Interview en anglais au moment de la parution de Under the whispering door.
« Je suis du papier. Fin et fragile. Si l’on me brandit vers le soleil, il brille à travers moi. Si l’on écrit sur moi, je deviens inutilisable. Ces marques ont une histoire. Elles forment une histoire, racontent des choses que les autres lisent, mais ils ne voient que les mots et pas ce sur quoi ils sont écrits. Je suis du papier et même si j’ai de nombreux semblables, aucun n’est exactement comme moi. Je suis un parchemin parcheminé. J’ai des lignes. Des trous. Si tu me mouilles, je fonds. Si tu m’enflammes, je brûle. Si tu me tiens dans des mains trop dures, je tombe en morceaux. Je me déchire. Je suis du papier. Fin et fragile. »
- Ce n’est pas parce que les choses sont abîmées ou cassées qu’elles n’ont plus de valeur.
- Ça ajoute du caractère, je trouve, acquiesça Linus. Et cela donne des souvenirs à raconter.
- Arthur dit qu’il faut toujours prendre le temps de faire les choses qu’on aime, indiqua Talia. Si on ne le fait pas, on risque d’oublier comment être heureux.
[…] si les chats sont de bons juges de caractère, il est aussi possible de connaître une personne en regardant comment elle traite les animaux. Si elle fait preuve de cruauté, évite-la à tout prix. Si au contraire, elle montre de la bonté, j’aime penser qu’elle possède une belle âme.
Même les petits mensonges sans conséquence lui donnaient mal à la tête. Quand on commençait à modifier la réalité, cela devenait de plus en plus facile et après, il fallait jongler avec des centaines d’histoires différentes. Il était bien plus simple d’être honnête.
- Je devais partir, dit Mark, les poings serrés. Histoire de famille.
- Oui, confirmai-je. La famille. Parce que rien n'est plus important que la famille.
- En effet, dit lentement Dale, nous jetant des coups d'œil par intermittence. Ça peut être la chose la plus importante.
- Oh, je ne sais pas, répondis-je. Parfois une famille quo'n choisit est mieux que celle de sang. Mais ce n'est pas pour tout le monde.
J'indiquai les gars d'un mouvement de tête.
- Je n'ai aucun lien avec ces enfoirés, mais ils sont quand même miens. Pour l'instant.
[pp.255-256]
Je l'enlaçai.
Il fut surpris. Je n'avais jamais rien initié de tel auparavant. Pas avec lui. Il semblait... étranger, appuyé contre moi, et je me souvins de l'expression d'Elizabeth quand j'étais entré dans sa chambre la première fois après sa naissance.
Regardez-moi ça, avait-elle dit. Il t'aime bien, Gordo.
Et je lui avais alors promis quelque chose. Alors que son petit poing se refermait sur mes cheveux, je lui avais fait une promesse.
Tu seras à l'abri. J'aiderai à te protéger.
Il passa ses bras derrière moi, et il m'enlaça à son tour.
[p.483]
Ce n’est pas parce que quelqu’un se comporte mal que l’on doit faire de même. Au contraire, c’est ce qui nous différencie. C’est ce qui nous rend meilleurs qu’eux.
- Mais qu'arrivera-t-il à Mark si je dis non ?
Thomas sourit.
- Il sera contrarié, mais il apprendra à vivre avec. Et un jour, il y aura peut-être quelqu'un d'autre qui attirera son attention et parlera à son loup comme tu le fais.
- Ça va probablement être Bethany, marmonnai-je.
- Possible.
Je le fusillai du regard.
- Elle est horrible.
- Oh ? Elle m'a semblé plutôt gentille.
- Quoi ? Tu l'as rencontrée ? Quand ? Pourquoi ? Est-ce que Mark l'a amenée à... Et maintenant, tu te fous de moi. Tu ne l'as jamais rencontrée, pas vrai ?
- Non.
- Je te déteste.
Son sourire s'agrandit.
- Oh, ton cœur m'a montré que c'était un mensonge. Ça me rend heureux, Gordo. Mon petit mage.
J'aimais Thomas Bennett.
[Page 166]
- Nous n’assassinons pas les gens, dit Hugo, sur un ton qui suggérait que ce n’était pas un premier rappel.
- Et les mutiler, on peut ?
- Ça non plus.
Elle croisa les bras et fit la moue.
- Rien ne nous en empêche. Tu m’as encouragée à réaliser mes rêves.