aux yeux des autres. Vive, son épouse, a elle aussi un projet artistique et surtout des envies d'indépendance.
Il faut dire qu'Etienne n'est pas toujours facile à vivre.
Psychorigide au quotidien, il impose sa routine. Ses concerts de musique classique le mardi. Ses voyages aux accents de pèlerinage en Italie chaque année.
Mais Vive veut vivre. Autrement. Vive veut s'épanouir.
Alors quand elle annonce à Étienne que ce mardi elle n'assistera pas au concert avec lui, la routine de ce couple ordinaire avec ses hauts et ses bas va progressivement se désintégrer pour laisser place à un véritable cauchemar..

Claire Berest, dans un style qui n'hésite pas à puiser dans les ressources du chaos, restitue ici de manière troublante l'indicible. La chute vertigineuse d'un homme dans la folie.
Nous assistons, spectateurs impuissants, au flux d'une marée ténébreuse qui n'en finit plus d'engloutir ce couple dans ses abîmes.
Chaque page tournée nous interroge sur les ravages provoqués par la perte de contrôle de cette part d'ombre qui se terre en chacun de nous et qui ne demande qu'à s'étendre jusqu'à profiter d'une faiblesse de l'infime.




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Depuis quelques années, les féminicides ont le vent en poupe chez les romanciers et c'est tant mieux si cela peut dénoncer des situations dramatiques. Les chiffres sont éloquents : 118 femmes tuées par leur compagnon ou leur ex en 2022. Alors, il peut sembler intéressant, par le truchement d'un roman, de suivre l'histoire d'un couple pour essayer de comprendre le passage à l'acte de l'homme.

Étienne Lechevallier, homme angoissé et obsessionnel, est marié à Vive, photographe à l'esprit bohème qui réfrène souvent ses envies pour ne pas déclencher de crise chez son mari. Elle le trouve psychorigide tandis que lui se sent incompris et la trouve ingrate et inconséquente. Même sa façon de s'exprimer lui déplait. Jusque dans son travail de correcteur, Étienne se croit missionné de la lourde tâche de veiller sur une littérature et une langue irréprochable au point de réécrire à sa façon les manuscrits qui lui sont confiés.
On sait, dès les premières pages, que l'histoire se terminera trois jours plus tard avec la mort de Vive tuée par son mari. Pas de suspense donc si ce n'est de savoir quand Étienne portera les 37 coups de couteaux sur sa femme.
Rien ne laisse deviner cette violence soudaine chez un homme qui n'est pas brutal, mais immature, un homme qui a peur de passer inaperçu ou de n'être pas suffisamment aimé. Il souffre aussi de synesthésie, il a donc des perceptions anormales qui se traduisent par des couleurs. Sa jalousie maladive provoque un malaise dans son couple ou sa femme tente de garder un équilibre précaire en faisant des concessions. Et puis, un jour, elle n'en peut plus de cette vie étouffante et étriquée.
Et dire que ce couple est ensemble depuis une dizaine d'année ! Difficile à croire avec la vision qu'Étienne a de sa femme dont il déteste pratiquement tout, à commencer par ses talents artistiques qu'il met en doute. le grand génie, c'est lui, et elle devrait l'aider plutôt que de s'intéresser aux autres qui sont sans intérêt à ses yeux. A part la musique de Mahler qu'il adore et qu'elle ne comprend pas.
Claire Berest se plait à nous déballer la personnalité toxique de son personnage principal, à le fouiller jusque dans ses moindres pensées. Ce qui nous le rend particulièrement antipathique.
On aimerait y croire mais il m'a été difficile d'entrer dans la vie de ce couple de bobos parisiens manifestement pas heureux. Je n'ai ressenti aucune complicité avec ces personnages fabriqués pour illustrer un thème. Certes, il s'agit d'un féminicide, ce qui est à prendre au sérieux, mais on s'ennuie ferme dans ce roman qui manque cruellement de tension narrative.
Quant au style, je l'ai trouvé affecté et sans envergure.
Roman aussi vite oublié que lu !

