AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782379131110
496 pages
Mon Poche (03/03/2022)
3.33/5   53 notes
Résumé :
L'anecdote est célèbre : alors que le président Félix Faure agonise, sa « connaissance » s'est sauvée par l'escalier de service. Cette mort en épectase va changer le cours de l'affaire Dreyfus et bouleverser le destin de celle que l'on surnomme depuis la « pompe funèbre »... Intriguée par cette « putain de la République », une journaliste recluse décide d'enquêter sur cette si mystérieuse Madame S. et sur les secrets d'un État français toujours aux prises avec les m... >Voir plus
Que lire après Madame SVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
3,33

sur 53 notes
J'ai fini ce livre il y a déjà une quinzaine de jours et impossible de rédiger ma chronique… Impossible de vous écrire un avis complet et détaillé sur ce livre ! La seule chose que j'étais capable de dire c'était « Lisez-le, c'est sensationnel ! »… Aujourd'hui, je vais essayer de faire un peu mieux que ça !

J'ai adoré, adoré le style de l'auteur, adoré assister aux recherches menées par Sylvie Lausberg sur Meg et partager son ressenti face à ce travail de recherches, adoré être au coeur des secrets d'État et des divisions politiques de la jeune France contemporaine. Ce livre a, selon moi, tout pour plaire !

L'auteure nous livre une belle biographie sur une des femmes les plus influentes mais aussi une des plus inconnues de cette période. Grâce aux recherches qu'elle a menées, nous vacillons entre une IIIème République bancale et déchirée par l'Affaire Dreyfus et l'histoire d'une femme qui a côtoyé les plus grands hommes du moment et qui finira par vouloir retrouver l'anonymat. Bref c'est extrêmement riche et on est captivé. Pour ma part, je n'ai pas pu lâcher ce livre, je voulais savoir ce que me réservait la prochaine page et surtout je voulais arriver à répondre à une question qui me taraude depuis mes plus jeunes années en fac d'histoire : de quoi est vraiment coupable Madame S ?

Une biographie-romancée que je vous conseille. Même si vous n'êtes pas fan du genre historique, vous serez agréablement surpris par cette femme et son histoire si particulière. Et puis, ce livre relance une fois encore le débat sur les disparités homme-femme, sur la difficulté des femmes à se faire une place au sein de la société et à ne pas rester dans l'ombre de leur mari, et soulève également un questionnement sur les relations familiales.

Vous l'aurez compris, c'est un immense coup de coeur, ce livre rejoint mon panthéon où se trouvent déjà Voyage au bout de la nuit & la trilogie de Pierre Lemaitre !

