Madjiguène Cissé est née à Dakar. Après des études à Sarrebrück, elle enseigne l'allemand dans son village natal. Souhaitant la meilleure éducation pour sa fille, elle l'accompagne en France. A quarante-huit ans, elle est simplement devenue une femme noire sans papiers.
Les politiques défilent et enchaînent les nouvelles lois concernant les Sans-Papiers.
Des lois qui mettent du temps à être appliquées. Par exemple, les préfectures refusent de mettre en oeuvre la régularisation des parents d'enfants français. Aussi un groupe d'africains décide d'attirer l'attention du public en occupant l'église Saint-Bernard de la Goutte d'Or. Nous sommes en juin 1996. Madjiguène est leur porte-parole.
Après un bref moment d'affolement, le prêtre ne peut que respecter le rôle d'accueil de l'Eglise. Il s'engage à ne pas appeler les forces de l'ordre pour demander l'évacuation. le groupe met en place une organisation impeccable afin de ne pas dégrader les lieux.
Afin de donner plus d'impact à leur mouvement, les occupants commencent une grève de la faim.
Des journalistes, des célébrités, des anonymes et le prêtre apportent leur soutien. Les politiques sont moins bien acceptés.
La première porte est celle de cette église franchie en force. Mais elle est aussi un symbole de la lutte permanente d'un peuple qui revendique un peu de reconnaissance et de dignité.
Mais pour vivre et grandir, il faut sans cesse trouver des portes.
L'auteur choisit de raconter ce qui se passe dans ce lieu d'occupation. C'est un récit dynamique ponctué de conversations dans les diverses langues et musicalités. Si le sujet m'a vivement intéressée, j'ai eu plus de mal avec le style.
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