AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Deux Ans, Huit Mois et Vingt-Huit Nuits (80)

[...] la rage, quelque soit sa justification, détruit celui qui l'éprouve. De même que nous sommes ressuscités par ce que nous aimons, nous sommes diminués et défaits par ce que nous haïssons.
Commenter  J’apprécie          110
Les riches nous sont incompréhensibles, ils trouvent des moyens de se rendre malheureux quand tous les obstacles normaux au bonheur ont été supprimés. p51
Commenter  J’apprécie          90
Cette histoire [celle du roman] parle de notre passé, d’une époque si lointaine qu’il nous arrive parfois de nous disputer quant au fait de savoir si on doit l’appeler histoire ou mythologie. Certains d’entre nous parlent de contes de fées. Mais il est un point sur lequel tout le monde est d’accord : raconter le passé, c’est aussi raconter le présent. Raconter quelque chose d’imaginaire, c’est aussi raconter la réalité.
Commenter  J’apprécie          90
Voici donc l'histoire d'une jinnia, une grande princesse du peuple des jinns, connue sous le nom de Princesse de la Foudre parce qu'elle maîtrisait le tonnerre, qui aima un mortel il y a bien longtemps, au XIIe siècle, comme nous allons le raconter, et de ses nombreux descendants, de son retour dans notre monde après une longue absence où elle tomba de nouveau amoureuse, du moins un certain temps, avant de partir en guerre. C'est aussi l'histoire de nombreux autre jinns, mâles et femelles, certains qui volaient et rampaient, des bons et des méchants et d'autres qui étaient étrangers à toute morale, et c'est enfin l'histoire de cette période de crise, de cette époque chaotique que nous appelons le temps des étrangetés, laquelle dura deux ans, huit mois et vingt-huit nuits, c'est à dire mille nuits plus une. Et s'il est vrai que nous avons vécu un autre millénaire depuis cette époque, nous sommes tous à jamais transformés par ces temps-là. Pour le meilleur ou pour le pire ? C'est à notre avenir d'en décider.
Commenter  J’apprécie          92
Zumurrud le Grand se sentait à vrai dire légèrement dépassé par ses illustres compagnons. Il fit de son mieux, surgissant avec tout son attirail sur la plaza du Lincoln Center en beuglant "vous êtes tous mes esclaves", mais même pendant ces jours d'hystérie il y eut des innocents pour penser qu'il faisait la promo d'un nouvel opéra du Met. Une nuit, il s'élança au sommet du One World Trade Center et se tint en équilibre à la pointe de son pinacle en poussant son plus beau yodel à vous fracasser les oreilles, mais en dépit de l'horreur qui envahit le cœur de bien des New-Yorkais, il y eut encore des passants ébahis, tout en bas auprès du sinistre jet d'eau rectangulaire, pour penser que sa performance acrobatique était un coup de pub pour un remake de mauvais goût du célèbre vieux film avec le gorille. D'un coup de poings, il fit un trou dans la façade si renommée du vieux bureau de poste mais de telles destructions se voyaient tous les étés au cinéma et avaient perdu toute efficacité à force d'être trop souvent représentées. De plus, les conditions météorologiques étaient extrêmes : neige, glace, et tutti quanti. Et puis, on avait affaire à une espèce dotée d'une capacité exceptionnelle à ignorer l'approche de sa fin, ce qui, pour qui estimait être l'incarnation de ladite fin prochaine, avait quelque chose de passablement frustrant.
Commenter  J’apprécie          70
Sa radio était manifestement réglée sur les stations «nostalgie». Hier s'en était allé, hier s'en était allé, chantaient les vieux crooners. Parfait, se dit-il. Hier avait donc disparu, demain n'arrive jamais, ce qui nous laisse aujourd'hui.
Commenter  J’apprécie          70
Ce qu'elle savait concernant la technique de la métamorphose des [djinns] mâles, c'est qu'ils tentaient de s'échapper, se transformaient en eau pour vous glisser entre les doigts, à moins que vous ne fussiez assez rapide pour les choper par les couilles et serrer fermement. Il fallait alors bien s'accrocher jusqu'à ce qu'ils aient essayé toutes les métamorphoses possibles, et, si vous teniez bon jusqu'au bout, en gardant leurs couilles bien en main, elles étaient à vous.
Commenter  J’apprécie          72
Il y avait chez Madame la Philosophe un fond de stoïcisme masochiste et, par mauvais temps, on la trouvait souvent dehors, ignorant le vent et le crachin ou plutôt les acceptant comme d’authentiques représentants de l’hostilité croissante de la terre à l’égard de ses occupants, assise sous le feuillage d’un vieux chêne lisant un livre détrempé d’Unamuno ou de Camus.
Commenter  J’apprécie          60
Blue Yasmeen ouvrit la bouche mais fut incapable d’émettre le moindre son. «Geronimo Manezes ?» répéta la femme au tapis, toujours agacée. La journée avait été longue. «Quel appartement ?» Yasmeen pointa le doigt vers le plancher. «Au premier», parvint-elle à articuler. La femme au tapis volant prit un air écoeuré.
«Voilà pourquoi je n’aime pas me servir de tapis volants, dit-elle, leur foutu GPS se détraque tout le temps.»
Commenter  J’apprécie          60
On sait très peu de choses, même si on a beaucoup écrit à ce sujet, de la nature véritable des jinns, ces créatures faites de feu sans fumée. Sont-ils bons ou mauvais, diaboliques ou bienveillants, cela fait l'objet d'âpres discussions. Ce que l'on admet généralement, ce sont les caractéristiques suivantes : ils sont fantasques, capricieux, impudiques, ils se déplacent très vite, changent de taille et de forme et réalisent bon nombre de vœux des mortels, hommes et femmes, qu'ils en décident ainsi ou s'y trouvent contraints, et leur perception du temps est radicalement différente de celle des êtres humains.
Commenter  J’apprécie          60






    Lecteurs (453) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Jésus qui est-il ?

    Jésus était-il vraiment Juif ?

    Oui
    Non
    Plutôt Zen
    Catholique

    10 questions
    1846 lecteurs ont répondu
    Thèmes : christianisme , religion , bibleCréer un quiz sur ce livre

    {* *}