Si vous êtes aviophobe, fuyez devant le livre que nous allons vous présenter. Nous, car aujourd'hui je ne suis pas seule pour cette nouvelle vidéo. Suite à une première lecture commune qui a vu naître une vidéo collaborative enthousiaste Gaëlle et moi, toutes deux membres du Gang des Lectrices, sommes heureuses de réitérer l'expérience.
Pour ce second rendez-vous toujours un roman jeunesse, mais dans un style bien différent. Sous son titre anglophone, When we were lost n'est pas sans rappeler les éléments qui composent un roman culte : "Sa majesté des mouches". Mais il semble que Gaëlle ait d'autres références...
Pour tout savoir, y'a plus qu'à regarder !
Lien blog : http://bookncook.over-blog.com/2021/01/booktube-mercredi-jeunesse-when-we-were-lost-kevin-wignall.html
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Elle n’avait nulle part où aller, rien vers quoi revenir, une vérité qui aurait pu susciter chez elle un nouveau bouleversement intérieur, mais la douleur éprouvée était comme émoussée maintenant, amenuisée par l’épuisement émotionnel qui l’avait gagnée à travers chaque terminaison nerveuse de son corps…
C'est ce qui nous distingue de tous les animaux de cette jungle: envisager l'avenir. On a des projets, des rêves. Tu vois, tous ces mèmes à la con qui te disent de vivre chaque jour comme si c'était le dernier. Eh bien, on n'est pas obligés. C'est un des luxes de l'être humain.
Malgré toutes ces années passées à vivre sur le fil du rasoir, entre imprudence et insouciance le plus souvent, et contre tout faux-semblant, Dan avait toujours su qu’il y avait ce côté-là chez Charlie, l’envie de vivre une vie de famille toute simple. C’était probablement vrai pour chacun d’eux au fond, mais Charlie, lui, était pétri de ce désir-là ; il était fait pour s’asseoir à cette table, entouré d’une grande et bruyante famille. Peut-être qu’il serait cet homme-là un jour, mais ça n’était pas pour tout de suite, non, loin s’en fallait.
Ça l’a tué en vingt-quatre heures. Quand je suis parti, il était plein de vie, vous comprenez, dix-huit mois, solide, en parfaite santé. Il commençait tout juste à m’appeler « papa », et à mon retour il n’était plus là, comme s’il n’avait jamais existé. Je dis toujours qu’on ne peut pas disparaître complètement, mais c’est faux : Luca l’a fait. Il s’est volatilisé, comme s’il n’avait jamais été là.
Tom s'attarda quelques minutes. Des voix lui parvenaient encore par vagues, puis il n'y eut plus que le silence rempli des bruissement de la jungle. Il se retrouva seul. Non, c'était plus que ça. Il avait passé la moitié de sa vie en solitaire, avait toujours fui la compagnie de ses camarades de classe. Mais là, c'était différent. Pour la première fois de sa vie, il se sentir abandonné.
- Je suis désolé pour le coup de fil.
- C'est ma faute ; je n'ai pas été assez clair. Ce travail, ce n'est pas ce que je fais habituellement.
- Je ne comprends pas. Qu'est-ce que vous faites en temps normal ?
- Je tue des gens.
Chris le fixa pour s'assurer qu'il ne plaisantait pas ; puis il sortit. Lucas ferma la porte à clé derrière lui avant d'aller s'asseoir dans le fauteuil. Il y a une chose qu'il savait maintenant ; tuer des gens était plus facile que de les protéger, de s'occuper d'eux, de créer un lien avec eux.
Son instinct lui commandait pourtant de se battre, quel que soit l'adversaire, et il avait certains atouts: la plupart des autres gars s'étaient installés dans une espèce de routine domestique qui avait facilité le boulot de leurs exécuteurs. Dan savait qu'il serait plus difficile de remonter jusqu'à lui (...) L'avantage qu'il avait sur les autres était qu'il n'avait presque rien à perdre (...)
Il eut envie de l’embrasser, mais il se ravisa, craignant qu’elle ne trouve cela malvenu en la circonstance. Peut-être était-ce mieux ainsi d’ailleurs. Elle venait de tuer un homme, et lui voulait l’embrasser ; ces deux faits résumaient à eux seuls, ironiquement, la différence qu’il y aurait probablement toujours entre eux
— Pour que la stupidité triomphe, déclara Barney, il suffit que les personnes intelligentes se taisent.
— C’est super, comme citation ! s’exclama Kate. Qui a dit ça ?
— C’est moi. Enfin, je paraphrase un peu Edmund Burke.
Kate le fixa, stupéfaite. Encore une personne qui semblait v
Il sentit les larmes lui monter aux yeux. Il ne savait pas à quand remontait la dernière fois qu’il avait pleuré, mais soudain, au beau milieu de la jungle, ses parents lui manquaient plus qu’ils ne lui avaient manqué durant des années.