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3,89

sur 890 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Je viens de lire une chronique de Beigbeder consacrée à ce livre dans Le Figaro.
Il dit les choses mieux que je saurais les dire, et je lui passe la plume pour quelques instants:
": Édouard Louis a assassiné ses parents homophobes dans son premier récit autobiographique, En finir avec Eddy Bellegueule (2014), avant de réhabiliter son père dans le troisième tome et sa mère dans le quatrième (dans le deuxième, il dénonçait son violeur algérien, qui a fait onze mois de détention avant d'obtenir un non-lieu). Célèbre dans le monde entier, le stakhanoviste du lamento cherche sans cesse de nouvelles manières de se victimiser. Nous attendons avec impatience les prochains tomes de la saga sur son grand-père accidenté, son frère délinquant, son cousin pyromane, son arrière-grand-père atteint d'un orgelet, etc. Édouard Louis ressemble à ces lauréats des César qui se plaignent d'une discrimination intolérable… avec une statuette en or entre les mains et une standing ovation à leurs pieds."

Tout est dit. Pour ma part, j'ai J'ai lu les trois ouvrages précédents de Monsieur Louis.
ils suffisent à me convaincre de l'inutilité de lire celui-ci.
Parmi les auteurs que l'on aime pas, il y a trois catégories :
-ceux qu'on se contente de ne pas aimer
-ce que l'on regrette de ne pas aimer
-et ceux qu'on est content de ne pas aimer.
Édouard Louis entre dans la troisième catégorie.
Comme Beigbeder le fait très bien remarquer, il pleure la bouche pleine.
En y réfléchissant, il me rappelle de façon frappante le personnage de Calimero.
En beaucoup moins sympathique.


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Waw, on fait un livre avec ça ? Et ça se vend en librairie ? 117 pages, dont beaucoup sont blanches et un certain nombre d'entre elles ne compte que 4 ou 5 lignes. La coqueluche des critiques littéraires raconte donc la vie de sa mère. Soit. Pas de façon linéaire, ni très documentée. Des bribes, de ci-delà, qui manquent de repères. Certes une vie de victime, de frustrée, de déçue. Que le lecteur se garde de porter un jugement sur cette vie. Mais bon, moi aussi je suis capable de raconter la vie de ma mère. J'y mettrais des pages pleines (un peu plus que 117), avec un vrai décor, des vraies gens, des personnages en relief, du récit. J'y mettrai du ressenti et des émotions. J'y mettrais le tronc noueux d'une famille portée par la dureté de l'histoire, j'y mettrais les moult détails de la vie quotidienne qui nous construisent, j'y mettrais du langage, des répliques dignes d'une tragédie, j'y mettrais des citations mémorables. Avec du partage, de l'envol et de l'empathie.
Je n'ai rien trouvé de tout ça dans les 117 pages. Je ressors de ce que je n'ose même pas appeler une lecture avec un sentiment d'imposture, l'impression d'une vacuité sidérale, convaincue qu'une mère mérite mieux que ça, quelle qu'elle soit et qui que soit l'auteur. Des lieux communs, des images usées, des rengaines apitoyées derrière lesquelles je n'ai rien découvert, ni personne.
Rêvons un peu, faisons un pari : j'écris l'histoire de ma mère, je propose le manuscrit à Seuil ou un autre, convaincue de produire un récit autrement marquant que celui d'Édouard Louis. Seuil fait quoi de mon manuscrit ? Il prend, ou il jette ?
Ce dont je suis sûre à 100%, c'est que si moi, une inconnue sans contact niréseau, j'avais produit le manuscrit qui a donné lieu à cette publication, n'importe quel éditeur m'aurait ri au nez.
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