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3.87/5 (sur 31 notes)

Biographie :

Rachel Mourier est maîtresse de conférences à l’École pratique des hautes études à Paris, où elle poursuit ses recherches sur la littérature de voyage, après avoir enseigné la langue et la littérature françaises au sein d’universités nord-américaines. Petite Lisa est son premier roman.

Source : Editions du Seuil
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Bibliographie de Rachel Mourier   (1)Voir plus

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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
- Parfois elle récite des listes de nombres ou des vers, comme elle l'a fait avec vous, mais elle semble vraiment absente, presque délirante. Que dois-je faire quand ça arrive ?
- Rien de particulier, sinon la rassurer. Le problème est qu'elle n'a visiblement jamais parlé de tout ça. Ce n'est pas très surprenant, beaucoup de survivants de cette génération se sont reconstruits par omission. Mais la résilience a ses limites. Il faut qu'elle libère sa mémoire... Il n'est jamais trop tard !

(P.78 - Evelyne au médecin de l'hôpital où Lisa a été admise suite à un malaise)
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Un témoignage n’est jamais un gage d’authenticité. C’est une déclaration subjective de ce qu’on a vu, entendu, vécu ou perçu.
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"Elle ne pense pas du tout qu'Eichmann puisse être disculpé. Mais elle s'attache à démontrer que des milliers de gens ordinaires ont participé au système, en organisant ou en commettant des actes d'une cruauté paroxystique qui leur semblaient pourtant anodins. En fait, elle questionne la responsabilité individuelle, tout en essayant de comprendre comment elle s'inscrit dans un tout."
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Petite Lisa savait bien ce qui se passait, mais elle se refusait à envisager la réalité. Elle imaginait Auschwitz comme un terrible monstre, à peine enfoui dans la vase des marécages maléfiques qu'il avait choisis pour tanière, attendant que ses sbires le repaissent de chair humaine.....
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...
Lisa comprit que Simone ne luttait plus et prit conscience par la même occasion qu'il n'y avait aucune issue : elles étaient toutes là pour mourir. Cette vision de sa propre mort, qui lui apparut en une pensée lucide, nette et tranchante, comme la certitude d'un vif état de conscience, la déchira. Rares étaient celles qui gardaient le moral. Certaines étaient si lasses qu'elles espéraient même chaque soir que le mort les fauche pendant leur sommeil, d'autres préféraient décider du moment où elles courraient à la rencontre des balles, d'autres enfin sombraient dans la folie. Lisa fut de celles-là.


(P138-139 Éditions du Seuil)
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"Au début des années 2000, j'ai participé à une mission internationale sur les "voix de la Shoah" que menait un collègue israélien, par ailleurs passionné de plongée. Il comparait toujours le processus de témoignage à une exploration sous-marine : il faut "égaliser" la pression avant de descendre vers les profondeurs mémorielles et "égaliser" à nouveau avant de remonter en surface."
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"J'ai longtemps été persuadée qu'aucun d'entre eux ne nous avait dénoncées, mais en vérité je n'en sais rien. L'âme humaine est si imprévisible..."
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"Atténuer ou taire le récit d'actes cruels dont on a été le témoin est fréquent chez les déportés. Pensez à l'inventaire qu'elle a fait des instruments chirurgicaux : elle ne dit rien de leur usage mais elle a besoin de les nommer. C'est déjà une manière d'évoquer l'indicible."
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"Puis elle se met à discourir sur l'avancée de l'âge qui chez certains s'accompagne parfois d'oublis et d'états de confusion passagers. Elle parle de paliers, du surgissement de l'incohérence spatiale et temporelle, de pertes de capacités de plus en plus importantes...
Lisa comprend et l'interrompt : n'aurait-elle pas elle-même préféré avoir une mémoire sans souvenirs plutôt qu'une mémoire sans oublis ?"
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"S'engage ensuite une conversation délicate sur les Juifs qui ont été obligés de travailler dans les camps, comme le docteur Aron à Drancy ou le docteur Samuel à Auschwitz. Muriel explique que pour économiser des fonds et ds hommes, le système concentrationnaire nazi déléguait de nombreuses tâches, dont les plus cruelles, aux victimes elles-mêmes.
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