AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Expert témoignage

Cet insigne distingue ceux qui aiment être informés des grands événements de ce monde ou des petits faits vécus à travers des témoignages et des récits de vie.
Non classéDécouvrez tous les insignes
Les meilleurs   Dernières critiques
Deux Shillings

Il ne faut pas les oublier



Ils avaient 19 ans, 20 ans, 21 ans, toute la vie devant eux.



Il ne faut pas les oublier



Certains allaient être père et n'ont pas connu leur enfant, d'autres n'ont pas connu leurs neveux et nièces,



Il ne faut pas les oublier



Ils se sont sacrifiés pour que les générations futures vivent libre et en paix.



Il ne faut pas les oublier



Ces mères, ces pères, ces familles accablées de chagrin qui eux n'oublieront jamais.



Parce ce qu'il a maintes fois entendu sa maman parler des soldats morts des suites de la collision de deux B-17, Éric Richard Gaillet s'est lancé dans une collecte outre atlantique auprès des familles afin qu'ils restent dans nos mémoires mais il a fait bien plus il leur a donné vie.



C'est une histoire que j'ai lu avec une boule à l'estomac en repensant à un film éprouvant, perturbant, traumatisant qui s'appelle Memphis Belle et traite de la dernière sortie d'un B-17.



Deux shillings – Souvenirs d'un fils perdu raconte la vie de Buddy ainsi que des autres membres de l'équipage.



Nous partageons l'intimité de Buddy à travers les lettres adressées à sa maman.



Il y a aussi les échanges entre les mamans qui partagent la même inquiétude.



Il faut lire entre les lignes, il est question de lits vides, de cheveux blancs et de rides dus au stress.



Le carnet avec les données de vol de Buddy montre la dangerosité de leurs missions et à quel point ils en sont conscients.



Les descendants se sont investis dans la recherche de documents… de photographies… Leur engagement a permis de retrouver des personnes les ayant connus et même un survivant du crash.



N'oublions pas messieurs Schmidt, pilote, Dalton, copilote, Brown, navigateur, McCrery, bombardier, Ollman(Buddy), opérateur radio, Deignan, mécanicien, Wold, mitrailleur dorsal, Fisher, mitrailleur ventral, Bartley, mitrailleur de queue, seul survivant.



« La mémoire est un cadeau précieux. Nous devons la chérir et la préserver.»



Et maintenant c'est à vous de lire ce texte noté 5 étoiles non pas pour la beauté du style mais pour de jeunes hommes qui méritent le respect pour leur courage et pour tous ceux qui ont participé à l'élaboration de ce livre.



Un grand merci à Monsieur Éric Richard Gaillet pour SP via Simplementpro.

Commenter  J’apprécie          250
Demain, demain, tome 1 : Nanterre, bidonvil..

La Folie... Comment imaginer... Et si il ne s'agissait pas d'imaginer, mais de savoir, vivre, témoigner, et encore aujourd'hui : regarder. Et ne pas accepter.

La Folie, Bidonville de Nanterre, l'enfer quotidien. 1962-1966, le pays élever ses buildings, cités, supermarchés, autoroutes, aéroports...La croissance économique... Ces glorieuses années.

Mais à quel prix? pour quelle conséquences ?

Laurent Maffre, recueillant témoignages et photographies, a donné à ce récit une fraternelle proximité et éclaire le fait historique, celui des "sans nom" , des "sans pouvoir" , de tous ces soeurs et frères humains.

A lire de toute urgence.



Astrid Shriqui Garain

Commenter  J’apprécie          60
Les survivants

Agatha Christie a écrit "10 petits nègres", depuis renommé depuis 2020 dans sa version française en "Ils étaient dix" !

Piers Paul Read aurait pu intituler son récit : "Ils étaient quarante cinq".

