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Yan tome 1 sur 1

Stéphanie Chen (Traducteur)
EAN : 9782344061701
352 pages
Glénat Manga (03/04/2024)
4.06/5   32 notes
Résumé :
Le doux chant… de la vengeance. La famille de Yan, 15 ans, fait partie de la prestigieuse troupe de l’Opéra de Pékin… Mais le jour où tous ses membres sont sauvagement assassinés, l’adolescente se retrouve accusée à tort de ce meurtre sordide ! Seule survivante du massacre, elle sera incarcérée durant de longues années dans un centre de recherche tenu secret. Mais l’heure de vérité a sonné. De retour parmi les vivants, Yan n’a rien oublié. Revêtue du traditionnel co... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Magnifique Yan, manhua de Chang Sheng , édité par Glénat dont nous pouvons féliciter la qualité de cette première de couverture qui capte aisément l'attention avec le regard glaciale du personnage principale sur un fond rose mat . Ce premier tome d'une trilogie est tout simplement une oeuvre magique, un peu déconcertante au départ par sa combinaisons de thèmes et de genres mais ô combien magistral et prenante.

Dans ce premier volume de Yan, nous suivons la quête de vengeance de Yan Tiehua, une chanteuse d'opéra de Pekin et redoutable adepte d'arts martiaux...Trente ans plus tôt, Yan Tiehua donnait des représentations avec sa mère de morceaux célèbres de l'Opéra de Pékin, un quotidien un peu agité et conflictuel où la jeune lycéenne aurait aimer vivre une vie comme ses camarades...Un malheureux jour, Yan Tiehua rentre chez elle et découvre sa famille massacrée. Accusée à tort, elle sera emprisonnée, puis considérée comme morte...

De nos jours, une jeune femme maquillée et vêtue comme une chanteuse d'opéra de Pékin se lance aux trousses de ceux qui ont orchestré le meurtre de sa famille.

Yan est un sublime manhua qui débute comme un thriller vengeur avec une belle mise en valeur du fameux opéra de Pékin, un style théâtrale qui fait partie de l'esthétisme de notre héroine vengeresse Yan Tiehua qui signe une apparition magistrale avec son costume et son regard froid et sans pitié exacerbé par son maquillage artistique impressionnant. Dès les premières pages, nous sommes plongés au coeur de ce thriller mais très vite, le dessinateur et scénariste Chang Sheng s'amuse à confondre son lecteur avec des phénomènes et questions étranges. Pourquoi Yan Tiehua n'a t-elle pas pris une ride depuis 30 ans ? Est-elle une revenante ? Qui est cette mystérieuse joueuse de Gô dôté d'un talent exceptionnel ? D'où vient ce voyageur hors du temps ?

Très vite, Yan est un titre qui va multiplier les pistes pour devenir une oeuvre magistrale entre tradition devenue tenue de vengeance et modernité désarmante. A la première lecture, nous pouvons être égarés devant ces nombreuses pistes qui ne soulèvent pour l'instant aucune réponse mais une chose est sûre, on ne peut qu'être bluffés devant l'habileté de maitre Chang Sheng.

Visuellement, Chang Sheng sublime une oeuvre aussi épique dans ces passages théatraux que dans les combats au kung-fu avec un petit encrage net et précis qui , personnellement, m'a rappelé le style indé de la bd américaine façon Daniel Clowes ou encore le talent punk d'Atsushi Kaneko. On retrouve dans cette oeuvre une noirceur parfaitement maitrisée, tout simplement délectable sans que le dessinateur ait besoin de pousser dans le voyeurisme de la violence.

Le design des personnages est juste impressionnant de charisme avec, forcément, une mention spéciale pour notre héroïne, tout simplement époustouflante aussi bien en civil que dans sa tenue traditionnelle. Les autres personnages secondaires ne sont pas en reste avec, notamment, une joueuse de Gô, un petit peu allumée et le flic à la retraite dévasté. Les personnages se renvoient la balle, témoignant du souci d'écriture de la part du dessinateur. En terme d'ambiance, c'est également une réussite puisque Chang Sheng combine des séquences d'actions adroites, mettant en valeur les mouvements aériens de la chanteuse-guerrière avec de somptueuses images nocturnes et panoramiques de la ville. Visuellement, Chang Sheng fait fort avec manhua qui cultive une ambiance à la limite du polar , de l'épique avant de bifurquer vers d'autres pistes plsu proches de la science-fiction.

