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Gabriel passe de bons moments avec ses amis, à Bujumbura, au Burundi. Ensemble, ils volent des mangues pour les déguster, sautent dans des piscines fermées, tout ce qu'il faut pour un quotidien insouciant d'un enfant de dix ans.
Mais quelques ombres au tableau se profilent : ses parents se disputent...
mais on est en 1994, après le meurtre du président rwandais, le génocide des Tutsis au Rwanda par les Hutus commence... La mère de Gabriel est rwandaise et s'inquiète pour sa famille restée au pays.
J'avais déjà lu ce roman de Gaël Faye, il y a un an peut-être et j'avais déjà beaucoup aimé. Quand j'ai vu qu'il y avait une adaptation BD, je n'ai pas hésité. En plus, faite par Sylvain Savoia et Marzena Sowa qui ont fait la série BD autobiographique Marzi que j'avais beaucoup aimé également.
Tout ce qu'il faut pour apprécier cette BD et ça n'a pas loupé. J'ai retrouvé le tourbillon d'émotions que j'ai eu quand j'ai lu le roman, avec l'avantage de mettre des images sur des scènes imaginées. Je suis passée du rire aux larmes, entre souvenirs joyeux et horreur d'un massacre inhumain. A chaque fois que je lis sur le sujet (et sur d'autres génocides), je me demande comment les gens peuvent basculer comme ça dans la haine, la violence, la folie, à cause d'une différence d'ethnie.
C'est brutal, même si les signes apparaissent comme autant d'avertissements. On ressent bien la perte d'innocence de ce Gabriel confronté à une horreur sans nom, ce que Gaël Faye a vécu au Burundi avant de venir en France.
Une belle adaptation BD du roman de Gaël Faye, très bien restitué.

#Petitpays #NetGalleyFrance
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Voici mon retour de lecture sur la bande dessinée "Petit Pays", adaptation du roman éponyme de Gaël Faye.
Exilés au Burundi, Gaby et Ana, enfants métis franco-rwandais, voient leur quotidien joyeux bousculé par la guerre civile.
Alors que leur famille se déchire, le génocide des Tutsi au Rwanda voisin vient mettre un terme à leur innocence.
D'ailleurs, déjà à l'école, Gaby assiste à une bagarre entre un Tutsi et un Hutu, que rien ne semble pourtant séparer si ce n'est – d'après son père – la forme de leur nez..
Petit Pays est une adaptation qui m'a totalement convaincue.
J'ai adoré le roman, que je m'étais offert à sa sortie. Et j'ai ici retrouvé ce qui a fait son succès.
Les personnages et les paysages sont très bien illustrés et colorisés. Ils sont comme j'avais imaginé, je n'ai pas eu de mauvaises surprises.
Il est intéressant de voir comment la guerre s'immisce dans le quotidien de cette famille.
Au début les enfants ne comprennent pas mais très vite, le conflit prend vie devant leurs yeux.
J'ai aimé comment le papa leur explique que si les différentes ethnies se disputent, se haïssent, c'est à cause de la forme de leur nez. Une façon imagée de leur faire comprendre ce conflit.
La tension monte peu à peu, la haine est là.. sous-jacente. Elle apparait aussi dans la famille, dans les disputes des parents..
Petit Pays est une excellente bande dessinée que je vous invite à découvrir, que vous ayez ou non lu le roman.
Ma note : un énorme cinq étoiles.

