Cara Dee

Chapitre 2 :
«…— Je t’écoute. Donne-moi une seule raison valide pour m’empêcher de te remettre dans l’avion et de te renvoyer en Floride, Quinn !
Quinn se hérissa : il ne méritait pas un tel traitement !
Même si je suis venu sous des prétextes.
— Tu as toujours été têtu, commença-t-il, avec impatience, si je t’avais téléphoné ou écrit, tu ne m’aurais pas répondu. Avoue-le !
Le regard dur et le silence de Declan semblaient une réponse des plus claires. Étrangement, Quinn en fut blessé. Il en avait assez d’être traité par sa famille comme un pestiféré sans même savoir pourquoi. Et Declan était la clé de l’énigme, Quinn en était certain. Peut-être allait-il enfin comprendre pourquoi ses parents étaient les seuls à se montrer encore polis envers lui !
Quinn fit un effort pour ravaler sa frustration.
— Écoute, je suis désolé de t’avoir menti, mais n’aie pas peur, je suis prêt à travailler. J’ai moins d’expérience que Logan, c’est vrai, mais ça ne veut rien dire. Je travaillerai dur, c’est promis.
J’espère que cela suffira.
Declan se pinça l’arête du nez.
— Logan ? Logan Ward ! Ton ancien voisin. J’aurais dû y penser ! Merde, quoi, j’aurais dû y penser.
Un peu agacé, Quinn écarta son écharpe et avança. Il planta le doigt dans la poitrine de Declan.
— Peut-être, grinça-t-il, mais moi, ce que j’aimerais savoir, c’est pourquoi mes cousins refusent de m’adresser la parole, pourquoi ma tante prétend que j’ai détruit sa vie. J’ai quand même le droit de savoir pourquoi ils ont tous tellement changé depuis que tu as quitté Sarasota !
En l’écoutant, Declan écarquilla les yeux.
— Comment ? Elle… elle a dit ça ?
Quinn hocha la tête, son visage crispé indiquait sa détermination.
— Oui, et je ne partirai pas d’ici avant de savoir la vérité.
Il se baissa pour récupérer ses sacs dont il passa les sangles sur ses épaules, il prit un des cartons qui restait et s’engagea dans la direction qu’avait prise le pilote... »

Chapitre deux :
«… Avec le numéro de vol faisant une boucle dans ma tête, je m’endurcis et regardai l’écran plat. Un hélicoptère survolait la zone jonchée d’incendies, de fumée et de débris.
Il n’y avait que deux morceaux d’épave qui étaient assez gros pour contenir des personnes, mais ils avaient été détruits par le feu. Les gros plans montraient des sièges noircis, du plastique fondu - putain. Des gens. Ou du charbon.
Le présentateur répéta qu’il n’y avait aucun survivant au moment où le numéro de vol défila à nouveau à l’écran.
Mon estomac tomba dans mes talons.
L’assaut de d’émotions vint si vite et me bousilla si bien la tête que ma première réaction fut un gloussement. Mon esprit n’y arrivait pas. Pas moyen. Ce n’était pas possible. Les larmes envahirent mes yeux. Je vidai mon verre, puis je ris à nouveau.
Ce n’est pas en train d’arriver.
...»

Chapitre quatre :
«…
— Tu pensais ce que tu as dit à la messe ? Demanda-t-il doucement au bout d’un moment. À propos de ne pas savoir comment avancer.
Je hochai la tête lentement, mon esprit déjà brumeux. Je me souvenais de l’essentiel de ce que j’avais dit, mais comme cela n’avait pas été répété, tout n’était pas là. Mais je savais que j’en avais pensé chaque mot.
— Oui.
Il déglutit de façon audible.
— Je ne sais pas non plus.
...»

Chapitre 1 :
« … Logan comprenait. Ce n’était pas le genre de problèmes que rencontraient les promoteurs en Floride, mais il comprit.

— Veux-tu que je les mesure ?

Quinn éclata de rire, et Logan et Declan le dévisagèrent perplexes.

— Mais si ! répondit Quinn en riant. Des poutres chaudes, des poutres froides, des poutres qui s’agrandissent, mesurer des poutres ?

Declan grogna et se pinça l’arête du nez, mais il sourit tout de même.

Logan ricana.

— Quel âge as-tu ? Quatorze ans ?

— Oui, répondit Quinn, un sourire en coin et les yeux remplis de joie.

Logan mordit dans son sandwich en secouant la tête. Declan se pencha au-dessus de Justin pour chuchoter quelque chose dans l’oreille de Quinn. Et à en juger au rouge de ses joues, Logan refusait de savoir ce qu’il venait de lui dire. Mais cela lui rappela à quel point il avait besoin de tirer un coup. Peut-être pourrait-il sortir dans un bar ce soir à Anchorage pour régler ce problème.»

Chapitre 1 :
«…Derrière eux, Mitch emportait déjà ses cartons vers l’Hermitage.
— Incroyable ! Il a vraiment atterri ! marmonna l'homme, d’une voix tremblante.
Declan fronça les sourcils et plissa les yeux. La neige tourbillonnait autour d’eux et Quinn était tellement emmitouflé que seuls ses yeux étaient visibles. Mais ces yeux… et ce putain de nom… mettaient Declan dans tous ses états.
Et puis, Quinn aussi était de Floride. Celui que Declan avait connu autrefois vivait à Sarasota, mais Miami n’était pas bien loin.
— Quinn Ward ? demanda Declan.
— Oui.
Il approcha de ses sacs.
— J’en fais quoi au juste ? demanda-t-il.
En arrivant devant Declan, il leva les yeux, exposant des prunelles vertes inoubliables. Declan en perdit le souffle. Ces yeux le hantaient depuis des années, il en rêvait constamment.
Avec honte et révulsion.
— Toi ? »

« L’alchimie entre nous est indéniable ; elle peut me dérouter d’un seul regard, et mon besoin de prendre soin d’elle et de dominer devient plus qu’un simple désir avec elle.  »

— Tue-moi, murmura Gray d’une voix rauque.

Je ne veux plus vivre. Pas dans un univers où ce genre de choses arrivait. Le monde était un endroit horrible.

- Tu dois danser avec moi et te mettre des paillettes sur le visage, parce que c'est ça la vie. J'ai raté ça, je suppose. Rester assis derrière cette fuchue caisse après l'école et faire l'inventaire les week-ends... Enterrer ma mère. C'est cette partie qui craint le plus, mais j'ai attendu assez longtemps maintenant. J'ai besoin de vivre. J'ai besoin de nuits à paillettes et de boissons violettes et de plus de toi.

Chapitre 3 :
« …

— Tu me rends fou. Je n’arrive pas à agir normalement quand tu es près de moi. Je… je devais savoir.

Kyle ignorait de quoi parlait vraiment Logan. Il ne voulait pas non plus que Logan se serve de lui pour se rendre compte s’il aimait ou non le hommes. Parce que, à l’entendre, c’est ce qui était en train de se passer.

Malgré cela… Kyle continuait...»

Toutes les interrogations de Logan sur sa sexualité n'étaient plus si importantes si on enlevait la question des genres de l'équation. Car tout se résumait à la personne à laquelle il n'arrétait pas de penser. Et si cela faisait de lui un homosexuel, un bisexuel, ou un foutu pansexuel alors, peu importait.