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Critique de Sundgauer


On ne saurait que trop conseiller de ne jamais vraiment se fier au baratin critique présent sur les jaquettes. Celle de Holly nous promet un grand Stephen King, allant flirter avec "le mal à l'état pur", sans usage du fantastique.

Si le livre se lit sans problèmes, et permet toujours aussi bien de capter une ambiance purement américaine, on ne peut s'empêcher de remarquer un style lourd, pataud, faussement caustique et critique, illustration même d'une société américaine polarisée, mais de laquelle King ne semble pas se détacher.

On frise le manichéisme béat et benêt sur des considérations socio-médicales et la crise du COVID. Si vous aimez les noms de marques, vous en aurez à foison, et parfois plusieurs par page : iPad, Iphone, Netflix et tutti quanti (King s'en explique, comme pour se justifier ou s'excuser à la fin de l'ouvrage... pas sûr que cet effet de réel digne d'un placement de produit soit réellement nécessaire).

King se livre également à des réflexions sur l'écriture, poétique notamment, avec la façon un peu gauche dont on peut parfois chercher à véhiculer un message engagé, ou à trouver son style... gaucherie qui s'applique également au maître de l'horreur tout au long du roman.

Pour ce qui est du mal à l'état pur, nous sommes face à une histoire finalement grotesque de cannibalisme érudit qui ne tient pas énormément la route, et qui, surtout, ne suscite ni frisson ni réel vertige d'angoisses : on a très vite tous les indices pour comprendre ce qui se passe, et j'attendais inutilement un retournement de situation qui soit réellement à la hauteur.

Une bonne lecture fast-food, aussi vite ingérée qu'oubliée.
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