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Citations sur L’autre moitié du songe m’appartient (103)

Lorsque tu te retournes
Tu prends vent frais de moi
Comme d'un parfum mille fois enlacé
A l'ombre des battements trop forts(...)

Les rêves qui rôdent la nuit
Chantent à la belle étoile
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Sous le pont d'Apollinaire
La Seine chavire ange de ses ailes
Et les lumières d'eau forte
Transportent ton visage aiguisé par la pluie
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«  J’aime en toi la faiblesse
Reine parfaite aux yeux défigurés
J’aime en toi la constance
Eau bénite dans l’eau sale
De ce temps maudit que j'exècre
J’aime en toi le courage
Que tu mets en toute chose
Comme pour pardonner
À ceux qui ont peur pour toi » .
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Cela ira
Je n'ai pas peur du noir
Et puis il n'y a pas de vautours
Dans les étoiles
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Visages décalqués
   
Visages d’hier et d’aujourd’hui
S’il me fallait vivre de vous
Par une main que l’on tend au départ
De l’autre côté de l’apparence
Je serai le miroir de ma mémoire revenue
Vos fleurs surprises par l’éclat d’une fenêtre
Percée à vif
...
Je serai plus que tout
La vie qui se remémore
L’instant où elle se guette
Par la fenêtre trompe-l’œil
Trompe la chance
Visages d’hier et d’aujourd’hui
Qui n’ont que vous pour se distinguer l’un l’autre
Visages pareils au sourire aux larmes
Faut-il vous reconnaître
Ou vous absoudre ?
Je serai émotion candide
Travail d’orgueil
Levant vers vous l’ombrage
Des syllabes intérieures
Miroir d’hiver tout de suite après l’automne
L’enfant qui file de ses mains intactes
Les feuilles qui tombent rassurées du vertige
Je serai la femme à ses bijoux
L’homme à sa marche de cailloux
Je serai votre mémoire d’une nuit
Les cristaux de la lampe vibrant à votre peau
Je serai votre geste effrayé
Si le visage ne tient pas en mesure
La valse teintée des langueurs de vie
J’aimerais être ce miroir
Sans mensonge et sans haine
Qui décalquerait votre visibilité
Dans l’eau figée et neutre
D’un papier vierge où vos doigts n’ont pas piédestal
D’un papier blanc pour chaque page d’un livre
Ce livre ouvert à votre place
Je serai l’encre sympathique
...
Miroir silence d’amoureux
Qui se noie dans un bain de semi-lucidité
Comme la semi-clarté du jour
Miroir d’une femme en fleur
Avant même le printemps d’apparition
Reflet décalé d’une image d’enfant sage
Et le retour du souvenir
Comme l’annonce du temps à mourir
Comme l’aube du lendemain
Fruit mûr à la table des repas
Comme le regard dévorant
D’une simple main dans une autre
Miroir tu es le temps parallèle
Celui de se voir vivre
Miroir aveugle à la canne blanche
Miroir des fruits exaucés en fleurs
   
   
Extraits, pp. 293-294 [Le livre noir]
Édition Nrf Poésie/Gallimard (Poche), 2021.
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Ce livre est noir

Je le promets à tout ce qu'il me reste à écrire
Je le dédie à ceux qui sauront voir entre les lignes,
A ceux qui devineront peut-être ce que je n'ai pas su leur dire,
A ceux enfin et toujours que je porte en moi.
Ce livre est la couleur du non-dit.
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Tu es venu un matin, à la pointe de l'aurore, avec tes mains si blanches et ton regard de papier. Tu es venu à l'heure idéale des malentendus, à ce point de non retour où s'achève l'amour et où débute la journée. Tu es venu comme cela : les mains dans les poches et les yeux pris de froid, dans la campagne contagieuse.

(Le messager
Le 27 avril 1987)
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LA VITRINE D'EAU SALÉE

Tous les chemins qui mènent à la mer sont faits d'eau de mer
L'avant-goût du paradis est mis en bouteille
Pour les touristes d'amertume
Laissez-moi pleurer toutes les larmes de mon corps
Sur ces chemins de croix aux hommes de pierre
Je poursuis quelque chose qui n'existe qu'en moi-même
Que le ciel entrevoit du haut du saint calvaire
Tous les chemins qui mènent a la mer détournent les embruns
Il y a des jours où l'on se perd en allant tout droit
Et par moments la vie est basse et seule
Le niveau de la mer ne cesse de baisser
Comme la beauté qui naît du passé
Quelque chose en moi et prématurément vieilli
Les rides se creusent dans les terres de l'idéal
Cet idéal d'enfant frustré d'espace
Le jeu est le même sur la terre comme au ciel
Et cet avant-goût que nous avons dans les yeux dans le corps
En voyant se détacher les minutes d'exception
Nous rappelle comme un écho une richesse oubliée
Enfouie dans la nuit des temps
Le jeu en vaut la chandelle
Encore faut-il avoir le feu pour s'éclairer
Tous les chemins sur lesquels j'avance sont faits d'eau de mer
Comme des instances profondes qui remontent à la surface
Chaque fois que l'amertume me prend
Il m'est arrivé ce soir de perdre l'évidence
D'être désorientée par tant de vide
Pardon de douter de mes chemins d'idéal
Mais il y a des jours où l'on voudrait être loin
Loin de soi ce soi pré-fabriqué pour les autres
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«  Pardonne - moi le silence
Les vagues passent à la nage
Tout autour de moi



Dépêche tes yeux de grandir


J’habite ton décor de nuit
Les souffles et les promesses éteintes
Qui refleurissent de ton cou
Tous les sentiments humains
Qui se font déraison
Et le vol des âges en fleur » …
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«  Pardonne- moi le silence
Les vagues passent à la nage
Tout autour de moi


Dépêche tes yeux de grandir


J’habite ton décor de nuit
Les souffles et les promesses éteintes
Qui refleurissent dans ton cou
Tous les sentiments humains
Qui te font déraison
Et le vol des âges en fleur » …
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