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EAN : 9782812610172
427 pages
Editions du Rouergue (06/01/2016)
3.93/5   43 notes
Résumé :
Alors qu'ils s'apprêtent à tuer le célèbre bandit Butch Cassidy, deux frères racontent, au cours d'une nuit, l'histoire de leurs ancêtres. Leur récit nous entraîne dans toute l'Amérique latine au cours du XIXe siècle, à la rencontre d'aventuriers, d'inventeurs et de révolutionnaires, dans un mélange d'histoires vraies, de légendes et de rêves. Dans le fil de son précédent roman, Les trois vies d'Antoine Anarcharsis, Alex Cousseau nous donne à nouveau un grand roman ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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Je m'attendais à beaucoup de ce roman, le fils de l'ombre et de l'oiseau. le résumé mentionnait ces deux frères qui attendent le lever du jour pour tuer un des plus grands criminels de l'histoire, Butch Cassidy. Ajoutez à cela un voyage de l'Île de Pâques à la Bolivie en passant par la Patagonie. Quel monde fascinant, à la limite du fantastique! Que d'aventures palpitantes auxquelles je m'attendais. Et il y en avait, bien sûr. Mais peut-être un peu trop. Est-ce que son auteur, Alex Cousseau, voyait un peu trop grand? Son roman est composé de trois parties, exactement comme son autre roman, Les trois vie d'Antoine Anacharsis. Il y a Poki, cette jeune femme polynésienne qui traverse l'océan Pacifique, son fils Pawel qui déambule dans toute l'Amérique du Sud, puis ses petits-fils Élie et Élias qui se retrouvent devant la fameux bandit et racontent l'histoire de leur famille. Trois parties avec chacune leur protagonistes, qui auraient pu constituer trois romans distincts. À mon avis, le roman est trop long. On y retrouve plusieurs détails historiques intéressants, même permettant d'enrichir la culture des jeunes lecteurs. Mais l'épaisseur du bouquin risque surtout d'en décourager plusieurs. Surtout que l'intrigue avance très lentement et qu'on ne saisit pas vraiment l'importance de plusieurs épisodes qui auraient pu être synthétisés, voire coupés.
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En 1916, au Chili, Elias et Elie attendent le jour pour tuer Butch Cassidy. Pendant le sommeil du bandit auquel ils reprochent d'avoir assassiné leur père Pawel, Elie entreprend de raconter l'histoire de leur famille pour que l'homme qu'il tient dans son viseur comprenne pourquoi il va mourir.
Comme dans un mythe, le récit débute avec l'évocation d'un cheval appaloosa qui atteint l'île de Pâques à la nage. L'animal devient aussitôt l'ami de Mahina, l'arrière grand-mère du narrateur qui va donner naissance à Poki, une jeune fille différente des autres : elle parle aux oiseaux et aux moaïs (les géants de pierre) et s'est fixé deux objectifs précis : devenir l'homme-oiseau et retrouver la forêt disparue. Après avoir rempli le premier à 14 ans, elle décide de remplir le second l'année d'après, en 1816.
Pour ce faire, elle construit une machine volante d'après un dessin de Léonard de Vinci trouvé sur un bateau avant qu'il ne sombre. Grâce à l'ornithoptère, elle rejoint l'îlot de Sala y Gomez sur lequel elle va rencontrer Peter Schlemihl, homme fantôme. Après l'avoir rendue femme, ce dernier disparaît et c'est Alma-la-douce qui recueille Poki sur les rivages de Patagonie et qui lui apprend à lire et à écrire. Poki tient alors un petit carnet dont Elie, le narrateur, retranscrit des extraits. Elle reprend la route et accouche de Pawel, en 1832, au Chili, au pied d'un arbre, ce même cyprès rouge sous lequel Butch Cassidy dort pendant que les jumeaux attendent son réveil.
Pawel, le fils de l'ombre et de l'oiseau, grandit à Valparaiso aux côtés de sa mère et de Cosmo. C'est un chiffonnier qu'ils ont rencontré par hasard sur le port et qui les a recueillis dans son cabanon. Pendant quatre ans, il les héberge, jusqu'à ce que Poki, en 1836, parte avec Furtzel dans le ballon à gaz qu'ils ont construit ensemble et baptisé le Mocha Dick (nom du célèbre cachalot blanc qui sévit au large de l'île Mocha).
L'année de ses 23 ans, Pawel décide de partir vers le Nord. A Los Hornas, il travaille dans les mines de minerais puis poursuit sa route jusqu'en Bolivie où les Indiens le consacrent chef révolutionnaire malgré lui. En 1856, il abdique car il ne veut pas devenir le nouveau dictateur du pays. Avec un doigt en moins, il part à la recherche de la fille de ses rêves dans la forêt amazonienne.
Il sauve la vie de Wari, la jeune femme aux huit doigts qu'un anaconda avait choisie comme proie et retourne s'installer avec elle dans la partie haute de la Patagonie. En 1866 naissent Elie et Elias, leurs fils jumeaux, ainsi que Robert Leroy Parker alias Butch Cassidy.
Elie se rend compte, en lisant la presse sur laquelle sa mère dessine, de l'origine de la tristesse de Pawel. Son père est troublé parce qu'il a appris que la population de l'île de Pâques a été décimée par des colons. Il a dû renoncer à réaliser le rêve de Poki : replanter des graines apportées de la forêt amazonienne sur une île quasi inhabitée.
Pour noyer son chagrin, il a travaillé sans compter et c'est en servant de guide à Butch Cassidy qu'il a trouvé la mort. de fait, ce dernier lui a demandé son aide pour échapper aux hommes qui le recherchaient et ils ont été pris ensemble dans une fusillade. Pawel est mort et Cassidy lui a emprunté ses vêtements pour s'enfuir.
Les deux frères décident de laisser la vie sauve au brigand et de réaliser le rêve de leur père en 1916. Grâce au planeur (baptisé Mocha Dick en souvenir du ballon à gaz de leur grand-mère) réalisé et construit par Elias, ils partent pour l'île de Pâques avec les graines contenues dans la petite boîte de santal afin de faire germer la forêt dont Poki et Pawel rêvaient.
