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Crime et châtiment

Série de 3 livres (Terminée). Écrite par Fiodor Dostoïevski (3),


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Crime et Châtiment

Ce livre parle bien davantage de sacrifice que de crime. Sacrifice de la prostituée vertueuse, d’une part, et de l’étudiant présomptueux, d’autre part. Sacrifice de l’usurière, surtout. Un sacrifice n’est-il pas un moyen ? Et quelle fin le justifierait ? S’il ne fallait lire que quelques pages de ce monument, ce devrait être l’épilogue, bien sûr, mais également, chose troublante, la note du traducteur. Cela nous renvoie donc également à la question de Virginia Woolf: faut-il avoir appris la langue pour comprendre les auteurs russes ?
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Crime et Châtiment

La lecture est parfois dure, mais elle élève toujours. Et c'est le cas ici dans ce roman de la perdition



Moi-même je suis dévoyé, suivant aussi en haillons Rodion à travers les rues poussiéreuses de Saint-Pétersbourg. Nous traînons ensemble notre maigreur famélique, assoiffé, criant notre désespoir en commettant deux meurtres atroces, coup sur coup de hache. Mais pourquoi avons-nous fait ceci ?! Quel a été le but de ce crime, mise à part la longue route jusqu'à notre châtiment ?



Dostoïevski met en scène la misère du corps et de l'âme de ce jeune homme, criminel malgré lui, et nous expose ce cas de conscience : est-il coupable ? Cette sorte d'enquête policière nous submerge d'un trop-plein de solitude dans cette tête en proie à une tempête émotive qui ne s'éteindra que lorsque la plus pure des émotions prendra le dessus...
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Crime et châtiment, tome 1

Je clos ce livre avec l'impression d'avoir terminé un chef d'oeuvre.

Si l'on peut parfois questionner la crédibilité de certaines scènes, d'un point de vue purement objectif, on est devant une oeuvre d'un intérêt infini pour nous lecteurs.



Je suis une nouvelle fois bousculé profondément par l'écriture de Dostoïevski. Ses personnages, la complexité psychologique, les dialogues des différents protagonistes, les émotions transmises, tout est grand dans cet ouvrage. On est happé par le Saint Petersbourg de des années, avec les cercles littéraires "libéraux", la grande pauvreté et ses personnages haut en couleur que Dostoïevski dépeint avec sa vision de l'"âme russe". Une sorte de transfert de l'angoisse de Rodion réussit à nous être transmise. Malgré son crime on se prend vraiment à tant vouloir qu'il réussisse à se tirer de cette affaire. Une réflexion réelle se met en place chez nous sur le bien et le mal. Sur l'acceptation de la violence lorsqu'elle nous semble éventuellement juste dans un sens. Dostoïevski relate également un point de vue éventuellement"nihiliste", courant présent a saint Petersbourg a l'epoque sur le bien fondé ou non de la morale lorsque le but est plus grand que le moyen...un roman donc tres riche psychologiquement et philosophiquement avec une écriture très orale très théâtrale comme l'indique le traducteur.





Vraiment je recommande à tous cette lecture, un thriller social, psychologique incroyable.



On aime Raskolnikov, on le déteste , tout à la fois, on plaint et estime beaucoup les personnages féminins, sûrement trop sacrificiels (reflet d'une époque littéraire) .



J'ai adoré cette lecture, respect éternel à Dostoïevski.
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Crime et Châtiment

Un roman psychologique marquant, avec l'apparition d'une figure policière charismatique, Porfiri Petrovitch, qui me fascine encore dix ans après ma première lecture du roman. Oui, il y a parfois quelques longueurs, mais qu'est-ce à côté de la grandeur de cette oeuvre du XIXe siècle ?
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Crime et Châtiment

NB : critique très ancienne (quasi 20 ans) ce roman m'a profondément marqué mais j'étais visiblement déçu à sa première lecture.



Je viens de finir les quelques 900 pages de l'édition Acte Sud et la première chose qui me vient à l'esprit c'est "Bof"...



Je m'attendais à beaucoup mieux, et à part les quelques phrases donnant de sages conseils je ne vois pas du tout en se livre le "chef d'œuvre" de Dostoïevski. Un roman bien mais pas indispensable.



Eric64 dit de ce livre qu'il est "une bible à échelle humaine", je n'ai pas lu la Bible et je suis de plus athée, c'est peut être pour cela que je n'apprécies autant que vous Crime et Châtiment.
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Crime et Châtiment

De Dostoïevski, je n'avais lu, jusqu'à présent, que Le joueur et les Carnets du sous-sol, des romans somme toute brefs, mais dont j'avais apprécié la capacité de l'auteur de rendre au plus détaillé et pertinent les tourments d'une âme humaine.



Avec Crime et châtiment, c'est puissance 1000 que nous entrons dans les profondeurs de l'âme de Raskolnikov, dans tous ses cas de conscience, du début du roman où il prendra une première décision qui changera radicalement son existence à sa fin, qui conclura sur une autre décision, conséquence de la première, finalement logique, donnant pleinement sens au titre de l'oeuvre.



Entre les méandres de cette âme qui s'est perdue en chemin dans ses propres valeurs, dans sa propre morale, pas celles qui sont humainement acceptables, des incursions, très intéressantes, dans l'entourage de notre protagoniste, nous mènent, bien que subrepticement, dans la Russie de son temps.