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Je pourrais…
… M'alarmer du lent pourrissement d'un microcosme littéraire qui recycle ses sauteries et ses états d'âme (encore un roman sur le milieu éditorial)…
… Déplorer l'énième version d'un couple parisien qui se désagrège, et regretter ainsi le manque d'imagination de l'auteure…
… Avouer que je n'ai pas cru à cette histoire (les lettrés sont lâches, ils passent rarement à l'acte ; ou alors c'est du plagiat de « Shining »), prétexte à de nombreux clichés et à de rares passages enthousiasmants (pages 87, 140, 158)…
… Citer ces références (ex : Cattelan, Mahler, himitsu, Shalimar, Arts Forains, Biolay…) qui marquent un territoire intello-socio-culturel plus qu'ils n'éclairent le lecteur…
- M'agacer de tous ces mots en majuscule pour nous expliquer que le ton MONTE…
… M'étonner du portrait de l'écrivaine en quatrième de couverture (ô vanité), comme si son minois suffisait à nous convaincre de son talent…
… Parler de posture plutôt que d'écriture…
… Mais l'essentiel n'est pas là.
L'essentiel, c'est que me suis ennuyée et que rien, selon moi, ne pourra justifer un intérêt excessif pour ce roman si ce n'est l'adoubement de ses pairs et l'indulgence coupable dont bénéficient les influents.
Bilan : 🔪
PS : ceci n'est pas un SP mais un prêt de ma libraire. Fidèle à mes principes, j'achèterai ce roman au moment de sa sortie officielle.
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critiques presse (4)
LeJournaldeQuebec
03 octobre 2023
Une lecture qui ne peut laisser absolument personne indifférent.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
OuestFrance
25 septembre 2023
Dans « L’épaisseur d’un cheveu », la romancière s’empare du féminicide, sujet d’actualité largement couvert depuis une dizaine d’années (seulement !), à sa façon.
Lire la critique sur le site : OuestFrance
LaLibreBelgique
15 septembre 2023
Claire Berest ausculte la rage montante d’un homme pris de folie destructrice.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
MadmoizellePresse
07 septembre 2023
On est happé par cette plongée sobre et tendue au cœur d’un esprit dans lequel le mal avance pas à pas jusqu’à ce que, soudainement, la haine emporte tout. Glaçant.
Lire la critique sur le site : MadmoizellePresse
Citations et extraits (77) Voir plus Ajouter une citation
"[...] il ne savait pas exactement ce qu'elle entendait par là, parce qu'on ne sait jamais ce que l'autre pense, on passe notre temps à fabriquer des images avec des mots, des images incompréhensibles qui tentent de flotter jusqu'à l'autre et qui se noient [...]"
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"_Il paraît que même si on ne peut pas les entendre, quand on les coupe ou les arrache, les fleurs aussi crient, vous le saviez ?"
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"Je ne m'y attendais pas du tout. D'autant qu'il était prévu que nous allions à la fête, tout était sur des rails. Il ne s'est rien passé. C'est difficile à relater, une dispute, parce que...parce que c'est irrationnel, vous ne pensez pas ?"
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"Que lui avaient-ils dit ? Rien que de très banal, parce que c'est banal le mal-être."
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"Etienne s'effrayait que son statut de correcteur salarié d'une maison d'édition fût devenu une arlésienne dans le milieu, cela ne se pratiquait plus. Mais il se disait que son talent en la matière le protégeait, même s'il restait un maillon invisible de la chaîne, il était excellent dans son travail."
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Videos de Claire Berest (54) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Claire Berest
Chaque mois, un grand nom de la littérature contemporaine est invité par la BnF, le Centre national du livre et France Culture à parler de sa pratique de l'écriture. L'écrivaine Claire Berest est à l'honneur de cette nouvelle séance.
Cette vidéo ne sera accessible que durant la durée de la conférence.
Entretien animé par Arnaud Laporte, France Culture.
Animés par des producteurs et productrices de France Culture, les entretiens du cycle « En lisant, en écrivant » sont réalisés en public à la BnF, puis diffusés dans la grille d'été de France Culture et disponibles en podcast. Genèse des oeuvres, sources d'inspiration, aléas de la vie quotidienne d'un auteur ou d'une autrice, édition et réception des textes – autant de sujets que ces rencontres permettent d'aborder, au plus près de la création littéraire.
En savoir plus sur les Master classes : https://www.bnf.fr/fr/agenda/masterclasses-en-lisant-en-ecrivant
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