Ces quarante cinq personnes étaient présentes dans un avion qui s'est écrasé en octobre 1972 dans les Andes sur un trajet entre l'Uruguay et le Chili à 3 450 mètres d'altitude. Certaines, dont le pilote moururent sur le coup, d'autres quelques heures plus tard des suites de leurs blessures (le copilote), d'autres d'épuisement, d'autres sous une avalanche,... Seules seize personnes revinrent en vie, après environ soixante dix jours d'isolement en milieu hostile, avec un équipement inadapté au froid et à la neige, et démunis de réserves de nourriture.

Heureusement, ils eurent l'idée et le courage de manger la chair de leurs camarades décédés.



C'est un écrivain connu qui écrit ce récit, non l'un des protagonistes.

Il raconte les événements dans un style agréable, et de manière très réaliste, parfois crue (à l'image de la viande). Il rend bien compte des difficultés à vivre en groupe dans un espace confiné, de plus dans un contexte stressant. Il n'omet pas de montrer les défauts et faiblesses de chacun, ce qui n'ôte d'ailleurs rien aux souffrances qu'ils ont vécues et à leurs exploits (dont la ténacité pour vivre). L'auteur insiste sur la foi de la plupart des survivants, indiquant qu'elle les motiva. D'autres motivations existent, mais il est probable que cette foi en aida quelques uns, comme un placebo peut soigner un patient. Les foies "vitaminés" aussi (dixit l'auteur)...
Commenter  J’apprécie          90
Ginette Kolinka : Récit d'une rescapée d'Auschw..

J’avais déjà lu le récit de Ginette Kolinka dans une autre bande dessinée (« Adieu Birkenau »), mais il est toujours intéressant de découvrir ce témoignage sous un nouvel aspect graphique. Car la différence première avec l’autre œuvre graphique tient à l’utilisation d’une colorisation noire et blanc et un trait simple qui, selon le préfacier, donne un aspect moins violent au témoignage de Ginette Kolinka et donc devient plus accessible aux plus jeunes.

Sur ce point je ne suis pas trop d’accord car, même si le sang ne coule pas à flot, le récit ne fait pas abstraction de la violence physique et morale et la réalité très dure de la vie dans les camps.

C’est un livre chargé d’émotions qui peut être dur à lire tant le témoignage est riche en moments tragiques et effroyables.

Une histoire à mettre tout de même entre toutes les mains tant il est important de relater cette période de l’histoire. Un devoir de mémoire indispensable pour faire comprendre qu’il a existé (et existe encore malheureusement) de tels abominations et qu’elles ne doivent plus jamais se reproduirent !
Commenter  J’apprécie          60
Je suis noir et je n'aime pas le manioc

Ce livre est une réflexion sur l'intégration des émigrés en France, surtout de l'émigration africaine. Il se pose la question sur le fait d'être Noir aujourd'hui en France. C'est évidemment autobiographique. Mais il va plus loin dans son questionnement. Il replace la France actuelle dans une perspective multiculturelle, multiraciale. On peut le déplorer, le regretter mais on ne peut pas le nier. C'est une évidence. Oui, Gaston, on peut être Noir et français et se sentir plus bourguignon qu'africain.

Vivant sur l'île de la Réunion, je ne vois pas où est le problème. Cette île est un condensé où toutes les cultures ont leur place, venant aussi bien d'Afrique, d'Asie ou d'Europe. Chacun cultive le dialogue avec l'autre en l'acceptant comme il est. A faire pâlir d'envie la France métropolitaine.

Kelman nourrit sa réflexion sociologique par des exemples vécus et de nombreuses anecdotes. Mais sans en avoir l'air, à travers beaucoup d'humour, il n'hésite pas à dire ce qu'il pense, des vérités qui ne plairont peut-être pas à tout le monde. C'est un livre salutaire.
Commenter  J’apprécie          443
Shoah

Cet ouvrage est terriblement éprouvant car son contenu est vrai,sans fioriture aucune.

Ce sont des témoignages de survivants et de personnes ayant vécu le génocide juif de très près sans y avoir forcément participé.

