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sur 111 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Je me terrai dans mes murs pour une indispensable reconstruction. Aussi depuis un temps, je soigne mes priorités : repos, calme, sérénité, d'où mon absence prolongée sur Babelio. Ma dernière chronique date du 15 octobre sur L'amie, la mort, le fils, livre intime dont j'ai beaucoup apprécié l'écriture dans sa simplicité et sa pudeur. Récit plein d'humanité couvrant la mort d'Anne Dufourmantelle. Je n'aurais jamais eu l'occasion de rédiger cette chronique qui me tient tant à coeur n'eût été la masse critique de juin. A quoi bon revenir sur ce passé alors que mon billet autant que le livre de Jean-Philippe Domecq semblent voués à la confidentialité ?


Contraste saisissant qu'offrent les masses critiques dont je remercie Babelio pour l'organisation et les éditeurs. Je me suis aventuré dans celle intitulée mauvais genre et me suis vu attribuer dans ma petite sélection Entends la nuit. Il me reste deux jours pour honorer mon contrat ; voilà pourquoi, alors qu'il eût probablement été préférable que je reste muet comme une tombe, je m'extrais de mon sommeil du juste : dans cette nuit bien des nuages cachent les étoiles. Je n'en repère pour ma part que deux, et encore en cherchant bien.

Ceci ne veut trop rien dire quant au succès potentiel de ce produit parfaitement markété entre Cinquante nuances de Grey, Ange ou Démon et Tous ensembles (ou Ensemble c'est tout, je sais pus). De ma lucarne je peux même prédire, pour peu qu'il soit passablement poussé, un carton tel ses prédécesseurs en tête de gondoles des hyper-marchés. Vous m'excuserez de ne pas les nommer, mais je ne suis pas sponsorisé. Enfin vous trouverez, à défaut en librairie ou alors en vente en ligne, ce sera alors une déception que de ne pas le voir référencé par la grande distribution.


"Est-ce que j'ai 25 ans ou 5 ?"p.330 A cette question que se pose bien tardivement la narratrice, je réponds : 13. Les plus délurées ont leurs premiers ébats diablement jeunes dans les grandes ville comme Paris. Nulle trace de cette poésie propre à l'enfance chez cette post-adolescente immature perverse narcissique jusqu'au bout des seins. Y-a-t-il seulement un hashtag #balancematruie, pour dénoncer ces Bimbos sans foi, ni loi, prêtes à se vautrer dans la luxure et le stupre, le chantage et la trahison afin de devenir reine de Sodome et Gomorrhe ? Auto-apitoiement et adulation béate du luxe accompagnent tout du long cette guimauve déballant les omniprésents fantasmes sexuels d'adolescente attardée.


Si encore un lémure, un démolisseur ou tout simplement une bonne fée, malheureusement absente dans cette capitalistique Fantasy, avait fait disparaître les chapitres 23 à 52 soit 158 pages sur les 357, le récit aurait gagné en mystère et densité. Enfin puisqu'il est aussi question d'architecture, de sauvegarde des bâtiments, vous l'aurez compris aux frivolités alambiquées du style Rococo, je préfère la pureté simple du Roman.
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Le livre est facile à lire, il est distrayant, et parfois même amusant. La description ironique des sociétés de services et de notre société est aussi juste qu'acide.
Par contre, la petite mélodie de Bridget Jones au pays des vampires, amusante au début, est un peu ennuyeuse à la longue. L'héroïne principale apparait comme une cruche stéréotypée obsédé par le mâle de l'histoire, ce qui devrait faire bondir n'importe quelle sensibilité féministe.
On pourra faire remarquer que l'auteure a essayé de donner à l'héroïne du caractère. Mais sous couvert d'être une femme libre, le personnage n'agit que comme l'esclave de ses pulsions, ce qui fait tomber platement le personnage dans la caricature de la femme soumise à ses pulsions.
Pour nuancer mes propos, je tiens à signaler que je n'en ai lu actuellement qu'un gros tiers. Je viendrais donc mettre à jour la critique à la fin de la lecture pour lui rendre justice.
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Une jeune femme jongleuse de rue, quitte la vie qu'elle aime et son squatt à Amsterdam pour aller vivre chez sa mère et travailler dans des bureaux à Paris. Ainsi commence le roman de Catherine Dufour, Entends La Nuit.