A la première lecture, on peut tout à fait être dérouté par ce scénario un peu fourre-tout, un peu wtf sur les bords, mais on sent que le dessinateur possède déjà une certaine maîtrise de son sujet dans ce premier tome qui est le début d'une trilogie visuellement magnifique avec une histoire à rebondissements tout aussi qualitative.

Coup de coeur pour ce premier tome de Yan, un manhua magistral, visuellement percutant qui s'affranchit des genres pour nous proposer une histoire de vengeance prenante et folle, le début d'une intrigue épique qui rend aussi bien hommage à la poésie de l'Opéra de Pékin qu'à des références pop-cultures autour du film d'art martiaux, du super-héros que du polar ! Un super must bd de l'année !!
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Depuis quelques temps, Glénat semble lui aussi, comme d'autres éditeurs, revenir sur ses premières années comme éditeurs de manga. Retour de DragonBall en version intégralement colorisé, réédition de Ryoichi Ikegami avec ses célèbres Crying Freeman et Sanctuary. Yan qui vient de débarquer est complètement pour moi un hommage à ce dernier univers très violent, très cinématographique, très posé et j'adore !

Manhua que l'on doit à Chang Sheng, déjà croisé sur le court Oldman chez feu Kotogi, Yan est un triptyque aussi beau qu'excessif, aussi percutant que foutraque, aussi attendu qu'inattendu. Il est clairement marqué par l'école graphique chinoise avec son trait très posé, ses noirs et blancs profonds, sa narration moins fluide qu'un manga et surtout ses scènes de combat très chorégraphié comme dans un de ces films d'arts martiaux chinois. Si on aime, c'est vraiment un régal et ce dès la couverture malgré son rose très criard, qui rappelle un peu d'ailleurs le jaune de Tarantino dans Kill Bill dont il est un bel écho.

C'est en effet également une histoire de vengeance avec une femme qui a été lésée qu'on nous propose ici. Très classique au début avec la rencontre d'une ex-artiste de l'opéra de Pékin qui cherche à faire payer à ceux qui ont massacré sa famille 30 ans plus tôt. On découvre au fil des chapitres, au tempo haletant, une histoire aux ramifications plus nombreuses que cela et surtout un scénario assez imprévisible. J'ai eu l'impression que l'auteur mettait ici tout ce qui lui faisait plaisir, tout ce qu'il aimait, avant de le passer au blender et de nous en donner à boire le résultat. Surprenant !

Comme dans un Tarentino, c'est violent, épique, sans concession, mais en prime, on a ici de la SF qui sort de nulle part, un complot politico-médical avec manipulation génétique (?) et bien sûr une belle bavure policière. Les influences fusent et le scénario rebondit sans cesse dans une direction improbable avec toujours en fil rouge cette héroïne vengeresse en tenues ultra moulantes inspirées des montes en l'air et de l'Opéra de Pékin. L'auteur ne se gêne pas d'ailleurs pour nous imposer son male gaze gênant et bien sûr totalement inutile, comme dans un Ikegami… quand je dis que je sens un hommage ^^!

