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Cambourakis [corriger]

Cambourakis est une maison d`édition française de bande dessinée, de littérature, de littérature jeunesse et de sciences humaines, fondée par Frédéric Cambourakis en mars 2006 à Paris.

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Hors d'atteinte

Après avoir vécu sous le joug de son conjoint, Erin prend la décision de le quitter et de se réfugier dans les Pyrénées dans une maison isolée afin de se reconstruire. Pour ne pas être complètement seule, elle adopte une chienne qui sera une fidèle et indispensable compagne. Erin va réapprendre à se faire confiance et à revivre grâce à la nature et à sa force morale qui n'a pas complètement disparue mais a été enfuie et recouverte par les humiliations et violences psychiques subies. Chaque décision est effectivement très difficile pour elle puisqu'elle n'a reçu que des mots lui faisant croire qu'elle était une incapable.

C'est la communion avec la nature mais aussi la compagnie des animaux qui vont l'aider à progressivement revivre.

Les descriptions de la nature sont faites avec minutie et, on le sent, un véritable amour mais cela devient un peu monotone pour nous lecteurs.

Ce n'est pas la lenteur qui me gêne mais plus la monotonie. J'ai eu parfois envie d'un petit élan pour redonner un rythme à ma lecture.

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Immensità

Immensità est une cité utopique où il fait réellement bon vivre malgré certaines restrictions indispensables à son bon fonctionnement. Ainsi, le nombre d’habitants y est limité, on n’y entre que si un bannissement, un déménagement vers une autre communauté ou un décès ne laisse une place vacante. De même, le contrôle des naissances y est strict. Aucune maison ne bénéficie d’un espace extérieur. Par contre, un immense jardin collectif, lieu de rencontres, d’échanges, d’apprentissages, de partages se trouve au cœur de cette ville idyllique. Il est entretenu par chacun avec respect et dévotion. Malgré ces quelques contraintes, Immensità jouit d’une excellente réputation et fait figure de modèle. C’est dans cet endroit privilégié que vivent Mauve, 17 ans et ses trois parents : Ana, Papa et Pepa.

Mais la vie tranquille de Mauve et de toustes les habitant.es est bouleversée le jour où un séisme d’une grande ampleur détruit Immensità. C’est sous les débris que Mauve attend désespérément les secours. Plus tard, viendront le temps de la guérison, du deuil et de la reconstruction.



On devine que la ville d’Immensità a vu le jour en réponse aux différentes crises sociétales et écologiques qui agitent notre monde actuel. Et là où certain.es auteurices imaginent souvent un avenir sombre et sans espoir, Victoire de Changy, elle, préfère la réalité d’un monde idéal qui aurait tenu des enseignements de son passé et dont le bien-être de tous ses habitants serait au centre de ses priorités.
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Les Tysons

Voilà ma seconde lecture de May Sinclair et si ce roman, publié en 1898, est très différent de celui précédemment lu, à savoir Les trois sœurs, on y retrouve sa vision pessimiste mais sûrement réaliste de la place de la femme dans la société d’alors. Ainsi, lire May Sinclair, c’est comme croquer à pleines dents dans un cornichon bien acide, accompagné d’une petite cuillère de miel pour adoucir les propos défaitistes. Le piquant dénonciateur des paroles et actes qui ont cours en cette fin de XIXe siècle est toujours amené avec sa dose d’humour qui vient légèrement sucrer quelques scènes de ce tragique destin.

L’autrice nous sert ici l’histoire d’un couple subissant de plein fouet l’époque pleine de jugements, sans concession pour la femme et avec plus de retenue et de compassion pour l’homme, dans laquelle ils ont eu le malheur de se marier.



Nevill Tyson a hérité de son oncle une demeure dans la petite ville de Drayton Parva située dans le Leicestershire. A trente-six ans, et après avoir exercé différents emplois sur les différents continents, il décide de s’installer là malgré la mise en garde de Miss Batchelor : « Vous ne vous y plairez pas. Il ne se passe rien ici, il ne se passera jamais rien. Vous vous ennuierez terriblement. »

Il est dit que Miss Batchelor est une personne très intelligente et surtout que « L’opinion publique faisait la pluie et le beau temps à Drayton Parva, et Miss Batchelor régnait en maîtresse de la météo. »

Nevill Tyson aurait dû se méfier mais c’est justement ses erreurs qui alimentent cette petite histoire. La première est son installation, la seconde erreur sera son mariage avec Molly Wilcox, la fille d’un couple impopulaire. Elle a un physique délicieux, une naïveté enfantine, un bavardage qui reste en surface « un flot continu de paroles minuscules, qui devenaient de moins en moins profondes au fur et à mesure qu’elles se répandaient sur une plus grande surface ; et son esprit s’était à peine fixé sur un sujet qu’il repartait comme un papillon. »



Dans cette petite ville, une réputation s’établit sur de tout petits éléments, un mot, un regard, une attitude, surtout si le contexte est totalement ignoré. Les suppositions des uns et des autres engendraient des déductions comme autant de preuves retenues contre cette pauvre Molly.

Un homme, même inconséquent comme Nevill Tyson, peut être une victime mais pas une femme… Tyson a eu le malheur, selon l’opinion de Drayton Parva, d’avoir fait un mariage stupide. Sa volonté, étant juste fils d’un tailleur, était d’accéder, par son héritage, à une bonne position sociale mais il ne suffit pas de vivre dans une demeure ancienne pour être hautement respecté.

Ne reposant que sur son physique très agréable, son amour pour Molly se fissure...



Ce roman ressemble à une étude de cas, celui du couple Tyson victime des préjugés, des déductions hâtives, du milieu rural sclérosé de cette époque victorienne. Cette chronique est surtout relevée par le ton de May Sinclair, sa façon de souligner les absurdités de jugements est absolument délectable. Son humour corrosif se lit et se relit car on ne peut qu’être admiratif devant cette plume dynamique, pleine de vérités mais qui n’en épargne pas moins les destins de ses personnages.

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