C'est difficile pour ces personnes de témoigner, cela se sent dans leurs mots et c'est difficile à lire car on est les témoins de la barbarie à travers leurs mots et leurs vécus.

Un ouvrage indispensable pour ne pas oublier et pour essayer d éviter un retour à la barbarie surtout avec ce que l on vit depuis le 7 octobre,jour où le Hamas a fait basculer le monde et l histoire en arrière.

Lisez pour que cela ne se reproduise pas.
Commenter  J’apprécie          160
Les yeux fermés

Voilà un roman graphique qui porte bien son nom.

S'inspirant de son histoire, Héloïse Martin raconte l'omerta imposé au personnage d'Emily par sa famille sur les viols qu'elle a subi enfant par l'un des leurs. Pire, ils ont même la bonne idée de les convier, elle et son agresseur, à l'anniversaire de mariage des grands-parents.



Ce livre, scénarisé aussi par Baptiste Magontier, m'a laissé avec les nerfs en pelote. Ce que raconte l'autrice est à vous dégouter de l'humanité. Une famille, ce n'est pas ça. Une famille, ça vous protège, ça prend soin de vous. Ce n'est pas le cas dans cette histoire.



Jusqu'à la fin, on ne sait pas qui est le monstre. Mis à part notre héroïne, et quelques personnes qui semblent mal à l'aise mais ne l'expriment pas ou jouent la comédie, rien ne laisse envisager que l'un d'entre eux mériterait d'être en prison ou à la morgue. (Avis tout à fait personnel je vous l'accorde) Et Héloïse Martin nous balade comme ça de souvenirs douloureux en moments familiaux soit disant heureux mais malaisants. Ça crée une tension et je me suis prise à enquêter, à guetter les signes. Mais les monstres sont d'une banalité affligeante et c'est pour cela qu'ils se fondent si bien dans la masse...



Malgré la dureté de ce roman graphique, qui contraste avec les superbes illustrations de Valentine de Lussy, il faut le lire. Je trouve que psychologiquement, sociologiquement, c'est d'une grande maîtrise. C'est un reflet de notre société désagréable à voir mais nécessaire.
Commenter  J’apprécie          150
Les jeunes mortes



« Le sujet était toujours présent. »



Il est non seulement présent, mais s’inscrit dans une continuité de temps qui défie l’entendement. Le féminicide est le plus gros sujet silencié de toute l’histoire de l’humanité. On peut mourir d’être une femme...Mourir d’être et d’avoir un corps de femme. Mourir d’appartenir au genre féminin, et se retrouver « malencontreusement » dans un système de violences qui nie ces êtres-sujets, et empêche même justice et reconnaissance, où que les femmes soient sur cette terre. Les jeunes mortes, c’est une dénonciation de cette réalité terrible de la condition féminine. Ces pages parlent de l’Argentine et des crimes impunis de trois jeunes femmes, mais les prénoms ou les lieux sont interchangeables puisque ce crime spécifique, est universel…



« La mémoire s’est ravivée. »



13 ans. 13 ans, c’est l’âge ou Selva Almada apprend le meurtre d’une jeune fille, à la radio. 13 ans, c’est tôt, pour saisir la violence du monde. 13 ans, c’est la première empreinte du traumatisme de cette réalité où des filles peuvent être tuées, chez elle, dans leurs lits. Mais Selva Almada va vite comprendre qu’elles meurent, partout, tout le temps, dans l’indifférence la plus totale. Les jeunes mortes, c’est un livre hybride entre enquête et récit, qui retrace les histoires tristes, et malheureusement similaires à tant d’autres, de trois jeunes femmes qui n’ont jamais obtenu justice. 30 ans plus tard, les affaires ne sont toujours pas résolues. Même en allant gratter dans les archives, même en allant chercher témoignages et preuves, directes et indirectes, même en faisant appel au paranormal, Les jeunes mortes, Andrea Sarita et María Luisa, sont, encore, victimes, de la silenciation. Et si Selva Almada avait oublié ces jeunes femmes, le monde les aurait oubliées, aussi. Or, ce n’est pas ce qui c’est passé et c’est heureux. Le devoir de mémoire est sauf, grâce à ce livre bouleversant. Entre faits divers et divers intimes, l’autrice nous confie de la difficulté d’être femme en Argentine.