Alors est-ce que je vous ai donné envie de savoir si Meg est coupable et si elle mérite la guillotine ?
Lien : https://ogrimoire.com/2020/0..
Commenter  J’apprécie          413
Sylvie Lausberg nous livre avec ce roman/biographie plus biographie que roman, le parcours, la vie de Marguerite Steinheil née Japy.
Née dans un milieu très bourgeois alsacien, protestant, elle vit une jeunesse très protégée par son père, et à l'abri de tout souci. Elle reçoit une éducation très soignée comme beaucoup de jeunes filles de son rang. La vie est facile et le bonheur est là.
Mais tout cela n'aura qu'un temps. Son mariage sera un désastre, les conjoints vivront côte à côte sans s'aimer. Marguerite dite Meg collectionne les amants et fait en sorte que son mari, artiste-peintre puisse subvenir largement à leurs besoins en lui trouvant des mécènes. de leur union, naîtra une fille Marthe qui sera la joie de sa vie.
La vie de Madame S sera parsemée de belles rencontres, de moins bonnes. Ses amants sont en général des hommes très en vue dans la société de l'époque. On y découvre principalement Félix Faure, Aristide Briant et de nombreux autres. Beaucoup dans le milieu juridique et politique. Ce qui en fait une femme très au courant des faits et secrets de l'époque.
L'auteure a fait de multiples recherches pour nous restituer la vie de Marguerite Steinheil. Vie tumultueuse, entremêlée de secrets d'État, de manipulations, et de crimes non résolus.
J'ai mis un certain temps à lire ce condensé d'évènements : entre l'affaire Dreyfus, les partis pris de l'époque, les combats pour faire libérer le prisonnier, puis la mort du Président de la République Félix Faure, amant de Meg dans les conditions que l'on connaît. La campagne de diffamation, les calomnies autour de l'assassinat de son mari et de sa mère et auxquels elle a échappé. Tout s'entremêle pour en faire une vie plus que trépidante et finalement tragique. Madame S, s'en sort finalement pas trop mal et retombe toujours sur ses pieds.
Je ne saurais dire si l'auteur m'a vraiment convaincue. Tout cela était vraiment touffu, la vie de Meg nous met en face d'une femme toujours à la recherche du bonheur et de la reconnaissance des autres. Quand à savoir si elle était innocente ou pas de ce qu'on l'accusait, beaucoup de mystères semblent bien n'avoir jamais été résolus.
En tout cas Sylvie Lausberg aura mis beaucoup d'énergie pour la réhabiliter. Et elle aura réussi à bien retranscrire l'ambiance de l'époque, le harcèlement de la presse à scandales avec ses campagnes de calomnies et de ce qu'on appellerait maintenant des fake news. Allez démêler le vrai du faux.
Au final, j'ai bien aimé le côté historique, les personnages, les faits qui ont compté à l'époque et auxquels s'est trouvé confrontée Madame S.
Merci aux Éditions De Borée/mon poche pour cette découverte.
Commenter  J’apprécie          283
Ce livre m'a tout de suite intéressée à cause du sujet. L'anecdote autour de la mort du président Félix Faure est célèbre et bien connue. Pour rappel, il est mort d'une attaque alors qu'il était en train de batifoler avec sa maîtresse. Par contre, je ne connaissais rien sur la maîtresse justement. Je ne savais pas qui elle était, sa relation exacte avec le président, etc.. j'étais donc très attirée par ce livre qui raconte l'histoire de cette femme.

Cette femme, c'est donc Marguerite Steinheil née Japy. Sylvie Lausberg nous relate sa vie depuis sa naissance dans un milieu très bourgeois dans l'est de la France. Son enfance est protégée par son père. Tout va changer lorsqu'elle épouse un peintre, Adolphe Steinheil. L'amour va s'émousser très vite, et ils vivront chacun de leurs côtés des amours infidèles. Tout en naviguant dans les hautes sphères de la société. C'est ainsi que Meg devient la maîtresse du président Félix Faure. Nous allons être ainsi plongés dans une troisième république très bancale et mouvementée, avec une affaire très célèbre qui bat son plein et va laisser de gros troubles, l'affaire Dreyfus. Meg est prise dans les débats, ballottée entre ceux qui prônent l'innocence du capitaine et ceux qui, au contraire, le pensent coupable. La jeune femme va naviguer dans les hautes sphères de la société, jusqu'à la mort de Félix Faure. Quel est son rôle alors, tout le monde ira de son ragot, peu connaissent la vérité. Sylvie Lausberg va essayer de faire de la clarté sur cette période et sur Madame Steinheil.

Pour cela, elle va s'appuyer sur les recherches faites par la première femme journaliste à avoir pu vivre de ce métier, Séverine. C'est en louant sa maison à Pierrefonds qu'elle va retrouver les notes, les articles et ses recherches sur l'affaire Steinheil. Sylvie Lausberg continuera donc les investigations de la journaliste pour mener elle aussi son enquête. Celle-ci sera riche et très détaillée, on va suivre la vie de Marguerite Steinheil de sa naissance à sa mort. L'autrice ne s'est pas arrêtée seulement à la mort du président, la vie a continué d'être très mouvementée. Il a fallu qu'elle fasse face aux calomnies, qu'elle se protège, elle et sa fille Marthe. Son mari et sa mère vont mourir dans des conditions dramatiques, Marguerite sera la seule rescapée, et il va falloir une nouvelle fois qu'elle se montre courageuse et qu'elle ne s'effondre pas face à la campagne calomnieuse menée contre elle. C'est une femme d'un caractère très fort, qui cache cependant une grande sensibilité. Elle est également très courageuse, car elle va affronter tellement de déboires. Je suis vraiment épatée par sa force, beaucoup se seraient laissé aller avec moins que ça.

