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4.46/5 (sur 50 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Sublimé par les illustrations d'edwood, Jules Pétrichor signe un premier roman ponctué d'humour et terriblement lucide, une ode à la lutte et au pouvoir des livres, une main tendue pour ne pas se noyer dans la nuit. Partez à la rencontre de femmes et d'hommes qui agissent dans l'ombre, ces enragés, ces engagés ces colibris du quotidien, pour que l'aube se lève enfin.

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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
- Les lucioles adoraient les Hommes et les suivaient partout pour les observer. Les lucioles adoraient les Hommes parce qu’ils étaient créatifs. Les Hommes adoraient les lucioles et les prenaient souvent aux creux de leurs mains pour leur causer. Les Hommes adoraient les lucioles, leurs petites lumières durant la nuit noire les rassuraient.
Long silence.
- Mais, les hommes inventèrent les armes.
Les enfants répètent : Mais les hommes…
Médusés, Camille et Luna écoutent ce chant. Ils se demandent : Pourquoi répètent-ils tous ensemble à ce moment précis? Ils se répondent : La magie peut-être.
- Les Hommes tuent. Les Hommes brûlent. Les Hommes détruisent.
Les enfants répètent : Les Hommes…
- Les Hommes se tuent. Les Hommes se brûlent. Les Hommes se détruisent.
Les enfants répètent : Les Hommes…
- Les lucioles ne brillent plus. Les lucioles pleurent. Les lucioles meurent.
Les enfants répètent : Les lucioles…
- Les lucioles meurent une à une, le spectacle offert par les Hommes leur est insupportable…Seul l’amour les fait briller et vivre. Devant les crimes, elles s’éteignent.
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Jules Pétrichor
« Sans un "Veux-tu", sans un "Oui", sans menottes à l'annulaire et, surtout, sans curé. » (Minuit sur le monde, Les éditions du Panseur)
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- Hep toi, file moi ton sac à dos !
Un type a lâché ça sans la moindre émotion, adossé au mur, une jambe pliée, la semelle sur la façade d'Haussmann, les mains dans les poches... Il n'a pas fêté son quinzième minuiversaire. Mais en paraît le double. ...
- Aucun intérêt, il est vide. D'ailleurs, ce n'est pas en dépouillant les plus pauvres que vous ferez fortune.
- Première nouvelle. t'as du vocabulaire, mais t'es pas un malin toi. C'est comme ça qu'ça marche depuis la nuit des temps : les riches sont riches en dépouillant précisément les plus pauvres, ils appellent ça "l'exploitation". Donc j'te vole pas, j't'exploite. File ton sac, même vide.
- Vous marques un point jeune homme. On le joue le butin en trois ? Histoire de le gagner honnêtement.
Le type commence à sourire.
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«Il la voit dans l’encadrure de la porte……….. elle affiche son air le plus mutin……….. le plus coquin………... ah, ce regard……... il s’enflamme déjà……….. il s’approche lentement……........ elle rit………………...... se tourne………….. disparaît…………..Elle court dans les escaliers……..…. il l'entend rire…………. mais en haut ou en bas………... l’écho le trompe et le perd……….… elle est partout............. au bout du couloir une ombre……….... il court............ disparue……….... là, au coin………….. un pied………... nu……….. il court………... », Jules Pétrichor, Minuits SUR LE MONDE
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«(…) Mais que faire ? Seule, dans la nuit noire et perpetuelle, faite à nouveau de chair et de sang, mais toujours insomniaque. Une dame blanche, heritage de mon ancienne nature spectrale. Mi-femme, mi-fantome, j'allais de proche en proche, mais malgre la flamme qui m'habitait personne n'etait prêt a entendre OU voir... personne... Je desesperais de nouveau, peut-etre plus douloureusement encore. (...). Il a seulement demande : « Insomniaque? » Oui. « Pourquoi? » Paree que ce monde. Et d'une meme voix nous avons souffle : « Paree qu'un autre monde. » (...)
Lui pense que ce sont surtout les autres, tous les autres, qui dorment a cause de la nuit perpetuelle. Il n'a pas encore compris que la relation de cause a effet est exactement!'inverse », Jules Pétrichor, Minuits sur le monde
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J'éclate de rire à chaque fois que je repense à ce passage : «(…)
les frangins se précipitent.
- Bah, vas-y, ouvre
Il Ouvre.
- Bah, vas-y, lis.
Il lis.
(… )», Jules Pétrichor, Minuits sur le monde

C'est impressionnant, on ne peut pas rester indifférent concernant ce livre, il nous touche d'une manière ou d'une autre. Il y a certainement un passage, une phrase ou simplement un mot qui nous parle. Il y a une partie de notre histoire dedans, parce que l'histoire racontée est une histoire humaine, une histoire de l'espèce !
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- Oh merde ça le reprend, regarde.
- Tu vas nous foutre à la bourre avec tes conneries, le match commence à minuit-pile. T'as quoi encore ?
Lui ne répond pas, ses frères ont l'habitude.
- Putain Lui, t'es vraiment chiant !
Son cerveau tourne à plein régime. Tous les sens en alerte, sa conscience de l'instant est un concentré d'émotions. D'où vient ce splash ? Imperceptiblement, il commence à bouger. Puis, en un éclair, il porte la main à la poche arrière droite de son jean.
- Mon Oliver Twist !
Les frères, en chœur :
- Qui ?
- Mon bouquin !
- Quoi ?
- Bah, mon bouquin ! Il est tombé dans une flaque, tout à la seconde quand j'ai grimpé le mur. Je viens de l'entendre.
- Tu viens de quoi ?
- Je viens de l'entendre. Dans ma tête. Nuitamment. Quand il est tombé tout à la seconde. Vous êtes cons ou quoi ?
- Quoi !
Il se marrent.
- Nan, mais t'es sérieux, toi, avec ton bouquin ? Je t'en piquerai un autre à la bibliothèque, un de ces quatre minuits. Le coup d'envoi est dans mille cinq cents secondes. Alors, go !
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"Tu crois que nous, les enfants, nous sommes des lucioles ? Nous mourons pour devenir des étoiles et vous faire rêver vous, les grands ?"
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«(…) — Je ne comprends pas, madame. Quel cauchemar?
Miléna le regarde, mais ne répond pas. Pas directement. Pas tout de suite. Elle poursuit :
— Le rêve, l'horizon, c'était l'Est, le levant, une moitié de monde où le soleil brillait de mille feux.
. (…)
Mon amie raconta qu'au Levant le reve s'etait transformé en cauchemar, l'Est était plongé dans les memes tenebres que l'Ouest. Toute opinion divergente était synonyme de mort. ,», Jules Pétrichor, Minuits sur le monde
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En parlant du réveille-matin, Jules Pétrichor, dans son livre Minuit sur le Monde, dit "Le dernier debout éteindra le monstre aux hurlements stridents".
ça m'a vraiment plu car j'ai toujours dit que le réveille-matin est l'objet technique le plus abject que l'humanité a inventé, je disait qu'il est le plus grand dictateur de l'histoire. Lorsqu'il sonne, tout le monde lui obéit, personne ne reste au lit, tout le monde debout !
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