Un roman original plein de suspense et de poésie. Un ouvrage intéressant pour de bons lecteurs (niveau lycée) qui sauront apprécier les références implicites à des oeuvres célèbres (En attendant Pawel, Mocha Dick), la poésie des épithètes de nature (la fille aux huit doigts, le fils de l'ombre et de l'oiseau, Alma-la-douce), les informations sur l'histoire de l'aviation (p.55, p. 154...) ainsi que l'intrication des légendes américaines (Butch Cassidy), avec l'imaginaire de l'auteur (la femme-oiseau), des personnages d'autres récits fictifs (L'étrange histoire de Peter Schlemihl, Furtzel) et avec L Histoire en tant que telle (Melgarejo, Léonard de Vinci).
Si j'ai aimé le souffle quasi biblique qui anime le narrateur quand il raconte l'histoire extraordinaire de sa famille, j'ai trouvé le rapprochement avec Butch Cassidy saugrenu et assez inopportun. le rappel de la vengeance des jeunes garçons est certes un leitmotiv qui permet d'instaurer du suspense, de rythmer le récit et de couper une narration lyrique qui pourrait potentiellement lasser de jeunes lecteurs mais ce choix romanesque ne m'a pas convaincue.
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Un récit étonnant et fascinant que j'ai lu dans le cadre du Cold Winter Challenge pour le menu « marcher dans la neige ». Pour le côté « marcher », c'est, je pense, validé (vu le chemin parcouru par les héros) par contre pour celui « dans la neige » , c'est un peu loupé. Pourtant, la couverture m'évoquait une forêt plongée au coeur de l'hiver avec les sapins et le sol couverts de neige…En réalité, cette histoire se déroule plutôt dans un environnement chaud, parfois humide et vert, parfois sec et aride, très loin du froid de l'hiver la plupart du temps…
Malgré ce petit « kwak » au niveau du challenge, j'ai passé un excellent moment de lecture et je ne regrette pas de l'avoir lu à cette époque de l'année. Ce récit a un petit côté « conte » qui colle parfaitement à la saison !
J'ai parlé de « conte », pour autant, il n'y a rien de réellement « magique » au sens propre du terme (pas de baguette ni de miroir ensorcelés). Il y a, toutefois, des petites touches de fantastique ou, en tout cas, d'inexpliqué, d'étrange, de « pas possible dans la réalité ».
Ces petites bizarreries s'expliquent, en partie, du fait que c'est Elie qui narre l'histoire de ses ancêtres, nous entraînant sur les traces de sa grand-mère puis sur celles de son père auxquelles se mêlent finalement celles de sa mère. Toutefois, il doit composer avec les bribes d'informations qui lui sont parvenues, ainsi qu'avec quelques objets, comme un tricorne ou un dessin d'oiseau volant. Il comble les vides comme il peut, extrapole ou invente au besoin. Et puis, ce récit a traversé les âges et, à force d'être raconté, a été modifié, remanié et embelli.
J'ai adoré l'intrigue de ce roman qui court sur trois générations et franchit de nombreux pays. Impossible d'anticiper quoi que ce soit ; les héros vivent des aventures improbables et leur existence prend des détours totalement inattendus ! Tout peut arriver. Chaque page tournée amène une nouvelle surprise ! C'est un peu fou et rocambolesque parfois, mais tellement poétique et doux en même temps ! Mon ressenti final à la fois paisible et plein de rebondissements.
Comme dans un conte, les repères temporels sont parfois un peu flous. Je n'ai pas toujours bien compris combien de temps exactement s'était écoulé entre deux « événements » ou l'âge précis d'un personnage. Cependant, ce n'était pas très grave, d'une part, parce que j'ai bien aimé ce flou au final et, d'autre part, parce que ce n'était pas récurrent : les dates sont, par moments, clairement indiquées.
Ce roman fait indéniablement voyager : il débute sur les Îles de Pâques, passe par la Patagonie et se poursuit en Amazonie (le long et sur le fleuve Amazone) pour revenir finalement pas loin de son point de départ. Les héros traversent les océans et les déserts, pagaient sur les fleuves et s'envolent dans les airs. Au cours de leur périple, ils nous transmettent leurs sensations et leurs visions du monde, très enrichissantes. L'univers dépeint par l'auteure est plein de couleurs, de mystères et de « magies » mais aussi souvent rudes et sans concession.
Les héros de cette histoire sont atypiques, tour à tour explorateurs, révolutionnaires, chiffonniers, inventeurs, mineurs,…Ils sont hantés par leurs rêves. Ceux-ci les poussent toujours plus loin. S'ils se posent parfois, le temps de reprendre leur souffle, c'est pour mieux repartir ensuite. Ils peuvent rester quelques années au même endroit mais ne sont pas sédentaires dans l'âme, leurs convictions et la poursuite de leurs rêves les incitent à repartir sur les chemins. Ils se laissent alors porter par leur foi et suivent leur instinct. Je me suis attachée à chacun d'entre eux : Poki, Pawel, Wari, Elie et Elias, ainsi que tous ceux qu'ils rencontrent au gré de leurs aventures : Cosmo surtout m'a beaucoup touché mais aussi Alma. J'ai également apprécié l'histoire entremêlée de Butch Cassidy, d'un côté, et d'Elie et Elias, de l'autre, dans la dernière partie du roman.
Le plume de l'auteure porte ce récit avec brio : douce et dynamique à la fois, ponctuée de phrases courtes et accrocheuses, mais également poétiques et merveilleuses.
En bref, un voyage incroyable riche en découvertes et en apprentissages peuplé de héros attachants, rêveurs et volontaires. Un récit d'aventures grandiose, original et surprenant que je conseille à tous sans modération.