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Gaby vit au Burundi avec sont père, français, sa mère, rwandaise, et sa petite soeur Ana. Il parcours la ville, insouciant, avec ses amis. Mais la guerre va petit à petit s'immiscer dans son quotidien et lui faire perdre son innocence.
Je n'ai pas lu le roman de Gaël Faye, mais vu l'adaptation qui en a été fait. Cet album met en image l'histoire d'une innocence perdue face à la guerre. Une prise de conscience progressive par Gaby que comprend petit à petit que rien ne sera plus comme avant. Avec lui, on sent la tension qui monte, la haine qui s'infiltre partout, les fissures qui apparaissent dans sa famille et le danger à chaque coin de rue. le récit ne nous apprend pas grand chose, mais le talent des auteurs, mais aussi du dessinateur nous immerge dans la situation critique de l'époque.
Un album qui montre la guerre et l'horreur à hauteur d'enfant, avec des questions qui le hanteront toujours, comme nous.
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J'avais beaucoup aimé le livre de Gaël Faye, découvrant une plume sensible et fine. Alors il était tentant de lire l'adaptation BD.

Dès les premières pages je retrouve toute l'ambiance du roman. Tout d'abord la bande de copains, Gaby, Gino et Armand, qui fait les 400 coup à Bujumbura, au Burundi. L'époque du bonheur, de l'insouciance de l'enfance, le van où se retrouvent les trois garçons, les vols de mangue, la correspondance avec des élèves français. Et la vie de famille, dans un univers sécurisé. Entre un père français et une mère rwandaise, Gaby et sa soeur Ana grandissent tranquillement, dans la paix et la fraternité.

Et puis arrivent les élections populaires, qui chassent le pouvoir en place depuis plus de 30 ans. Commence alors le chaos. Alors qu'au Rwanda voisin, là où Gaby a pu rencontrer ses tantes, oncles, cousins et cousines, la guerre civile fait rage, les hutus massacrent les tutsies, le Burundi est lui aussi en proie à la haine raciale. La famille de Gaby éclate. La fin de l'enfance pour Gaby, ses amis et sa soeur. Gaby, qui ne faisait pas de différence parmi leur entourage (amis, copains d'école, domestiques), est confronté au pire de l'humanité. Seule échappatoire : la bibliothèque d'une professeure qui offre à Gaby l'évasion et la découverture de la littérature.

La bande dessinée de Sylvain Savoia et Marzena Sowa, avec la complicité de Gaël Faye, est fidèle au livre. C'est le récit du génocide rwandais vu par un enfant. La tonalité des couleurs évolue avec l'histoire, devenant plus froides lorsque la guerre fait rage, plus douces dans les moments de bonheur.

Le récit est tout aussi poignant et émouvant que le roman. On lui souhaite le même succès.

Merci @NetGalley et aux Editions Dupuis pour cette belle découverte
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Je lis des bandes dessinées depuis que je suis toute jeune et j'en ai longtemps gardé une image douce et réconfortante, ne lisant que des sujets créés principalement pour raconter de jolies histoires divertissantes. Je pense également que je n'avais pas la maturité suffisante pour saisir le sens qu'il y avait parfois au-delà de l'histoire. Je vous raconte cela pour vous dire que je suis arrivée assez tard dans la lecture de romans graphiques, mais que j'y ai pris fortement goût et c'est ainsi que j'ai découvert qu'ils pouvaient en quelques mots, quelques illustrations (et un travail évidemment important) transmettre des émotions très fortes. Ici, c'est la pire des cruautés qui est racontée et pourtant, dans la mort, la vie et l'espoir sont transmis.

C'est sans connaître le roman de Gaël Faye que j'ai commencé la lecture de son adaptation en roman graphique. Est-ce que mon émotion aurait été différente si j'avais eu connaissance de l'histoire ? Peut-être. Bien que face à l'horreur, je crois que mon ressenti est et sera toujours aussi fort.

Exilé au Burundi avec sa famille, Gaby est franco-rwandais et mène une vie douce et rieuse entourée de ses amis. Jusqu'au jour où une tension commence à naître, une ambiance lourde qui pèse sans que l'on sache encore pourquoi. Gaby va assister à une altercation entre un Hutu et un Tutsi et ne va pas comprendre la haine qui les anime. Selon les dires de son père, la différence entre eux se situerait au niveau de la forme de leur nez, mais il faut reconnaître que c'est un peu léger pour déclencher l'horreur qui suivra. Cependant, un être humain a-t-il toujours une raison pour détruire un autre être humain ?

