J’adore cet album !



Une fantastique aventure entre Arabie et Inde, tenue par la découverte de cigares à l’étrange insigne au fond d’un tombeau égyptien qui cache d’autres secrets. Une nouvelle fois, Tintin gêne de vilains trafiquants.

L’album est important car il introduit de nombreux personnages que l’on aura l’occasion de revoir souvent : Alan le marin chelou, l’as des vendeurs Oliveira de Figueira, l’indispensable Rastapopoulos et surtout les célèbres et soi-disant détectives Dupondt (je ne comprendrai jamais que leurs chefs leur donnent des missions si critiques).



Après des dizaines de relectures, une chose m’intrigue encore. Dans la dernière case de la page 15, le sheik, big fan des aventures de Tintin, lui présente l’album Objectif Lune qui ne paraîtra que des années plus tard. Je me doute que cela n’apparaitra que lors des éditions post Objectif Lune, mais je me demande ce qu’il y avait avant.

Mon album a été imprimé en 1966. Ses pages sont un peu jaunies. Sniff, nostalgie !



Bref, il ne manque que le capitaine Haddock.

Bande dessinée dont le scénario est tout à fait transposable à celui d'une série états-unienne classique : prisonniers plus ou moins psychopathes, gardiens de prisons pas complètement "cleans"...

Graphiquement, c'est bien léché, noir et blanc, traits simples et crayonnés, rendant bien la morosité du propos.

A l'histoire à dimension de thriller s'ajoute un côté sentimental avec la relation paternelle toxique d'un fils en pleine crise d'adolescence.

Histoire qui se veut initiatique et qui valorise la dimension individuelle, héroïque au détriment de ce qui fait société. Une bande dessinée à la morale résolument libérale occidentale moderne.

Ce légendaire comic est partiellement responsable de la postérité du Joker. (Autant que cela soit possible pour un comic sorti 50 ans après la création du personnage.)



C'est l'origine de cette idée que nous sommes tous à "une mauvaise journée" de perdre la tête, de devenir nous-même le Joker.



Le Joker tente lui-même de le prouver, torturant Jim Gordon, sa fille Barbara et d'une certaine façon : Batman. Ces derniers enquêtent sur une suite de crimes de plus en plus tordus de ce dernier, qui quitte le personnage du simple criminel comique pour se développer de plus en plus en fou furieux. Et le crescendo termine en feux d'artifice et en fête foraine.



Ce comic est sombre, très sombre. Il va plus loin que ce qu'on pourrait s'attendre des comics. On y a une histoire d'origine potentielle pour le Joker.



Et sans oublier, surtout, une blague mortelle.

Si Lucky Luke est l'homme qui tire deux fois plus vite que son ombre, Morris n'a rien à lui envier : cet album réunit deux histoires pour le prix d'une. Et quelles histoires !



Dans la première, Lucky Luke est nommé sheriff de Red City, une ville qui mène la vie dure à ses gardiens de l'ordre. Dépouillé de ses vêtements alors qu'il se baigne, on lui prête des vêtements d'enfant qui lui valent à son arrivée le surnom de mi-portion. Les méchants qui règnent sur Red House, Pat Poker en tête, auraient toutefois tort de se fier aux apparences...



La 2ème histoire s'enchaîne parfaitement avec la première : Pat Poker rumine sa revanche et se trouve un allié en la personne de Angel Face. Ces deux histoires parues en feuilleton au début des années 1950 fourmillent de gags visuels et de dialogues hilarants.



Les amoureux des albums plus tardifs et scénarios à la Goscinny pourront être surpris, voire déçus : chacune des deux histoires est construite en enfilade, un quiproquo initial donnant lieu à une suite de situations, duels, poursuites, etc. où les personnages restent très stéréotypés.



Les amateurs de strips US façon Popeye et de westerns façon slapstick eux seront servis. Tout ce qui est dit plus haut - le comique de situations qui s'emboîtent les unes avec les autres, les personnages croqués sans peur du ridicule ou des clichés, etc. - participe d'un vrai plaisir. Bon enfant et joyeux cow-boy.



Une madeleine à savourer avec délice.

Années 30, dans les montagnes enneigées du Tibet. L'ingénieur cartographe Philip Gordon se fait emporter par une avalanche et va être recueilli dans un monastère. Il apprendra alors que le général tsariste Von Urgen Sternberg, dit le baron fou, aurait caché un trésor dans les montagnes du Tibet.



Cette histoire est une aventure tibétaine, une chasse au trésor dans une région pétrie par ses superstitions. Ça reste du grand classique mais c'est agréable à lire dans ce style pure et simple.

Ce n'est qu'un premier tome, les personnages restent relativement énigmatiques et l'on s'arrêtera en pleine aventure avec un petit goût de pas assez.



Vianello étant l'assistant de Hugo Pratt, son trait est très proche du célèbre maître de la BD. Un noir et blanc épuré mais efficace.

