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Citations sur À ma soeur et unique (69)

Seul l’art guérit les âmes. Seul l’art parvient à enlever à la vie l’absurdité qui la recouvre de son voile d’horreur et de sa vanité.[Nietzsche]
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Ce que Fritz ne peut décemment avouer, c'est qu'à Leipzig, et sans oser le dire à Ritschl qui fut pour lui l'équivalent d'un père, il avait déjà senti, confusément, en un premier temps, puis très vite, et avec certitude, que c'en était fini de l'amour qu'il portait à la philologie. Cela ne l'amusait plus de touiller des vieilleries dans les cartons du temps.Il ne trouvait sa joie que là où le destin ne l'avait pas placée : dans la poésie, la musique, les philosophes actuels qu'il découvrait avec passion.Sans omettre une constante : la solitude.Il rêvait déjà de grottes, de cavernes, de grands arts solitaires réant au fond des bois comme les cerfs de Diane, d'une vie monacale dans laquelle il serait tout à la fois Montaigne, Leopardi, La Rochefoucauld, Bach, Goethe et Schumann.

( p.175)
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Le simple fait de naître n'est plus une pénitence, une impureté ou une malédiction. L'agneau de Dieu n'a plus à enlever le péché du monde car on l'a fait rôtir, on le mange en gigot. Le monde enfin prend sens.
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" Tu es grand , maintenant ", lui dit sa mère. Fritz regarde, hoche la tête.Quand on est orphelin de père, puis de frère, c'est une des premières choses que vous disent les adultes: " Tu es grand, maintenant."Le deuil vous fait grandir.

( p.70)
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Couverture aux genoux et boisson chaude en main, ils parlent, et rient, ou pleurent. Parfois l'un deux se lève et prend l'autre en ses bras. L'enfance est une fontaine qui ne tarit jamais, elle est l'unique source où tous deux s'en vont boire.
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Wagner ne cherche pas à bâtir une civilisation nouvelle avec ses œuvres, il veut seulement régner sur des buveurs de bière et des marchands de cochons. L'Allemagne sublimée qu'à Tribschen ils ont tous deux rêvée, n'est qu'une truie épaisse. Ce n'est pas une erreur, c'est une trahison.
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Au "deviens qui tu es" dont jadis par inconscience et fatuité il a fait sa devise,il répond qu'ici,à Bâle,il est en train de devenir tout ce qu'il a souhaité ne jamais vouloir être.
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Depuis qu'elle a six ans, il la surnomme " Lama", ainsi qu'il est écrit dans le dictionnaire: " Le Lama est un animal étrange : il transporte volontiers les charges les plus lourdes, mais si on veut le forcer ou le maltraiter, il refuse de manger et se couche dans la poussière pour mourir. "
Ce surnom lui plaît : porteuse de charges, animal dévoué, prêt à mourir pour lui; elle se reconnaît dans ce portrait.(...)
Ce que Lisbeth omet toutefois de signaler, c'est que le lama en colère, la chose est bien connue, se met à cracher sur qui l'a contrarié. Ainsi agissait-elle quand elle était enfant, crachant sur son Fritz de frère et sur tous ceux qui osaient lui contester sa place de souveraine en son petit royaume (...)
C'est donc pour ses crachats, ses colères, ses caprices, que Fritz l'aura surnommée ainsi, et non, contrairement à ce qu'elle affirme, pour sa sainte dévotion.
Il faudra des années pour enlever au Lama l'auréole factice de la porteuse de charges qui se laisse mourir pour complaire à son frère ; quant aux autres mensonges, il faudra plus d'un siècle pour en venir à bout.

( p.148)
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L'enfant, c'est l'innocence et l'oubli, un recommencement, un jeu, une roue qui roule d'elle-même, un premier mouvement, le don sacré de dire oui.
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Tout cela est d'un triste à faire pleurer les ruines.
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