Je suis incapable de dire à ce stade où ira l'histoire tant les croisement et rencontres sont improbables. J'aime la folie et la violence de cette oeuvre fort divertissante. Je trouve cependant le scénario un peu léger pour le moment dès qu'on creuse. Tout reste en surface : personnages comme intrigues, qui sont justes de bons gros archétypes chargés de nous secouer et nous distraire, le tout avec de beaux dessins. C'était déjà le cas dans Oldman. Si vous êtes adepte de série B avec beaux dessins à la clé, ne boudez pas votre plaisir. Si vous cherchez plus, pas sûre que les 3 tomes vaillent l'investissement mais je ne demande qu'à voir.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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C'est une histoire de vengeance mais pas totalement comme les autres. Une histoire puissante, incroyable, prenante et totalement sublimé par son graphisme, mêlant famille, vengeance, mystères, science-fiction, thriller, opéra de Pékin, des combats d'une grande classe et des femmes qui comptent. Plutôt qu'un masque, Yan porte un maquillage, celui de l'art de sa famille, ça la transforme totalement et participe à l'envoûtement qu'elle provoque, elle nous subjugue dès la couverture, qui a été mon premier repérage et pousse complètement à en savoir plus. le seul souci si l'on peut dire
c'est de devoir attendre la suite. Nous avons de quoi nous régaler avec plus de 300 pages (347 exactement, fin à la page 340) qui défilent comme un rien, un grand plaisir de lecture qui n'est pas avare
en surprises. Effectivement c'est époustouflant et magistral, on compte sur le fait que les 3 tomes soient de cet acabit et vivement la suite.
"Yan" est édité par les éditions Glénat, c'est de CHANG Sheng et c'est appelé un manhwa, son pays d'origine est cette fois-ci la Taïwan. Il porte le plus simplement du monde le prénom de la jeune femme
de la couverture, celle qui a 15 ans perd non seulement toute sa famille mais se retrouve aussi accusé des meurtres. A la fin, nous avons quelques bonus dont une postface.
Déjà l'effet du maquillage est magistral, quand Yan est maquillé pour pratiquer son art, elle est méconnaissable par rapport à la femme de tous les jours. le début nous permet d'assister à cela, et de voir les relations complexes qu'elle entretient avec sa mère. Nous commençons dans le temps présent avec Yan qui exerce son art, une chanson, elle semble en pleine vengeance. Autant dire que certaines scènes ne font pas dans la dentelle et sont explosives. C'est ensuite que nous retournons 30 ans plus tôt.
Le graphisme est une merveille, il nous emporte, nous époustoufle, nous émerveille. Dans leur art, ils savent aussi bouger leurs corps de manière impressionnante. C'est ainsi qu'au cours du tome, on assiste à plusieurs scènes épiques.
Evidemment dans cette affaire rien n'est clair, dur pour elle aussi de quitter sa mère sur une dispute. Et quand on retrouve la femme vengeresse malgré le pouvoir du maquillage, certaines choses sont très intrigantes par rapport au temps. Yan avec le lecteur part à la recherche de la vérité. Très vite, nous introduisons une nouvelle dimension qui prend à revers et surprend, quand elle rentre chez elle, elle dialogue mais ce serait bien difficile pour vous de deviner avec quel genre de personnage, de manière plus classique elle tient un tableau de chasse, pour tracer les évènements, pour l'avoir toujours à disposition.
Bien des choses restent confuses, étranges, cela ne va pas aller en s'arrangeant, l'apparition d'un nouveau personnage aura de quoi nous surprendre. Ainsi alors que nous avions déjà un scénario riche, un
personnage principal intéressant et un graphisme d'une grande puissance avec un côté très réaliste, l'auteur nous invite à prendre part à un scénario encore plus puissant et surprenant.
C'est ainsi une claque à plusieurs niveaux. Bien plus que vous l'imaginez.
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Une couverture fuchsia et le regard hypnotisant d'une femme richement maquillée, annoncent le cocktail explosif que l'on s'apprête à lire.

Yan fait partie d'une troupe d'artistes de Jīngjù 京剧, l'opéra traditionnel chinois. Mais l'adolescente rechigne à se produire sur scène tout autant que de s'entraîner aux arts martiaux avec sa mère… jusqu'au jour où elle est accusée à tord du massacre de sa famille et emprisonnée dans un centre recherche secret avant d'être déclarée morte. de nombreuses années plus tard, la jeune femme refait surface et se lance dans une quête musclée pour retrouver les responsables du massacre de ses proches.

Yan prend tour à tour les traits de personnages féminins du théâtre traditionnel : la Hua Dan 花旦, "jeune fille en fleur" énergique, la Daoma Dan 刀马旦, la guerrière "au sabre et à cheval", ou encore la Wu Dan 武旦, combattante aux multiples armes. Rendant hommage à l'art de sa famille, elle incarne aussi un rôle de fantôme vengeur, héroïne malgré elle d'un drame mis en scène par des ennemis qu'elle entend bien démasquer.

Sur sa route, la mystérieuse guerrière croise un détective désemparé qui tente de dénouer les fils d'un mystère qui semble aller beaucoup plus loin qu'une simple histoire de règlement de compte.

Au début de ma lecture, je pensais trouver un 'revenge thriller' un peu noir et psychologique, puis vers la moitié, on s'orientait plus vers un récit d'action tiré d'un film de Kung fu ; puis au final, nous voilà entrainé vers de la science-fiction super héroïque. Autant dire que ce manhua hybride joue avec les genres et balade son lecteur dans une succession de scènes toutes plus mouvementées les unes que les autres!