« Je crois que ce que nous devons faire, c’est reconstruire le regard que le monde portait sur elles. »



Ce livre est nécessaire. Indispensable, à vrai dire. Il faut montrer la cruauté des féminicides. Mettre bien nos yeux dessus. Il faut invoquer la Huesera. La supplier de faire sa mission sur terre. Ces jeunes mortes en ont besoin. Toutes les femmes en ont besoin. Aujourd’hui, la Huesera c’est Selva. Il va falloir beaucoup de textes de cette trempe et de cette force engagée, pour remettre des chairs sur les os, renforcer la lumière sur ces ténébreuses histoires de violences, et faire hurler les louves sur ce nouvel horizon. Merci à Selva Almada d’avoir donné une première impulsion, et espérons qu’elle soit suivie, amplifiée, démultipliée pour qu’enfin, la justice s’empare de ce problème de société omniprésent. Coup de cœur 💔❤️



« On dit que quand on quitte un cimetière, on ne doit regarder derrière soi sous aucun prétexte. »


Lien : https://fairystelphique.word..
Commenter  J’apprécie          240
L’Errance dans la vie d’Arseniev d’Ivan Bou..

Au moment où ma vue se pose négligemment sur mon noisetier qui me laisse entrevoir une ombre passer comme un quidam qui dévalle dans ma rue, je laisse ma vue présager de la suite, en fait elle ne recueille rien au bout, ce n'était qu'une illusion créée par un entrecroisement de feuilles qui au gré du vent s'ouvrent et se ferment au jour comme un oeil de Juda ou plutôt le diaphragme d'un appareil-photo, je pense en fait à combien de lecteurs qui se posent des questions sur les livres qu'ils vont lire.



Alors moi ici, je recherchais une anecdote racontée autant qu'il me semble par Vladimir Nabokov - il en racontait tellement - à propos d'un hommage qu'il a rendu à Ivan Bounine avec un pote aussi célèbre, tel que je ne sais plus qui sait, en se rendant sur la tombe de l'auteur de la Vie d'Arseniev à Saint-Geneviève des Bois. Ils ont récité agenouilles une sorte de mémoire tiré de leur sac, mais je préfère ne pas en dire plus tellement ma mémoire est confuse. Et puis ma recherche m'a amené incidemment à Anna Lushenkovo dont le tropisme penche nettement vers Bounine.



Alors qui est-ce cette Anna de plus que je ne connaissais pas ? Anna Lushenkova, docteur en littérature comparée, est Maître de conférences en langue et littérature russes à l'Université de Lyon Iii. Elle publie ses travaux à travers un certain nombre d'articles dans des revues dédiées, elle est auteur de 2 livres sous réserve. À ce titre, elle compare Bounine et Proust, Bounine et Nabokov, Bounine et Tchekhov, et je me suis dit .. non, je ne me suis rien dit du tout. Si je trouve réponse à ma question dans la publication que je présente ici, tant mieux, si je ne la retrouve pas, je n'aurai rien perdu au change.



Après tout que demande le peuple, nous sommes entre gens de forte aimable compagnie !



Alors qu'en est-il de cette liaison Bounine-Nabokov vue par Anna ? Anna a l'air toute mignonne, elle me semble à la fois modeste et ambitieuse et peut-être attend-elle son heure de gloire. Ses travaux sont doctement documentés, comme le lettré Flaubert qui « abattait une forêt pour le choix d'un arbre »



Anna pose le débat clairement : à l'appui de ces deux autobiographies, ce sont deux formes d'exil que vont connaître les deux écrivains russes. D'abord, il convient de régler un petit problème d'égo. Bounine est l'aîné de Nabokov de 29 ans et estime à ce titre qu'il a exercé une influence certaine sur Nabokov, mais néanmoins admire Nabokov. Ce dernier ne renie pas cela, mais estime que dans son exil, ce rapport est nettement moins palpable.

