Dès le premier poème, j'ai pris un uppercut au menton. Les suivants n'ont été qu'enchaînements de directs, du droit ou du gauche, au foie ou aux pommettes.
Il est rare de trouver une telle violence ("intensité" me semble trop faible) émotionnelle dans un bouquin, fut il un recueil de poèmes... Peut-être
Les fleurs du mal de
Baudelaire ?
J'avais bien aimé vos ronces, Cécile (permettez que je m'adresse à vous ainsi). Elles avaient éraflé mon coeur et parfois zébré ma chair de poule.
On sort de la lecture de votre
noir volcan aussi groggy qu'après un match de boxe d'une soixantaine de rounds. Il n'est pas question ici de douleur ou de souffrance ; pas la mienne en tout cas ! La vôtre peut-être ?
Pour moi, pour autant que je puisse l'imaginer, je serais plutôt en état de saturation émotionnelle, comme après avoir fumé un joint. C'est le sourire aux lèvres que j'écris ces lignes...
Bien plus encore que dans
les ronces, vous vous mettez ici à nu. Vous dépouillez vos sentiments de leurs oripeaux pour nous les crier à la figure. C'est "beau" comme le ballet des lutteurs qui s'observent, et violent comme les coups qu'ils s'échangent.
Je n'ai jamais compris pourquoi on qualifiait la boxe de "noble art". En revanche, je tiens à vous dire qu'à mes yeux vous apportez de la noblesse, et de la jeunesse, à la poésie, l'un des arts nobles de la littérature.
J'avais conclu ma chronique des ronces par "en tournant la dernière page, on a envie de découvrir la suite". Votre
noir volcan ne m'a pas déçu ! Et voilà que j'attend avec impatience vos prochains poèmes.
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