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4.05/5 (sur 38 notes)

Né(e) : 1959
Biographie :

Bruno Halioua est dermatologue et chargé de cours d’histoire de la médecine à l’université Paris IV. Ancien chef de clinique à la faculté de médecine de Paris, titulaire d’un DEA d’histoire contemporaine et membre de la société française d’histoire de la médecine, il est l’auteur de Science et conscience, de Blouses blanches, étoiles jaunes, et de La Médecine au temps des Pharaons, traduit aux Etats-Unis et dans plusieurs autres pays

Source : http://www.lianalevi.fr/auteurs/halioua.htm
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Comment expliquer le cheminement intellectuel de ces hommes qui ont embrassé la carrière médicale pour soulager leur prochain ? Comment ces hommes cultivés et raffinés ont-ils pu participer à un tel massacre ? Des questions que se posait déjà l'écrivain Isaac Bashevis Singer en 1957 : "Qu'est-ce qui se passe dans la tête d'un homme quand il brûle le corps d'un enfant ? Il doit bien avoir quelques pensées, il lui faut une justification. Donc, quest-ce qui lui vient à l'esprit ? Et après, que raconte-t-il à sa femme, sa fiancée, à ses parents ? Est-ce qu'un tel homme rentre à la maison le soir chez sa femme et ses enfants et dit : "Aujourd'hui j'ai brûlé cinquante bébés ?" Et sa femme, comment réagit-elle ? Que pense un tel homme, quand il pose la tête sur son oreiller ? J'aimerais bien savoir ce qui vient à l'esprit d'un tel monstre."
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Bruno Halioua
J'avais pris un rendez-vous avec ce docteur, et puis à 14h30 le docteur n'est pas arrivé, j'ai demandé à l'accueil et elle m'a dit que le docteur arrive dans 5 mins, puis à 15h30 le docteur n'est toujours pas arrivé, cette fois l'accueil m'a dit elle n'a pas de nouvelles du docteur!
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Code de Nuremberg 1947
1. Le consentement volontaire du sujet humain est absolument essentiel. Cela veut dire que la personne concernée doit avoir la capacité légale de consentir ; qu’elle doit être placée en situation d’exercer un libre pouvoir de choix, sans intervention de quelque élément de force, de fraude, de contrainte, de supercherie, de duperie ou d’autres formes sournoises de contrainte ou de coercition ; et qu’elle doit avoir une connaissance et une compréhension suffisantes de ce que cela implique, de façon à lui permettre de prendre une décision éclairée. Ce dernier point demande que, avant d’accepter une décision positive par le sujet d’expérience, il lui soit fait connaître : la nature, la durée, et le but de l’expérience ; les méthodes et moyens par lesquels elle sera conduite ; tous les désagréments et risques qui peuvent être raisonnablement envisagés ; et les conséquences pour sa santé ou sa personne, qui pourraient possiblement advenir du fait de sa participation à l’expérience. L’obligation et la responsabilité d’apprécier la qualité du consentement incombent à chaque personne qui prend l’initiative de, dirige ou travaille à l’expérience. Il s’agit d’une obligation et d’une responsabilité personnelles qui ne peuvent pas être déléguées impunément ;
2. L’expérience doit être telle qu’elle produise des résultats avantageux pour le bien de la société, impossibles à obtenir par d’autres méthodes ou moyens d’étude, et pas aléatoires ou superflus par nature ;
3. L’expérience doit être construite et fondée de façon telle sur les résultats de l’expérimentation animale et de la connaissance de l’histoire naturelle de la maladie ou autre problème à l’étude, que les résultats attendus justifient la réalisation de l’expérience ;
4. L’expérience doit être conduite de façon telle que soient évitées toute souffrance et toute atteinte, physiques et mentales, non nécessaires ;
5. Aucune expérience ne doit être conduite lorsqu’il y a une raison a priori de croire que la mort ou des blessures invalidantes surviendront ; sauf, peut-être, dans ces expériences où les médecins expérimentateurs servent aussi de sujets ;
6. Le niveau des risques devant être pris ne doit jamais excéder celui de l’importance humanitaire du problème que doit résoudre l’expérience ;
7. Les dispositions doivent être prises et les moyens fournis pour protéger le sujet d’expérience contre les éventualités, même ténues, de blessure, infirmité ou décès ;
8. Les expériences ne doivent être pratiquées que par des personnes scientifiquement qualifiées. Le plus haut degré de compétence professionnelle doit être exigé tout au long de l’expérience, de tous ceux qui la dirigent ou y participent ;
9. Dans le déroulement de l’expérience, le sujet humain doit être libre de mettre un terme à l’expérience s’il a atteint l’état physique ou mental dans lequel la continuation de l’expérience lui semble impossible ;
10. Dans le déroulement de l’expérience, le scientifique qui en a la charge doit être prêt à l’interrompre à tout moment, s’il a été conduit à croire — dans l’exercice de la bonne foi, de la compétence du plus haut niveau et du jugement prudent qui sont requis de lui — qu’une continuation de l’expérience pourrait entraîner des blessures, l’invalidité ou la mort pour le sujet d’expérience.
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L'Autrichien Konrad Lorenz, futur prix Nobel de médecine et sommité internationale en matière d'éthologie, une nouvelle discipline de la biologie qu'il contribue à créer, adhère au parti nazi en 1938 (...) Il n'en est pas moins un racialiste convaincu, écrivant en 1940 (...) "Du pur point de vue biologique de la race, c'est un désastre de voir les deux meilleurs peuples germaniques du monde se faire la guerre pendant que les races non blanches, noire, jaune, juive et mélangées restent là en se frottant les mains."
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(p. 108-109)
La collection de squelettes juifs

