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EAN : 9782818059913
P.O.L. (04/01/2024)
3.48/5   264 notes
Résumé :
Deux amies adolescentes entrent dans l'âge adulte dans les années 1980 dans le Pays basque, à Bordeaux, puis à Paris. Si Rose suit des études de psychologie et reste fidèle à son premier amour, Solange multiplie les aventures, tombe enceinte à 15 ans et tente de faire décoller sa carrière d'actrice. Deux histoires opposées qui interrogent sur la construction des femmes dans un monde masculin.
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Critiques, Analyses et Avis (38) Voir plus Ajouter une critique
3,48

sur 264 notes
Rose et Solange sont deux adolescentes de quinze ans ; leurs maisons se font face dans un village du Pays basque, même si la famille de Solange est moins favorisée que celle de Rose. Elles fréquentent le même lycée où elles se rendent en bus. Mais Solange tombe enceinte ; elle ne sait pas comment faire pour avorter, ni même si c'est ce qu'elle veut, si bien qu'elle garde le bébé. Rose est une bonne élève, elle est amoureuse de Christian depuis l'école primaire, ou en tout cas croit l'être. Après l'accouchement, horrible, Solange commence le théâtre en intégrant la troupe amateur du lycée, elle semble avoir des capacités, d'après sa prof ; elle veut devenir actrice ; elle quitte son village pour le lycée Molière à Bordeaux avec une option théâtre, puis ce sera Paris, en attendant encore d'autres cieux… ● La même histoire est racontée d'abord du point de vue de Rose, puis du point de vue de Solange, mais il n'y a aucun effet de redite ; vue par Solange, l'histoire est complètement différente. Marie Darrieussecq évite tout ce que son dispositif pourrait avoir de répétitif ; il n'y a rien de fastidieux dans son texte au titre magnifique. ● Les deux personnages principaux, Rose et Solange, sont superbement campés, de même que les années quatre-vingt sont parfaitement restituées, avec les lieux à fréquenter, la mode, les chansons, la chute du mur, le sida… Les personnages secondaires ne sont pas en reste, l'autrice parvient à les faire vivre en deux ou trois notations acérées. ● Car, même si la construction est remarquable, le principal, dans ce roman, c'est son style. Il m'a happé dès la première page. Les phrases sont courtes, percutantes, souvent allusives, elliptiques. Elle est la seule à écrire ainsi, c'est profondément original et follement littéraire. Un régal.
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« Fabriquer une femme » était ma première incursion dans la bibliographie de l'autrice française, Marie Darrieussecq, mais certainement pas ma dernière. J'ai beaucoup apprécié la plume élégante de cette écrivaine dont le style m'a directement happée dès les premières pages.

Marie Darrieussecq y conte l'histoire de deux amies, Rose et Solange, à partir de leurs quinze ans : l'une est ambitieuse et introvertie alors que la seconde est énervée contre le monde entier et n'attend que de vivre la « vraie vie ». C'est le début des premiers vrais émois amoureux, des premières déceptions aussi, un âge dont on ne croit que les amis, c'est pour la vie et où on quitte doucement l'adolescence vers l'âge adulte.

Ces deux amies habitent l'une en face de l'autre, au sein d'un petit village basque : une dans une famille « bourgeoise » et l'autre, seule avec sa mère qui tient l'unique petite boutique à souvenirs de la bourgade. On voyagera avec elles, d'abord vers Bordeaux, puis ensuite Paris et d'autres contrées…

Adroitement, le bouquin est divisé en trois parties : la première est narrée par Rose, la seconde par Solange et les dernières, par toutes les deux. Même si c'est une histoire continue, chacune aura sa propre façon d'apprécier les faits et les situations, selon sa propre sensibilité. A aucun moment, n'apparaissent des redites ou des répétions qui auraient pu alourdir la trame.

On replonge dans les années 80 que l'autrice retranscrit parfaitement au travers de faits réels, de mode, de musique, …

Roman sur l'amitié, on ne peut s'empêcher de replonger dans nos propres souvenirs (qu'ils aient lieu ou non durant les mêmes années). Toujours juste, Marie Darrieussecq offre un très beau livre sur comment se construire en tant que femme, aux rythmes calqués sur les deux héroïnes.