« Petit pays » est une lecture émouvante et douloureuse. C'était il y a trente ans. Cela peut paraître loin pour certains, pourtant je sens que c'est encore tout proche. À peine plus de trois mois, 800 000 morts. La haine est dévastatrice. Elle ferme les yeux quand il faudrait les ouvrir. Elle met des oeillères et atrophie l'esprit. Une pensée pour l'innocence qui se meurt dans les conflits.
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J'ai lu « Petit pays » en 2016 au moment de sa sortie. J'en ai gardé une impression très forte. Pour ce qu'il raconte à hauteur d'enfant, mais aussi pour l'écriture qui sait traduire dans son rythme, sa simplicité, sa poésie, le basculement des vies vers l'enfer des massacres des Tutsis du Rwanda et ses conséquences pour le Burundi voisin.
C'est donc tout naturellement que je me suis plongée dans la BD qui adapte le récit de Gaël Faye.
A travers, les dessins, les couleurs, les textes, j'ai bien retrouvé la petite impasse où vivent Gaby et sa famille, la vie quotidienne et ses tensions si palpables, la plongée vers l'horreur. Tout est là, et pourtant la force du texte me manque, je constate que la meilleure des BD ne peut pas rivaliser avec le récit brut, sans rien d'autre que les mots et leur musique pour ouvrir les yeux du lecteur.
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Son monde, c'est son impasse. Gaby, 10 ans, vit là, à Bujumbura, capitale du Burundi. Il partage son temps entre sa soeur Anna, ses trois meilleurs amis et voisins de l'impasse et l'école où il attend les lettres de sa correspondante française. Ici vivent des familles mixtes, des expatriés. Mais le fond de l'air est en train de changer. le conflit entre Hutu et Tutsis gagne du terrain. La vie de Gaby ne sera plus la même.
Marzena Sowa adapte le roman primé de Gaël Faye. "Petit pays" est une fiction enracinée dans ses souvenirs d'enfance. de père français et de mère rwandaise, Gaby est un peu l'avatar de Gaël Faye. Il prend de plein fouet la haine et la violence ethnique qui se répand sous ses yeux. Ce récit à hauteur d'enfant est d'une force redoutable dans une narration qui monte en puissance et finit par vous glacer le sang.
Le duo de la remarquable série "Marzi" est reconstitué avec Sylvain Savoia au dessin. Sans être dans le documentaire, Il recrée avec précision le Burundi et les lieux de son enfance à partir de la documentation fournie par Gaël Faye. Il offre avec Gaby un personnage attachant et solaire qui refuse de choisir un camp. Il place surtout les humains au coeur de la problématique politique sans omettre de montrer la violence qui bouleverse le quotidien de Gaby et celui de ses amis.
C'est un album marquant que nous offre la paire Sowa-Savoia et il tombe à point en ce mois d'avril qui marque les commémorations des 30 ans du génocide des Tutsis au Rwanda. L'histoire de Gaby est bouleversante, elle vous hantera longtemps...
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Une très belle adaptation du roman de Gael Faye, multi primé.
Gaby est un petit garçon heureux, il a des amis (les potes de l'impasseà, une petite soeur, Ana, adorable, et des parents sympathiques même si les caractères très différents ont eu raison de leur passion initiale. Ils vivent au Burundi avec tous les signes distinctifs des français aisés, serviteurs, école, maison protégée. le pays est magnifique et ressemble au Jura natal du père qui ne veut pas partir, ne souhaitant pas perdre ce statut de privilégié en revenant en France. Ce que ne comprend pas sa femme, qui devient son ex en partie pour ces raisons. Elle, elle souhaite partir du Burundi qui n'est pas son pays. Pour elle c'est soit le retour au Rwanda où elle est née soit le départ vers la France. Les nouvelles en provenance de sa famille, sont mauvaises, les tensions entre les ethnis tutsis dont elle est issue et hutis commencent à s'exarcerber. Lors d'un voyage pour le Nouvel an les enfants se font traités de cafards. Gabriel commence à se rendre compte de la violence sous jacente lors d'un contrôle de police. Tout n'est pas calme au Burundi en cette année 93 : des élections ont lieu, pour la première fois et voit la victoire du candidat Hutu. Aussitôt les émeutes puis la guerre civile s'enclenche, vécue par Gabriel sous forme de liberté ; pas d'école, son père qui découche et laisse ses enfants seuls.
Jusqu'au jour où les nouvelles en provenance du Rwanda vont provoquer un cyclone dans leur famille ; avril 94 les massacres ont commencé et vont se dérouler pendant 100 jours. La mère de Gabriel y ayant toute sa famille va passer des jours auprès du téléphone cherchant à les faire venir ou partir vers la France. En vain...
Un témoignage brut eu travers des yeux d'un enfant appartenant comme son auteur au peuple tutsi et français, partagé entre deux cultures, réveur, qui souhaite que tous vivent ensemble et ne comprend pas la violence de Gino issu du même type de famille, avec la même éducation, son ami le plus proche.
Des dessins poignants, des personnages réalistes et sensibles, une histoire émouvante, une adaptation fidèle et un constat infiniment triste sur la folie qui a saisi les voisins contre les voisins. Comment vivre ensemble après cela?
A lire absolument.
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📚Tout juste âgé de 10 ans, Gaby habite à Bujumbura, capitale du Burundi, avec ses parents et sa soeur Ana. Alors qu'au sein de la cellule familiale les incompréhensions entre son père français et sa mère rwandaise amènent à une rupture inévitable, à l'extérieur, les tensions entre les ethnies Tutsi et Utu sont de plus en plus violentes. Cette haine raciale frappe de plein fouet le foyer du jeune Gaby.

