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Bertrand Guillot (Traducteur)
EAN : 9789998772403
L'arbre qui marche (14/03/2024)
4.45/5   10 notes
Résumé :
Le livre de référence sur l`empreinte carbone au quotidien enfin traduit et adapté pour un public français. Alimentation, transport, consommation, logement : comment choisir les bonnes batailles ?
Dire merci par email, acheter des fleurs, manger des bananes, adopter un chaton ou prendre l`avion, toutes ces activités ont une empreinte carbone. Et bizarrement, notre intuition n`est pas toujours juste : certains gestes qui semblent mauvais sont en réalité sans c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Aujourd'hui je vais évoquer Peut-on encore manger des bananes ? essai décapant et stimulant de Mike Berners-Lee, professeur d'université. le sous-titre est L'empreinte carbone de tout. le texte initialement paru en anglais est à présent disponible en français avec une mise à jour des données centrées sur la France (cela a un impact notamment en raison de l'origine de l'électricité majoritairement nucléaire).
Peut-on encore manger des bananes ? (la réponse est oui) est un ouvrage qui est le fruit des résultats de longues recherches de l'auteur. le présupposé, l'hypothèse de départ est le réchauffement climatique inquiétant d'origine anthropique. Les chiffres du GIEC ne sont pas contestés, la question est de savoir s'il est possible d'inverser la tendance et comment. le bouquin est à la fois théorique (et mathématique il faut bien calculer lesdites empreintes carbone) et pratique avec une multitude de trucs et astuces pour réduire son empreinte carbone personnelle. Afin de rester dans des valeurs d'augmentation des températures raisonnable l'objectif affiché est de consommer 5 tonnes CO2e par an par personne. Afin de bien comprendre ce que cela représente (comme effort pour un français moyen) les données statistiques sont produites, des comparaisons entre pays sont discutées. Les références nombreuses permettent de comprendre les modalités d'évaluation et de calcul. L'essentiel du livre consiste à faire prendre conscience de l'empreinte carbone de tout un tas d'activités. Les chapitres sont ordonnés de façon croissante selon la valeur des émissions (de quelques grammes à plusieurs milliards de tonnes). A titre d'exemples au fil des notices sont évoqués un livre d'eau du robinet, un SMS, une banane (d'où le titre), un rouleau de papier toilette, une voiture, un vêtement, un voyage en avion, des asperges péruviennes, l'achat d'un ordinateur, un volcan en éruption, la déforestation. L'auteur évite de trop culpabiliser, il préfère informer et étayer ses propos sur des données scientifiques (la prise en compte de tout ce qui constitue l'empreinte carbone est un concept parfois complexe) assez incontestables mêmes si elles ne sont pas réjouissantes. L'auteur précise que son approche centrée sur les émissions de CO2 (ou équivalent) est un prisme de compréhension du problème mais il faut également considérer la biodiversité, la pollution, les ressources en eau, la santé, le danger du retraitement des déchets nucléaires. La finalité est cependant de limiter l'utilisation des énergies fossiles qui ne sont pas infinies. La surconsommation et le gaspillage (les chiffres sur la nourriture jetée alors que le problème de la malnutrition ou de la famine n'est pas partout résolu sont hallucinants) sont dénoncés et représentent des axes d'amélioration assez faciles à déployer. La fin du livre après la prise de conscience et l'information est consacrée aux actions concrètes que chacun peut mettre en oeuvre. Quatre catégories sont déterminées comme de potentiels leviers d'action : alimentation, habitat, transport et voyages, autres. Force est de constater que sans stigmatiser, les voyages en avion (pour les passagers comme pour le fret aérien) sont selon l'auteur ce qu'il faut bannir en priorité. Mais les autres points ne sont pas à négliger : minimiser l'alimentation carnée, éviter la consommation inutile (vêtements en particulier), privilégier les produits de saison et locaux, isoler les bâtiments pour limiter la consommation d'énergie. Un message fort et intéressant est que chacun doit se sentir concerné par le problème et agir à son niveau, tous les efforts sont utiles et c'est la conjonction du collectif qui peut aboutir à une amélioration. le livre de Mike Berners-Lee est pédagogique même si les changements d'habitudes à mettre en oeuvre sont immenses.
Peut-on encore manger des bananes ? est un cri d'alarme associé à une liste pragmatique d'actions et de gestes que chacun peut déployer au quotidien. Au-delà de l'information nécessaire (en déconstruisant des idées reçues) ces pages constituent un petit guide pratique facile d'emploi.
Voilà, je vous ai donc parlé de Peut-on encore manger des bananes ? de Mike Berners-Lee paru aux éditions L'arbre qui marche.
Lien : http://culture-tout-azimut.o..
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J'ai lu ce livre il y a fort longtemps dans sa version anglaise, et c'est très vite devenu une référence pour obtenir des ordres de grandeur clairs sur les émissions carbone de tout et n'importe quoi. Structuré par ordre croissant d'émission (de la consommation d'une banane à une éruption volcanique), il remet aussi l'église au milieu du village. Deux anecdotes me sont restées en tête et sont devenues des paradigmes de pensée pour éviter des émissions. La première : à un ami qui l'interrogeait sur ce qui émettait moins entre un sèche mains électrique ou une serviette qu'il faudrait laver, le journaliste rétorqua que ces préoccupations de 4ème ordre n'avaient que peu d'intérêt dès lors que l'ami en question continuait à faire des allers-retours Londres-Hong Kong. Paradigme 1 : jetez à la poubelle le colibri de Pierre Rabhi et le proverbial "il n'y a pas de petites économies", et concentrez vous sur ce qui émet vraiment. La deuxième : il vaut mieux consommer des pommes importées de Nouvelle Zélande à la bonne saison, que d'Espagne élevées sous serre, le transport par container émettant très peu et la production électrique sous serre émettant beaucoup. Paradigme 2 : toujours se méfier des intuitions et des bonnes intentions, pour savoir ce qui émet il faut compter.
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