Tout ceci est très bien écrit de la part de Sylvie Lausberg. Elle a su rendre son récit abordable par tous les lecteurs, ça se lit comme un roman, alors que nous sommes tout de même dans un récit historique. J'ai beaucoup aimé ce fait. J'ai appris plein de choses très intéressantes sur l'histoire de la fin du 19ème et début du 20ème siècle, avec une 3ème République très mouvementée. Je n'avais jamais abordé de si près l'affaire Dreyfus, et j'ai apprécié d'en apprendre plus. J'aime quand mes lectures ont ce double rôle de me divertir et de m'instruire. le style de Sylvie Lausberg est très fluide, ça se lit très bien, et c'est très rythmé. Surtout à cause des nombreuses péripéties de Madame S.
Elle a su rendre son héroïne attachante. J'ai très vite ressenti de l'affection pour Marguerite. Sa vie est complexe, et j'étais vraiment triste lorsqu'il lui arrivait des drames. J'ai aussi apprécié que l'autrice retrace vraiment toute la vie de Marguerite et ne s'arrête pas simplement à l'affaire de la mort du président. J'ai par exemple appris comment étaient morts son mari et sa mère, son enlèvement au Maroc, jusqu'à la fin, elle a vécu de terribles péripéties. Elle aura eu une vie très remplie.

Je voudrais surtout signaler tout le travail qu'a dû faire Sylvie Lausberg avant et pendant l'écriture de ce récit biographique très complet sur cette femme qui était restée bien mystérieuse. Elle n'a pas pu tout mettre au jour, certaines périodes de sa vie restent dans l'ombre, et certains faits ne seront jamais élucidés. L'autrice a relaté tout ce qu'elle avait pu trouver. On le voit d'ailleurs dans les nombreuses notes et références à la fin du livre. C'est tout de même le résultat d'un travail de plus de 20 ans d'enquête, où l'autrice a fait un véritable travail de fourmi pour réunir tous les documents possibles pour faire la lumière sur cette femme étonnante. On ressent à la lecture tout ce travail précis. Les notes se trouvant à la fin, au choix du lecteur d'aller s'y référer ou pas. Je l'ai fait de temps en temps, lorsque je voulais en savoir plus. C'est aussi un plaidoyer pour la condition de la femme en ce début de 20ème siècle, avec la place qu'elle voulait prendre dans la société qui, malheureusement, ne voulait pas lui laisser, les relations avec les maris qui leur laissaient peu de chance d'exister.

La lecture s'est faite facilement, je me sentais très bien dans ce livre, j'apprenais plein de choses, c'était somme toute très distrayant, et beaucoup de rythme avec toutes les péripéties et la vie mouvementée de Margherite Steinheil. J'avais tellement envie de savoir ce qui allait arriver que je tournais les pages et lisais sans aucun ennui. Je me suis régalée avec ce livre. C'est un premier roman pour Sylvie Lausberg et c'est une réussite. Je vais la suivre de près car j'ai très envie de la lire à nouveau.
Je ne peux que vous conseiller ce livre si vous aimez les récits historiques abordables par tous. Et même si vous n'aimez pas l'Histoire, lire la vie de cette femme est palpitant et très intéressant qu'on en oublie le côté historique justement.
Commenter  J’apprécie          10
Rejouer le cours de la vie de la « sulfureuse » Marguerite Steinheil, c'est le point de départ fort et assumé par l'historienne et psychanalyste belge Sylvie Lausberg. Dans Madame S, paru aux éditions Slatkine & Cie, Sylvie Lausberg mène l'enquête. Entre roman et essai, qu'est-ce que ça donne ?

