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4.31/5 (sur 149 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Léane Alestra a créé le podcast et média Mécréantes, qui interroge en profondeur nos représentations autour du genre et cumule des centaines de milliers d’écoutes. Actuellement en études de genre, elle a participé au livre collectif remarqué Nos amours radicales (Les Insolentes, 2021). Les hommes hétéros le sont-ils vraiment ? est son premier essai.

Instagram : https://www.instagram.com/mecreantes/?hl=fr

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Marie Vareille, l'auteure dont les oeuvres ont conquis des dizaines de milliers de lecteurs, nous livre dans son dernier roman "La Dernière allumette", publié chez Charleston et Audiolib et lu par Renaud Bertin et Caroline Tillette, une réflexion poignante sur les sévices infligés aux enfants par les adultes. Dans ce roman, elle explore le cri silencieux des enfants maltraités à travers l'histoire d'Abigaël, une femme en retraite spirituelle dans un couvent, et de son frère Gabriel, un artiste à succès. Alternant entre passé et présent, le récit révèle les traumatismes de leur enfance marquée par la violence conjugale de leur père. En révélant dans cet épisode ses intentions derrière son oeuvre, Marie Vareille nous invite à une réflexion profonde sur la nécessité de briser le silence autour de la violence domestique et de soutenir ceux qui en sont affectés. Concept éditorial: Hachette Digital en collaboration avec Lauren Malka Voix et interview: Laetitia Joubert et Shannon Humbert Écriture: Lauren Malka Montage, musique originale: Maképrod Conception graphique: Lola Taunay Photo auteur: Léane Alestra Extrait musical : I wish I knew how It would feel to be free, Nina Simone, album Right Here, Right Now!, 1963
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Citations et extraits (78) Voir plus Ajouter une citation
Je crois qu'on ne sait pas parler de la grossesse. On ne sait pas dire ce qu'il s'y passe, et on ment, parce qu'on ne veut pas dire la violence et l'immensité de porter un enfant, de le mettre au monde, et puis de l'élever. La solitude d'être mère, l'arrachement à son corps, à son passé, à son histoire, la dépossession de soi, l'abandon. La mise en demeure de sa propre demeure, soi-même. Je n'ai plus de corps lorsque je porte Zora, je n'ai plus de sexualité, je suis un réceptacle, je suis un lieu de couve. Zora fermente sous ma peau et c'est dans cette combustion que je me quitte. Je n'ai plus de corps, je n'ai plus de contour. Je n'ai plus de sexe non plus, je n'ai plus de sexualité, je n'en avais déjà aucune.
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Chaque témoignage, chaque prise de parole que je lis ou que j'entends vient ranimer le bûcher que je couve, sans tendresse aucune, depuis des années. Des millions de victimes, un flot permanent de victimes... parce que des millions de coupables sont en roue libre. Je n'en peux plus, de la violence des hommes cisgenres. Je ne la supporte plus et je ne veux plus avoir à la supporter. Je veux leur rendre leur violence sale et perverse car c'est la leur, certainement pas la mienne.
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J’ai envie de venger ma mère, ma grand-mère, sa mère et moi. J'ai envie qu'ils paient, et la note est longue. J’ai envie de tout cramer, de leur faire la misère à grands coups d'adverbes et de verre pilé. De tout mettre à terre, de tout mettre à plat et de tout repenser. J'ai envie de les nommer, j'ai envie de leur faire peur. J'ai envie qu'ils nous craignent à tout jamais. Qu'ils tremblent à l'idée de blesser, encore, l'une d'entre nous.
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Dans ces nuits sans sommeil, je préfère, je crois, encore penser que ce sont les violences que je n'ai pas réussi à conscientiser qui m'empêchent d'avoir une sexualité, plutôt que de m'avouer que si je n'arrive plus à coucher avec des hommes, c'est parce que je suis lesbienne. Je préfère regarder en face la douleur d'un consentement toujours gris, toujours esquinté, plutôt que la sensation vertigineuse d'avoir passé sa vie à se mentir, sa vie à s'étouffer, se cadenasser, se raconter des histoires. Et si les agressions sexuelles que j'ai pu vivre ne sont pas anodines dans la manière dont j'ai vécu ma vie sexuelle, je sais aujourd'hui que ce ne sont pas elles qui ont fermé mon corps. Mon corps s'est fermé parce qu'il voulait me faire comprendre que je me mentais et qu'il ne le supportait plus.
