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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
"Manara met un point d'honneur à nous raconter l'histoire d'un peintre qui fut célébré en son temps pour son immédiateté, sa force, son évidence et sa sincérité. Et c'est ainsi qu'il l'introduit, par le biais d'une sorte d'hyper-hédonisme des formes et d'une fascination magique pour tout ce qui l'entoure. Tout est pour l'artiste source d'émerveillement, de stupeur. Manara est un visionnaire (à l'instar du Caravage ! ), qui nous livre une histoire crédible à la cohérence absolue, comme s'il cherchait à nous faire comprendre d'abyssaux principes de l'Art en soi, à travers un don qui parait ahurissant et, en même temps, si simple et si évident." extrait de l'Avant-Propos du sieur Claudio Strinati, Historien de l'Art.


.....[...] le Caravage , comme une figure à la fois héroïque et désespérée, nous apparaît finalement.
... Ce qu'il fut réellement.
L'histoire de l'Art nous l'a démontré au fil du Temps,
... un génie rebelle il fut, véritablement.


Le Caravage se mouvait dans son petit cercle d'élus, qui personnifiaient son inspiration et sa créativité, car il y trouvait tout : le bien et le mal, l'intrigue, la trahison, l'amitié, l'amour, la magnanimité, la religiosité, la haine et la mort. Un tel sujet ne pouvait être que magnifié par ce narrateur né, ce dessinateur nourri à une culture picturale des plus vastes. Tout cela confère un fil conducteur solide au récit de Milo Manara, jusqu'à son dénouement.

Perso j'aurais simplifié : ....plutôt bandant :-)
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Superbe !

A travers ce diptyque, je viens de faire plus ample connaissance avec deux monuments...Un monument de la bande dessinée : Milo Manara et un monument de la peinture italienne : Le Caravage.

Peintre rebelle, tourmenté et entier, Le Caravage a eu une vie pour le moins mouvementée. Ses tableaux, où lumière et obscurité se répondent dans un époustouflant contraste, parlent d'eux-même et nous en apprennent beaucoup sur ce personnage au caractère virulent et versatile.

Milo Manara a bien fait de s'emparer de ce sujet. Il rend à Le Caravage toute sa puissance et son talent par ses mêmes qualités de dessinateur et de scénariste.
Mais, ce n'est pas seulement une biographie très réussie du peintre, c'est aussi une représentation sublime du décor et de l'ambiance de la Renaissance italienne. Qui donne très envie de se plonger dans une autre série de Manara et Jodorowsky : Borgia.
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Quelle vie que celle du Caravage ! Avant de lire cette bande dessinée qui est une biographie aussi fidèle que possible de la vie du Caravage, je ne me doutais pas à quel point elle avait été mouvementée !

La BD commence au moment de son arrivée à Rome. Arrivée très mouvementée, probablement fort différente de la réalité. Il est possible que Milo Manara se soit octroyé quelques libertés vu qu'à l'époque ils ne disposaient ni de Facebook, ni d'Instagram ou autres réseaux sociaux pour les suivre dans leurs moindres faits et gestes. Oui, je sais, cela peut paraître incroyable à certains que l'humanité ait pu vivre sans Internet !

Manara nous fait découvrir les difficiles conditions de vie à cette époque. Il s'attarde en particulier sur le sort très peu enviable des prostituées (mais sont-elles mieux traitées aujourd'hui) … Pour l'anecdote, sachez que le très Saint Père Pie V, le pape quoi, ordonna en 1569 que ces pauvres femmes soient parquées dans une sorte de ghetto, l'Ortaccio, muré et fermé par deux portes la nuit. Gare à elles si elles se faisaient prendre dehors, la nuit, sans arborer un châle rouge. Un terrible sévisse les attendait à la prison. Et tiens, comme c'est surprenant, il y avait déjà des souteneurs pour s'approprier les gains de ces dames… Et pour les passer à tabac, parfois juste pour le plaisir.

