Pour échapper à la garde pourpre, Axle Munshine va traverser un trou noir et se retrouver sur une planète étrange, où le destin de chacun est préécrit et auquel les autochtones doivent se soumettre. C'est le thème classique de l'aventure SF, la fuite interminable des héros et les rencontre de sociétés inquiétantes et injustes.
On sent tout de suite l'époque où a été créée cette bande dessinée, il y a un aspect new âge, psychédélique et libération des moeurs très marqués, elle possède un charme désuet, de la science fiction au très fortes parfums oniriques. Je ne vous cacherai pas que ça a vieilli, mais personnellement, j'apprécie ce genre d'imagination débridée, lyrique et envoûtante, c'est Olivier Rameau avec un peu plus de nudité et de pistolets laser, c'est de la science fiction baroque et légère, avec une écriture et un ton théâtrals et des décors pleins de fantaisie et d'imagination. le graphisme se place dans la lignée des classiques français du genre,
Raymond Poivet et
Paul Gillon et
Jean-Claude Forest, efficace, vif et réaliste, on sent le coup de pinceau efficace. La colorisation comme souvent dans les années 70, n'est pas très heureuse, parfois trop acidulée.
Malgré quelques petits défauts, je prends un certain plaisir à redécouvrir cette série qui même si elle n'atteint pas la modernité et l'intemporalité de la série Valérian, se laisse lire agréablement.