Une longue discussion autour du roman "Celle qui devint le soleil" (She who became the Sun), de Shelley Parker Chan, par la Garde de Nuit.
Être en contact avec la douleur de quelqu'un d'autre revenait à risque de l'éprouver soit-même, à moins de sectionner le lien en haïssant l'autre personne.
-Je vais t'aider. Mais ne me le demande pas. Ne me l'ordonne pas ; ne me force pas. [...]
- Laisse moi choisir.
Elles avaient traversé trop de choses ; c'était plus que deux xoeur ne pouvaient le supporter.
Si le jugement du monde est le prix à payer pour obtenir ce que je veux... Je suis prêt à m'en acquitter.
Deux d'entre elles portaient des armures; la troisière, une robe moirée couleur de magnolia. Les chatoiements pourpres du tissu étaient si sublimes que, l'espace d'un instant, Zhu le cru fait d'ailes de papillons.
Zhu découvrit que la vie monastique ne souffrait aucune trêve. Les corvées succédaient aux leçons. Les leçons aux corvées. Il y avait chaque soir de nouveaux caractères à retenir, et ceux de la veille à repasser. Même la pensée de partager sa nuit avec les fantômes ne pouvait l'empêcher de dormir dès qu'elle s'abandonnait à l'épuisement...
Plus la douleur est intense, plus elle v ous fait disparaître. Jusqu'au point où vous n'existez plus du tout.
C'était à cause de cet amour que sa peine était aussi grande que le monde ; impossible à concevoir, sauf de l'intérieur.
Elle voyait le monde des esprits..elle voyait la réalité cachée, la facette du monde qui en expliquait toutes les autres facettes ; et elle était la seule à pouvoir le faire. Elle se servait du monde des esprits, comme d'autres se servaient du monde matériel,pour obtenir ce qu'elle désirait. Elle jubilait de s'apercevoir que sa bizarrerie était un pouvoir qui la rendait plus forte, meilleure, plus à même d'atteindre ses objectifs.
Il semblait naturel que cela arrive à ce moment là, à cette heure figée entre le milieu de la nuit et le petit matin. C'était le moment où les bébés naissent et où lee gens mourraient ; où les ténèbres semblaient infinies, et où l'idée de l'aube n'était qu'un cruel fantasme auquel même un enfant ne pouvait croire.