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Dans quelques temps, pour la rentrée de septembre probablement, ou en tout cas une fois ma pile d'été terminée, je commencerai à lire mes service presse du Rouergue jeunesse. Parmi eux il y a N.I.H.I.L d'Alex Cousseau un roman à la couverture à tomber par terre… Et pour bien faire les choses j'ai décidé de lire un autre roman du même auteur. Voilà comment a commencé cette histoire d'amour.

Mon résumé

Au pied de l'arbre où Powel a vu le jour, ses deux fils Elie et Elias font face à celui qui l'a tué, Butch Cassidy. Les mains posées sur Yellow Boy, leur carabine, les deux garçons attendent patiemment que le bandit ouvre les yeux et fixe la mort en face. Ils ne sont pas pressés. Peut-être n'ont-ils d'ailleurs pas très envie de le tuer. Mais là, en compagnie de Yellow Boy, de cet arbre où leur grand-mère, Poki, a accouché, et du souffle régulier de Butch Cassidy, Elie nous conte leur histoire depuis l'Île de Pâques à la pampa de Cholila, depuis l'Océan Pacifique au fleuve Amazone. L'histoire de Poki, leur grand-mère devenue homme-oiseau à la recherche de la Forêt Disparue, l'histoire de Powel, leur père, fils de l'ombre et de l'oiseau, de Wari, leur mère, fille du serpent, et, entrecoupée, leur propre histoire.

