AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782408033477
160 pages
Milan (09/03/2022)
3.81/5   55 notes
Résumé :
"Je m'appelle Angèle. J'ai treize ans. Ma soeur est morte il y a quatre mois, et je ne crois pas que je puisse m'en remettre. Voilà."

Alors Angèle prend un agenda, et elle écrit. Un agenda, pour voir défiler les jours. Un agenda, parce qu'il y a un prénom sur chaque page, une nouvelle personne à qui parler chaque jour. Qui sait, ça l'aidera peut-être ?

Des giboulées de mars au soleil de juin, un roman lumineux sur le deuil et la recons... >Voir plus
Que lire après Un printempsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
3,81

sur 55 notes
5
10 avis
4
10 avis
3
7 avis
2
0 avis
1
0 avis
Comment faire, à treize ans, pour se remettre de la mort de sa soeur ?
Marie le Cuziat, dans Un Printemps, nous raconte une saison dans la vie d'Angèle.
Impossible pour Angèle de taire son chagrin. Un chagrin tel qu'elle ne peut même pas pleurer. Pour surmonter l'absence d'Elise, l'ado choisit de s'exprimer dans un journal intime d'un genre un peu particulier. Elle complète chaque page d'un agenda pris dans dans le bureau de son père. Tout au long du printemps, en prenant quelquefois à témoin le saint ou la sainte du jour, elle nous raconte en quelques lignes, quelques phrases ou quelques pages, toute son histoire. Quelquefois, elle n'écrit rien parce qu'il n'y a rien à écrire....
Et c'est ainsi qu'Angèle met en scène Elise, leur famille, sa meilleure amie Charlotte, sa psychologue surnommée Mme Machin (parce qu'Angèle ne doit pas la nommer, elle est tenue au secret professionnel dans son journal intime).
Les jours du printemps défilent. Angèle donne un titre à chacun des mois de printemps : Giboulées de Mars, Pluie d'avril, Rosée de mai, jusqu'au Soleil de juin. Un titre qui s'accorde bien à ses émotions. le 27 avril, jour de la sainte Zita, elle finit par pouvoir pleurer, mettre son chagrin en larmes. A partir du mois de juin, elle rajoute chaque jour "Elise" avant de commencer à écrire. Au fil des pages, on sent qu'Angèle va mieux. Alors que le printemps se termine, Angèle fait son deuil, un été s'annonce, signe de renouveau, mais pas d'oubli pour autant."Je pense que les gens qui nous sauvent restent pour toujours en nous", dit Angèle en parlant de sa psychologue. Et ceux que l'on aime y restent aussi.

J'ai beaucoup aimé lire le roman jeunesse de Marie le Cuziat, ce journal intime d'une ado qui apprend trop tôt à vivre avec une absente, et part retrouver les autres et la vie qui continue. Quelques mois de sa vie qui auront compté pour elle plus que double ou triple.

Une héroïne sympathique, un message optimiste dans lequel pointent quelques perles d'humour, et de la poésie. Car, comme ajoute Angèle, "Mettre un peu de poésie dans les vies, ça ne peut faire que du bien à tout le monde". A noter : c'est bien l'agenda vert d'Angèle que nous tenons entre les mains. Sur sa couverture verte on remarque un nuage et un soleil, et le titre "UN PRINTEMPS", comme imprimé en majuscules sur une page, puis déchiré, semble collé par de petits morceaux de tape coloré. Un signet jaune complète l'ensemble et c'est une belle idée.

Je remercie Babelio et les éditions Milan de m'avoir adressé Un printemps, de Marie le Cuziat, dans le cadre de Masse Critique.
Commenter  J’apprécie          202
Voici un livre qui a bien un petit quelque chose d'intriguant : plutôt bon, et peut-être même un peu plus (j'y reviens), il n'a pourtant remporté aucun prix ni même récolté de notes exceptionnelles sur les différentes plateformes de lecteurs, se hissant tout juste au-dessus du 15/20 – contrairement à tant d'autres livres, qu'on se demande comment ceux-là ont pu atteindre certaines notes extraordinaires, mais je digresse déjà…
Cependant, il a provoqué une ruée de réservations sur Lirtuel (la bibliothèque belge francophone en ligne) dès qu'il est paru à son catalogue, ruée à laquelle j'ai participé je ne sais même plus trop pourquoi… C'est que je n'ai pas compté le nombre de mois que j'ai dû attendre avant que ma réservation devienne enfin emprunt, et je constate avec une certaine circonspection qu'il continue d'être plébiscité auprès de cette bibliothèque, qui indique que le prochain exemplaire de ce livre sera disponible… le 27 janvier 2025 !? (pour rappel, nous sommes aujourd'hui le 6 mai 2024)

Et la première chose que j'ai pensée, c'est « tout ça pour ça ?! ». C'est que ce livre se lit en à peine un peu plus d'une heure – toute cette attente pour une expérience de lecture certes sympathique, mais tellement rapide qu'on ne peut s'empêcher d'en voir toute la disproportion.