Je l'avais emprunté sur un malentendu, ayant lu au dos du livre les mots datamining, veille de réseaux, bref des trucs pour geek. le roman aborde bien des sujets, mais aucun de ceux évoqués plus haut.

Myriame, l'héroïne, prend son nouveau poste dans une étrange société et plonge dans l'univers impitoyable du travail avec les collègues, les petits chefs, les grands patrons, les intrigues de pouvoir, les sorties et la vie parisienne. Retourner vivre chez sa mère faute d'un salaire décent pour s'installer ailleurs, s'installer dans un bureau humide truffé de problèmes électriques, supporter sa nouvelle chef de service, se faire espionner en permanence par le tchat d'entreprise et gérer des dossiers immobiliers ennuyeux à mourir, Myriame commence sa nouvelle vie parisienne.

La première moitié du roman est intrigante, je l'avoue, d'autant qu'apparaît alors un mystérieux et beau personnage, quasi virtuel, qui lui offre le CDI inespéré ainsi qu'un appartement d'un autre âge après lui avoir sauvé la vie.

Puis le récit bascule dans un sous Twilight. Déjà que Twilight, ça ne cassait pas des briques, alors que dire de la seconde partie de Entends La Nuit qui est juste affligeante. Myriame rencontre un être surnaturel, tombe amoureuse, veut devenir comme lui. Sa vie est soudain menacée, elle plonge dans les merveilles et les horreurs de cette existence non humaine… Un copier coller du premier tome de la saga de vampires sans l'exotisme et sans que l'on parle de buveurs d'hémoglobine.

Ici le roman parle de chair et de pierre.

Je suis quand même allé jusque la dernière page par curiosité. Surtout ne commettez pas cette erreur, relisez plutôt Twilight. Oui je sais…
Lien : http://www.blog.neoprog.eu/i..
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Après avoir écrit de la fantasy burlesque dans le style de Terry Pratchett avec la série Quand les dieux buvaient, de la science-fiction avec le goût de l'immortalité, et divers essais comme le Guide des métiers pour les petites filles qui ne veulent pas finir princesses, Catherine Dufour se lance dans le fantastique avec Entends la nuit, un roman publié en 2018 aux éditions L'Atalante. C'est le premier roman que j'ai lu de cette autrice, même si cela fait un certain temps que j'ai envie de lire le goût de l'immortalité qui a été très bien accueilli et a gagné (entre autres) le grand prix de l'Imaginaire en 2007.

Le livre débute avec le retour à Paris de notre héroïne, Myriame, après avoir vécu quelques temps à Amsterdam. Elle est contrainte de revenir vivre chez sa mère qui est sortie victorieuse de la lutte contre un cancer mais a perdu son travail. Myriame doit accepter à contrecoeur un emploi dans une grande entreprise pour faire de la « veille » sur internet. Rapidement, un de ses supérieurs s'intéresse à elle, lui propose un CDI et même un logement. Les choses vont alors vite devenir complètement irréelles…

Avec ce roman, Catherine Dufour nous propose une romance assez originale en rejouant une version décalée de Twilight et Cinquante nuances de gris, et nous emmène visiter Paris, à travers des lieux emblématiques comme des recoins cachés. Une atmosphère très sensuelle plane sur tout le récit et certaines scènes érotiques sont aussi réussies que surprenantes. On retrouve également la sensibilité de l'autrice au problème des conditions de travail dans le monde des grandes entreprises multi-nationales (surveillance, harcèlement, exploitation, etc.) et aux inégalités sociales (en gros, la lute des classes). C'est d'ailleurs une thématique sous-jacente du roman, même si cela n'apparaît pas toujours explicitement. Sur son site internet, l'autrice écrit d'ailleurs, à propos de Twilight et Cinquante nuances de gris : "quid de la dimension sociale ? Oui ou non, la pauvre et le riche peuvent-ils se rencontrer et s'aimer ? Entends la nuit tente de répondre à la question. Par la négative, bien sûr : personne n'est riche tout seul. Être riche, c'est appartenir à une caste, et celle-ci est exclusive et féroce".

