Cette conclusion à la trilogie d'une nuit d'hiver est une belle réussite et j'ai particulièrement aimé la fin.

J'ai mis du temps à finir cette lecture et j'ai parfois perdu le fil de ma lecture ou je ne me rappelais plus de certains personnages. Malgré ça, je reste sur une bonne impression.



J'ai tout particulièrement apprécié la note de l'autrice en fin de roman qui détaille les parties de l'histoire inspirées de faits réels et historiques. Le folklore russe est toujours aussi présent que dans les 2 premiers tomes et permet une immersion agréable dans cet univers.



L'héroïne Vassia quant à elle a gagné en maturité et devient vraiment attachante. J'ai vraiment adoré être témoin de son évolution et la suivre dans toutes les péripéties qu'elle rencontre.

J'attendais avec grande impatience la suite de l'excellent L'ours et le rossignol en format poche, et je me suis de fait replongée dans la Rus' cruelle et fantastique d'Arden dès le jour de la sortie du dit format, avec un plaisir délicieux !



Comme j'ai été heureuse de retrouver Vassia, notre héroïne intrépide, dans la suite de son aventure, oscillant cette fois entre jeu de pouvoir, complots, massacres et amour naissant!



Dimitri Ivanovitch, grand prince de Moscou, a bien du souci à se faire: de nombreux villages incendiés et des jeunes filles enlevées ne font qu'accroître un climat de tension déjà omniprésent. Avec l'aide de Sacha, il tente de débusquer les pilleurs, jusqu'à croiser la piste d'un étrange cavalier. Seul Sacha le reconnait : il s'agit de Vassia, sa petite sœur, déguisée en homme. Vassia qu'il croyait morte, et qui semble revenue à la vie.



J'avais eu du mal à entrer dans le premier tome, j'ai eu autant de mal à entrer dans le second. Je ne sais trop pourquoi les romans de Arden me rejettent autant jusqu'à la page 50-70; car une fois ce cap passé, la lecture se révèle fantastique ! Du coup, j'ai du m'accrocher mais une fois commencée la chevauchée épique de Vassia, j'ai quasiment tout lu d'une traite.



On sort bien évidemment des frontières du petit village campagnard de notre héroïne (décor que j'ai bien plus aimé que Moscou) pour traverser les routes jusqu'à la belle Moscou. Et avec Moscou, Vassia se retrouve au prises de nombreuses difficultés. Complots, traîtrise, superstition... Le tout est rendu extrêmement piquant par le secret qu'elle doit préserver : le fait d'être une femme. Car il n'est pas bon être une femme déguisée en homme, surtout avec une religion omniprésente et une superstition tout aussi présente... Et dévastatrice.

J'ai adoré Vassia en homme, l'évolution que lui a donné Arden, sa pugnacité, son courage... Franchement, l'un des personnages les plus chouettes ! J'attends de lire le tome 3 pour en savoir plus sur ses origines !



En revanche, j'avoue que je n'ai pas été très convaincue par la romance naissante entre Morozko et Vassia... Non pas que je l'ai trouvée mièvre ou mauvaise... Juste un peu sortie de nulle part. Et vu le contexte dans lequel se déroule l'histoire, je ne l'ai pas trouvée si bienvenue que cela.



J'ai aimé retrouver des personnages du premier tome, notamment Sacha et Olga. Si Sacha a plutôt évolué dans le bon sens selon moi (il est moins renfermé et plus courageux), j'ai moins appréciée Olga, plus égoïste. J'ai trouvé affreuse son aversion pour Vassia, même si j'entends que dix années passées à la cour de Moscou changent une jeune paysanne. Mais tout de même, je n'ai su quoi penser d'Olga.



Le seul défaut du livre est sans doute son méchant un peu trop évident. Je l'avais senti venir dès son apparition, et sa révélation est venue confirmée mes soupçon.



Je vais attendre un peu avant de me lancer dans le dernier tome de la saga, car il n'est jamais bon de rester trop longtemps aux prises du démon du gel.

J'avais peut-être trop d'attentes pour ce livre. Depuis sa sortie en VO, j'ai envie de découvrir cette histoire et en même temps, j'hésitais à la lire. Les thèmes me parlaient beaucoup ! Maintenant, j'ai vraiment été déçue par cette lecture au point de l'abandonner. On me vendait des contes de fées, une Russie hivernale et une enfant libre et mystérieuse. Mais toute la première partie est consacrée à sa famille, aux autres personnages et à quelque chose de plus réaliste. Vassia est bien trop en retrait et mis à part un conte au tout début du roman, on retrouve davantage la vie à cette époque, les mariages, les naissances, la dureté d'un monde... Je n'ai pas trouvé ce que je cherchais dans cette histoire et je pense que le résumé est trompeur pour cela. Mais même en sachant où je mettais les pieds après la lecture de la première partie, je n'ai pas réussi à aller bien plus loin, n'ayant aucun attachement pour les personnages. Il faut croire simplement que ce livre n'était pas fait pour moi, je pensais trouver quelque chose de bien différent et je préfère m'arrêter là.