Le temps d'un printemps (eh oui ! il ne faut pas chercher bien loin…), la jeune Adèle, 13 ans, remplit un agenda secrètement piqué à son père (qui les collectionne), afin d'y mettre par écrit son ressenti au fil des jours et des saints – un journal intime, comme le lui a suggéré « Mme Machin », la psy qu'elle voit régulièrement depuis le décès de sa soeur aînée, Élise. Inutile de dire à quel point la mort d'Élise a brisé la famille, et l'on voit tout cela à travers les yeux de la jeune ado, elle qui vit le manque de sa soeur au quotidien, sans pouvoir espérer le moindre réconfort auprès de ses parents, tout aussi effondrés qu'elle et apparemment incapables eux aussi de reprendre pied.
Mais elle a 13 ans, une meilleure amie, Charlotte, avec qui elle peut tout simplement vivre, tandis qu'elle ressent ces premiers émois typiques d'une jeune ado chez qui les hormones commencent à travailler dans tous les sens.

Tout cela, et en particulier ce deuil impossible et pourtant inévitable, car Élise ne reviendra plus jamais comme avant, est écrit avec finesse et justesse. Une certaine légèreté aussi, peut-être trop pour la lectrice adulte que je suis car, si j'ai bien dû essuyer quelques débuts de larmes, je n'ai pas une seule fois interrompu ma lecture, alors que le découpage du livre aurait pu y inviter, si seulement il avait approfondi un peu plus les choses – mais alors il aurait été différent, et bien sûr je respecte le travail de l'autrice tel qu'il est !

Mon regret, qui fait que même si je donne une note légèrement supérieure à la moyenne actuelle, je ne suis pas entièrement sous le charme ; mon regret, donc, c'est que, même si les mots d'Adèle sont terriblement justes, même si sa relation avec Charlotte est rendue avec un réalisme espiègle, même si le lent retour vers un quotidien différent mais à nouveau « normal » de toute la famille est présenté dans un grand respect, etc., on assiste aussi à une espèce d'idéalisation de la disparue, et cela m'a bien un peu gênée.
Élise était la grande soeur que la plus jeune idolâtrait bien un peu, ok. Élise était la soeur lumineuse de la famille, face à une plus jeune, plus discrète et plus effacée, toujours ok, même si en soi c'est bien mal échu que ce soit justement la lumineuse qui ait disparu – le livre aurait sans doute été différent, si c'était la calme effacée qui avait disparu, non ?
Ainsi, Élise est tellement idéalisée qu'on a une première impression qu'Adèle est la soeur terne et sans relief – ce qui ne s'avère pas tellement le cas, finalement, mais c'est ambigu. Et puis bon, on parle aussi d'une jeune fille de 16 ans qui est décédée on ne sait même pas trop comment : 16 ans, c'est le coeur de l'adolescence virulente, et certainement pas l'âge où on continue à supporter l'entichement d'une petite soeur de trois ans de moins ! à moins d'être une sainte ou, pour le moins, particulièrement attentive aux autres… C'est un peu « trop » du coup, on aurait presque préféré une soeur morte plus ordinaire, à qui Adèle aurait eu l'un ou l'autre truc à reprocher, une dispute pas oubliée qui lui pèserait bien un peu, et pas cette image désespérément lisse – et tellement improbable – qu'elle nous renvoie au fil des pages.

Mais bon, ce sentiment est strictement personnel, comme une occasion manquée de donner un peu plus d'ampleur à un livre par ailleurs très bien mené le temps d'un printemps, avec des mots justes tels qu'on peut les imaginer d'une ado de 13 ans, cet âge où l'on oscille avec encore un pied dans l'enfance, à qui le pire est arrivé, mais qui continue son chemin vers l'espoir et la vie.
Commenter  J’apprécie          10
« Parler des morts trop souvent, ça fait peur aux vivants »
Ces mots prononcés par Angèle, 13 ans, me touchent, parce qu'ils reflètent la réalité.
Le décès de sa soeur a fortement bouleversé l'adolescente. Sous les conseils de la psychologue qui la suit, elle tente d'exprimer son ressenti en écrivant dans un carnet. Tout est raconté : le souvenir de sa soeur décédé, le deuil des parents, sa souffrance à elle, le regard des autres, l'amitié, l'amour.
Même si le livre parle de deuil, il n''est pas triste, mais lumineux.
J'ai beaucoup aimé la manière que le personnage a choisi pour exprimer son ressenti,
Un petit livre intéressant qui se lit vite et que je conseille.
Commenter  J’apprécie          110
Roman jeunesse moins émouvant que ce que je croyais au départ.
Angèle a perdu sa grande soeur Elise quatre mois auparavant. Depuis le drame, sa famille est dans un trou noir. Ses parents ne parviennent plus à être heureux. Angèle essaie de surnager, avec l'aide de sa meilleure amie, Charlotte.
Elle trouve un agenda de son père et s'en sert comme d'un journal : tous les jours pendant cette saison, elle raconte ce qu'elle vit, s'adresse au saint dont qu'on fête ce jour-là. Petit à petit, elle parvient à retrouver le sourire et l'envie de vivre et de les transmettre à ses parents.
C'est un joli roman jeunesse, qui se lit en deux temps trois mouvements, mais qui s'adresse aux jeunes exclusivement. Il reste assez plat pour des adultes, même si l'écriture est fluide et jolie.
Commenter  J’apprécie          80
Ce livre m'a plu parce qu'au début, je pensais que ce livre allait être triste, car il parle d'un deuil, mais en réalité, je l'ai trouvé plutôt lumineux, avec une belle morale, car au final, Angèle pense s'en sortir, grâce à son entourage.
Ce livre m'a plu mais je l'ai trouvé un petit peu plat, même si la façon d'écrire est très fluide. Il m'aurait plus convenu étant plus jeune, vers onze ou douze ans. le fait qu'il ne soit pas très long n'était pas un problème, au contraire, je pense qu'il aurait été un peu ennuyant pour moi s'il avait été plus long.
Ce livre m'a plu car Angèle montre qu'il est possible de continuer de vivre après la perte d'un proche, même à un si jeune âge, qu' après la pluie vient le beau temps, ce qui est ironique car Angèle s'arrête d'écrire dans son journal, donc arrête en quelque sorte son deuil, à l'arrivée de l'été.

