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Pierre Rancourt (Autre)
EAN : 9782896498291
VLB Editeur (30/04/2020)
4.5/5   6 notes
Résumé :
Mes parents suivaient la méthode du calendrier. Alors, ce qui devait ne pas arriver arriva. C'est-à-dire moi.
Tourville, années 1950. Les locomotives ne sont pas encore passées au diesel et le CN est le principal employeur de ce village de la région des Appalaches, dépôt de charbon et de bois d'oeuvre. Depuis toujours, l'Église règne sans partage sur les âmes comme sur la politique : rien ne doit mourir et rien ne doit changer… Mais voilà que la télévision en... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Un roman du terroir québécois, un village des années 50 vu par un petit garçon.

Tourville, un lieu dont je n'avais jamais entendu parler, un village du début du vingtième siècle, posé là pour répondre aux besoins du chemin de fer. Une vie entre l'église du dimanche, les religieuses qui font l'école, la famille et le passage du train.

C'est l'histoire d'un petit garçon qui n'aime pas le hockey, qui aime la lecture et la musique et qui aspire à la diversité de la ville plutôt qu'au calme de sa campagne. La vie du jeune Daniel a été bouleversée par un drame, la mort de sa petite soeur Rachel. Ses parents se sont refermés sur leur douleur et le petit garçon se sent délaissé, malheureux. Pendant des années, il rêve de la télévision dont lui parle son grand-père, puis lorsqu'elle arrive finalement, il tombe littéralement amoureux de Janette Bertrand (personnage réel, qui deviendra une autrice de téléromans populaires et défenseure de la condition des femmes).

L'auteur nous prévient, c'est une autofiction, inspirée de son village, de sa propre enfance, mais pas tout à fait sa vie.

Un roman d'anecdotes de la société des années cinquante, avec de l'humour, quelques moments touchants et le pouvoir consolateur de la lecture et de l'écriture.
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Pierre Rancourt a de ces phrases qui font frémir d'espoir l'imaginaire. de celles qui commencent intelligemment et qui sans crier gare nous chavirent, là où le ressenti n'a plus rien à envier à l'indicible.

Il cerne chaque nuance délicate du sentiment qui ose s'épancher, tantôt avec humour ou compassion, pour ensuite surprendre délicieusement, avec un rire fou débordant sur ce que le vécu a de plus authentique et de plus innocent.

Il sait atterrir tendrement sans vanité aucune, ici, là où justement la beauté devient grave. Sa compassion n'a d'égale que sa délicatesse respectueuse de nous combler de finesses tout en nous permettant d'en arriver à la certitude que l'émoi dévoilé, enfin a trouvé sa voix.

Grâce à Rendez-vous à Tourville, j'ai été transportée dans un Québec d'antan avec des images défilant en Technicolor. Il a cajolé mon intellect, l'a amadoué pour mieux m'emballer. Cette compréhension innée bien propre à l'écrivain m'a réconciliée avec une nature humaine simple et grandiose à la fois, en dépit des aléas. Un bel abandon.

Émue, je l'ai été par ce bijou sans âge. Vivement un autre instant d'ingéniosité instinctive, subtile comme une confidence, de la main de cet auteur. Mille mercis.
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Le commentaire de Lynda : COUP DE COEUR!

Cette lecture a été pour moi un vrai petit bijou, que j'ai dégusté de la première ligne à la dernière.
Daniel, petit bonhomme de 9 ans, nous raconte, et on a vraiment l'impression d'être assis avec lui et d'écouter son histoire, pas que sa propre histoire, parce qu'il nous raconte, son grand-père, sa famille, les trains (Ciennar, en fait, c'est CNR) mais lui ne le sait pas, la culture québécoise, la religion.
On pourrait presque dire que ce sont des mots d'enfant que nous avons à travers cette lecture.
Les années 50, dans un village du Québec, vu à travers les yeux d'un jeune garçon. le quotidien, les moeurs de l'époque, avec bien sûr, la place de l'église, et puis l'arrivée de la sacro-sainte télévision qui changera à jamais la vision du monde, pour ces gens qui ne sont jamais sortis de leurs petits villages.
C'est avec humour et surtout avec la candeur et l'innocence de ce petit garçon que nous sommes plongés dans les années 50. On ne peut faire autrement que de se replonger dans nos propres souvenirs, avec les quotidiens de l'époque tels que le Devoir, ou bien encore la place de cette grande dame de la télévision Janette Bertrand, qui a toujours su être au côté de tellement de Québécois, et Daniel, en est tout simplement amoureux de cette grande dame.
Cette lecture m'a fait sourire, m'a fait rire, et m'a beaucoup émue. Un premier roman pour Pierre Rancourt, qui a utilisé quelques-uns de ses propres souvenirs pour créer ce premier roman, mais qui a su, avec ses mots nous transporter dans une autre époque, et ce, tout en douceur, avec des mots qui rient et qui font rire. Mais aussi une certaine nostalgie pour cette époque où tout semblait si simple. Un coup de coeur pour Daniel et pour cet auteur que j'espère avoir le plaisir de relire.
Lien : http://lesmilleetunlivreslm...
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J'aurais voulu que ce soit plus long! Je ne lisais que quelques pages à la fois. J'ai pris mon temps, savouré chaque lignes, chaque mots.
Félicitations! Très touchant, beau,

Ce qui est formidable, c'est que ça coule, on dirait que c'est écrit d'un jet, ce qui est signe de succès!!! Quand le travail ne paraît pas! Belle écriture!

On voudrait y aller, à Tourville, avec ses bonheurs et ses joies autant que les peines du quotidien. de magnifiques mots et réflexions d'enfant, une touche d'humour!

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critiques presse (1)
LeJournaldeQuebec
20 juillet 2020
Il y a des romans qui sont comme des bonbons : un petit truc pour adoucir la journée, une saveur qui donne envie de replonger dans le sac. Et Rendez-vous à Tourville goûte vraiment très bon.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
J’aurais pu le demander, tout simplement. Mais ce n’était pas si simple. Comment faire confiance à des gens qui, il y a peu de temps encore, m’avaient passé un sapin avec leurs histoires de père Noël qui entrait chez les gens par la cheminée?

(VLB, p.39)
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Si on devait rencontrer un protestant sur la rue, la consigne était claire, il fallait changer de trottoir. « Hors de l’Église, point de salut. » Heureusement qu’il n’y avait pas de protestants à Tourville parce qu’on n’avait pas de trottoirs.

(VLB, p.15)
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