En somme, un roman passionnant, mais très exigeant, en ce que rester surtout plongé dans les affres psychologiques d'un personnage pendant plus de 700 pages peut être éprouvant. J'ai donc pris mon temps pour savourer pleinement ce monument de la littérature russe, qui n'a fait que me confirmer tout le bien que je pensais déjà de son auteur.
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Crime et Châtiment

Dostoeïvski dresse avec une main de maître l’évolution psychologique des personnages, dans un cadre vivement intriguant et possédant une atmosphère étrangement attirante. On y suit Raskolnikov, un homme quelque peu troublé, persuadé de sa supériorité aspirant à faire partie des grands, comme le fut. Napoléon. Celui ci penses qu’il peut supporter le poids psychologique d’un double homicide, Une des meilleures oeuvres de Dostoeïvski sans doute, un classique qui m’as fait découvrir l’univers fascinant de la littérature russe. Le nombre de pages peut sembler intimidant, mais en vaut vraiment le temps, et je m’abstiendrai de mentionner ici une quelconque forme de peine dans la lecture de ces lignes. Une adaptation cinématographique, particulièrement fidèle, est disponible sur youtube, en entier, gratuitement, et avec traduction sous titrée si jamais !
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Crime et Châtiment

Il y a dans l'univers littéraire que je me suis construit pendant des décennies, des écrivains, essentiellement des romanciers avec qui j'ai entretenu des relations (virtuelles) particulières. En général, c'est dû à un roman qui m'a particulièrement accroché parce que l'alchimie (ou l'équation) "histoire"+ "style "+"beauté d'un ou plusieurs personnages" + "idées socio-politiques" + "gestion de l'action" + "durabilité de mon opinion" est à son maximum.

Je suis entré chez Dostoïevski par le roman "Crime et Châtiment" alors que j'étais adolescent et pleins de questions. Et ce roman, ses personnages, ne m'ont jamais plus quitté. J'ai lu la plupart des autres romans de cet auteur mais, bien qu'ils soient passionnants à bien des égards, aucun n'a atteint la plénitude de ce que m'a apporté et m'apporte encore "Crime et Châtiment".

Par ailleurs, c'est aussi le roman dont la lecture est la plus accessible et la plus aisée.





Le personnage de Raskolnikov, central dans le roman puisqu'on suit son itinéraire, est au départ un étudiant désargenté obligé d'abandonner ses études et de mettre en gage des objets personnels pour s'assurer le minimum vital. Il passe son temps à réfléchir sur le sens de la vie, sur l'injustice de la société et se révolte contre des situations humiliantes. Il en vient même à élaborer une théorie où l'humanité se divise en hommes qui ont plus le droit de vivre que d'autres dans un objectif de bien-être social. De là à justifier des actes comme l'assassinat contre les personnes nuisibles, il n'y a plus qu'un pas.

Acte qu'il va commettre sur la personne d'une vieille usurière (riche) avec comme victime collatérale, sa sœur malheureusement présente.

Cet acte provoque ou plutôt aggrave une espèce d'angoisse maladive où le personnage de Roskolnikov (son âme ?) doit gérer le fait d'avoir commis une action ignoble dont la justification théorique s'efface peu à peu à cause de la victime collatérale innocente. Le roman va décrire le cheminement intellectuel de Raskolnikov du crime vers le châtiment qui n'est pas que la condamnation par la Justice des Hommes mais aussi et surtout le sentiment de culpabilité qui le ronge, lui montrant qu'il n'est pas le surhomme qu'il croyait être.





Rodion Raskolnikov est un personnage fondamentalement beau, malgré son crime odieux, car il possède un haut standard moral (par exemple, il n'accepte pas que sa sœur se sacrifie en se mariant à un riche moujik, ce qui pourtant lui redonnerait une aisance lui permettant, par exemple, de reprendre ses études ou de mettre à l'abri du besoin sa mère), il fait preuve d'une grande générosité (par exemple, il aide une famille dans une misère encore plus noire liée à l'alcool et à la prostitution) et ne déroge pas d'une grande honnêteté intellectuelle (par exemple, il n'admettra pas que quelqu'un soit condamné à sa place, justifiant ainsi son propre acte).

Autour de lui, gravitent plusieurs personnages. Certains sont méprisables et vils mettant ainsi en relief d'autres personnages qui sont "beaux".

En effet, les personnages de Svidrigaïlov et surtout de Loujine qui est fiancé à Dounia, la sœur de Raskolnikov sont des personnages peu recommandables qui profitent des bonnes occasions et notamment de la précarité de certains.

Face à eux, Razoumikhine , l'ami dévoué de Raskolnikov, prend la défense de Dounia en l'absence de Raskolnikov. Sa grande générosité développe une attitude rassurante, stable et positive. Il sera l'alternative moralement acceptable pour Dounia.





Les autres personnages importants du roman sont la famille Marmeladov où le père de famille, ancien fonctionnaire viré de son emploi et tombé dans l'alcoolisme entraîne inexorablement sa famille vers la misère la plus noire puisque la fille ainée Sonia en est réduite à se prostituer.

Justement, un moment essentiel du roman sera la rencontre de Raskolnikov avec cette famille pour apporter son soutien et surtout l'amour qu'il se découvre pour Sonia, ange de pureté, qui est certainement un des plus beaux personnages du roman.

Dostoïevsky, qui est croyant veut d'ailleurs transformer cet amour naissant entre Raskolnikov et Sonia en amour rédempteur. Mais d'abord, il faut passer par l'étape "châtiment" que ce soit à travers une peine infligée par la Justice ou que ce soit la conscience intime de sa culpabilité avant de pouvoir espérer purifier l'âme par l'amour rédempteur.





Ce sera dans l'épilogue, morceau d'une douce beauté et d'une infinie émotion, que Sonia pourra être l'artisan de la mise en place de cet amour.

Crime et Châtiment est un livre profondément optimiste et positif.
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