(LX971) - Une adaptation vraiment réussie du roman de Gaël Faye. Les dessins comme les couleurs sont lumineux et servent parfaitement le récit dont le rythme est efficace. En respectant la tragique chronique des événements, la tension va crescendo, même quand on a déjà lu le roman. Les personnages sont justes, avec une vraie épaisseur même pour les "rôles" secondaires. Un incontournable pour moi cette année en BD. Un grand oui pour la sélection du Prix BDz'îles en collège et lycée.

Tristan et Inès sont en vacances au bord de la mer quand au décours d'une promenade sur le bord de la falaise, ils basculent dans le vide... pour se retrouver dans un monde parallèle : Bordeterre.



Bande dessinée adaptée du roman young adult de Julia Thevenot. Je n'ai pas lu le roman mais l'adaptation qui en ressort est très sympathique à lire.

Nous sommes très rapidement plongé dans cet univers fantastique qui est dirigé par une classe supérieure qui exploite sans vergogne ceux qui, comme Inès ou Tristan, débarquent innocemment dans un monde qu'ils ne connaissent pas.

J'ai trouvé un peu dommage qu'on ne fasse un peu plus connaissance avec nos deux héros avant être poussé dans l'action. On effleure à peine leur caractère et leur relation, ils sont très vite séparés.



Au niveau graphique j'ai trouvé cela très esthétique. Les nouveaux arrivants sur Bordeterre sont sensés être transparents, pour traduire cela le dessinateur à choisi de flouter les contours des personnages, comme de la fumée. C'est joli et bien trouvé.

Nous retrouvons les Lulus là où nous les avions laissés à la fin du tome 1.

Dans ce tome, ils se lient d'amitié avec un déserteur allemand des plus sympathiques qui va leur permettre de grandir, d'évoluer et d'apprendre des ats de choses dont, parfois, ils se seraient bien passés.

Une lecture prenante et émouvante qui donne envie de découvrir la suite de la série.

Le dessin a pas mal évolué, je trouve, entre les deux tomes. le trait est plus fin et un peu moins caricatural.

Voici mon retour de lecture sur la bande dessinée Reines & Dragons de Joann Sfar.

Elle est une jeune fille aimée de ses parents, des monarques éclairés et progressistes qui au lieu de dépenser leur fortune dans la guerre et les fortifications, ont tout investi dans l'art et la culture.

Une belle démarche et un bon esprit, jusqu'à ce qu'une armée de monstres sanguinaires attaque le château et s'emploie à trucider tout le monde.

Notre jeune princesse est donc réveillée en pleine nuit par des feux grégeois et un semi-orque avec un micropénis penché au-dessus de son lit qui cherche à la bouffer et pire.

Heureusement, forte dans pas mal de domaines dont les arts martiaux et la capoeira, elle parvient à s'échapper de sa chambre.

C'est le début d'aventures hautes en couleur..

Reines & Dragons est une bande dessinée totalement déjantée qui m'a beaucoup amusée. Je me suis vraiment demandé où l'auteur allait bien pouvoir m'emmener et je n'ai pas été déçue lol

Notre héroïne est une princesse qui sait se défendre et qui n'hésite pas à se battre pour sauver sa vie.

Quand sa famille est assassinée, elle part sur une bicyclette offerte par le magicien et.. c'est le début d'un grand n'importe quoi lol

On a dans ce roman un dragon, une princesse, un chien mort de trouille, une bicyclette.

L'histoire est surprenante, mais le scénario malgré tout reste bien ficelé.

Par contre, je ne connaissais pas du tout le trait de dessin de Joann Sfar et j'avoue ne pas avoir totalement accroché. J'ai trouvé ça assez brouillon et par moment il m'a un peu perdu.

Malgré tout, je me suis bien amusée avec son héroïne badass comme j'aime.

Je vous recommande Reines & Dragons, que je note quatre étoiles car j'ai passé un bon moment de lecture, qui m'a changé les idées :)

Dans ce second volet du diptyque consacré à La Kahina, nous retrouvons la fameuse reine à peu près où nous l'avions laissée à la fin du tome 1.

Les tensions se font plus fortes mais La Kahina est aussi rusée et intelligente qu'elle est déterminée.

Le récit est prenant, bien rythmé et très intéressant.

Je regrette quelques raccourcis et ellipses qui perdent le lecteur par moment mais l'ensemble reste cohérent.

La dimension un peu divinatoire et fantastique est, pour moi, parfaitement superflue mais ne gâche pas l'histoire pour autant.

Le dessin fait le job mais sans plus.

Diablotus est un petit diable qui passe son temps à trouver des squelettes pour les jeter dans les flammes de l'enfer.

De là, part toute une aventure mêlants des squelettes, des fantômes et des diablotins.

Plus qu'une réelle narration, il est assez clair que ce volume relève plus de l'exercice de style.