Je conseille ce livre à ceux qui aiment les lectures courtes, sans un vocabulaire compliqué. Je mettrai une note de 3,5 sur 5, j'ai aimé sans plus, mais il peut très certainement plaire à d'autres personnes.
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Mme Machin est une dame dont je me souviendrai longtemps, peut-être même pour toujours. Ses reflets roux et la profondeur de ses yeux gris, la douceur de sa voix, son sourire d'automne, réconfortant. La boîte de mouchoirs posée sur le coin de son bureau rectangulaire, et la corbeille à ses pieds, probablement remplie de larmes de gens brisés. Je trouve que tous ces chagrins qui se mélangent ensemble c'est beau. Je me demande si les chagrins des autres suivent parfois Mme Machin le soir quand elle rentre chez elle ou si, par précaution, elle les met dans un grand sac-poubelle avant de partir.
J'aimerais qu'elle se souvienne de moi, de mes avancées, de la manière dont je me suis battue pour revenir pleinement dans la vie. Je voudrais qu'elle garde aussi Elise dans un coin de sa tête, l'image que je lui ai donnée d'elle et les morceaux de toutes les photos que je lui ai montrées.
Aujourd'hui je n'ai pas beaucoup parlé, j'avais plutôt envie de la regarder, prendre le temps d'imprimer son visage, d'enregistrer sa voix. Même si je pense que les gens qui nous sauvent restent pour toujours en nous.
Commenter  J’apprécie          20
- Laisser une trace, c'est important non ?
Mme Machin m'a posé cette question l'autre jour. Elle adore finir nos séances avec une question qui se met à flotter dans l'air jusqu'à la prochaine fois. Alors c'est ce que je fais, je laisse une trace. J'écris en secret, personne ne le sait, à part Mme Machin bien sûr. Elle est psychologue, tu avais deviné, non ? Il y a toujours plein de mouchoirs dans sa corbeille, mais moi je ne pleure pas.
- Pas encore, m'a-t-elle dit.
Machin, ce n'est pas son vrai nom, tu t'en doutes, mais je crois que je suis tenue au secret professionnel, ou quelque chose dans ce genre-là, même dans mon propre journal.
Commenter  J’apprécie          10
J'ai pris un agenda vert pour écrire, mon père en a plein son tiroir de bureau. Un agenda, c'est une bonne idée pour voir défiler les jours. Et puis un prénom sur chaque page, c'est une nouvelle personne à qui parler chaque jour, ça m'aidera peut-être. J'ignore pourquoi mon père a tant d'agendas, il doit avoir un truc à régler avec le temps qui passe. C'est ce que penserait Mme Machin à coup sûr. En tout cas, il ne risque pas de se rendre compte qu'il lui en manque un parce qu'en ce moment je crois qu'il ne voit même plus que je suis là, mais je ne lui en veux pas. Chacun fait comme il peut.
Commenter  J’apprécie          10
La vie ne peut pas être aussi moelleuse que l’herbe épaisse et bien verte. Il y a forcement des clous sur le chemin, des douleurs vives.
Commenter  J’apprécie          60
Ça va aller, je peux y arriver.

Il suffit que I'on me laisse encore un peu de temps Pas vrai que même les rois plient parfois?

Cher Richard Coeur de Lion, le mien est en miettes.

Alors, n'ai-je pas le droit de poser un genou à terre pour ramasser les morceaux?
Commenter  J’apprécie          10

Video de Marie Le Cuziat (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Marie Le Cuziat
Un Printemps de Marie Le Cuziat
autres livres classés : journal intimeVoir plus
Les plus populaires : Jeunesse Voir plus


Lecteurs (84) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1437 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *}