3 juin 1974, une fillette est enlevée à Marseille.
C'est le début d'une affaire qui va ébranler Le France entière et conduire le suspect à l'échafaud.
Inspiré de l'Affaire Ranucci, Patricia Delahaie construit un roman puissant et troublant à la fois qui se lit comme un thriller.
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Des mèches de cheveux blonds et bouclés sur le front , le sein fier. Il avance encore un peu. Le choc de la beauté ! Le temps rose, des lèvres carmin et des yeux immenses, clairs… Bleus… Mais… Mais…
Paul sursaute. Elle le regarde fixement ! Oui, c'est bien lui qu'elle dévisage.
L'hypothèse de ce livre est la suivante : c'est la partie vivante de nous-mêmes qui se révolte contre nos mères. Cette partie saine qui veut grandir, s'élever, s'affirmer, exister, s'épanouir. Cette part qui veut vivre et que nos mères, sans en avoir conscience, sans le vouloir bien sûr, attaquent, étouffent, empêchent, retiennent, et cherchent à détruire parfois.
Je préfère lire. La télé, c'est le monde extérieur qui entre dans les murs ou, plutôt, l'illusion du monde extérieur. Les livres, c'est l'évasion mentale. On sort de taule. On fait des rencontres. On croise d'autres humains qui parlent, vivent, pensent comme nous et différemment. Et si l'auteur est doué, on est avec eux, parmi eux. On est moins seul. On est ailleurs. On vit mille vies quand, au détour d'une phrase, d'une scène, on se rencontre, soi. Ce qui fait réfléchir et se souvenir.
Le docteur Ménard prend des notes, attentif. Son beau-père lui a appris l'importance de cette fin de consultation. C'est le moment où les peines et les peurs s'expriment. Celui où l'on se rappelle un détail, un symptôme essentiel.
(p. 39)
Quand on aime, on vit fort comme si on respirait" à pleins poumons". Les sens prennent de l'acuité. On entend, on regarde, on s’imprègne des mots et des choses. Les montagnes ont plus de relief, les odeurs plus de parfum , les couleurs plus de profondeur , cette chanson une puissance d'évocation magnifique et ce frôlement de main quel effet! Et puis cette envie d'embrasser le monde , de rire , de danser.
Quand on aime, on minimise les crimes des siens.
Il n’est pas le seul à avoir avouer le crime d’un autre. L’histoire judiciaire déborde de faux coupables très convaincants. Mais en droit français, l’aveu n’est pas une preuve. L’aveu, au contraire, est le fil d’Ariane de l’erreur judiciaire. Ne nous y fions pas !
Condamné à mort ! Condamné à mort ! je suis condamné à mort ! je me répète les mots mais je ne peux pas croire qu’il s’agit de moi. Il y a deux ans j’étais un petit gars banal et aujourd’hui on veut me couper la tête ? Maitre Le Callet m’avait pourtant promis…maman était si sûre… Je ne peux même pas pleurer. Je suis sidéré. Ils sont complètement fous.
Il est possible de se créer au quotidien des espaces d’éternité: prendre le temps d'une caresse,de humer l'odeur de l'herbe coupée,de réfléchir à partir d'une citation,d’écouter les paroles d'une chanson ou les variations d'un adagio,de regarder dormir un enfant,de passer la main dans les cheveux d'une personne aimée,de savourer sa présence,son sourire,de profiter du ronronnement d'un chat ou du bruissement du vent dans les feuilles ou de la rumeur de la ville autour de soi.
« Je préfère lire. La télé, c'est le monde extérieur qui entre dans les murs ou, plutôt, l'illusion du monde extérieur. Les livres, c'est l'évasion mentale. ».