Parvenu au terme de ce cheminement laborieux, je sais désormais que la fraternité n'est pas un simple sentiment, qu'elle n'est pas constituée d'émotions pures qui s'imposeraient à nous au gré d'affinités particulières que nous aurions, ou non, la chance de pouvoir ressentir.
La fraternité est bien plus que cela. Il s'agit en réalité d'une disposition de l'esprit à laquelle chacun de nous doit s'asttreindre. D'une posture morale par laquelle nous devons rechercher le besoin qu'inévitablement nous avons de l'autre, identifier lucidement chez lui les talents, la force ou les faiblesses qui compléteront les nôtres et les équilibreront.
Etre frère, c'est se défaire de soi, c'est accepter d'être dépendant.