# La bande-annonce


C'est une histoire bien française. le 16 février 1899, à l'Élysée, Félix Faure s'étouffe de plaisir dans les bras de sa maîtresse, une certaine Mme Steinheil. « le Président a-t-il encore sa connaissance ? Non, elle est sortie par l'escalier de service. » Clemenceau commente : « Il se voulait César, il ne fut que Pompée. »

Mais qui était cette mystérieuse Madame S ?

Assurément pas une cocotte. Héritière d'une grande famille d'industriels protestants, mariée trop jeune à un peintre trop vieux, Madame S est alors la coqueluche du Tout-Paris politique. Sur fond d'affaire Dreyfus, elle se rapproche de Félix Faure et s'installe au coeur du pouvoir et des secrets d'État. Après la mort du Président, elle disparaît. On la retrouve neuf ans plus tard, accusée du meurtre de sa mère et de son mari. Elle est emprisonnée, jugée, innocentée. Disparaît encore. Épouse un lord anglais, s'installe à Brighton et finit enlevée au Maroc…

Sa vie est un roman.

# L'avis de Lettres it be

La mort du président Félix Faure après une « étreinte » fatale, une terrible accusation de meurtres des années plus tard, un mariage discret pour clôturer l'épopée, le tout sur fond d'Affaire Dreyfus… de toute évidence, l'incroyable trajectoire de Marguerite Steinheil valait bien un roman : c'est chose faite. Mais avant tout, Madame S est le résultat de plus de 20 ans d'enquête, un travail de fourmi pour réunir tous les documents possibles et imaginables. Et quelle jolie coïncidence pour Sylvie Lausberg que d'habiter un temps la maison de la célèbre journaliste Séverine, l'une des premières femmes à peser sur la scène médiatique d'alors. Sauf que…

Oui, Madame S est une somme monumentale de travail. Mais très vite, cela ne suffit plus et le livre se débat avec des considérations d'aujourd'hui, parfois très fragiles, faisant passer le sujet central au second plan. Morceaux choisis.

« Misogynie et antisémitisme vont souvent de pair ; en tout cas, ils traversent les pages de L'Oeuvre, cette feuille polémiste à laquelle Séverine prête sa plume précisément au moment où tout va basculer pour Meg. »

« L'identité masculine en crise désigne les femmes, les féministes comme responsables de la décadence des moeurs qui précéderait celle des nations. Rien de nouveau sous le soleil. L'antiféminisme est un corollaire du nationalisme trempé aux sources du patriarcat. »

Cette volonté de réhabilitation assumée de « Meg » est-elle le paravent d'un discours politique contemporain ? À plusieurs endroits dans le livre, on est surpris à regretter que Sylvie Lausberg en profite pour injecter discrètement dans l'esprit du lecteur des liens entre hier et aujourd'hui, faisant de Marguerite Steinheil une énième victime expiatoire du sexisme moderne, assumant la rétroactivité de nos maux. le coeur du proposesemble se déplacer petit à petit et on ne sait plus vraiment qui des pensées de l'auteure ou de Marguerite Steinheil est le point où doit converger notre intérêt de lecteur.

Malheureusement, la condition des femmes, dramatique lors de trop nombreuses époques, dramatique encore aujourd'hui, cette condition-là n'a que faire de ces ponts inexistants qui ne visent qu'à ajouter du mal au mal. Chaque souffrance est unanime et l'accumulation bavarde devient cosmétique face aux actes à mener tout de suite. Apprenons ce que Marguerite Steinheil veut nous dire de son époque, pas ce que l'on veut qu'elle dise de la nôtre.