Il y a aussi une question de temporalité dans l'écriture de leur autobiographie. Ils ont connu tous deux les soubresauts de la fin de la Russie impériale à travers la révolution. Et ils ont écrit respectivement la Vie d'Arseniev en 1927 et Autres rivages en 1947. Les deux protagonistes révèlent manifestement une vision différente de ce que leur inspire leur vie d'exilés au regard de leur pensée et leur passé russe. Bounine restera toute sa vie dans ce trouble qui sera son déracinement qu'il exprimera en russe et ne pourra revenir en Russie soviétique. Nabokov plus atteint paradoxalement dans sa peau de russe blanc et d'une jeunesse fauchée assimilera cela à un destin, une odyssée, et optimisera dans la langue anglo-saxonne sa propre trajectoire d'exilé, malgré des tentatives vaines de revenir en Russie. C'est pour cela qu'il dit d'ailleurs que l'influence de Bounine s'effacera plus tard. La Russie lui étant définitivement fermée, il fera sans elle et attaché même à sa nouvelle liberté malgré des picotements sentimentaux liés à sa jeunesse volée. Parlons peu, parlons bien, Ivan Bounine en exil restera un nostalgique meurtri et s'attachera dans son oeuvre à faire revivre son passé, et Nabokov n'en sera pas et croquera la vie à pleine dent certes avec des contradictions intérieures - car on ne sort jamais complètement indemne de pareille ironie de l'histoire. Sujet qu'il n'esquive pas dans Autres rivages.



Dans le fond ce que Anna Lushenkova se propose d’étudier est la partie où Bounine se sent l’influenceur de Nabokov ou qu’il aurait aidé celui-ci d’une certaine manière à se promouvoir à l’international et ou leur rivalité patente et objective vient reconsidérer précisément le problème, grâce à deux autobiographies qui sont des pièces à conviction.
Commenter  J’apprécie          154
Kobane Calling

Dans les médiathèques… il faut fouiller !

Pour sortir de son univers … découvrir autre chose !

Un titre d’un auteur inconnu Zérocalcare … « Kobane calling » … pas spécialement engageant … une petit tour sur la quatrième de couverture … un reportage sur la rencontre avec des femmes kurdes … pourquoi pas !

C’est donc parti pour le Rojava (1) ?

C’est trois cantons, Afrin, Kobané et Cizre, séparés les uns des autres avec Daech au milieu, pas des frontières mais des lignes de front !

Un pays où des hommes et des femmes qui sont pris en étau entre la barbarie de Daech, la répression de la Turquie et l’hostilité de l’Irak et qui essayent de construire une société plus juste.

Deux expéditions, la première en 2014, avec comme destination Kobané (2), mission humanitaire et découverte de la complexité de la région, la seconde en 2015, direction Erbil puis si possible les montagnes de Qandil (canton de Cizre) (3), dans le but « d’essayer de raconter la vie là-bas ».

C’est vraiment passionnant et didactique, moi qui n’étais pas très férue de l’histoire de la région, j’ai appris plein de choses sans me prendre la tête.

Les dessins sont légers et tranchent par rapport aux atrocités parfois racontées, l’humour qui s’immisce dans les dialogues dédramatise le sujet et nous permet de sourire.

Le texte est certes très empreint d’expressions populaires, liées à la provenance du locuteur, (un glossaire nous permet de nous éclairer sur les propos), mais cela ne nuit pas à la linéarité du propos.

Une suite est proposée à la médiathèque … « No sleep till Shengal » … une bonne idée pour continuer ma découverte de ce pays.



(1)

Le Rojava est une région rebelle autonome de fait dans le nord et le nord-est de la Syrie. Les partisans de la région soutiennent une politique laïque, fondée sur des principes démocratiques, une forme de socialisme démocratique, l'égalité des sexes et l'écologie, qui transparaissent dans sa constitution.