Une très belle découverte !
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Des deux côtés de la rue. D'un côté, une jeune Rose,famille aisée, solide , des ambitions contenues, un avenir, un amour, une vie de famille programmée. de l'autre, Solange, milieu plus modeste, mais gamine pétrie de rêves, d'une soif de reconnaissance infinie.
Elles sont copines, à fond, vraiment.
Puis vient l'âge de la métamorphose, des premières amours, pour Solange un accouchement horrible à 15 ans, et le rejet du petit, sans un regard. Il sera élevé par sa grand-mère et appelé Thierry, en souvenir de l'enfant perdu de celle-ci…
Rose, amoureuse sage, suppose que cette amour adolescente sera celui d'une vie.
Quand Rose se transforme en petite -bourgeoise, Solange veut devenir une starlette d'Hollywood. Elle y mettra toute ses forces et des paillettes pour un maigre aboutissement. Mais qui sera la plus heureuse ?
J'ai aimé l'humour grinçant de l'auteure qui m'avait perdue depuis plusieurs romans. Les phrases sont courtes mais ciselées. Les deux existences parallèles défilent, l'une pour Rose, l'autre pour Solange( beaucoup plus flamboyante) et puis une dernière partie: ensemble.
Un roman d'amitié et une satire de la vie médiatique qui peut se terminer en tremblement de terre à Los Angeles.
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J'avais essayé de lire Pas dormir, mais je l'avais abandonné. Il ne m'a pas plu.
Ennui total.

Par contre, celui-ci, j'ai beaucoup aimé.
Comme quoi il ne faut pas juger un livre d'un auteur ; les suivants seront sans doute meilleurs.

Une amitié sincère, deux meilleures amies, Rose et Solange, dans un petit village basque. La première partie concerne Rose, dont les parents sont plus fortunés que ceux de Solange. Belle maison, piscine. Rose est plutôt équilibrée, elle sort avec son petit ami Christian, pas très intelligent, ni très malin, mais ils sont bien ensemble. Rose s'interroge sur les rapports sexuels. C'est l'âge...Elle souhaite être psychologue, fait des études correctes. Bref, une vie tranquille, déjà souhaitée, déjà toute tracée. D'ailleurs, elle ne dérogera pas à cette règle ; elle réussira sa vie. Médiocre, certes, mais voulue, assumée.
Elle parle à un moment de l'amour qu'elle sent dans son corps, au niveau du plexus ; c'est drôle, c'est toujours là, à cet endroit que moi aussi je ressens l'amour pour mes proches...

La seconde partie concerne Solange. C'est cette partie qui m'a le moins plu.
Solange est enceinte à 15 ans. Elle se désintéresse complètement et totalement du truc dans son ventre comme elle dit. Aucun instinct maternel, mais jusqu'au bout du bout.
Son accouchement est un cauchemar, des scènes très dures. Des violences obstétricales épouvantables. (Bienvenue au club les mères...).
Elle est superficielle Solange. Limite médiocre elle aussi. Elle veut faire du cinéma.
L'enfant né, Thierry, est dans la seconde rejeté, mis de côté, même pas un regard, rien de rien. C'est la mère de Solange qui s'en occupe.
Évidemment, l'enfant grandira tout tordu, se balançant d'avant en arrière, avec une grosse tête déformée par les forceps. Limite autiste. Merci la sage-femme. Et le coeur sec de Solange.
Du coup, elle part à Bordeaux, puis à Londres et enfin à Los Angeles.
Drogue, sexe, rock en roll et petits rôles minables.

Troisième partie : Ensemble.
Ils se retrouvent tous quelques années plus tard, Rose et Christian ont eu deux enfants, ils sont invités par Solange qui a réussi à percer au cinéma. Elle invite ses proches à L.A. pour une remise de prix. Malheureusement, le film passe et, médiocre encore une fois, Solange ne figure pas dans le film.

Très intéressant.
Solange m'a profondément agacée, petite chose de rien du tout, même pas capable de regarder son fils, ni de l'aimer même un peu...
Égoïste et égocentrique.

