Nietzsche avait raison lorsqu’il disait qu’à force de plonger trop longtemps notre regard dans l’abîme, c’est l’abîme qui entre en nous. Ces abîmes silencieux ont capturé une part de moi ce jour-là. Un petit morceau de mon être qui s’est perdu tout au fond de l’océan, comme le corps de ma mère englouti à jamais. Ma fascination surpassait ma terreur. Je venais de découvrir qu’un autre monde gisait sous mes pieds ; un univers impitoyable