Une très bonne lecture en somme, dont j'ai hâte de connaître la suite. J'apprécierais cependant que l'auteur sexualise un peu moins son personnage principal qui n'a pas besoin qu'on insiste autant sur la courbe de ses fesses.

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Si vous recherchez une lecture captivante qui revisite les codes traditionnels autour d'une super-héroïne, vous êtes au bon endroit !

Yan Tiehua, qui n'avait que 15 ans lors des faits, a "admis" avoir assassiné tous les membres de sa famille. Après avoir passé 20 ans en prison, elle a trouvé la mort dans une explosion qui a ravagé l'établissement pénitentiaire. Cependant, elle réapparaît à notre époque, sans aucun signe apparent de vieillissement, et elle retransmet en direct le meurtre du fils d'un député. Comment un super-héros de l'opéra de Pékin dissimulerait-il son identité ? Il utiliserait du maquillage, bien entendu. Les masques sont démodés ! le pouvoir suggère une dimension science-fiction. L'autrice nous fournit de nombreux éléments nous permettant de comprendre que Yan n'est pas une femme ordinaire.
En outre, nous faisons la connaissance de Higa Mirai. Elle ne vit plus dans le présent, car elle vit par "tranche de 5 minutes" où tout se répète, ou presque. C'est ainsi qu'elle a réussi à vaincre une IA. Elle a également été "modifiée" pour devenir une super-soldate, à l'instar de Yan.

Ce premier tome laisse de nombreuses questions sans réponse : qui est ce mystérieux visiteur venu du futur, qui est cette antagoniste qui contrôle une IA complexe, d'où provient cette machine de guerre, qui se cache derrière l'entité qui se réincarne à répétition en Yan ? La personne qui s'est échappée avec elle ? Sa mère ? Finalement, le seul petit défaut de ce premier tome, pour certains lecteurs, pourrait être la surabondance d'informations !
Personnellement, je trouve que c'était bien équilibré, car nous avons droit à de grandes scènes d'action où tout le talent de combattante de Yan Tiehua est mis en valeur. Elle terrasse tout le monde avec élégance et virtuosité. L'action est claire, bien dessinée, captivante, enivrante. J'ai dévoré ce tome, et j'adore l'aspect complètement déjanté assumé par son autrice. Son défi de créer un univers autour de l'opéra de Pékin et de la science-fiction avec des super-héros est pour l'instant une réussite !
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critiques presse (2)
Auracan
18 avril 2024
Avec ce premier tome d’un prometteur triptyque, l’auteur taiwanais Chang Sheng bouleverse les codes du Seinen en projetant son héroïne dans un univers pékinois entremêlant avec talent un théâtre hyper classique avec un univers ultra-moderne, voire désaxé.
Lire la critique sur le site : Auracan
ActuaBD
12 avril 2024
Le lecteur ne peut faire, avec ce premier tome, que des suppositions sur ce qui a pu arriver à Yan durant son emprisonnement. Il est obligé de réfléchir, d’élaborer ses propres hypothèses en devenant, en quelque sorte, l’autre policier de l’enquête
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
- Je suis Yan Tiehua.

- La fille sur cette photo est morte !

- Je suis cette fille morte !

- T'as pas répondu à mes questions.
si c'était toi, tu devrais avoir plus de 40 ans !

- Nan, mais espèce de débile !
T'as déjà vu un mort vieillir ?
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Je m'appelle...Yan Tiehua.
Il y a 30 ans, une troupe d'Opéra a été massacrée. La survivante, Yan Tiehua, membre de cette troupe familiale, a été mise en garde à vue à l'âge de 15 ans. Elle a été accusée de meurtre et emprisonnée dans un centre inconnu, où elle est morte 20 ans plus tard.
Je suis son fantôme !

La prochaine sera pour vous, M. Le Député ! Je ferai tout pour vous envoyer en enfer !
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En descendant du mont Emei, à Jiangnan... Il existe en ce monde des lacs et des montagnes de toute beauté...
Ici, la pagode Baochu se reflète et scintille au-dessus des vagues...
Près d’un ponton, au bord de trois bassins...
Ou se hissent des barques sous un saule de soie...
Les fleurs tremblent sous la brise du printemps...
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Allez debout ma fille ! Sèche tes larmes. La vie est dure, mais tu dois rester forte !
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Chang Sheng -- comic artist from TAIWAN, 2015 Angoulême International Comic Festival
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