Ce livre m'a tout de même plu ; les années 1980 m'ont rejoint très vite.
Souvenirs, souvenirs. Les chansons : Les démons de minuit, Barbara.
Sans oublier le Sida.

Mais tout de même, un livre de médiocres et de médiocrité.
J'ai eu envie de les prendre un par un et de les secouer par le col.
Et oui, secouer la pulpe du fond....
Livre réussi.
Marie Darrieussecq est une grande écrivaine.
Sans l'ombre d'un doute.

Ps : À de nombreuses reprises, ce livre m'a fait penser au Prix Goncourt 2018 Leurs enfants après eux de Nicolas Mathieu.
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Disons-le d'emblée: je n'ai pas été emballée par la lecture de ce livre, que j'avais pourtant ouvert avec impatience après avoir entendu les critiques élogieuses des chroniqueurs de l'émission "le masque et la plume".

D'abord, je n'apprécie pas particulièrement le style de l'écriture: des phrases envoyées comme des tirs de mitraillettes, qui fusent et saccadent le rythme du récit, qui avance par "à-coups" en étant dépourvu de la "poésie de la liaison", cette matière, discrète voire invisible, qui tient les briques ensemble pour en faire un tout harmonieux.
J'ai eu la sensation de rouler dans une voiture manuelle pilotée par un apprenti sous licence qui maîtrisait mal le passage des rapports et provoquait ce "cahotement" mécanique hyper désagréable.

Ensuite, je ne me suis pas attachée aux deux "héroïnes" du roman, dont j'ai trouvé la psychologie d'une banalité confondante; non seulement j'ai souvenir que j'étais, à leur âge, bien moins nunuche mais, de surcroît, j'observe mes propres enfants et je constate que, pourtant préados, ils sont visiblement plus matures et animés de réflexions plus profondes que ces deux greluches.

Enfin, je n'ai pas la sensation, au terme de ma lecture, d'avoir abordé, même un petit peu, le thème du roman, "fabriquer une femme"! Si "fabriquer une femme", c'est uniquement décrire leurs histoires de fesse (voire de viols!), leurs règles douloureuses, le fait pour l'une d'avoir "pondu un gosse" (puisqu'il ne s'agit que de cela dans le livre) et, pour l'autre, d'avoir tergiversé 105 ans pour savoir "si Christian était digne d'être le bon" (pas forcément au détriment de tous les autres d'ailleurs...hum...), alors je m'inscris totalement en faux dans ce qui "fabrique une femme"!

Je trouve ça d'ailleurs un peu désolant de réduire le processus de "fabrication" d'une femme à ces considérations simplistes et caricaturales.

J'étais tentée de mettre 2 étoiles, mais je concède, tout de même, avoir passé un moment assez hilarant à la lecture de l'accouchement de Solange; les mamans devraient apprécier!

Quoiqu'il en soit, je n'ai (a)perçu ni l'intelligence du propos, ni la réjouissance de la forme que me promettaient les masqués. Pas sûre que je retenterai l'autrice. Déçue...