🖊Petit Pays de Sylvain Savoia et Marzena Sowa est une adaptation grandiose du roman autobiographique de Gaël Faye. Tout en respectant la prose de son auteur, Savoia et Sowa ont su mettre en scène le choc frontal entre l'innocence de l'enfance et la brutalité sans nom du monde adulte. le récit est saisissant dans sa description d'une haine qui monte, jusqu'à provoquer un massacre n'épargnant personne.Cette oeuvre nécessaire ne tombe jamais dans une émotion gratuite, tout en nous montrant l'impact profond et tragique qu'ont eu ces évènements sur l'enfance de Gaël Faye.

🧔chronique complète : https://www.mtebc.fr/petit-pays-savoia-sowa-faye/
Lien : https://www.mtebc.fr/petit-p..
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Petit pays, le roman best-seller de Gaël Faye, a encore grandi et s'est transformé en une bande dessinée poignante.
J'ai eu la chance de le recevoir via Netgalley

Petit pays nous transporte dans le Burundi des années 1990, un pays au bord du précipice. Gabriel, le jeune protagoniste, grandit dans un contexte de haine sourde, entouré d'adultes qui refusent d'en parler. Né d'un père français et d'une mère rwandaise, Gabriel est témoin des événements tragiques qui secouent la région : la guerre civile au Burundi et le génocide des Tutsis au Rwanda voisin.

Cette adaptation en bande dessinée nous offre une perspective unique, vue à hauteur d'enfant. Les illustrations de Sylvain Savoia donnent vie aux émotions et aux souvenirs de Gabriel. Chaque case est imprégnée de tension et de délicatesse, reflétant la complexité des relations familiales et la violence qui s'abat sur le pays.


Cette oeuvre qui dépasse les frontières du roman. Elle nous rappelle l'universalité des émotions humaines et la nécessité de se souvenir de notre histoire, même lorsque les mots sont insuffisants. Une adaptation réussie
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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