Mais que mes propos ne vous induisent pas en erreur ! Ce livre nous fait avant tout découvrir l'oeuvre du Caravage avec des toiles fort bien rendues dans la bande dessinée. D'ailleurs le dessin est au top ! Tout comme le scénario ! Evidemment, il y en a qui regretteront la mise en couleurs qui use beaucoup des ocres, des gris bleutés et de toutes les variétés de bruns, alors qu'ils auraient aimé sans doute voir des couleurs plus variées, plus vives et plus guillerettes. Moi, j'apprécie le choix de l'artiste car beaucoup de scènes se déroulent le soir ou la nuit, et comme les lampes LED n'étaient pas très répandues à l'époque, les couleurs sont plutôt sombres. En plus, elles contribuent à cette atmosphère lourde, pesante car on étripait facilement les gens que ce soit pour des motifs religieux (on était vite hérétique) ou pour des raisons liées à la criminalité ou supposée telle.

Il va falloir que je me procure le second volume…
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L'histoire de l'art revisitée par un maître du dessin.
Milo Manara a connu la reconnaissance avec ses ouvrages érotiques. Ses héroïnes aux formes parfaites ont longtemps cantonné Manara à un dessinateur de BD pour adultes et au mépris puritain lié à ce genre de littérature. Depuis quelques temps, ce dessinateur de grand talent a pris un nouveau virage et nous livre avec le Caravage sa passion de l'art pictural. A quelques siècles d'intervalle, il fait revivre Michelangelo Merisi da Caravagio. L'histoire de ce grand peintre se prête parfaitement aux illustrations de Manara et les liens qui unissent ces deux artistes italiens sont frappants tant le trait du dessinateur reflète parfaitement la vie du peintre et ses oeuvres dans une époque où, sous le dictat de l'église, il était délicat de représenter des corps dénudés, une gageur pour le maître de la BD érotique.
Dans ce premier tome, on découvre un jeune peintre encore méconnu âgé de 21 ans qui, à l'été 1592, tente de trouver un atelier de peintre dans une Rome au sein de laquelle tout peut arriver. Avec son caractère bien trempé le jeune Michelangelo, qui s'est mis à dos un proxénète, pourra-t-il imposer son style ?
Un bel ouvrage qui montre les différentes facettes du talent de Milo Manara. Certes on reconnaît de suite la patte si caractéristique de l'artiste, les filles restent irrémédiablement sexy mais on plonge cette fois en pleine histoire de l'Art pour découvrir les sources d'inspirations, mais aussi les travers de ce génie de la peinture qu'était le Caravage.
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C'est une bande dessinée d'une telle qualité graphique qu'elle atteint et dépasse son objectif biographique du Caravage, cet immense peintre de la Renaissance, artiste incomparable de l'ombre et de la lumière.

Les décors sont rendus avec une telle précision que l'on se croirait au Château Saint-Ange à Rome ou devant l'église Saint louis des Français. Les modèles nus dégagent une sensualité qui perdurent même lorsqu'ils sont vêtus.

Ces premières années des débuts et de la gloire du Caravage mettent en scène de nombreux personnages, depuis les simples modèles jusqu'aux cardinaux les plus élevés. La fougue de combattant de Michelangelo est parfaitement restitué dans cet album dont le titre est parfaitement choisi pour illustrer son maniement habile de la palette et de l'épée.

Cette bande dessinée peut faire découvrir le Caravage aux jeunes et le redécouvrir à travers cette biographie graphique et leur donner l'envie d'aller admirer ses tableaux à Rome, Naples, Syracuse ou dans les expositions qui lui sont consacrées à travers le monde.
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Une plongée au coeur de la vie tourmentée du peintre Michelangelo Merisi, dit le Caravage.