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critiques presse (10)
LeDevoir
07 mars 2024
Le vingtième livre de Marie Darrieussecq explore les destins contrastés de deux amies d'enfance.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
LesInrocks
20 février 2024
Une écriture distancée pour ne laisser échapper aucun détail, drôle ou triste. Un roman, on le devine, en forme de double autoportrait.
Lire la critique sur le site : LesInrocks
Culturebox
14 février 2024
“Comment peut-on ne pas être féministe quand on est une femme ?” s’interroge Marie Darrieussecq, qui sort son nouveau roman Fabriquer une femme publié aux éditions P.O.L.
Lire la critique sur le site : Culturebox
SudOuestPresse
12 février 2024
Pour son vingtième roman, « Fabriquer une femme », Marie Darrieussecq revient à ses premières amours : la bourgeoise au grand cœur et la fille rebelle devenue actrice.
Lire la critique sur le site : SudOuestPresse
LaLibreBelgique
31 janvier 2024
Dans son vingtième roman, Fabriquer une femme, Marie Darrieussecq raconte les parcours contrastés de deux femmes.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Culturebox
24 janvier 2024
Un roman d'apprentissage aux gloires contrastées entre leur Clèves natal, le Paris des Bains-douches et un Londres qui n'est pas encore relié par l'Eurostar.
Lire la critique sur le site : Culturebox
LeFigaro
12 janvier 2024
De l’adolescence à la maturité, l’amitié et le parcours de deux femmes, la sage Rose, psychologue, et l’éruptive Solange, actrice.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Bibliobs
10 janvier 2024
Démonter son sujet comme on le fait d’une mécanique complexe afin d’en comprendre les plus infimes rouages. C’est ainsi, presque en maître horloger, que Marie Darrieussecq procède.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LeFigaro
09 janvier 2024
Féministe sans manichéisme, c’est l’histoire de deux apprentissages : presque un roman classique, qui débute dans les années 1980, au Pays basque.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LesInrocks
03 janvier 2024
Du Pays basque à Los Angeles en passant par Bordeaux, Paris et Londres, se raconte l’histoire collective de toute une génération. Et l’essentiel est aussi dans cette construction en miroir qui confronte les réalités de Rose et Solange.
Lire la critique sur le site : LesInrocks
Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Les hôpitaux psychiatriques sont des creux dans l'envers du monde.
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Londres est une tueuse. Un verre vaut le prix d'un resto.Les distances sont inhumaines et le métro est une toile d'araignée sous acide. D'une station à l'autre il y a des vides de plusieurs miles et des temps d'attente insensés. La banlieue est partout à l'intérieur de la ville, déjà trouée par d'immenses parcs qui rendent la vie impossible. Tout prend un temps insupportable sous un ciel plombé parmi des piétons incompréhensibles et des bus assassins : à chaque carrefour on manque de se faire tuer par la gauche.
(p. 285)
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Le soleil est total sur le grand haricot bleu et les murailles blanc et rouge. Solange est là, les pieds dans l’eau, lunettes noires et bikini fluo, elle parle avec Nastassja Kinski. Solange ! L’enfant gémit toujours, il a peut-être faim ? Regarde, il y a ta maman. Où est son maillot. Où sont les vestiaires. Elle le pose, ouf, par terre. Il se met soudain à avancer façon limule droit vers l’eau. Hé ! Elle le soulève mais il s’est mis sur ON et ses petites jambes cisaillent l’air. Solange ! Rose a l’idée des BN, écrasés dans sa poche, elle lui en fourre un dans la bouche, ça ralentit la marche du lapin Duracell. Ouf. Il a repris sa position debout bras ballants, il mâche en regardant le ciel. Elle lui enlève sa salopette. Erreur. Puanteur. Heureusement qu’on est en plein air. Si elle osait elle le passerait sous la douche, là, à trois mètres, où des naïades en maillot Eres s’aspergent dans les arcs-en-ciel. Elle l’essuie comme elle peut avec la serviette donnée par sa mère, dans laquelle était roulé, elle s’en aperçoit maintenant, son propre maillot La Redoute, joli mais clair, où une traînée brune est apparue. Allez, mets ton maillot. Est-ce qu’elle doit lui mettre une couche sous le maillot. Tout le monde la regarde, il a quoi, quatre ans ce gosse, on peut quand même mettre à poil un gosse de quatre ans, non ? Des serveurs en habit blanc contournent les transats avec des cocktails qui font envie, elle fourre la serviette et le petit slip immondes dans son sac, sa bouteille d’eau glisse, merde, pendant ce temps le mode marche s’est réactivé, le gamin reprend son chemin droit vers la piscine, elle lâche tout et se précipite. Solange, putain.
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Rose reste avec ceux et celles dont on ne sait pas bien quoi faire : davantage celles que ceux - des filles suicidaires, déprimés, bipolaires, peut-être skizophrenes. Où sont les garçons ? "En prison", lui dit un infirmier.
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« Vous êtes une bande de jeune cons », dit Marcos. (….) « Un homme qui couche c’est un don Juan, et une fille qui s’offre, c’est une salope? ». Jamais Rose n’avait entendu ces évidences aussi nettement formulées. Sa mère les lui serine, mais ça ne rend pas le même son.
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