C'est triste mais Madame S ne convainc pas. L'ampleur incroyable de l'enquête proposée dans ce livre ne parvient pas à masquer ce qui semble être une tentative de réhabilitation en bonne et due forme. Tentative subjective d'ailleurs pleinement assumée par l'auteure devenue juge à l'instinct commandé…

« Je n'ai pas résolu le « Mystère de l'impasse Ronsin ». J'ai, au mieux, essayé de prouver son innocence et tenté d'éclairer l'image d'elle qu'on avait sciemment noircie. »

Le temps donnera peut-être à Sylvie Lausberg le sceptre de la vérité mais, en attendant, ce travail fourmillant ne dépasse pas le sombre habit de la subjectivité et d'une Histoire regardée avec des yeux modernes, trop modernes. Dommage.

Retrouvez la chronique en intégralité sur Lettres it be
Lien : https://www.lettres-it-be.fr..
Commenter  J’apprécie          81
Il est des destins de femme qui suscitent la curiosité bien après leur disparition surtout quand elles se sont trouvées au centre d'intrigues croustillantes politiques et criminelles. La "sulfureuse" Marguerite Steinheil fait incontestablement partie de ce groupe fermé car elle fut à deux reprises la cible des médias et se retrouva sous le feu des projecteurs, une première fois parce que le Président de la République Félix Faure dont elle était la maîtresse est mort à la suite d'une étreinte passionnée, une seconde fois parce que sa mère et son mari furent assassinés sous ses yeux impuissantes à son domicile par une bande de malfrats aux objectifs mystérieux. Après une année d'emprisonnement dans des conditions rudes pour une femme de sa condition, elle refit sa vie en Angleterre en épousant un pair du royaume qui lui permit de retrouver le train de vie auquel elle était habituée.
Cocotte de luxe utilisant ses charmes auprès des hommes de pouvoir, ou femme vulnérable victime de complots qui la dépassent ? le mystère restera entier mais Sylvie Lausberg a clairement choisi son camp dans cette biographie romancée où elle parvient à rendre son héroïne sympathique.
La journaliste, marchant sur les pas de la célèbre Séverine dont elle occupe la résidence à PIerrefonds, va aller à la pêche aux informations pour livrer à son lecteur des éléments d'enquête précis destinés à innocenter Marguerite Steinheil des crimes qui lui sont imputés.
Va t'elle trop loin à la fin du livre quand elle assimile son sujet à la femme enlevée comme otage au Maroc en 1927 et libérée saine et sauve moyennant rançon élevée (Ah la belle époque d'avant Daesh!). Difficile de le dire...Cette dernière anecdote apporte la preuve de la séduction que par delà la mort, Mme Steinheil exerce sur ceux qui se penchent sur sa vie car la journaliste ne négligera aucune piste pour démontrer les présupposés de son essai, à savoir que la pauvre femme a été victime des hommes politiques et a payé le prix fort pour avoir été pendant un temps dans le secret des grands.
Mon appréciation est plus nuancée. L'idéalisation s'accommode mal de la rigueur historique mais il faut aussi replacer Mme Steinheil dans une époque où les femmes ne pouvaient jouer un rôle qu'à travers les concessions qui leur étaient accordées par les hommes, et lui accorder des circonstances bien atténuantes ...
J'ai apprécié ce livre qui s'apparente plus à un essai qu'à un roman pour la richesse de sa documentation historique et les éléments précis donnés par l'auteur sur la politique de la 3ème république et sur une Belle époque qui n'était pas encore désignée par ce nom .
Commenter  J’apprécie          80


critiques presse (2)
LeSoir
03 février 2020
Avec «Madame S», Sylvie Lausberg réussit à donner une autre image de Marguerite Steinheil, charmeuse, menteuse et sans doute victime.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Bibliobs
13 décembre 2019
Sylvie Lausberg, elle, a tout son temps, une masse de documents précieux et une évidente sympathie pour la « Lucrèce Borgia de l’Elysée », qu’il est bon bec de haïr. Son récit, passionnant, explore la vie d’un personnage hors du commun, d’une intrigante à l’intelligence redoutable, d’une tragi-comédienne qu’aucun écrivain n’aurait osé inventer.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Cette insulte ravive en moi le goût mauvais d’une tactique trop connue, qui n’a malheureusement pas cessé depuis le XIXe siècle, et qui consiste à traiter de putain toute femme qui tente de se réapproprier sa vie, ou, du moins, son corps et sa parole.