(2)

Kobané est une ville du gouvernorat d'Alep, dans le nord de la Syrie.

Durant la guerre civile syrienne, la ville est le théâtre, à partir de septembre 2014, d'une importante bataille entre l'État islamique et les YPG (Yekîneyên Parastina Gel, « unités de protection du peuple », la branche armée du Parti de l'union démocratique du Kurdistan syrien) et, fin janvier 2015, est reprise par le YPG, mais est considérée comme « détruite ».



(3)

Les monts Qandil sont un massif de montagnes situé à la frontière entre le Kurdistan irakien et le Kurdistan iranien. Ils sont connus pour être le sanctuaire du Parti des travailleurs du Kurdistan et du Parti pour une vie libre au Kurdistan, organisations politiques armées décrites comme terroristes par plusieurs gouvernements. Pour cette raison, les monts sont sporadiquement bombardés par l'armée de l'air turque et l'artillerie iranienne.

Commenter  J’apprécie          70
Bienvenue dans mon monde : Moi, Paul, autis..

Merci, Paul.

Merci de ne pas vous être arrêté à votre fabuleux et mérité succès aux 12 coups de midi.

Merci pour ce livre qui m'a bouleversé, ce livre limpide de partage avec le neurotypique que je suis.

Merci de m'aider à comprendre votre état et les efforts qu'il exige de vous au quotidien, pour passer ces aiguillages multiples que vous décrivez dans une image ferroviaire tellement parlante.

Merci de me faire entendre davantage votre exigence du mot juste et votre haine du mensonge. Ce sont des qualités inappréciables, surtout pas des handicaps.... L'Histoire, dont vous êtes friand et érudit, nous a montré et nous montre encore et toujours l'importance du sens des mots.

Merci, Paul.

Bien à vous et au grand plaisir de vous retrouver dans vos autres livres.
Commenter  J’apprécie          423
Deux Coréennes

Seh-Lynn, une coréenne du sud va écouter puis mettre en prose le récit de Jihyun Park, coréenne du nord qui a pu fuir son pays.

Ce témoignage est tragique, choquant et émouvant.

Fière de son pays, cerveau lavé par une propagande terriblement efficace, la jeune femme va vivre un enfer.

Il va être questions d’une prise de conscience, d’une famine qui décime un peuple entier et de dénonciations qui vont la contraindre à fuir.

Le chemin va être semé de violences, de viol, d’esclavage, de malnutrition, de lâcheté, de trahison et d’une grande solitude.

Le récit est pénible et bouleversant.

Pour une fuite, combien encore souffrent dans ce pays qui vit pratiquement en autarcie et qui a réussi à isoler sa population.

Une presque confession empreinte de colère et de culpabilité.

Commenter  J’apprécie          290
GIGN : Confessions d'un OPS

Instructif et jubilatoire.



L’histoire d’un ex du GIGN, qui a désormais une petite célébrité sous le pseudo d’Aton. Son enfance, son accession, son parcours et ses missions au sein du GIGN.



Après quelques tomes français un peu décevants sur les forces spéciales en tout genre, je renoue avec le genre et je retrouve la joie de ce type de littérature.

Construit comme tous les livres du même type, on se rapproche plus dans le style des bouquins américains ou anglais sur les SEALS ou les Pathfinders.

Le personnage de Philippe, son histoire et son profil un peu atypique (surtout dans le monde de la gendarmerie) y est pour beaucoup. Quasi diagnostiqué psychopathe , grande gueule, intelligent, passionné. Un personnage hors norme pour une histoire hors norme. Ça égratigne, ça étrille un peu le monde un peu trop policé de la politique, de la moyenne hiérarchie et c’est jubilatoire.