Rapport sur l'obtention de crânes de commissaires bolcheviques juifs à l'intention de recherches scientifiques à l'université allemande de Strasbourg. Il existe d'importantes collections de crânes de presque toutes les races, et peuples. Cependant, il n'existe que très peu de spécimens de crânes de la race juive permettant une étude et des conclusions précises. La guerre à l'Est nous fournit une occasion de remédier à cette absence. Nous avons l'occasion d'obtenir des preuves scientifiques et tangibles, en nous procurant les crânes des commissaires juifs bolcheviques qui personnifient une humanité inférieure, répugnante mais caractéristique. Le meilleur moyen d'obtenir rapidement cette collection de crânes sans difficulté consisterait à donner des instructions pour qu'à l'avenir la Wehrmacht remette vivants à la police du front, tous les commissaires bolcheviques juifs. De son côté, la police du front devra recevoir des instructions afin de tenir constamment au courant un certain service, du nombre et du lieu de détention de ces Juifs capturés; il aura à les garder jusqu'à l'arrivée d'un envoyé spécial. Celui-ci chargé de réunir le matériel (un jeune médecin attaché soit à la Wehrmacht soit à la police du front, soit un étudiant en médecine pourvu d'une voiture et d'un conducteur), devra prendre une série de photographies, et des mesures anthropologiques; il devra s'assurer autant que possible de l'origine, de la date de naissance, et des autres données personnelles des prisonniers. Après la mort de ces Juifs, dont on aura soin de ne pas endommager la tête, il séparera la tête du tronc, et l'adressera à son point de destination dans un liquide conservateur, dans un récipient scellé spécialement destiné à cet usage. D'après les photographies, les mesures, et d'autres données de la tête et du crâne lui-même, les recherches d'anatomie comparée et les recherches sur la race, sur les données pathologiques de la forme du crâne, sur la forme et la dimension du cerveau et sur beaucoup d'autres choses, pourront alors commencer.
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La profession médicale allemande a été l'une des plus profondément nazifiées avant la guerre : de nombreux facteurs pourraient l'expliquer, nous ne pouvons que le constater, malheureusement sans surprise.
Mais il y a bien plus qu'une lâcheté professionnelle : car le nazisme fut avant tout une idéologie de la race à prétention scientifique.
Entre la doctrine raciste nazie et la science médicale ou biologique de cette époque s'est opérée une double et vicieuse fécondation : les biologistes apportaient leur imprimatur scientifique, les idéologues la traduisaient en termes opérationnels sociétaux et politiques, et donnaient en retour les moyens matériels, de prestige et de pouvoir professionnel qui ont fait de l'anthropologie raciale une discipline reine de l'université nazie.
Or, plusieurs années avant que le nom de Hitler ne fût connu, les adeptes du darwinisme social dans sa version eugéniste avaient déjà introduit dans la société, outre le concept de races humaines (que peu de biologistes dans le monde mettaient alors en doute), celui de hiérarchie raciale et ces notions terribles à nos yeux, mais d'une certaine banalité à l'époque, de vie « ne valant pas la peine d'être vécue » (1920, par des psychiatres allemands) ou de vie « de moindre valeur ». C'est ce terreau qui alimente le nazisme et qui est en retour alimenté par lui. Une mise en œuvre légale des pratiques eugénistes avait eu lieu ailleurs qu'Allemagne, comme argumentèrent avec une grande mauvaise fois les accusés de Nuremberg : une trentaine d'états américains, ainsi que d'autres pays, s'étaient prononcés pour la stérilisation des aliénés et « déviants héréditaires », mais nulle part ailleurs qu'en Allemagne il n'y eut cette collusion de la science biologique avec l’extrémisme politique.
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Fernand Contandin, plus connu sous le nom de Fernandel, est mobilisé à Marseille, dans le 15e escadron du train des équipages. Celui qui s’est fait connaître pour ses interprétations de comique troupier est affecté comme simple soldat à la caserne appelée le « Château des Fleurs » : un ancien music-hall sur le boulevard Michelet à Marseille. Au grand désespoir de ses supérieurs hiérarchiques, il déclenche d’énormes attroupements de badauds hilares qui se bousculent pour le voir à chaque fois qu’il est de garde devant la guérite à l’entrée de la caserne.
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Le 15 octobre 1945, Pierre Laval et exécuté à la prison de Fresnes. Le jeune Pierre Sabbagh commence une carrière de radio reporter en faisant un enregistrement sonore, sans autorisation, de cette exécution. Un jeune garçon de 10 ans nommé Alain Delon se trouve au même moment dans l'enceinte. Il est mis en nourrice chez le couple Nerot, dont le mari est surveillant et dont le logement de fonction se situe au sein même de l'établissement pénitentiaire de Fresnes.
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D’où vient le nom de cette pandémie qui a le tort d’apparaître pendant la Première Guerre mondiale ? Il semble qu’il y ait deux origines à son appellation. La première origine est liée à une rumeur selon laquelle la maladie aurait été transmise par l’intermédiaire de boîtes de conserve importées d’Espagne, dans lesquelles des agents allemands auraient introduit des microbes. Cette rumeur est typique d’une psychose collective qui fait voir partout la main de l’ennemi, d’où le nom de « grippe espagnole ». L’autre origine est liée au fait que l’Espagne, en situation de paix en 1918, a identifié plus vite les cas parce qu’elle avait la possibilité de publier librement les informations relatives à cette épidémie.
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En effet, en dehors de quelques médecins sadiques l’écrasante majorité des praticiens responsables des expérimentations étaient des praticiens de haut niveau, bons époux, excellents pères de famille, diplômés des plus grandes universités allemandes.
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