Citations de Salvatore Minni (28)
Fébrile, je me décidais à décrocher.
Décrocher... Intéressant que la langue française ne nous ait pas proposé un autre mot, vu notre époque. On ne décroche plus, on touche le cercle vert pour répondre de nos jours.
N’oublie jamais qui tu es...
L'éducation n'avait rien à voir avec la lecture, ou plutôt, l'écoute d'un texte religieux. Elle devait permettre à la population de réfléchir, de s'émanciper, d'avoir un regard objectif et d'améliorer cette sinistre existante
Un nôtre monde…
Regarde la couleur du monde,
La grisaille de l’existence.
Tant de morosité m’inonde :
Levons le voile, la nuit nous guide.
Comment pourrais-je fuir
Là-bas où tout est pur ?
Dis, c’est normal, cette frayeur ?
Comment faire pour m’enfouir
Dans la beauté de la lumière ?
Le Jour J est proche.
Je marche, marche, marche…
Une vie meilleure pour demain…
Je laisse s’échapper mon esprit.
Écoute mes prières !
J’aperçois la lumière !
Un jour peut-être le repos…
Une vie meilleure pour demain ?
Je connais son chemin.
Je marche, marche, marche…
Et m’offre
À Dieu…
Ce roman a pour objectif de vous déstabiliser, de vous intriguer, de vous… enfermer. De nombreuses questions vont vous assaillir. Vous allez m’adorer et certainement me détester aussi. Peut-être allez-vous même adorer me détester…
"Enfermé dans la souffrance, isolé dans le plaisir, solitaire dans la mort, l'homme est condamné, par sa condition même, à ne jamais satisfaire un désir de communication auquel il ne saurait renoncer..." Gaston Berger
-Donc, vous faites ce qu'on vous demande sans poser de questions ? cria-t-elle. Vous parlez d'humanité, mais est-ce digne d'un être humain d'agir comme vous le faites, sans réfléchir ?
Une irrépressible envie de serrer Sarah dans ses bras le saisit soudain. Il suspendit sa phrase. L'expression désemparée qu'elle affichait avait frappé son âme.
Ce roman a pour objectif de vous déstabiliser, de vous intriguer, de vous... enfermer. De nombreuses questions vont vous assaillir. Vous allez m’adorer et certainement me détester aussi. Peut-être allez-vous même adorer me détester...
Je levai les yeux au ciel. Bleu. Un bleu éblouissant. Un bleu qui me fit sourire de plaisir. Un bleu qui me narguait. Un bleu qui savait. Qui savait que je m'apprêtais à vivre la journée la plus éprouvante de ma vie
— Je n’ai aucune envie de ressasser le passé, Sophie. Pas ce soir.
Il se massa le front du bout des doigts.
— Pourtant, il le faut. Si tu veux que je te fasse confiance, tu dois tout m’expliquer de A à Z. J’ai besoin d’y voir plus clair. Sinon je vais devenir dingue ! »
Une poignée de minutes plus tard, ils étaient tous deux installés à une table devant une tasse de café. L’endroit ne payait pas de mine, mais ilétait convivial. Du bois couleur miel du sol au plafond, des tables rondes dont l’état témoignait du temps qui avait passé. Le bar n’était pas très fréquenté à cette heure-là, cela leur permettrait de discuter au calme et en toute discrétion.
— Je veux que tu me racontes tout, lâcha Sophie.
— Je t’ai déjà tout dit, il me semble.
— Paul ! J’ai besoin de savoir ! Je veux que tu me dises ce qui s’est passé dans cette fichue cuisine !
Cette fois, elle était dans un pays où le gouvernement décidé du nombre d’enfants que pouvait avoir une famille. Elle était parvenue, avec l’aide de ses collègues, a déjouer la stérilisation de deux cents femmes en âge de procréer. Pour le gouvernement, il s’agissait de limiter les naissances afin de contrôler une démographie croissante. Il n’était aucunement question d’une campagne de stérilisation avec consentement. Non, ces femmes devaient être stérilisées de force. Un comportement barbare que Clara ne pouvait accepter.
L’obscurité. Rien que l’obscurité . La peur . Une peur panique . Son cœur battait à tout rompre . Sa respiration était saccadée . Il tenait sa petite main sur sa bouche pour que l’on ne l’entendit pas respirer . Surtout ne pas faire de bruit . Il n’existait pas . Chhht ! Maman lui avait ordonné de rester là et de n’en sortir que lorsqu’elle le lui dirait . Il s’assura que son ami « bambi » était auprès de lui .
Une fois habillé, il regarda par la fenêtre . Le ciel semblait s’affaisser.
Comme convenu, trente minutes plus tard, elle se trouvait devant la porte de ce que les autres appelaient sa chambre. Les deux hôtes en blouse blanche semblaient l'attendre de pied ferme. Leur sourire, qui sentait l'hypocrisie à plein nez l'agaça. Elle tenta de dissimuler son irritation.
Elle les salua et annonça qu'elle en avait de tous ces mystères. Elle voulait rentrer chez elle. Tout en lui indiquant le couloir de droite, madame " blouse blanche " lui promit qu'elle connaîtrait le fond de l'histoire dès leur arrivée dans le bureau.
Ça ne sert à rien de se cacher. Tu ne pourras pas m’échapper. Je refuse que tu me quittes.
Le regard de Paul s’assombrit.
Les petits haut-parleurs diffusaient Behind blue eyes des Who dans la reprise de Limp Bizkit de 2003.
No one knows what it’s like / To be the bad man / To be the sad man /
Behind blue eyes
And no one knows / What it’s like to be hated / To be fated to telling only lies
But my dreams they aren’t as empty /As my conscience seems to be
I have hours, only lonely / That’s never free
Personne ne sait ce que ça fait / D’être l’homme mauvais / D’être l’homme triste / Derrière des yeux bleus
Personne ne sait ce que ça fait /D’être détesté /D’être destiné/ À ne dire que des mensonges
Mais mes rêves, eux, ne sont pas aussi vides / Que ma conscience
— Je n’ai aucune envie de ressasser le passé, Sophie. Pas ce soir.
Hier matin, encore une dizaine d’hommes et de femmes âgés de 65 ans et plus ont été arrêtés dans le cadre de la loi promulguée par notre nouveau Président. Comme vous le savez, cette loi vise à contrôler la surpopulation, le vieillissement de la population est à alléger les dépenses en allocation et en pension.
Reclus dans ma cave, cet endroit obscur et humide, depuis mon soixante-cinquième anniversaire, je cherche le moyen de faire mon existence. J’analyse toutes les possibilités qui m’ont été proposées. J’ai le choix : quitter le pays, me faire greffer, un nouveau visage, falsifier mes papiers, ou encore annoncer ma propre mort.