Une grande histoire pour un grand bonhomme. Pas sûr que j’aurais aimé l’avoir comme collègue, mais on ne faisait pas vraiment le même métier.
Commenter  J’apprécie          463
Les filles de Riyad

L’Arabie saoudite est en émoi depuis ce fameux 13 février où tous les utilisateurs d’internet ont reçu dans leur boîte mail le premier message d’une jeune saoudienne qui a décidé de mettre à mal quelques tabous sociétaux. Tous les vendredis, elle ose ! Elle ose parler de sentiments ! d’amour ! de sexe ! des femmes ! Elle ose égratigner les traditions, bousculer le patriarcat, dénoncer la condition des femmes, mettre le doigt sur les incohérences et les contradictions d’une société régie par un code religieux strict et liberticide.

Pour cela, elle entreprend de raconter les déboires amoureux de quatre de ses amies. Quatre jeunes femmes, issues de la bonne société saoudienne, Sadim, Michelle, Gamra et Lamis, riches, belles et pleines de rêve d’amour, de mariage heureux et d’enfants à élever.



Bienvenue dans la jet-set saoudienne ! L’argent y coule à flots mais, comme chacun sait, il ne fait pas le bonheur. Et le bonheur, pour une Saoudienne, c’est de faire un bon mariage. On peut avoir vécu à l’étranger, avoir fait des études, être privilégiée, le but ultime reste de trouver un mari. Et même si la liberté de mouvement des femmes est très limitée, on peut échanger des numéros de téléphone très rapidement devant les centres commerciaux. On peut aussi rencontrer un petit ami chez une voisine ouverte d’esprit. Pourtant, la norme reste le mariage arrangé entre familles en vue. L’amour est tout à fait accessoire. Ce qui compte c’est la réputation et la fortune des tourtereaux.

Et quid des hommes ? Ils sont eux aussi prisonniers des traditions. Epouser une étrangère, une divorcée, une répudiée est inenvisageable. Alors ils composent et se jouent de certaines jeunes filles trop crédules. On en aime une autre et on épouse celle qui a été choisie par la famille, quitte à s’en désintéresser et à la tromper. On insiste pour avoir un rapport sexuel avant la nuit de noces pour finir par quitter une fille souillée et dévergondée.

L’autrice, Rajaa Alsanea, est-elle une de ces filles dont elle raconte les péripéties amoureuses ? C’est un secret qu’elle ne dévoilera pas mais le fait est qu’elle a osé aborder des sujets qui ont heurté ses concitoyens. Cela peut paraître dérisoire dans nos sociétés mais en Arabie saoudite…Entre soumission des femmes, hypocrisie des hommes et traditions rigides, la société saoudienne, schizophrénie, contradictoire, ne facilite pas l’épanouissement. Dans un style frais et moderne, l’autrice nous rend proches ces quatre filles touchantes dans leur désir d’amour et de bonheur.

Une lecture qui tantôt amuse, fait sourire, tantôt indigne et révolte.

Une incursion intéressante dans la peu connue littérature saoudienne.

Commenter  J’apprécie          414
Love story à l'iranienne

Témoignages de jeunes iraniens de 20 à 30 ans dans différentes villes du pays. Comment vivre sa jeunesse au quotidien et surtout s'aimer, se rencontrer quand tout est interdit, organisé, les mariages arrangés ? Surveillance des rencontres, comportements, des tenues, traditions, sort des femmes, police et bassidji (police infiltrée par citoyens ordinaires).

La bande dessinée évoque surtout la répression après le "mouvement vert", manifestations qui ont suivi la réélection grâce à des élections supposées truquées en 2009 du traditionnel Ahmadinejad quand le réformateur Moussavi était annoncé (espéré) vainqueur.

Témoignages au pays des mollahs recueillis clandestinement par deux journalistes qui prennent un pseudonyme et se prétendent mariés. Des jeunes qui aiment leur pays, voudraient le quitter (souvent impossible) et voudraient qu'il se réforme.
Commenter  J’apprécie          70
Comment obtenir cet insigne?
    Les insignes experts sont attribués aux spécialistes ou amoureux d'une thématique littéraire, en fonction de la qualité et de la diversité de leurs critiques sur cette thématique

{* *}