Dans le cas de Marguerite Steinheil, l’équation est simple : tous les hommes d’État, tous les hommes en vue, et, finalement, tous les bourgeois de l’époque ont des maîtresses. Où pourraient-ils les trouver, sinon dans ces salons où se mélangent les sexes au nom de la conversation ? Passée maître dans cet art si français, Meg étonne d’ailleurs souvent par une forme de franchise, de crudité qu’elle met dans la traduction de sa pensée, et qu’elle atténue par son maintien gracieux d’aristocrate campagnarde. Lorsqu’elle se laisse aller au plaisir tellement codé de la conversation, son enthousiasme est sincère, et elle le partage.
Commenter  J’apprécie          20
La guillotine, Meg refuse d’y pense. Inimaginable, impossible ! Depuis des mois, les mêmes privations, les maladies ou les petites joies dérisoires, et puis l’espoir qui s’intensifie un jour pour se rétrécir en peau de chagrin le lendemain. Les jours passent, et les visites sont trop rares.
Commenter  J’apprécie          80
Elle feint de s'accommoder de la situation, alors que, à intervalles irréguliers, l'angoisse sourde de passer à côté de son rêve l'oppresse. Pour y échapper, sur son Pleyel, le temps d'une partition, elle joue et chante l'air composé par son vieux Gounod pour une jeune Juliette, qui ne connaît pas encore son Roméo : Je veux vivre/Dans ce rêve qui m'enivre...
Commenter  J’apprécie          20
La France a déjà perdu la guerre et deux provinces. Des centaines de milliers de jeunes hommes sont mutilés, blessés, 139 000 Français sont morts. C’est dire le prix payé. Sans compter le tribut, plus de 5 milliards de francs. Le conflit entre les deux puissances ne fait que commencer. Une France humiliée par l’arrogante Allemagne qui s’unit sur son dos : les deux pays, jusque-là liés par des intérêts communs, se figent dans la posture d’ennemis héréditaires. Comment cette guerre n’aurait-elle aucune conséquence sur la vie, sur leur vie, sur la suite ? En 1871, l’Alsace est devenue allemande, la ligne de démarcation a laissé Belfort côté français, déchirant les familles.
Commenter  J’apprécie          00
Félix Faure, c’est attesté, aimait les femmes. On lui prête nombre de liaisons, dont l’une, déterminante pour notre histoire, avec l’épouse de son ami, le comte de Martel de Janville, Marie-Antoinette Gabrielle Riquetti de Mirabeau, plus connue sous son nom de plume de Gyp.
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Sylvie Lausberg (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sylvie Lausberg
Madame S de Sylvie Lausberg aux éditions Mon Poche https://www.lagriffenoire.com/1106802-romans-madame-s.html • • • Chinez & découvrez nos livres coups d'coeur dans notre librairie en ligne lagriffenoire.com • Notre chaîne Youtube : Griffenoiretv • Notre Newsletter https://www.lagriffenoire.com/?fond=newsletter • Vos libraires passionnés, Gérard Collard & Jean-Edgar Casel • • • #lagriffenoire #bookish #bookgeek #bookhoarder #igbooks #bookstagram #instabook #booklover #novel #lire #livres #conseillecture #editionsmonpoche
autres livres classés : roman historiqueVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus

Autres livres de Sylvie Lausberg (1) Voir plus

Lecteurs (138) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (5 - essais )

Roland Barthes : "Fragments d'un discours **** "

amoureux
positiviste
philosophique

20 questions
860 lecteurs ont répondu
Thèmes : essai , essai de société , essai philosophique , essai documentCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..