Un frissonnant recueil de nouvelles. Cette lecture fut chaleureuse, enivrante et frissonnante. La meilleure nouvelle de ce recueil est sans doute Gretel et Hansel, qui est un très beau machiavélique récit. Un récit qui fera écho aux jeunes mamans, et également aux jeunes papas. Ce recueil est une pépite, encore mieux que son premier roman. Ce recueil sait emporter son lecteur à travers ces pages où la dérision se cache. Un avenir prometteur pour cette jeune anonyme autrice…
— Esmé, quel triste sort tu subis. Tu vas mourir lentement en te vidant de ton sang et en ignorant si ta progéniture est toujours de ce monde. Vous vous reverrez probablement au paradis. Toute la petite famille Ross réunie au ciel.
— Si je meurs, je te hanterai…
Coline toujours vêtue de sa nuisette rouge vif, qui laissait entrevoir, dans la pénombre, les formes de sa voluptueuse poitrine.
— Mon dieu, que tu es comique ! La conscience n'existe pas chez une personne telle que moi. Elle n'éprouve aucun remords pour ce qu'elle commet.
Esméralda se demanda une fraction de seconde comment cette sadique pouvait ne pas avoir froid. C’était l’Arctique dans cette cave. Sa folie barbare doit lui tenir chaud.
— Je ne parlais pas de hanter dans ce sens-là, espèce de…
Coline éclata de rire une seconde fois. Un rire faux et diabolique.
— Tu plaisantes ? Ne me dis pas que tu crois que ton esprit vagabondera dans cette forêt. Quelle déception d'entendre de ta bouche de telles sottises.
— Le petit garçon mort dans cette rivière, il est vivant.
L'expression d’hilarité de Coline disparut. Pedro, j'avais omis sa misérable existence. Elle détailla la vérité d'une voix hagarde :
- [...] Cette robe appartenait à une jeune femme ayant vécu au vingtième siècle. Son existence rend la robe encore plus chère.
- Qui était cette femme ? s'enquit Aline.
- Elle se nommait Victoria Demain. Une femme aussi séduisante que machiavélique. Le sadisme coulait dans ses veines. Elle a assassiné dix de ses amants. [...] Elle a, chaque fois, assassiné ces hommes en portant cette robe. Elle affirmait que cette robe lui procurait une satisfaction démesurée. La légende raconte, qu'au début, cette robe n'était pas de cette couleur. Elle était blanche. La couleur de la pureté. À chacun de ces assassinats, le sang des victimes s'éclaboussait sur la robe, la rendant, à la fin, de cette couleur. Un bordeaux sombre, parce que la terreur de ces victimes avait contaminé leur sang, le décolorant de sa couleur originelle.
Il se rendit compte en entendant les paroles de Cateline qu'à l'époque les femmes n'étaient que des ombres. Des animaux dans une ferme qu'on engrossait pour assurer la prospérité de la famille. Aucune n'avait le droit de se plaindre. Aucune n'avait le droit de rêver. D'imaginer. De créer. D'inventer.
La bonté est le plus merveilleux et excessif des diamants. Ramassé par la bienveillance, taillé par le partage, sculpté par l'empathie, polie par la compassion, admiré par la reconnaissance, critiqué par la sincérité, et brisé par la fourberie.
Pour Néo, sa mère était morte, point. Il n'y avait pas de paradis, ni de Nirvana, ou ne serait-ce un autre monde fantaisie. Sa mère n'était plus qu'un tas de cendres reposant dans un trou de terre habité par des vers et des asticots.