Le roman se lit très facilement : l'écriture de Catherine Dufour est plaisante (tantôt moderne et dans un style orale, tantôt plus soutenue et littéraire), l'humour est très présent avec une héroïne qui dit ce qu'elle pense (et ce qu'elle pense est généralement grossier) et le ton est dans l'ensemble assez léger. Les chapitres s'enchaînent avec une grande fluidité et on se laisse porter par le quotidien (qui devient de moins en moins banal) de Myriame. Si le début est un peu convenu, le développement est assez original et l'autrice a de bonnes idées. Et pourtant… je ne peux pas dire que j'ai vraiment apprécié ce livre, il ne m'a pas fait vibrer. C'est un roman sympathique, pas désagréable à lire, mais il manque un petit quelque chose pour que cela passe dans la catégorie au-dessus. Peut-être que le ton léger finit par atténuer l'impact des événements hors normes que vit l'héroïne, peut-être est-ce la réaction de Myriame face à ces événements qui n'est pas très crédible… je ne sais pas vraiment ce qui m'a manqué. Mais il m'a manqué quelque chose.

Je ne vais pas recommander ce roman comme je l'ai fait pour Hypérion ou Frankenstein. Ce n'est pas un chef-d'oeuvre qu'il faut absolument lire, ni même un très bon roman qui mérite d'être lu, c'est juste un roman sympathique et distrayant, divertissant. Je pense que Catherine Dufour a tenté une expérience et qu'elle avait une idée bien claire de ce qu'elle voulait atteindre mais que, si l'objectif est atteint, elle n'a pas su lui insuffler ce petit quelque chose qui aurait rendu le livre plus marquant. Je suis sans doute un peu dur avec ce roman car il possède malgré tout des qualités mais je dois reconnaître qu'à partir de la moitié du livre, je l'ai terminé sans grande conviction, impatient de pouvoir commencer un autre livre.

Ceci étant dit, il n'y a pas de doute que Catherine Dufour a un certain talent pour l'écriture et j'ai bien l'intention de lire ses autres romans, à commencer par le goût de l'immortalité.
Lien : https://bibliobatuco.wordpre..
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Ma critique ne sera pas bien longue tant je n'ai pas été séduite ni convaincue par ce livre. À la médiathèque, au rayon SFF, je cherchais désespérément un ouvrage écrit par une femme, je suis tombée sur celui-là et hop, je l'ai emprunté. Sans avoir lu le résumé, sans rien connaître de l'autrice. J'aurais mieux fait de me renseigner. J'ai trouvé ce livre très gênant, une sorte de 50 nuances de la SFF, avec des personnages masculins arrogants, méchants, violents mais si beaux et mystérieux que la pauvre femme précaire ayant conclu un sombre marché ne peut pas résister et tombe en pâmoison devant le bellâtre. Bref, il y avait de l'idée, les personnages changent, pas de vampires ou de fantômes, et ça c'était super. L'histoire est malgré tout bien écrite, j'ai réussis à tout lire jusqu'au bout, la plume est belle. Mais l'histoire ... Mes aïeux ... Je ne donnerai qu'un détail : il y a de multiples scènes de viol commises par l'un des perso principaux (que la victime connait) qui ne sont jamais qualifiées comme telles, et le livre à l'audace après ça de tomber dans le cliché de l'inconnu dans la rue qui essaie de violer la victime sur le pas de la porte, mais heureusement l'autre violeur qui n'en est pas un parce que c'est un beau riche mystérieux en proie au désespoir et à l'amour impossible vole à son secours (à peu près). Quelle honte de voir encore de tels stéréotypes dans des livres aussi récents. Nous savons que les viols sont commis en grande majorité par des personnes de l'entourage (amis, travail...) et que le cliché justement de l'inconnu qui agresse dans la rue ne permet pas de vraiment aborder cette problématique pour la régler dans notre société, pour croire les victimes, et nous voilà avec un scénario qui vient encore confirmer ces horreurs en nous faisant passer des crimes pénaux pour des preuves d'amour, bien entendu tant que le personnage est un homme riche et mystérieux. Et ce n'est qu'un exemple ! Bref, s'il y avait une once de parodie ou de critique sociétale là dedans, elle est si mal amenée qu'elle fait finalement tout l'inverse. Et s'il n'y en avait pas, alors c'est vraiment un contenu fade et calamiteux. Dans tous les cas, passez votre chemin.
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