La bande dessinée s'ouvre sur son arrivée à Rome et, dès le début, on retrouve le caractère très tumultueux du peintre, bien connu pour ses frasques. Les textes et les dessins forment une belle osmose, la lecture est plutôt agréable et reflète bien le contexte de l'époque.
Au-delà des nombreuses rixes qui rythment le quotidien de l'artiste, on retrouve les points propres au contexte historique : les relations entre les peintres et leur mécène, les rivalités entre les artistes, les ateliers avec leurs maîtres et leurs élèves, notamment.
Dans ce 1er tome, Manara s'attarde peu sur le style propre Au Caravage, il préfère l'évoquer de manière suggestive tout en insistant sur l'importance de la lumière, un clin d'oeil au maître incontesté du clair-obscur.

Mon seul regret est que le tome 2 ne soit pas sorti. J'espère qu'il prévu pour pouvoir en découvrir la suite !
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Superbe adaptation du peintre de génie avec un dessin époustouflant de la mort de la vierge qui nous laisse ébahi par cette reproduction aux couleurs, lumières, expressions des visages et finesse des traits.
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Tout simplement magnifique. Pour une fois, Manara n'abuse pas des situations avec de jolies dames nues, et peint car c'est réellement de la peinture sur certaines pages, la vie du Caravage dans sa férocité mais aussi dans ses amitiés. Vivement le deuxième tome...
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Quelle meilleure façon de prolonger la belle exposition "Le Caravage à Rome amis et ennemis" du Musée Carnavalet ?

Cette BD de Manara nous permet de retrouver cet immense dessinateur enfin libéré des facilités certainement rémunératrices qui l'ont si souvent amené à reproduire à l'infini des jeunes femmes aux croupes rebondies et aux lèvres entrouvertes, sur des scénarios aussi fins et fragiles que les dessous d'Emily Ratajkowski.

Ici, Manara qu'on sent passionné par son sujet, reconstruit de manière historiquement aussi juste ou vraisemblable que possible, l'incroyable séjour romain du Caravage au talent aussi explosif que le caractère.
Au fil des pages surgissent l'évocation de ces oeuvres dont la force et la créativité étonnent encore aujourd'hui : "Le garçon pelant un fruit" (réalisé en une nuit ?! Là, Milo, tu attiges), "Bacchus, "Garçon avec un panier de fruits", "Les Tricheurs", "Jeune garçon mordu par un lézard", "La diseuse de bonne aventure", "Corbeille de fruits", "Le repos pendant la fuite d'Egypte", "Le joueur de luth", "Les musiciens", "Madeleine repentante", "Judith décapitant Holopherne", "La vocation de St Matthieu", "La conversion De Saint Paul", "Saint Matthieu et l'Ange", "Le Martyre de Saint Matthieu", "Le crucifiement de St Pierre", "La mise au Tombeau", "Cupidon", "Le Jeune Saint Jean-Baptiste au bélier", "Le souper à Emmaüs", "La mort de la Vierge"...

Certes, la vie du Caravage, avec ses zones d'ombre, aussi aventureuse que picaresque, est un terrain fantastique pour qui voudrait faire revivre celui qui est passé si souvent par la case "prison".
Encore faut-il le talent pour le faire.
Avec ce magnifique ouvrage, Manara montre qu'il n'a pas encore dilapidé toutes ses réserves.
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Manara est connu pour être le « Maître » incontesté de la bd érotique. Ses belles dénudées parcours les pages de récits, d'histoires telle la série des Borgia. Cette fois encore, c'est le cas avec Michelangelo Merisi da Caravaggio dit « le Caravage.
Quelle que soit les histoires, chaque fois le dessin et la mise en couleurs sont magnifiques et servent un scénario intelligent. Comment peut-il en être autrement lorsque l'on veut représenter une oeuvre comme celle du Caravage.
Pourquoi n'est-on jamais ou rarement déçu par un ouvrage de Manara « A cause du talent » de ce Monsieur. Qu'il soit au service d'Hugo Pratt, de Pédro Almodovar…. L'oeuvre finale est riche, belle, soignée
Voila pourquoi j'attends avec impatience le volume 2 de ce Caravage et pourquoi j'attends chaque nouveauté avec impatience. J'aime la bd érotique et principalement celle-ci (Il y en a si peu de qualité et aucune de cette qualité-là
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Milo Manara est un auteur de bande dessinée :

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