Nationalité : Allemagne
Né(e) à : Pirmasens , le
22/02/1886
Mort(e) à : Sant'Abbondio , le
14/09/1927
Biographie :
Hugo Ball, né le 22 février 1886 à Pirmasens en Allemagne et mort le 14 septembre 1927 à Sant'Abbondio en Suisse, était un écrivain et poète Dada allemand.
Le dadaïsme comporte une multitude de manifestes reflétant bien la pensée du mouvement. L'un d'eux fut rédigé par Hugo Ball en 1916 à Zurich.
Bourgeois et catholique, durablement influencé par la lecture de Nietzsche (à Munich il écrivit Nietzsche et le renouvellement de l’Allemagne) et de Bakounine (dont il chercha, un peu plus tard, à publier des œuvres choisies), interrogeant aussi bien la naissante psychanalyse que les sagesses de l’Inde ou les premiers temps du christianisme, il avait rompu avec sa famille — et avec la bourgeoisie — pour se consacrer au théâtre : avec Max Reinhardt (auprès duquel Murnau également fit ses premières armes), puis Frank Wedekind, dont il montait les pièces ; mais aussi à la poésie (notamment, avec Hans Leybold, sous le pseudonyme commun de Ha Hu Baley) : publiant dans diverses revues expressionnistes, telles que Die Neue Kunst ou Die Aktion de Franz Pfemfert (il demeurerait fortement marqué par sa rencontre et son amitié avec Kandinsky, qui lui avait probablement révélé le langage zaoum des Futuristes russes). Mais il demeura profondément religieux, voire mystique, jusqu’à sa mort. D’abord engagé volontaire en 1914, mais réformé, puis horrifié par le spectacle du front (et le suicide de Leybold), et estimant que le théâtre n’avait plus de sens dans un monde à feu et à sang, il rompit cette fois avec sa patrie et passa illégalement en Suisse, où il survécut d’abord, dans une extrême pauvreté et sous des noms d’emprunt, en compagnie d’Emmy Hennings, comme pianiste et rédacteur d’une petite troupe ambulante : « Maxim », dirigée par Ernst Alexander Michel (dit Flamingo), et collabora au journal communiste humanitaire de F. Brupbacher : Der Revoluzzer, dénonçant les socialistes ralliés à la politique de guerre ; de cette expérience, il devait rendre compte dans Flametti ou Le dandysme des pauvres (1918).
C’est alors, le 8 février 1916, qu’il crée et anime l’éphémère Cabaret Voltaire à Zurich, et publie la revue du même titre, plus éphémère encore. a propre démarche intellectuelle, plus philosophique et religieuse qu’artistique ou idéologique, ne pouvait longtemps se confondre avec celle de Dada : il s’en éloigne bientôt et, en 1917-1918, à Berne — après une première semi-retraite avant-coureuse au Tessin dès l’été 1916 —, vivant à nouveau dans la plus grande pauvreté.
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