Une enquête de Vicky Hill : Scoop !

- Le thé est peut-être un peu fort, dit Wilf en versant un épais liquide contenu dans une thèière marron dans un mug fendu, avant d'y ajouter quatre cuillérées de sucre. Je l'ai fait ce matin.
Je jetai un coup d'oeil à l'horloge. Cela devait faire au moins quatre heures qu'il infusait. J'en bus une gorgée et faillis avoir un haut-le-coeur.
- Il est délicieux.

Homo proponit, sed Deus disponit - " L'homme propose, Dieu dispose."

- Tu sais ce que tu dois demander ?
- Qui, quoi, quand, où, comment et pourquoi, récitai-je (...).

J'avais toujours été capable de lire à l'envers. C'était un autre des petits jeux de goûters d'anniversaire que mon père avait inventé.

Une demi-heure et deux cantiques plus tard, je me rendis compte que Mme Poultry ne ressortirait pas. A un moment donné, je me demandai s'il ne serait pas plus sage d'aller jusqu'au buisson pour la saluer amicalement, mais , repensant à la manière subreptice dont elle avait gagné sa cachette, je me dis qu'elle souhaitait ne pas être vue. Chacun prend le deuil à sa façon.

Quelle idiote de ma part ! Papa disait toujours que, dans les situations comme celle-la, il était essentiel d'attendre que la nuit tombe pour faire le moindre mouvement- au lieu de se contenter d'attendre dix petites minutes. J'avais fait preuve d'imprudence, et cela risquait de me coûter la vie.

Papa estimait que la méthode la plus efficace était un mélange de flatterie , quelque chose comme " Nous ne pourrions pas y arriver sans vous", et du rappel discret : " C'est ce que nous ferons si nous y sommes contraints".

Dés l'instant où Chester ferma la portière côté passager, je sus que j'avais fait une grossière erreur. Non seulement, je montais dans la voiture d'un parfait inconnu, mais en plus, j'avais brisé la régle fontamentale pour faire mon travail de journaliste en toute sécurité en ne disant à personne où j'allais.

Ma mère dit toujours : Si tu veux être sûr que quelque chose soit bien fait, fais-le toi-même.

L' adultère était un passe-temps rural bien connu. Toutefois, la vraie noblesse distinguée avait tendance à éviter comme la peste les esclandres publics.