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Nos souffrances sont comme le sang des règles : tout homme cis peut vivre une vie entière sans avoir la moindre idée de ce à quoi ça ressemble, alors que c'est le quotidien de plus de la moitié de l'humanité.
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Avec cette analyse de Stoker et Dracula, il ne s'agit pas de sous-entendre que les homophobes seraient en réalité des homosexuels refoulés. Ce serait là un raccourci particulièrement dangereux, revenant à faire de ces tiraillements des affaires individuelles alors qu'ils s'ancrent dans des défis sociaux, collectifs et politiques. Par ailleurs, cela impute la faute de la misogynie et de l'homophobie aux hommes homosexuels eux-mêmes, les rendant à la fois victimes et bourreaux. Ces discours homophobes font ainsi des homosexuels les principaux responsables des discriminations qu'ils vivent. Mon propos consiste à défendre l'exact inverse. J'affirme que les hommes sont homophobes pour s'assurer une place dans la hiérarchie sociale masculine.
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En d'autres termes, les personnes qui ne se conforment pas à l'amour romantique hétéro doivent être respectées parce qu'elles sont des êtres humains comme les autres et que les relations sentimentales et sexuelles qu'elles vivent sont légitimes, et non pas parce qu'elles seraient victimes de leur désir.
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D'un côté, les hommes sont prompts à déclamer leur amour pour les femmes, considérées comme des muses, mais dans le même temps, elles ne semblent pas particulièrement les inspirer. Pour en avoir le cœur net, j'ai décidé d'aller à la rencontre d'une cinquantaine d'hommes cisgenres hétéros et de leur poser cette question : Et toi, qu'est-ce que tu aimes chez les femmes ?
La plupart du temps, ces derniers m'ont affirmé ne s'être jamais posé la question. Les femmes c'est comme ça, on fait avec, ça coule de source. Ils ont visiblement traversé des milliers de journées sans jamais se demander pourquoi ils sont attirés par certaines personnes et pas par d'autres... D'autres évoquent leur amour du corps des femmes, leur douceur supposée et parfois leur voix, ne sachant pas trop quoi ajouter.
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J'aimerais qu'il en soit autrement, mais les faits sont là : nombre d'hommes tuent, violent, exploitent, humilient et se soutiennent entre eux. Pendant que je perds mon temps à clamer « pas tous les hommes », la misogynie, elle continue à broyer des femmes, sans pitié ni remords.
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J'aimerais qu'il en soit autrement, mais les faits sont là : nombre d'hommes tuent, violent, exploitent, humilient et se soutiennent entre eux. Pendant que je perds du temps à clamer « pas tous les hommes », la misogynie, elle, continue à broyer des femmes, sans pitié ni remords.
Parce que je connais ma propension à me laisser distraire par mes bons sentiments et mon optimisme, j'ai adopté un comportement cartésien que notre société chérit tant : je me suis mise à compter. Je vous invite à le faire à votre tour. S'il fallait les énumérer, combien d'hommes autour de vous s'intéressent profondément aux femmes ? Combien le font sans jamais les rabaisser ni douter de leur parole ? Sans les interrompre, ni couvrir leur voix pour s'écouter parler ? Combien demeurent attentifs à elles, peu importe l'âge et l'apparence qu'elles ont ? Combien ne prêtent pas attention à leurs poils, leurs vergetures, bourrelets, peau d'orange et rides ? Combien d'hommes hétéro ont toujours respecté leur consentement, prennent autant leur plaisir en compte que celui des femmes ? Combien sont prêts à partager ou à prendre en charge la contraception, par exemple en passant le cap de la vasectomie ? Combien payent au moins la moitié de la contraception ? Combien ne les prennent pas pour leur psy ou leur conseillère, en étalant leurs désagréments et questionnements quotidiens sans rendre la pareille ? Combien ne font pas reposer l'organisation d'un weekend, d'un anniversaire ou de Noël sur les femmes de leur entourage ? Combien se préoccupent sincèrement de leur bien-être et de l'avancée de leurs droits et combien les écoutent, préoccupés, quand elles abordent ces sujets ? Demain, si dans votre groupe d'amis, un homme s'avère avoir eu des comportements violents envers une femme, combien d'entre eux se désolidariseront de lui et feront de la victime en priorité ? Si vous songez qu'ils sont nombreux, en êtes-vous sûr ?
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