Ce troisième et dernier tome est de loin le meilleur de la trilogie et je dirais même un coup de cœur. C'est un univers riche et cruel !



C'est un récit enrichissant, j'ai pu y découvrir les contes et le folklore russe.

La plume est poétique et le récit est plus rythmé, plus intense, plus prenant que les deux premiers tomes.

Les personnages évoluent au fil de la trilogie.

Ce sont des personnages nuancés ce qui apporte au récit une certaine réalité.

Les personnages sont vraiment percutants. Ils sont gris et finissent par remettrent en question leurs convictions par amour pour une fille, par amour pour une sœur, par amour pour une jeune fille dans les bois, par amour pour une sorcière.

J'ai ressenti tellement d'émotions que ce soit de la colère, de la tristesse, de la solitude, de la joie, de la fierté, de la compassion et de la haine (oui c'est fort mais c'est la réalité de ce récit au sein duquel la cruauté des Hommes est présente).

On assiste a une quête de soi et l'héroïne se trouve enfin dans ce dernier tome, elle assume son héritage et ce qu'elle est.



Dans ce tome on en découvre beaucoup plus sur le monde invisible, les enjeux de ce monde et les créatures qui y vivent ainsi que sur la magie et les pouvoirs dont ce peuple dispose.

Cette trilogie se conclut par un très beau message d'union, de vivre ensemble car c'est ce que souhaite notre héroïne : unir les peuples invisible et humain dans la Rus'.

Dans le Nord de la Russie, on découvre la vie rurale d'une famille et surtout Vassilissa, la petite dernière qui adore écouter les légendes racontées par la vieille Dounia. Les esprits protecteurs veillent sur eux et Vassia a la capacité de les voir, ce qui déplait fortement à Anna, sa nouvelle belle-mère. Cette dernière est totalement dévote et demande de l'aide au prêtre Konstantin.

J'avoue avoir eu beaucoup de mal à terminer ce livre car l'histoire met beaucoup de temps à se mettre en place et je ne pensais pas qu'on aborderait autant le thème de la religion par des aspects négatifs. En revanche, j'ai apprécié la fin et tout l'univers autour du folklore russe.

Un de mes coups de coeur 2024. J'ai commencé la nouvelle année avec ce roman, ressemblant à une fable, limite à un conte de fées parfois ou une tragédie vue par l'atmosphère sombre dans laquelle on est plongé. Ce roman nous fait frissonner de par sa protagoniste courageuse et téméraire, qui me faisait légèrement penser au tempérament de Anne of Green Gables. J'ai vraiment adoré cette lecture, de par ses thématiques abordées, par l'ambiance glaciale du roman et le côté fantastique de l'histoire qui m'a permis d'en apprendre plus sur le folklore russe. Le vocabulaire nous pousse à la curiosité et nous donne envie d'en apprendre plus sur cette culture, sur ces traditions, son architecture, son histoire. Une belle épopée à lire au coin du feu !

Ce roman installe d’emblée une ambiance spéciale et mystique. Très visuel on plonge dans une Russie glacée écartelée entre superstitions ancestrales et catholicisme.

L’intrigue est rythmée, intense, les personnages très attachants et vivants. On a vraiment l’impression d’y être!

Le plus de l’histoire est sans conteste d’avoir choisi la mythologie russe, car les ressorts de l’histoire en eux même n’ont rien de surprenants, la méchante belle mère, le père aimant et bourru, la forêt mystérieuse et l’héroïne indépendante et sauvage.

Mais avec ce biais, tout devient plus fort et intéressant. Le style est fluide, la lecture facile et addictive. Personnellement je me suis davantage attachée à tous ces petits êtres magiques qu’à l’héroïne, mais c’est un ressenti personnel. La forêt tient un grand rôle et son ambiance est parfaitement restituée. J’ai hâte de lire la suite!

Si vous aimez, les contes et légendes millénaires, les chevauchées, les batailles sanglantes, le fantastique, mais surtout si vous aimez les mots, les récits poétiques, lisez cette trilogie et partez à l'aventure avec Vassia et son rossignol. Entre faits historiques, folklore, orthodoxie et paganisme, anciennes croyances et les nouvelles qui gagnent du terrain, nous voyageons dans les steppes enneigées à la rencontre des tchorti, des boyards et des princes de la Russ'.

C'est tellement beau! La richesse du langage et du vocabulaire nous font ressentir toute la beauté des paysages enneigés de la Russ' médiévale et l'importance de la quête de Vassia.

Cette héroïne n'est pas classique. Elle est impressionnante, imparfaite, rude comme le pays d'où elle vient. Elle n'est pas forcément belle mais elle est confiante, forte et puissante. La beauté ne sert pas... mais la volonté, la réflexion et l'investissement pour une caus, sont mis en exergue.

Tout dans cette trilogie nous a plu... Les mots, la poésie, les contes, les aventures, les descriptions, les émotions ressenties.... Un vrai coup de cœur ❤️