Mon avis

Alex Cousseau est indéniablement un conteur hors pair. Nous traversons un siècle d'histoire, du XIX au XXe siècle, et des kilomètres de territoire sans jamais se lasser de cette fresque familiale, originale, poétique, rêvée. Chacun de ses personnages est un fantasme, une réalité augmentée, des êtres éthérés. A mesure que sous nos yeux le texte défile, ce sont des centaines de mots et de phrases qui marquent et laissent une empreinte.

Ce roman est fait d'ailleurs et d'envols, d'oiseaux et de poussières, d'échos et de rêves. Un rêve conduira Poki à quitter son île de Pâques, des ailes dans le dos dessinées à partir d'un croquis de Léonard de Vinci. C'est d'une ombre que naîtra Powel, Powel que l'on prendra toujours pour un autre. Un second rêve conduira Powel à la fille aux huit doigts, Wari, en Amazonie. Mais il y en a un qui reste, qui soutient tout le roman, qui rend compte de l'importance des racines, du poids des rêves des autres qui s'enchaînent aux nôtres : celui de ramener la Forêt disparue sur l'Île de Poki. Mais aussi et surtout celui de voler. de devenir homme-oiseau, encore et toujours, de s'élever au dessus des hommes, non pas pour les dominer mais pour se libérer. Il y a comme un vertige.

Ce roman est aussi fait de rencontres et de voyages, de culture et de bienveillance. Il est fait de feux de bois, de ballons volants et de chevaux, de bandits et de gestes simples. de constellations. de filiation. Avec lui, vous êtes sûrs de partir pour un road-trip visuel, sensoriel, à travers le temps et l'espace sur des territoires qui sont très peu exploités en littérature jeunesse : l'Amazonie, le Chili, l'Argentine, l'océan… A travers l'histoire aussi : celle des frères Montgolfières, des Wrights, de l'esclavagisme des indiens et des noirs, des révoltes et des ruées vers l'or, et aussi, bien sûr celle de Butch Cassidy et de Sundance Kid. D'une certaine façon il m'a fait grandir, prendre conscience de certaines choses, lâcher prise avec d'autres.