C'est sympa mais c'est très loin d'être le récit meilleur de Trondheim, même à cette époque.

Un album "classique" de Spirou et Fantasio, qui a le mérite d'exister, mais qui ne m'a pas vraiment enthousiasmé outre-mesure.

On est dans l'humour, mais rayon pastiche le plus souvent avec des clichés qui reviennent en boucle.

Les dialogues sont aussi un peu à l'image du "too much", et l'ensemble, au final est un peu lourd.

C'est aussi une revisite des événements historiques,mais encore une fois, traitée non seulement sur le ton de l'humour, mais un peu trop vulgarisé à mon goût.

Je me demande quel aurait été le résultat d'une véritable aventure dans le contexte géopolitique de l'époque,sans forcément basculer dans ce côté "farce" permanent.

Maintenant, si on ne regarde que ce côté humour à outrance, oui, il risque de plaire et de faire sourire pas mal de monde.

À relire plus tard dans un autre état d'esprit, qui sait ?

(LX971) - Un peu déçu par cet album dont le sujet est pourtant si important, difficile et complexe tout en étant rarement exploré en BD : le quotidien d'un hôpital psychiatrique à travers le vécu des soignants et des patients qui souffrent d'une pathologie chronique, la schizophrénie. A trop vouloir être didactique et révéler les différentes facettes de ce quotidien, on s'y perd et on a du mal à dégager une émotion ou une meilleure compréhension de ce qui demeure le plus souvent lointain, à l'écart de la société. Malgré l'effort de colorisation des patients, les dessins n'aident pas à s'y retrouver, faisant qu'on a souvent du mal à comprendre qui est qui, les jeunes par ex ressemblant à des vieux et vice-versa. Il n'en demeure pas moins que l'album apporte son lot d'informations et que cela pourra aider à cerner (un peu) l'inexplicable. de même, on ne peut qu'être admiratif des personnels qui travaillent au quotidien auprès des patients en proie à leurs hallucinations. En ce sens au moins, la BD est réussie. Cela étant, en se concentrant sur 2 ou 3 parcours de soignants/patients, avec des graphismes plus réalistes, l'album aurait gagné en force et en émotions, sans sacrifier la dimension pédagogique ici clairement assumée. Non à regret pour la sélection du Prix BDz'îles.

Club N°52 : BD sélectionnée

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Un homme, anciennement condamné pour pédophilie, est retrouvé brulé dans la ville de Contrition, lieu où vivent de nombreux condamnés identiques qui sont selon la loi de Floride interdit de vivre à moins de 300 mètres d'une école, d'un parc, d'un air de jeu… soit à peu près partout.



Une journaliste de la ville voisine commence son enquête pour comprendre ce qu'il s'est passé.



A travers une construction non chronologique, suivant plusieurs des personnages principaux, Portela et Keko livre une BD très sombre aussi bien dans les thèmes que dans les visuels.



Intéressant pour la réflexion sur le traitement judiciaire que les États-Unis réservent à ces condamnes, et un polar qui plonge dans la réflexion sur la frontière entre l'attrition et la contrition.



Belle découverte.



Greg

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Un thriller bien ficelé dans une communauté de pédocriminels.



Ambiance très noire et réussie, pour un sujet très sensible.



Mörx

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Un album très noir sur un sujet difficile.



Une réussite !



Clément

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Très bonne BD d'enquête au sein d'une communauté de pédocriminels.



Noir à la fois sur le fond et sur la forme, découpage intelligent, personnages fouillés, une excellente BD dans ce genre.



Gilles

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Lien : https://mediatheque.lannion...

Chervagne, Haute-LoireQuand le tocsin du village se met à sonner en août 1914, Jules est bien loin d'imaginer ce qui l'attend. La guerre. Il ne veut pas y croire. Lui qui se prépare à épouser Rose comprend, face aux gendarmes qui lui apportent son fascicule de mobilisation, qu'il n'a pas le choix.

C'est le premier tome d'une trilogie que nous propose Serge Fino. Il y adapte le premier roman de Charles Exbrayat et nous raconte la vie d'un homme simple, un cultivateur de Haute-Loire, qui voit son destin basculer en partant sur le front. A chaque permission, il en revient changé, hanté par des images de combat, de corps déchirés, de bruits d'obus...

Les courriers arrivent en nombre au village pour prévenir des décès... Il y a ceux qui meurent et ceux qui reviennent. Quelle sera leur vie après ? Serge Fino propose un dessin réaliste en contraste: lumineux pour les scènes au village, gris pour les scènes du front avec des personnages d'une grande humanité, d'une grande retenue.

"Jules Matrat" est une lecture chargée d'émotions qui questionne les conséquences des guerres sur ceux qui survivent. Cet album est aussi l'opportunité de découvrir l'œuvre de Charles Exbrayat avec son tout premier roman, lui qui écrira plus tard de nombreux romans policiers.