En résumé

Avec ce roman au fil de l'eau, constellé de parcours, de départs et de visions, Alex Cousseau nous encourage à prendre notre envol, et à suivre nos rêves. C'est une lecture qui m'a fait beaucoup de bien, une douce parenthèse.
En vérité, il y a des coups de coeur qui sont fulgurants, violents, qui vous laissent étourdi à la sortie du roman.
Il y en a qui sont doux, poétiques, qui vous transportent et vous laissent un goût d'ailleurs, des paysages splendides dans les yeux et des mots plein la tête. C'est ce coup de coeur que j'ai ressenti pour le fils de l'ombre et de l'oiseau.
Lien : https://lesdreamdreamdunebou..
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Butch Cassidy, terrible bandit du XIXe, dort sous un arbre en Amérique latine. Elie et son frère Eias le regardent, ils ont prévu de le tuer... Mais avant cela ils vont raconter l'histoire de leur famille. Celle de Poki, adolescente bien trop à l'étroit sur son île natale, et de son envie de s'envoler de son envie de retrouver la forêt loin très loin par delà les flots, son histoire d'amour aussi avec cet homme sorti de roman. L'histoire de Pawel qui en suivant le rêve de sa mère tentera de s'accomplir. L'histoire de Waki, fille du serpent et douce rêveuse, qui en tombera amoureuse. Elie raconte tout cela, entrecoupé des réflexions d'Elias, et y ajoute une description intelligente et réaliste de l'Amérique latine de l'époque, des luttes qui l'animent et des revendications de son peuple.
Alex Cousseau signe un roman atypique et ample pour les grands ados (et au même prix pourrait aussi se retrouver au rayon "adultes). Il allie finesse et souffle épique pour raconter de beaux destins, les légendes amérindiennes, L Histoire sud-américaine et la fin de l'époque western. Je regrette que la partie "Butch" soit très rapide dans ce long roman. Sur la fin certaines longueurs apparaissent aussi mais, si on a la force et l'énergie de se plonger en son coeur, ce texte en vaut vraiment la peine!
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critiques presse (1)
Ricochet
01 juin 2016
Un drôle de roman qui n'en finit pas de poursuivre son lecteur par ses innombrables pistes et ouvertures.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
« Une nuit suffira pour raconter notre histoire. Une seule nuit pour dire tout le bruit, le sang, la sueur, l'amour et les larmes qui ont rempli notre vie. Une nuit pour parler de notre grand-mère envolée, pour évoquer l'homme qui faisait le tour du monde à la recherche de son ombre, sans oublier notre père, le fils de l'ombre et de l'oiseau, et notre mère, la fille aux huit doigts. […] Nous sommes Elie et Elias, et bientôt nous entrerons tous les deux dans les livres d'Histoire comme ceux qui ont assassiné une légende… » p.11 (Rouergue 2016)
« De pacifique, cet océan n'a que le nom. Des vents y soufflent en désordre, des tremblements de terre y provoquent régulièrement des vagues d'une violence inouïe. Et pourtant, voilà déjà trois siècles qu'il porte ce nom. Tout ça parce que Magellan le découvrit plutôt calme, un jour de novembre 1520. » p.21
« À Mahina qui tente de la raisonner en déclarant qu'il est toujours bon de changer ce qu'on peut changer, mais qu'il est sage de savoir accepter ce qu'on ne peut pas changer, [Poki] répond qu'elle a justement envie du contraire. Changer ce qu'on ne peut pas changer. Ce que les autres refusent de changer. […] Cette forêt disparue, elle la retrouvera. Elle fera le tour du monde s'il le faut, mais elle la retrouvera, parole de Poki, et elle la ramènera jusqu'ici. […] Les humains en général la déçoivent, qui ne croient en rien, qui bradent leurs rêves pour de stupides raisons pratiques. » p.31-32
« Nos vies sont faites d'ombres et de mouvements, disait notre mère. Elles s'équilibrent entre le jour et la nuit. Ce que nous vivons pénètre dans nos rêves, ce que nous rêvons pénètre dans nos vies. C'est une spirale magique... » p.60
« [Elias et moi] sommes les dépositaires de leur étrange histoire à tous, et si cela fait d'eux et de nous des personnages de roman, cela ne remet nullement en cause notre existence. » p.71
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Il dit que le trou où on enterre un mort, c’est comme un point qui termine une phrase. Il dit qu’un trou n’est pas non plus un point final, derrière il y a d’autres vies, d’autres phrases. Il dit que c’est juste un point, un point nécessaire, qui nous permet de reprendre notre respiration avant de continuer, avant d’écrire une autre phrase de vie derrière. Et tant pis si le corps n’est pas là, l’idée est la même, ce n’est pas pour le mort qu’on creuse mais pour ceux qui restent, nous les vivants.
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Au moment où elle prononce ces paroles, Poki a bien conscience que les autres vont encore la prendre pour une folle. Mais elle ne s'en soucie guère. Notre grand-mère a toujours fait le choix de parler librement. Personne ne lui a jamais imposé sa manière de penser.
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– Tous les jours se ressemblent, répète Cosmo.
Et il ajoute aussitôt :
– De loin, ils se ressemblent. Ils durent vingt-quatre heures, ils comptent tous un matin, un midi et un soir. Même costume. Et pourtant ils sont différents. Ils sont différents dans les plis. Parce qu’en chacun d’eux il y a des choses cachées, des imprévus, des arrivées, des départs, des secrets. Comme en chacun de nous.
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C'est simplement son instinct qui parle, il devine juste que sa vie ressemble à ça: la recherche d'une réponse dont on ignore la question, comme la quête d'un trésor hypothétique sur un territoire aussi vaste qu'on pourrait le croire infini.
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Vidéo de Alex Cousseau
Le nouvel opus des aventures de Charles par Alex Cousseau et Philippe-Henri Turin, disponible en librairie : https://www.seuiljeunesse.com/ouvrage/le-voyage-fantastique-de-charles-alex-cousseau/9791023517927
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